Arthur Cravan et Gene Tunney
La boxe des poètes
Fabian Avenarius Lloyd dit
Arthur Cravan, neveu par alliance d'
Oscar Wilde, Seul éditeur/vendeur dans une charrette à bras, de sa revue
Maintenant (5 numéros) dont quelques lignes font encore notre bonheur:
' Monsieur
Gide n'a pas l'air d'un enfant d'amour, ni d'un éléphant, ni de plusieurs hommes : il a l'air d'un artiste ; et je lui ferai ce seul compliment, au reste désagréable, que sa petite pluralité provient de ce fait qu'il pourrait très aisément être pris pour un cabotin. Son ossature n'a rien de remarquable ; ses mains sont celles d'un fainéant, très blanches, ma foi ! Dans l'ensemble, c'est une toute petite nature. '
'Si j'avais la gloire de
Paul Bourget je me montrerai tous les soirs en cache-sexe dans une revue de music-hall et je vous garantis que je ferai recette.'
Qui, aujourd'hui se soucie de
Paul Bourget?
Et puis cette formidable conférence sur le surréalisme au Carnegie Hall à New York, ivre mort, il commence un striptease, avant d'être embarqué par la police...
Mais aujourd'hui c'est le boxeur qui m'interesse,
On pouvait avoir quelques doutes, puisqu'il fut champion de France des mi-lourds, sans avoir combattu – son adversaire ne s'était pas présenté... Mais il livra un combat contre le champion du monde en 1916, Jack Johnson, qui le mit KO – ce qui confirme cependant qu'il était un vrai boxeur, puisqu'il tint 43 minutes contre un authentique champion du monde.
Quelques années plus tard, nous retrouvons un boxeur, américain, quelle carrière que celle de James Joseph Gene Tunney (1897-1978) ! Champion du monde poids lourds, 68 combats professionnels, une défaite; parmi ses victoires: Jack Dempsey, Tommy Gibbons, Georges Carpentier. On se croirait dans une rubrique sportive, si ce n'est que Gene, quand il ne travaillait pas, je veux dire quand il ne boxait pas, lisait, et donnait des conférences dans les universités américaines, et son sujet de prédilection était la poésie et surtout
Shakespeare, ce qui a pu faire dire à Jimmy Kane (boxeur anglais) que '
Shakespeare a mis fin à la carrière de Gene Tunney.'
C'est à
Brendan Behan (BrendanBehan's New York) que je dois ces informations sur Gene Tunney.
© Mermed
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