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EAN : 9782910386405
135 pages
Editions de l'Encyclopédie des Nuisances (21/03/2012)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Comme chacun s’en souvient, un tremblement de terre, un raz-de-marée et un accident nucléaire ont frappé la région de Fukushima, au Japon, en mars 2011. En suivant les initiatives de Wataru Iwata, fondateur d’une association appelée "Projet 47", visant à faire en sorte "que les gens accèdent à l’information juste et exacte et prennent conscience de ce qui est véritablement en train de se passer", les auteurs retracent la chronique des événements qui ont suivi le déc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cela fait longtemps que la catastrophe du 11 mars 2011 ne fait plus la une des chaînes d'infos et des journaux, sauf à la date anniversaire, et Nadine et Thierry Ribault écrivaient déjà en 2012, qu'elle avait « le caractère abstrait d'un évènement historique ». Juste un fait historique. Un de plus.
Pourtant, l'enfer nucléaire continue. le 13 avril dernier, le gouvernement japonais annonçait sa décision concernant la gestion des eaux contaminées qui s'accumulent : elles seront bientôt rejetées dans l'océan.

C'est une bonne raison de se (re)plonger dans la lecture de ce livre revigorant paru un an après la catastrophe, dont le titre reprenant des mots du poète Friedrich Hölderlin, les sanctuaires de l'abîme, tristement toujours d'actualité : « nul ne veillera les défunts sous peine de succomber », car rien sur place n'est résolu comme on voudrait le faire croire.

Cette énergie nucléaire, hydre à deux faces, atome de guerre et atome de paix – comme le disait sans rire l'américain Eisenhower - est le pur produit de la société que nous avons créée. D'abord, incident, puis accident, la catastrophe du 11 mars 2011 recevra le 1er avril 2011 son nom officiel : le Grand séisme de l'Est du Japon.

Nadine et Thierry Ribault rappellent plusieurs faits que je ne développerais pas : la gestion qui se met en place dans les premiers jours (on tait les infos par peur de la panique, par peur de voir partir des habitants dont il faudrait s'occuper) ; les liens du monde nucléaire avec les yakuzas ; une catastrophe est un terrain d'expérimentation car les affaires restent les affaires ; ou encore, la propagande de l'industrie nucléaire et son négationnisme !

Je vais juste insister sur deux points.
1. Ce que pointent les auteurs, c'est l'auto-persuasion récurrente. On parle pour ceux qui sont intervenus pour réparer et gérer ce qui pouvait encore l'être, « de loyauté, de sacrifice, de dévouement et d'héroïsme… le mythe est forgé de toutes pièces dans le cadre de la gestion publique du dévouement individuel ». Pourtant les « héros » sont bien démunis, tant cette main d'oeuvre est peu qualifiée et peu exigeante en matière de conditions de travail (ce dont ont bien profité les opérateurs d'électricité avec la complicité des yakuzas fournisseurs de services).

De même, « les habitants sont désorientés, paniqués et incapable d'envisager une évacuation pourtant vitale ». Dans cette région l'entreprise Tepco s'est toujours occupée de tout, et les gens s'y étant tellement habitués, n'aspirent qu'à retrouver leur vie d'avant ; les autorités japonaises n'auront de cesse de faire croire à une feuille de route (de gestion de la catastrophe), comme si cette gestion était possible !

Les auteurs interrogent et ironisent sur la volonté de ne pas montrer les cadavres : « peut-être cette éclipse dans les ruines avait-elle pour utilité d'éluder l'association d'idées avec les effets de la radioactivité, qui doit rester aussi abstraite qu'elle est invisible. Mieux vaut exhiber des tableaux de désolation n'abritant ni vivants ni morts, des « non-lieux » comme en rêvent les amateurs de surmodernité ou, mieux encore, des lieux de mémoire ». C'est en fait une fausse harmonie, une fausse symbiose, que celle louée par les japonais. On verra ce qu'elle donnera, le rejet et l'ostracisme dont sont victimes les déplacés de la catastrophe !

