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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai horreur d'être déçue par les auteurs que d'habitude j'adore.
Malheureusement, ça arrive. Et quand c'est le cas, c'est plus triste que d'être déçue par un livre "lambda".
Je n'ai pas réussi à entrer dans cette intrigue. Je n'ai pas aimé ni Merlin ni Prune, j'ai détesté les parenthèses dans l'imaginaire BD de Merlin, je n'ai ni ri ni été émue. Bref je suis passée complètement à côté de ces "prairies étoilées". A tel point que je ne l'ai même pas fini.
Mauvaise pioche pour moi. Tant pis !
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J'ai retrouvé avec plaisir la prose et la tendresse de l'auteur mais ce n'est pas, à mon sens, son meilleur livre et je n'ai pas gouté aux mélanges entre réalité du livre et BD. Déception quant à cette lecture.
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Le livre retrace une tranche de la vie d'un couple qui vient d'acheter une maison à la campagne en bien mauvais état . On pense à " Vous plaisantez Monsieur Tanner " de Jean-Paul Dubois mais la relation avec le plombier n'est qu'un refrain . L'action se concentre sur les relations amicales et professionnelles de Merlin et sa relation avec Prune. La véritable toile de fond du livre c'est plutôt la description efficace du processus créatif d'un auteur de bandes dessinées et d'un illustrateur animalier . Décevant malgré tout .
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Autant j' apprécie l'auteur, autant pour le coup j'ai dû me forcer pour lire celui-ci. On retrouve le style particulier de Marie-sabine Roger, plein d'humour, avec des personnages originaux et emplis de défauts, qui savent voir au-delà pour s'aimer. Ici il est question d'un couple sur la cinquantaine, Prune et Merlin, qui tombe sous le charme d'une vieille bicoque à retaper perdue à la campagne mais qui leur réserve des travaux à n'en plus finir.

« Mais les maisons ont ceci de commun avec nous, les humains, qu'elles nous attirent, nous repoussent, ou nous laissent indifférents. Et parfois, c'est le coup de foudre, qui ne correspond jamais ou presque, à nos critères. On pourrait dire pareil des histoires d'amour. »
P.12

On pense que l'histoire va surtout être accès sur les surprises liées à ces travaux et à ses habitants rampants et grouillants mais non! Laurent, le meilleur ami de notre Merlin, auteur de bande dessinées et aquarelliste animalier, meurt soudainement sur le pas de sa maison à des kilomètres de là. Et Laurent ce n'est vraiment pas n'importe qui, c'est Jim Oregon, le héros de sa bande dessinée phare « Wild Oregon », qui se vend dans le monde entier ou presque. Sa muse sans qui Jim n'aurait pu voir le jour…

« Je n'y peux rien, c'est ainsi que je fonctionne, je suis une fabrique à produire du crobard, de l'esquisse, du dessin, au trait ou à la plume. Ça ne s'arrête jamais. J'imagine, j'invente, je compose, j'engendre, j'emprunte, je transmute, je transpose. je crée.«

» Autant je suis un minutieux, scrupuleux du détail, tatillon, méthodique, lorsqu'il s'agit de représenter le réel[…]autant pour la BD, je saisis, je harponne, je happe les idées, les regards les postures, tout ce qui passe à ma portée de grand prédateur de l'instant. »
P.40

« C'est le problème de l'artiste avec sa création. Obscurs Frankensteins que nous sommes, attachés de façon névrotique à nos bulles, nos cases, nos créatures. Illégalement squattés par tout ce joyeux petit monde en cavale, échappé malgré nous de nos cerveaux malades, par une porte dérobée. Une porte entrouverte dans le mur de l'asile qui donnerait sur la cour du fond et, par delà la palissade, sur le monde réel que je trouve parfois, moi, tellement peu crédible.
Les artistes sont poreux, ils n'ont pas de limites, leur imagination déborde sans arrêt. Leur univers transpire, puis se matérialise, devient réalité, se met à exister d'une existence propre. Il leur survit parfois.
Parfois même, longtemps. »
P.45

Merlin c'est notre narrateur, un brave type, artiste et fidèle en amitié, amoureux éperdu de sa Prune, qui a elle aussi, sa place dans sa bande dessinée. Il en est à son treizième tome et la mort de son ami va poser un sérieux problème. Ici, l'auteur n'hésite pas à mêler la fiction du personnage à l'histoire. On voit donc débouler les personnages du western en bulles. Et des vers vont faire irruption dans le roman pour faire surgir ces personnages hors-norme mais pour moi désobligeants. je n'ai sincèrement pas accroché.

