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sur 1591 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On nous le dit dès la couverture: Lisa a menti. Elle a accusé à tort un homme de l'avoir violée à 15 ans. Il a pris 10 ans; il en a fait 5 et le procès en appel va avoir lieu. Lisa change d'avocat; elle choisit une femme cette fois car elle veut être défendue au moment où elle va dire la vérité.
L'objet de ce roman (inspiré d'affaires réelles car l'autrice est chroniqueuse jusiciaire) n'est pas s'émouvoir le lecteur lors de la tant attendue révélation-confrontation. L'objet de ce roman est de comprendre pourquoi Lisa a accusé cet homme, celui-là et pas un autre, pourquoi l'a-t-on crue alors que les preuves étaient plus que minces, pourquoi ceux qui ont émis des doutes ont-ils été vilipendés ? C'est un roman sur l'effroyable danger que "l'air du temps", l'opinion publique font peser sur les procès. A cette époque où la parole des femmes est sacralisée, à une époque où les hommes sont tous présumés violeurs, à une époque où le statut de victime donne un caractère intouchable, écrire La Petite menteuse est une sacrée preuve de courage, un satané coup de pied dans la fourmilière, surtout pour une femme.
N'ayez pas peur pourtant, l'avocate fait le job: elle defend Lisa et nous donne à comprendre. Qu'aurions-nous fait à sa place, à la place de ses parents, de ses profs, de son proviseur ? - Peut-être pareil. Car "dans cette affaire, il n'y a que des bonnes intentions."
Seul bémol: ça se lit trop vite.
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Je ne me suis jamais passionné pour les récits judiciaires, mais depuis que j'ai lu avec une étonnante fascination les billets de blog de Maître Eolas et du regretté Maître Mô, je suis plus enclin à m'intéresser au décor de la sphère judiciaire. C'est ainsi qu'après avoir savouré D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère, j'ai lu plusieurs livres de l'auteur allemand Ferdinand von Schirach dans lesquels j'ai retrouvé de l'humanité chez les victimes comme chez les auteurs, la difficulté de défendre comme de juger, mais toujours servi par une plume romancée rendant l'histoire passionnante.

Pour ce roman entièrement fictif l'autrice a pu s'appuyer sur son quotidien de chroniqueuse judiciaire au journal le Monde. Sans surprise, nous sommes ici confrontés à l'histoire d'une jeune femme qui a menti en accusant faussement un homme de l'avoir violée. Alors qu'il purge une peine de 10 ans de prison après une première condamnation aux assises, Lisa décide de faire appel à une avocate pour la représenter lors de son procès en appel. Alors qu'elles travaillent ensemble sur les faits qui se sont déroulés alors que la victime n'avait que 15 ans Lisa lui fait cet aveu terrible : elle a tout inventé.

L'histoire nous amène sur ce qui a pu pousser une adolescente en souffrance à s'enfermer dans un tel mensonge quand bien même un homme, innocent, serait envoyé en prison. Car au collège, être une jeune fille avec de gros seins peut déclencher les désirs les plus sales, mener à des situations douloureuses à vivre, pour lesquelles il vaut mieux parfois passer pour une victime qu'on écoute et qu'on plaint que pour une salope.

C'est un roman assez court d'environ 200 pages que j'ai lues d'une traite à la faveur d'une matinée, qui m'a transporté dans la vie de cette avocate bien embêtée de devoir défendre une petite menteuse ayant déclenché un peu malgré elle une tempête judiciaire. Un récit incisif, passionnant et juste ce qu'il faut d'empathique pour nous permettre de nous poser la difficile question de la posture que nous aurions adopté face à une telle histoire.

📖 La petite menteuse de Pascale Robert-Diard paraîtra le 18 août aux éditions de l'Iconoclaste. 217 pages, 20€.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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La prof de français de mon fils en Seconde fait lire ce livre à leur classe. Curieuse, je le lis aussi. Difficile de me prononcer sur ce livre où une ado a menti, racontant un viol qui l'a fait passer du statut d'ado paumée et fille facile à celui de victime qu'il faut croire et choyer. Difficile de me prononcer car ce livre ne risque-t-il pas de semer le doute pour les futures victimes ? Ce livre interroge et j'aimerai être une petite souris écoutant les débats qu'il suscitera au lycée !
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C'est l'histoire de Lisa une jeune femme de 20 ans. Il y a cinq ans, elle a accusé un homme de l'avoir violée. A l'approche du procès en appel, Lisa souhaite être défendue par Alice Keridreux, elle a des choses à dire et veux être défendue par une femme …

Un roman court mais intense. L'autrice, qui est aussi est chroniqueuse judiciaire, maîtrise son sujet. L'écriture est certe dense mais précise. Les personnages qui peuvent,au premier abord paraître peu sympathiques sont finalement captivants et il est très facile de s'identifier a lun d'entre eux.