Les auteurs vous l'aurez compris n'aiment guère les clichés et les réductions permettant aussi aux médias occidentaux d'appréhender cette catastrophe, avec la grille de lecture habituelle faites de poncifs sur ce que seraient le Japon et le comportement de ses habitant-es. Beaucoup de commentateurs n'utilisent que des stéréotypes pour éclairer cette tragédie. Pour les auteurs, en appeler constamment à l'impermanence, à la fragilité de l'existence n'est « qu'un consentement à l'ordre des choses ». Rebondir, remonter la pente, avec dignité, espoir sont des mots entendus et qui font sourire, et même rire. le Japon est désenchanté, une société vide de sens et qui traverse une crise morale : «le système japonais qui cherche la croissance illimitée ne respecte pas les droits de la personne et il se moque éperdument de la planète. le pouvoir est entre les mains de menteurs incompétents et irresponsables » (propos de l'historienne Miho Matsunuma citée par les auteurs).

2. Ce que montre en parallèle les auteurs, c'est d'un côté la gestion étatique et de l'autre la mobilisation de la société civile à travers de nombreuses initiatives car les habitants ont vite compris – ou savaient déjà - que : « le gouvernement ne fait pas ce qu'il doit faire, nous allons donc le faire nous-mêmes ».

Ainsi, le projet 47, en référence aux 47 départements du Japon, qui réunit des fonds pour organiser l'évacuation des sinistrés et acheter des appareils de mesure. L'objectif étant l'auto-évacuation. L'état se garde bien d'inciter les gens à évacuer des zones dangereuses (il a même rouvert les écoles !), alors qu'ils le fassent d'eux-mêmes : « il nous faut maintenant faire face au simple énoncé des faits, nous organiser et prendre nos propres décisions » (Wataru Iwata parti aider sur place dès les débits de la catastrophe).

Mais, très vite, face à cette contre-expertise civile, il y a une bataille de la mesure et de l'information : pour les autorités, contrôler les données de connexion à internet, et bâillonner. Mais cette « restriction volontaire » de la parole que dénonce un citoyen venu aider sur place, existe aussi sans arsenal juridique : dans cette région rurale touchée par le séisme, les habitants se sont habitués à l'aide des opérateurs comme Tepco. On s'habitue à tout, même à se taire.

Mais tous les japonais-es ne se taisent pas, et ils descendront longtemps dans la rue pour le dire, pour ce qui sera l'un des plus grands rassemblement anti-nucléaires du Japon. « Seules les manifestations contre les bases américaines d'Okinawa avaient atteint une telle ampleur dans un passé récent ».
Les rapprochements qu'opèrent les auteurs avec la tradition des ikki (communautés à l'adhésion volontaire et au fonctionnement non hiérarchique) sont plus qu'intéressants, et montrent, à côté par exemple des mouvements luttant contre la pauvreté, qu'il existe au Japon, loin d'être connu pour cela, des actions de transformation du système social.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cela fait longtemps que la catastrophe du 11 mars 2011 ne fait plus la une des chaînes d’infos et des journaux, sauf à la date anniversaire, et Nadine et Thierry Ribault écrivaient déjà en 2012, qu’elle avait « le caractère abstrait d’un évènement historique ». Juste un fait historique. Un de plus.
Pourtant, l’enfer nucléaire continue. Le 13 avril dernier, le gouvernement japonais annonçait sa décision concernant la gestion des eaux contaminées qui s’accumulent : elles seront bientôt rejetées dans l’océan.
C’est une bonne raison de se (re)plonger dans la lecture de ce livre revigorant paru un an après la catastrophe, dont le titre reprenant des mots du poète Friedrich Hölderlin, les sanctuaires de l’abîme, tristement toujours d’actualité : « nul ne veillera les défunts sous peine de succomber », car rien sur place n’est résolu comme on voudrait le faire croire.