Autant les vrais personnages, le plombier « bombala » (un surnom) , la tante Foune, l'Oncle Albert, Genaro, Lollie, ça passait un peu mais les autres, c'était vraiment too much. J'ai trouvé cette histoire pleine de bons sentiments mais bien que parfois ça passe, là , ça ne passait pas.

Par contre, j'ai apprécié le style de l'auteur et souvent sa vision de la vie. Son regard sur l'être humain, les rapports humains, notre rapport à la mort est juste. s'il n'est pas révolutionnaire (lisez plutôt « Thésée, vie nouvelle« ), il est bien exprimé et le lecteur s'y retrouve sans obligatoirement adhérer à tout.

« Nous poursuivons ainsi nos existences entre vides et manques, jetant des ponts fragiles entre nos abîmes, avançant à l'aveugle vers les jours à venir. »
P.50

« On peut croire que le temps passe. Mais c'est nous qui passons pour ne plus revenir. »
P.50

« Là où je voyais une femme un peu ronde, encore assez jolie ma is somme toute banale, Laurent faisait la cartographie d'un continent perdu, se souvenait avec émotion de ses voyages au long cours, des heures de tendresse, et des nuits de plaisir. »
P.52

Le narrateur nous rappelle que l'amour est en somme, très subjectif et aussi que la force des sentiments garde en mémoire ce qui a été partagé et rend beau l'autre même si le temps a fait ses ravages.

« le corps a beau lâcher, on n'efface jamais la mémoire du désir.«

P.52

« Chacun de nous a sa propre façon d'annoncer les mauvaises nouvelles, suivant le degré de la peine et de l'intimité. Certains sont brusques, d'autres, précautionneux.

D'autres, encore, évasifs. »
P.53

« […] Toi aussi, tu es un matinal! Sais-tu que je me lève tous les jours à cinq heures trente? Vingt minutes de gymnastique, une douche, deux oeufs à la coque, quelques pages de saint Augustin. Quoi qu'il se passe dans le monde, je le fais cela chaque matin, depuis plus de soixante ans. Mens sana in corpore sano, un esprit sain dans un corps sain, voilà tout le secret de la longévité.

J'ai approuvé d'un ton suffisamment alerte pour laisser supposer que j'agissais de même quand la douche est le seul point commun entre nos deux emplois du temps. «
P.57

Un livre rempli de notes d'humour également.

« Les lendemains de deuil ont quelque chose d'étrange. le froid semble plus froid, la lumière plus laiteuse. le chat ne miaule plus de la même façon et ses miaous furtifs sombrent sans résonner dans le silence opaque. Tout semble falsifié. C'est une mauvaise copie des journées précédentes. le temps ne passe plus, il s'égoutte à grand-peine. Et ce goulot d'étranglement pénible, dans la gorge. Et ce manque glacé, qui envahit l'estomac«
P.61

« Les gens bruyants sont comme ces fumeurs sans gêne qui viennent vous souffler leur tabac aux narines . Ce sont des pollueurs qui nuisent sans scrupules à l'environnement. «

P.80

« C'était un leurre […] il faudrait que je pleure. le chagrin se planquait, m'attendait au tournant, je n'en ferais pas l'économie. Vouloir l'escamoter, c'était le meilleur moyen de l'enraciner plus profond et plus loin. […]

On n'enterre pas plus la douleur dans son âme qu'une taupe dans son jardin. »
P.81

« Mais Laurent était mort. Les morts n'ont plus de regard, ni d'oreille. «
P.122

Tout ce qu'on a pas pu dire ne pourra plus être dit.