C'est un livre a contre courant de notre aire post E Too, l'autrice aborde ici le sujet des violences faites aux femmes, en mettant le doigt sur les défaillances sociétales. Elle décortique le renversement actuel des relations entre hommes et femmes en n'étant jamais à charge.

Un roman qui prête à réflexion en mêlant une intrigue dérangeante mais parfaitement maîtrisée.

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J'ai beaucoup aimé ce roman qui nuance tout au long du récit. J'ai eu l'impression de lire une grande pièce de théâtre. Mais est ce que les procès ne sont pas un peu des théâtres. J'ai adoré le personnage d'Alice son vécu ses convictions et puis son métier où elle espère toujours faire mieux.
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Je viens de discuter avec La petite menteuse. Les livres sont mes amis ou ennemis. Nous confrontons nos points de vue, et parfois je leur demande des éclaircissements - ce qui leur fait un grand plaisir, pervers ou bienveillant, car pour eux c'est jouissif de créer des quiproquos, de semer le doute, voire carrément de tromper -.

Suite à cet échange, je suis forcée de refaire ma critique passée, et ce n'est pas exclu, que je doive encore recommencer.

J'ai été étonnée, en naviguant sur Babelio, qu'à ma connaissance, aucun lecteur ni même l'auteure elle-même, n'est relevé l'ironie du titre La petite menteuse, si mignonnet - on s'attendrait presque à un conte pour enfants, à moins que ce ne soit une accroche marketing-.

Beaucoup de lecteurs critiquent ce titre qui dévoile l'intrigue, alors que pour moi l'intérêt de ce livre n'est pas l'histoire mais le passionnant débat d'idées qu'il soulève.

Pascale Robert-Diard le dit elle-même, dans l'interview du festival 2022 « le livre sur la place » de Nancy : « La question centrale ce n'est pas tellement de savoir pourquoi elle a menti, mais pourquoi les adultes ont eu tant envie de la croire ».

L'auteure est journaliste, donc par définition elle est soumise à un devoir d'objectivité, mais c'est une vérité de Lapalisse, elle est aussi un être humain, et qui plus est, une femme. Elle va donc pouvoir s'exprimer à partir de son personnage, Alice, qui est la vraie protagoniste – non pas Lisa Charvet -. Elle dit, toujours dans l'interview citée ci-dessus, que la question du mensonge la taraudait depuis longtemps.

Si Alice s'intéresse tellement à cette affaire, c'est parce qu'elle sort de l'ordinaire, parce qu'elle déclenche en elle toutes sortes de sentiments contradictoires entre lesquels elle ne pourra pas trancher, d'ailleurs c'est pour s'aérer l'esprit qu'elle va nager dans l'eau glacée.

« Je vais défendre la petite salope. La petite menteuse.
Oui, défendre »

Lisa est une salope mais elle est petite, pour Alice elle est comme un miroir qui la transporte dans le passé, qui lui remémore la période maudite de ses années collège, avec l'éveil à la sexualité et les cruelles conséquences qui peuvent en découler.

Lisa est-elle coupable ou victime d'avoir de gros seins ?

Cette affaire est aussi une affaire de femmes : Lisa veut être défendue par une femme, seule une femme peut comprendre pourquoi elle a menti.

Qu'est-ce que la vérité ?

Les excès de MeToo peuvent nous rappeler les zones d'ombres les plus noires de notre histoire, mais force est de saluer la libération de la parole des femmes.

La petite menteuse n'est pas seulement destinée à nous faire réfléchir, mais aussi à nous instruire sur le monde de la justice.

Alice nous livre une perception assez caricaturale de ce milieu avec des "juges bornés, biberonnés à la moraline", des surnoms donnés aux jurés, comme Gepetto, des "hommes kleenex" comme Marco Lange… ». J'apprends les rouages de cette institution qui m'est inconnue. Je découvre que les jurés peuvent être récusés par l'avocat de l'accusé, que dans les affaires de viol, la plaignante peut exiger le huis clos…

Ce livre est un modèle du genre, un condensé de la preuve par l'exemple. Chaque situation, chaque personnage, presque chaque mot, a été choisi pour étayer les propos de l'écrivaine.