Cette énergie nucléaire, hydre à deux faces, atome de guerre et atome de paix – comme le disait sans rire l’américain Eisenhower - est le pur produit de la société que nous avons créée. D’abord, incident, puis accident, la catastrophe du 11 mars 2011 recevra le 1er avril 2011 son nom officiel : le Grand séisme de l’Est du Japon.

Nadine et Thierry Ribault rappellent plusieurs faits que je ne développerais pas : la gestion qui se met en place dans les premiers jours (on tait les infos par peur de la panique, par peur de voir partir des habitants dont il faudrait s’occuper) ; les liens du monde nucléaire avec les yakuzas ; une catastrophe est un terrain d’expérimentation car les affaires restent les affaires ; ou encore, la propagande de l’industrie nucléaire et son négationnisme !

Je vais juste insister sur deux points.
1. Ce que pointent les auteurs, c’est l’auto-persuasion récurrente. On parle pour ceux qui sont intervenus pour réparer et gérer ce qui pouvait encore l’être, « de loyauté, de sacrifice, de dévouement et d’héroïsme… Le mythe est forgé de toutes pièces dans le cadre de la gestion publique du dévouement individuel ». Pourtant les « héros » sont bien démunis, tant cette main d’œuvre est peu qualifiée et peu exigeante en matière de conditions de travail (ce dont ont bien profité les opérateurs d’électricité avec la complicité des yakuzas fournisseurs de services).

De même, « les habitants sont désorientés, paniqués et incapable d’envisager une évacuation pourtant vitale ». Dans cette région l’entreprise Tepco s’est toujours occupée de tout, et les gens s’y étant tellement habitués, n’aspirent qu’à retrouver leur vie d’avant ; les autorités japonaises n’auront de cesse de faire croire à une feuille de route (de gestion de la catastrophe), comme si cette gestion était possible !

Les auteurs interrogent et ironisent sur la volonté de ne pas montrer les cadavres : « peut-être cette éclipse dans les ruines avait-elle pour utilité d’éluder l’association d’idées avec les effets de la radioactivité, qui doit rester aussi abstraite qu’elle est invisible. Mieux vaut exhiber des tableaux de désolation n’abritant ni vivants ni morts, des « non-lieux » comme en rêvent les amateurs de surmodernité ou, mieux encore, des lieux de mémoire ». C’est en fait une fausse harmonie, une fausse symbiose, que celle louée par les japonais. On verra ce qu’elle donnera, le rejet et l’ostracisme dont sont victimes les déplacés de la catastrophe !

Les auteurs vous l’aurez compris n’aiment guère les clichés et les réductions permettant aussi aux médias occidentaux d’appréhender cette catastrophe, avec la grille de lecture habituelle faites de poncifs sur ce que seraient le Japon et le comportement de ses habitant-es. Beaucoup de commentateurs n'utilisent que des stéréotypes pour éclairer cette tragédie. Pour les auteurs, en appeler constamment à l’impermanence, à la fragilité de l’existence n’est « qu’un consentement à l’ordre des choses ». Rebondir, remonter la pente, avec dignité, espoir sont des mots entendus et qui font sourire, et même rire. Le Japon est désenchanté, une société vide de sens et qui traverse une crise morale : «le système japonais qui cherche la croissance illimitée ne respecte pas les droits de la personne et il se moque éperdument de la planète. Le pouvoir est entre les mains de menteurs incompétents et irresponsables » (propos de l’historienne Miho Matsunuma citée par les auteurs).

2. Ce que montre en parallèle les auteurs, c’est d’un côté la gestion étatique et de l’autre la mobilisation de la société civile à travers de nombreuses initiatives car les habitants ont vite compris – ou savaient déjà - que : « le gouvernement ne fait pas ce qu’il doit faire, nous allons donc le faire nous-mêmes ».