« Chaque mort d'un ami est une lampe éteinte, qui rend notre chemin un peu plus hasardeux.«
P.128

« […] ce qui reste de nous quand nous ne sommes plus là : le petit tas de bordel au centre de la pièce, avec toutes ces choses dont ceux qui nous survivent ne savent pas que faire, et qu'ils n'osent pas jeter »
P.147

Encore une vérité que Marie-Sabine Roger dissémine dans son roman. On hérite des souvenirs de nos aïeules, on encombre nos caves et nos intérieurs sans oser les jeter par respect pour leur mémoire. Que d'objets inutiles mais ô, combien chargés émotionnellement!

« -…Ce sont les femmes qui nous façonnent. Toutes les femmes. Toutes. Je ne parle pas seulement de nos mères. Les mères sont au commencement, mais le commencement d'une vie, ce n'est pas le plus important, loin de là. Ce qui importe, c'est la fin. »
P.147

« Elle a aimé Laurent autant que peut aimer une femme amoureuse. Elle l'aimera toujours, et c'était réciproque, mais il y a eu l'alcool. La foutue dépendance , en maîtresse jalouse, qui lui a laissé de moins en moins de place dans la vie de cet homme qui était tout pour elle. Lolie a résisté, lutté, elle a prévenu Laurent qu'elle s'en irait s'il ne s'arrêtait pas. Il lui a fait des promesses solubles dans l'alcool. «
P.151

« Prune est persuadée que le temps est un allié. Elle croit qu'en s'écoulant, il arrange les choses. Tout devrait lui prouver le contraire, à commencer par nous, pauvres humains. Nous vieillissons. Nous finissons.

Et les étoiles meurent. Les montagnes s'érodent. Les fleuves se tarissent.

Mais j'ai beau lui énumérer tout ce que le temps détruit, elle m'opposera que le printemps revient, que les arbres refleurissent et que nous nous sommes rencontrés au mitan de nos vies. «
P.170-171

« La peste soit des gens qui voient la vie en rose »
P.171

Merlin nous fait sourire car il aime justement l'optimisme de sa compagne et même s'il lui oppose la réalité de la vie, elle lui oppose une autre, toute aussi vraie. L'auteur nous montre ainsi que tout dépend du point de vue. On peut toujours voir ce qui va mal en ce monde ou au contraire s'émerveiller de ce qui l'enchante. A nous de décider.

« Les morts en sont pas tristes, il n'y a pas de raison que les vivants le ..

SUITE sur MON BLOG avec photos de l'auteur, de ses meilleurs livres et adaptations cinéma ...TOUT sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/06/14/dans-les-prairies-etoilees-de-marie-sabine-roger/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Comme toujours, avec cette auteure, beaucoup de fantaisie qui peut autoriser une adhésion sans faille si on se laisse emporter par la narration, ou au contraire trouver le temps long si la mayonnaise ne prend pas ce qui me semble être le cas ici. le scénario est séduisant, Merlin, documentariste animalier et dessinateur de talent est également auteur de BD à succès dans lesquelles il insère des personnages de sa vie avec lesquels instaure des relations ou fiction et réalité s'entremêlent allègrement. Cette bonne idée réjouit d'abord le lecteur, mais les obsessions qu'elle engendre perdent de leur légèreté et deviennent lassantes. La déception est au rendez-vous, après « les bracassées » qui m'avait beaucoup plu.
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J'adore Marie Sabine Roger et pour la première fois je n'ai pas réussi à terminer son livre. Je n'ai pas trouvé la légèreté de
ses autres livres, je me suis ennuyée dans trop de descriptions, répétitions, manque d'action. J'aurai finalement préférer lire les BD dont elle parle tout le long du livre car elle a tout de même créer une histoire dans l'histoire.
Déception pur cette fois.
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histoire un peu fantasque, on n'y croit pas trop.
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C'est un très beau livre avec une écriture originale, la déception vient de la différence entre l'histoire et la 4ème de couverture, dommage...
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