Bilan mitigé. La petite menteuse m'a tenu, et me tient, en haleine, mais il ne m'a pas pris aux tripes. Pour moi, le cas Lisa Charvet a été construit de toutes pièces, c'est une oeuvre que je qualifierais de didactique. J'aurais préféré que Pascale Robert-Diard, la femme, prenne l'avantage sur la journaliste.

Postscriptum : J'aimerais bien avoir une explication de comment "chinchards" (poissons) devient "résidents secondaires" pour Léo.
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Un roman court et sobre écrit par une journaliste chroniqueuse judiciaire sur un sujet plutôt "casse -gueule ."
Comme son titre l indique une jeune fille victime d un viol avoue à sa nouvelle avocate qu' elle a tout inventé avant le procès en appel de l homme qu' elle a accusé et qui a donc passé quelques années en prison alors qu' il était innocent.
Les scènes de tribunal sont parfaitement crédibles (le contraire eut été étonnant).
Par contre les personnages ,mis à part celui de l avocate, ne sont pas particulièrement attachants voire même antipathiques pour certains.
Mieux vaut ne pas être déprimé pour apprécier ce récit que j ai trouvé intéressant et qui se lit facilement .
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🌸 Mon avis :

Un petit livre tellement addictif ! Une plume fluide et impressionnante !

Dans cette histoire, nous suivons Alice, une avocate qui va défendre Lisa une jeune fille victime de vi@l pendant son adolescence. Nous suivons tout le travail de l'avocate qui va devoir défendre « une menteuse ». Car oui, Lisa va dire la vérité après des années de mensonges. Dans cette lecture qui ne vous laissera pas indifférente, vous aller vous questionnez : pourquoi ce mensonge ? Pourquoi maintenant dire la vérité ?

Au fil du récit, nous allons comprendre l'histoire de Lisa, sa vie, son existence et ses choix. Mais nous allons aussi, suivre Alice, son travail et ses questionnements.

Une histoire avec une plaidoirie tellement prenante et tellement juste. le mensonge est un acte punissable bien évidemment, mais si nous reprenons l'histoire du début, la pression, le mal-être de cette adolescente alors nous pouvons changer de regard.

Je recommande cette lecture qui nous fait réfléchir sur les actes de Lisa, qui nous prouve que notre premier jugement n'est pas forcément le meilleur et que derrière toutes ses erreurs, il y a quelque part une vérité.
Je vous laisse découvrir cette histoire, vous faire votre avis et surtout : le mensonge est-il impardonnable ?
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Lisa, jeune femme de 20 ans, souhaite être défendue par une femme dans l'affaire qui la concerne.

Son choix se porte sur Alice Keridreux, brillante avocate.

Un face à face commence où la vérité finira par éclater pour le pire ou le meilleur.

Ce livre se lit facilement et nous entraîne dans une affaire judiciaire qui peut paraître choquante de prime abord surtout en cette période #metoo

Lisa est la petite menteuse en question. Pourquoi a-t-elle agit ainsi et pourquoi faire volte-face maintenant ? Est-ce la voie de la rédemption ?

Quelque part, je comprends le cheminement de l'autrice qui arrive à nous mettre en empathie avec Lisa. L'adolescence est une période difficile et la réputation d'une jeune-fille se fait si vite au collège entre le bouche à oreille et les réseaux sociaux. Cela peut mener à des situations effroyables.

Pourquoi Alice a accepté cette affaire ? Pour le défi qu'elle représente ? Pour tenter de comprendre cette jeune femme ? Peut-être aussi pour sortir de sa routine habituelle d'avocate ? Et surtout pour faire entrer de l'argent dans les caisses de son cabinet.

Dans tous les cas, même si aucune réponse n'est apportée à mes questions et suppositions, j'ai aimé connaître les rouages du système judiciaire et l'excellente plaidoirie que prépare Alice pour défendre sa cliente.

Un livre à lire qui sort des sentiers battus et qui prend le contre pied de l'ère metoo. Ce qui, en somme, est assez dérangeant.

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Le bandeau comportant des éloges dithyrambiques de ce court livre ainsi que les 3 prix littéraires qu'il a reçus m'ont décidée à l'acheter. Je ne savais pas qu'il avait eu autant de succès avant de le lire et d'en faire cette critique. Et, malgré quelques réserves, je n'ai pas été déçue.

D'abord, l'auteure sait nous embarquer dès la première page au point que j'ai lu ce roman d'une traite. Pas de fioriture de style, pas de description inutile, Pascale Robert -Diard va droit au but dans un style plat mais avec un rythme alerte, efficace.