Ainsi, le projet 47, en référence aux 47 départements du Japon, qui réunit des fonds pour organiser l’évacuation des sinistrés et acheter des appareils de mesure. L’objectif étant l’auto-évacuation. L’état se garde bien d’inciter les gens à évacuer des zones dangereuses (il a même rouvert les écoles !), alors qu’ils le fassent d’eux-mêmes : « il nous faut maintenant faire face au simple énoncé des faits, nous organiser et prendre nos propres décisions » (Wataru Iwata parti aider sur place dès les débits de la catastrophe).

Mais, très vite, face à cette contre-expertise civile, il y a une bataille de la mesure et de l’information : pour les autorités, contrôler les données de connexion à internet, et bâillonner. Mais cette « restriction volontaire » de la parole que dénonce un citoyen venu aider sur place, existe aussi sans arsenal juridique : dans cette région rurale touchée par le séisme, les habitants se sont habitués à l’aide des opérateurs comme Tepco. On s’habitue à tout, même à se taire.

Mais tous les japonais-es ne se taisent pas, et ils descendront longtemps dans la rue pour le dire, pour ce qui sera l’un des plus grands rassemblement anti-nucléaires du Japon. « Seules les manifestations contre les bases américaines d’Okinawa avaient atteint une telle ampleur dans un passé récent ».
Les rapprochements qu’opèrent les auteurs avec la tradition des ikki (communautés à l’adhésion volontaire et au fonctionnement non hiérarchique) sont plus qu’intéressants, et montrent, à côté par exemple des mouvements luttant contre la pauvreté, qu’il existe au Japon, loin d’être connu pour cela, des actions de transformation du système social.
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Toshitsuna Watanabe, le maire d'Ôkuma, bourgade désormais déserte, sur le territoire de laquelle se situe la centrale de Fukushima Daiichi, déclarait récemment :"La ville peut devenir une base de recherche nationale sur l'exposition aux faibles rayonnements et sur les technologies de décontamination. Je veux que cette expérience horrible soit transformée en quelque chose de positif." L'édile peut calmer ses inquiétudes : si l'on en croit les prévisions, le marché mondial des services et équipements de décontamination nucléaire et biochimique doublera entre 2010 et 2014, passant de 210 à 430 milliards d'euros. On voit ainsi se dessiner les contours d'un "business de la zone limitée" (l'expression est de Christian Pose), où les instituts de recherche, les sociétés de surveillance et de sécurité, sans oublier les banques et les compagnies d'assurances, pourront en toute légitimité étancher leur soif de rentabilisation des catastrophes.
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Contrairement aux fausses évidences, la nucléarisation du Japon a bel et bien été l'effet d'un choix délibéré. Le développement industriel nucléaro-centré qui en résulte fait que, si le produit intérieur brut de l'archipel est appelé à chuter de 1,4% en 2012, même en exploitant à pleine capacité les centrales thermo-électriques, il chuterait de 2,2% supplémentaires au cas où l'ensemble des centrales nucléaires du pays seraient arrêtées. Selon l'économiste en chef du Centre japonais pour la recherche économique, "la crise de la centrale de Fukushima n'est pas une simple question d'énergie. Il s'agit d'un problème à moyen et long termes pour l'économie". Dans la perspective d'u hypothétique renoncement au nucléaire, c'est moins l'accroissement induit des gaz à effet de serre qui tourmente les économistes japonais que la menace de voir fondre la "richesse nationale".
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L?événement : https://www.bnf.fr/fr/agenda/tolkien-voyage-en-terre-du-milieu
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JRR Tolkien sur Babelio : https://www.babelio.com/auteur/JRR-Tolkien/3993
5:56 Mois de l?Imaginaire : nos articles et vidéos
5 romans de l?imaginaire conseillés par un libraire : https://babelio.wordpress.com/2019/10/01/5-romans-dimaginaire-pour-retourner-vers-le-futur/
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