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Les hommes de bonne volonté (Le Li... tome 25 sur 27
Le Livre de Poche (01/01/1974)
3.58/5   6 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette saga longue est une des meilleures de la litterature francaise.Tome apres tome l'auteur nous offre une chronique de son epoque qui garde encore aujourd'hui un interet reel.Vous serez surpris de la facilité a laquelle vous allez rentrer dans cette saga,a ne pas manquer décidément.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais comment veut-on que moi, ensuite, assis à une terrasse de café, ou dans le fond d’un bar, j’improvise à mon usage privé une suite de rêveries à peu près plaisantes ?

Il n’y a pas de filtre à air qui puisse pendant dix années écarter de votre esprit les particules corrosives dont l’époque est obscurcie. Je ne suis pas capable d’inventer toute une vie intérieure.
J’ai tjrs vécu sur le dehors, en le tamisant de mon mieux. Quand les mauvaises poussières n’étaient pas trop abondantes, cela pouvait marcher. Ma rêverie arrivait à sélectionner une nourriture presque pure. : ce que j’appelle le quotidien éternel, avec ses scintillements, sa douceur hypnotique, son mysticisme particulier.

Actuellement je ne puis pas rêver trois minutes, sans qu’un éclat d’époque – comme un éclat d’obus- vienne me traverser l’esprit et déchiqueter ma rêverie ou la parsemer d’anticipations déprimantes… Un fragment bien pointu de fascisme, de faillite financière, d’armée rouge, de croix gammée, me raye l’imagination et va blesser une fois de plus l’organe de l’espérance… si fragile, si indispensable ! Quand l’organe de l’espérance ne fonctionne plus, toute l’humeur est noirâtre. C’est lui qui donne aux rêveries leur couleur, leur mouvement, leur chaleur chatouillante.
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Il existe peut-être des gens qui, dès qu’ils sont débarrassés des soucis particuliers et positifs, sont envahis infailliblement par une suite d’idées riantes, ou du moins captivantes, qui se renouvellent avant d’avoir perdu leur attrait. Je doute que ces gens là soient très nombreux, quand je vois avec quelle avidité les hommes recherchent la distraction. Je sais, il y a pour aider la rêverie sans la contraindre, le spectacle de l’alentour, la contemplation paisible des choses où ne sont engagés ni nos intérêts ni nos passions. Quand çà marche c’est délicieux. Çà renouvelle « la suite des idées » à peu de frais… mais il y a les cas ou çà ne marche pas. Les deux engrenages ne mordent plus l’un sur l’autre. Le spectacle des choses nous paraît totalement indifférent. Et la suite de nos idées se met à trotter…. tac, tac, tac, comme mille petites pointes, mille petites amertumes à peine tolérables, mille fourmis qui vous agacerait le cerveau. Même pas de temps d’arrêt, qui permettrait de savourer une mélancolie, de faire rendre à une idée sombre une longue note de violoncelle. Non, c’est de l’ennui qui a pris le mort aux dents et qui file droit devant lui.
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Il n’a jamais pu comprendre le bouleversement qui a commencé en 14. il a bien compris qu’il y avait au début une grande guerre. Mais ensuite le coté incurable de la chose, l’aspect : maladie chronique d’une civilisation, il ne l’a pas compris, ni admis….. Ce temps nouveau qui était fait d’expédients, de faillites, de demi-faillites, de mensonges publics, de budgets fictifs, de fausse-monnaie légale, d’escroquerie d’état, le scandalisait, le suffoquait. A cause de son ancien métier il était très sensible à la moralité financière, à l’indication qu’elle donne sur la santé collective. Et mon dieu ! Il n’avait pas tort. Comme signe, c’est d’une autre espèce que les prix atteints par les toiles d’Ortegal ou celles de douanier Rousseau, ou que le débagoulage de certains critiques sur la sculpture nègre. Mais la maladie est une et je la crois fort effrayante. Comment n’aurait-elle pas emplie de dégoût le civilisé modeste, raisonnable, susceptible qu’était mon père ?
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Bartlett à Jallez :
Mes compatriotes ont un grand besoin de 'thrills'. Autrement ils s’ennuient. De là vient qu’il y ait chez nous tant d’excentriques, tant d’affectations de singularité. Des gens qui sont un peu fous, ou qui jouent en société le rôle d’être un peu fou. Et la société leur est reconnaissante, parce qu’en même temps ils secouent leur ennui personnel et l’ennui de la société. « Tous les Anglais sont fous par nature ou par ton » dit Chataubriand.

Jallez resta pensif un instant, puis :
…. Ils abusent d’une qualité qui au fond leur est commune avec vous. Ils dominent jusqu’à l’excès des réflexes primitifs de l’animal humain. Ils sont trop civilisés pour l‘adversaire, les différents adversaires, et pour ce temps qui de plus en plus tourne à la caverne de bandit.
…..
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Mais surtout pourquoi, quand par hasard les accrocs sont à peu près éliminés, l’ennui s’installe-t-il, l’amertume ennuyée, l’inquiétude sans objet (donc sans espérance), la dépression ? Pourquoi la vie est-elle normalement déprimée ?

Vous parlez comme un psychasthénique, me diront les psychiatres. Un homme vraiment normal ne connaît pas cette dépression.

Ouais ! Alors quand je vois l’immense majorité, la quasi-totalité de mes semblables fuir la dépression par tous les moyens, se jeter dans toutes les folies : l’alcool, l’opium, le jeu, le fanatisme, la guerre, pour échapper à la dépression, je n’ai aucune raison de me dire que l’espèce est psychasthénique, et que peut-être l’homme normal n’existe que dans les traités ?
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Vidéo de Jules Romains
Dans l'Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu'une école d'art. C'est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l'idée de l'Homme nouveau. En 1926, l'école s'installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d'acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s'assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d'une vie. Ce sont aussi, entre rêves d'Amérique et désirs de Russie, d'autres raisons et déraisons. Lorsque l'école sera prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants feront leurs propres choix. À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu'il faut continuer ?
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