La romancière commence par nous présenter son personnage clé, Alice, une avocate de 50 ans qui travaille sur des affaires pénales. Elle vient de rater une plaidoirie, son client a pris 12 ans de prison et elle s'en veut. Abattue dans son bureau, elle reçoit une jeune femme de 20 ans, Lisa, qui a beaucoup insisté pour la rencontrer rapidement. Celle-ci lui dit avoir subi un viol lorsqu'elle avait 15 ans. Son agresseur, un jeune peintre plâtrier d'une trentaine d'années, est emprisonné à ce titre depuis 3 ans mais il crie son innocence et a fait appel. Lisa demande à Alice de la représenter pour cette nouvelle audience parce qu'elle est une femme (son ancien avocat qu'elle a congédié était un homme). Lisa commence le récit de son histoire et Alice « masque son ennui en prenant des notes ». Une affaire banale se dit-elle.
Mais non ce n'est pas une affaire banale car, comme le titre l'indique, Lisa, de son vrai nom Laurine, est une « petite menteuse ». Et là, l'affaire devient intéressante, pas banale du tout.

Ce roman est bien ancré dans la réalité contemporaine : dureté de la vie au collège, malaise et sexualité des adolescents au temps des réseaux sociaux, famille recomposée et père absent, mouvement « mee too » selon lequel le témoignage des femmes doit être entendu et cru sur parole.

Le livre évoque aussi la profession d'avocat où la vérité compte moins que la défense du client pour s'attirer de nouveaux clients (le personnage de Théry), les rivalités dans les fratries (en l'espèce deux soeurs, l'une brillante louée par la mère, l'autre moins), la rigidité idéologique d'un certain néo-féminisme (le personnage d'Adèle, belle fille d'Alice), l'extrême difficulté d'établir la preuve des faits dans les affaires de viol ou agressions sexuelles (paroles contre paroles) et enfin la solitude (le personnage d'Alice divorcée depuis longtemps, vivant seule et dont les enfants sont de moins en moins présents).

Mais, à mon sens, le vrai thème de ce livre c'est le statut de victime, surtout dans la société actuelle où le discours victimaire prend une ampleur démesurée. On ne loue plus tellement les forts, ceux qui ont du courage et bravent l'adversité : bien souvent aujourd'hui, le courage, consiste, consisterait plutôt, à s'avouer victime, à assumer ce statut et c'est terrible à dire à en tirer avantage. Lisa répète plusieurs fois qu'elle voulait « être plainte » (sous-entendu être regardée, être aimée).

Dans le contexte actuel, tout se brouille, on a du mal à séparer les vraies victimes (car elles existent et leurs souffrances ne doivent pas être sous-évaluées) des moindres ou fausses victimes (dont la sur-évaluation nuit à la crédibilité et à la juste appréciation du traumatisme parfois effroyable et durable des premières). le statut de victime semble devoir être reconsidéré sauf à croire au fond que nous sommes tous des victimes : victimes de nos parents, de notre milieu social, de notre physique et de notre corps, de notre faiblesse de caractère, de notre malchance, de nos mauvaises rencontres…

Pour en revenir au livre, Lisa la « petite menteuse », par son mensonge, a créé des victimes autour d'elle : elle a fait condamner un homme à tort, elle a manipulé ses parents, amis et professeurs mais n'est-elle pas malgré tout une victime ? C'est tout l'enjeu de la plaidoirie finale d'Alice. Allons plus loin, celui qu'elle a accusé à tort, pourtant victime depuis sa naissance, n'est-il pas un peu coupable compte tenu de son comportement passé (son regard sur les femmes, ses propos) ? Tout l'intérêt de ce livre est de définir les contours de la responsabilité individuelle et du statut de victime, de mettre en avant aussi les fameuses « circonstances atténuantes » propres à chaque individu. Et l'auteur le fait avec une certaine finesse.

Certes J'aurais apprécié que les personnages principaux soient tous un peu plus fouillés et que les relations de Lisa avec sa mère mais aussi avec sa soeur ainée (très absente du récit) soient mieux explorées mais le roman aurait peut-être perdu en concision et efficacité et il aurait fallu pour cela adopter un style plus littéraire, moins journalistique. Les personnages secondaires sont en revanche très bien campés en quelques mots (les jurés par exemple).

En conclusion, je recommande ce livre qu'il est difficile de lâcher une fois qu'on l'a commencé et qui, sans jamais vraiment trancher ni juger, pose des questions d'actualité sur les relations parents-ados et filles-garçons mais aussi sur la justice, l'école, la sexualité adolescente et bien sûr le mouvement « mee too », vraie révolution avec ses excès et ses limites. Ce livre présente l'intérêt d'ouvrir le débat sur ces sujets d'importance sans manichéisme ni a priori .
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