J'ai eu ce livre en cadeau d'anniversaire par une amie qui me dit que j'ai le tempérament vif mais aussi la douceur des Polonais !
Oui, je suis d'origine polonaise et en lisant ce livre, j'ai été conquise et je l'ai dévoré !
L'histoire de mon pays d'origine est tellement vaste, entre déchirures et réconciliations !
Des premiers rois de Pologne au dernier président, on passe sur tout un pan de l'historique de ce pays !
J'ai eu, en lisant ce livre, l'impression de voyager dans les contrées de Pologne, revêtant les habits du peuple, ressentant leurs émotions, souriant, pleurant avec eux !
Merci à l'auteur pour ce livre où l'on ressort encore plus fièr(e) d'être Polonais !
En effet, ce pays a tellement connu d'invasions de toutes sortes, à subi tant de malheurs, a même disparu des cartes à une époque pas si lointaine que cela, mais s'est toujours relevé, a combattu les envahisseurs de tous bords, et a su se hisser au plus haut niveau, pour le bonheur des Polonais, oui, mais aussi de ses ressortissants immigrés qui continuent à chanter, à danser, à conter la Pologne et son histoire !
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Tandis que la garnison de Vienne prolonge une résistance héroïque, le roi polonais marche sur la capital assiégée. Arrogant, Kara Mustafa lui envoie une pinte remplie de graines de pavot, accompagnée de ce commentaire.
« Mon armée contient autant de soldats qu’il y a de graine dans cette mesure. »
Le roi de Pologne lui dépêche une pinte de poivre avec ce message :
« Cette pinte contient peut-être moins de graine de poivre que la vôtre de pavot, mais essayer de les avaler ! »
Boleslas, furieux, pénètre dans l'église l'épée à la main et découpe l'évêque en rondelles sur les marches de l'autel. Un crime aussi abominable suscite l'indignation du pays. Le roi arrogant doit s'exiler pour expier. Il va errer à travers l'Europe, abandonné de tous, jusqu'à ce qu'il trouve asile dans un cloître en Hongrie où il meurt, tandis que le corps démembré de son adversaire évêque se reconstitue par miracle. La Pologne obtient son deuxième saint. Ce "Becket polonais" deviendra saint Stanislas, patron de la Pologne et symbole de l'unité nationale. Voilà qui prouve que l'autorité du Ciel est supérieure à celle d'ici-bas.
Dans des plats en argent, quatre immenses sangliers sont présentés, si bien parés qu'ils semblent vivants. L'un est entouré de fleurs de printemps, l'autre de fruits d'été, le sanglier d'automne croule sous les pampres, le dernier se vautre dans la glace et le givre.
Lorsque les troupes de Napoléon étaient à Somosierra, près de Madrid, en 1808, trois régiments de chevau-légers polonais partent rejoindre Napoléon, ils appartiennent à la fine fleur de la noblesse polonaise,...Quand les Polonais parviennent jusqu'au sommet et, forçant les Espagnols à la retraite, ouvrent la brèche, on voit que l'Empereur est bouleversé. Le soir, au défilé, il se découvre devant la poignée de survivants et leur serre la main:"Vous êtes dignes de ma Vieille Garde, je vous reconnais pour ma plus brave cavalerie", dit-il et les lanciers polonais pleurent de joie. Les Français, voulant minimiser le rôle des Polonais, font observer à l'Empereur que les Polonais étaient saouls (=d'où le dicton "être saoul comme un Polonais".
Beata de Robien lit "Fugue polonaise" (éditions Albin Michel) est le numéro 84 de la série cinématographique "Lire".
Réalisé par Gérard Courant le 17 juin 2013 à Paris (France).