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3,4

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Merci à Net Galley et aux éditions Grasset pour la découverte de Mécaniques du chaos de Daniel Rondeau.
J'ai vraiment pris plaisir à découvrir cette rentrée littéraire même si je suis parfois déçue, comme avec ce roman là.
Je ne l'ai pas détesté, loin de là, mais j'a eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, et à ne pas décrocher !
Trop de personnages, trop de lieux...
Une jolie écriture mais l'ensemble est un peu vieillot et je me suis vraiment perdue dans ce roman.
On sent que l'auteur a mis du coeur dans cet ouvrage, qui est très documenté, mais ça n'a pas suffit pour me passionner.
Je mets trois étoiles à ce roman, à vous de voir s'il vous tente... ou pas :)
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Pour moi, un roman raté . le but de Daniel Rondeau était , j' imagine, d' expliquer au lecteur curieux ce qui se cache derrière ces migrants, ces filières djihadistes, ce conflit complexe avec la Syrie , Daech , les kurdes , l' état islamiste, notions bien confuses malgré la profusion d'images sur les chaînes d ‘informations en continu
Olivier Norek a réussi son pari dans Entre deux mondes qui nous éclairait sur les enjeux de la Jungle de Calais
Daniel Rondeau , pourtant très bien documenté, nous raconte trop d'histoires à la fois .La structure du livre est trop complexe . Je me suis égaré dans des histoires mineures , notamment celle de l' archéologue
Plutôt que de fournir une grille de lecture simple et compréhensible sur un sujet que je connais un peu, il m ‘ a embrouillé
Beaucoup de connaissances dans ce livre mais il ne suffit pas de bien connaître la géopolitique d' une région pour faire un bon roman
Daniel Rondeau , éditeur, écrivain reconnu et aussi ambassadeur à Malte n' a pas su trouver les clés pour écrire simplement sur ce sujet complexe
Dommage
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Belle surprise que ce roman. Quand on me l'a remis, bof bof, j'avais lu et entendu du négatif lorsqu'il avait reçu le Prix du Roman de l'Académie Française 2017 (peut-être parce qu'un autre roman était plus pressenti !) et il était sur la liste des livres qui ne me faisait pas du tout envie.  Comme quoi il faut parfois sortir de sa zone de confort et se faire sa propre opinion.

Déjà l'année dernière j'avais beaucoup aimé le Dernier des Nôtres d'Adélaïde de Clermont Tonnerre qui avait reçu également ce prix, serait-ce un critère pour moi de livre à découvrir.....

Le récit se découpe en 4 parties + 1 épilogue (1 an après).

Dans la première "Petit monde" il s'agit de la mise en place des différents personnages et des lieux : Paris et sa banlieue, Malte, Tunisie, Turquie, Lybie, Somalie, Éthiopie etc.... Chaque partie est ensuite découpée en chapitres indiquant le lieu, la ville, le pays et heureusement car je ne vous cache pas qu'on voyage énormément dans ce récit...

Dans la deuxième partie "La dolce vita est terminée" tout est dit dans le titre: les rouages se mettent en place. Tout doucement, progressivement, les uns et les autres se révèlent, se rencontrent, se croisent. Les dessins se précisent : banlieue, trafic, terrorisme, vente illégale de trésors culturels, immigration, mais aussi amour, deuil, rencontre etc....

Dans la troisième partie "l'amour, la mort, les mots" on s'enfonce et l'on découvre les vrais visages, les vrais buts, la noirceur et les complicités.

Dans la quatrième partie "Blues March" : c'est le final, violent parfois, mais aussi des histoires qui se construisent, rien n'est acquis, on est parfois déstabilisé, surpris.

L'épilogue : "1 an après" nous permet de connaître le destin de certains, d'autres .....

Comment de petits trafiquants de banlieue se retrouvent impliqués dans le terrorisme, comment un archéologue de renom va être contacté par les services secrets afin de comprendre et mettre fin à la vente de trésors historiques par des groupuscules terroristes à des fins d'enrichissement ou de financement d'attentat, comment un chargé d'affaires ambitieux va manipuler, comment une jeune immigrée échouée va se trouver mêlée à un trafic liant une journaliste (ancienne maîtresse du Guide de Lybie), d'un chef de service secret en plein divorce, d'un archéologue traumatisé par la mort de sa femme, son amour de jeunesse, d'un petit délinquant de banlieue qui se cherche une famille, des repères, qui tente de survivre dans la jungle et se trouvera grâce à son intelligence et à sa poésie etc....

On ne choisit pas son époque, chacune a ses mauvais côtés, mais si nous voulons survivre, il faut aller chercher l'argent là où il se trouve.(p267)

Oui c'est un peu déroutant par la multitude de personnages, de lieux mais on comprend mieux comment fonctionnent les différents milieux : politique, affaires, délinquance, policier et journalistique,  comment ils sont mêlés, impliqués. Ils sont toutes les petites mécaniques qui permettent à la toile de se tisser et d'aboutir aux actes de terrorisme.

On sent le travail du journaliste derrière, sa bonne connaissance du monde diplomatique et des différents pays. L'écriture est agréable, fluide. Il faut simplement passer les premières pages où l'on se perd à travers tous ces personnages, sans lien apparent entre eux, arriver à les mémoriser (d'où l'utilité de noter leurs noms, lieux et fonctions pour s'y retrouver). Cela se lit comme une enquête dans la partie noire de notre monde mais avec des petites trouées d'espoir, de soleil par la présence de certains (Harry, Habiba, Jeannette). 

Un récit sur notre monde, sur son fonctionnement, où rien n'est tout blanc, ni tout noir, où le mal et la corruption règnent mais aussi la désespérance, la vengeance par rapport à des plaies anciennes jamais refermées.

Je ne suis pas spécialement attirée par ce genre de récit mais il permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure, que les faits révélés par les médias ne sont qu'une toute petite partie de l'iceberg et que derrière il y a toute une mécanique, implacable, faite de rouages individuels avec un passé, un présent et peut-être un futur. Un rouage se grippe et la face du monde peut s'en trouver changer.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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« Mécaniques du chaos » est un roman dense et visiblement documenté (l'écrivain a été diplomate à Malte) sur les milieux diplomatiques et policiers dans cette France qui se découvre multi-ethnique, inhospitalière, assise sur ses prétendues convictions en matière de droits de l'homme et ravie du confort acquis depuis les trente glorieuse. Et tout étonnée de s'apercevoir que, parmi ses enfants, certains se tournent vers un autre modèle, à la recherche d'autres valeurs.
C'est ainsi qu'une petite Emma, Bretonne, se trouve un idéal auprès d'un Sami, pure réussite de l'Éducation nationale, avec un métier prestigieux dans le monde de la finance, mais ce fils d'émigré algérien, entre deux rendez-vous d'affaires, se transforme en militant djihadiste et prépare des attentats en France.

Dans la banlieue parisienne, au milieu des immeubles sinistres des « cités » ou des « quartiers », vit un petit monde structuré autour d'une sorte de nabab de banlieue, redoutable chef de bande, qui régente toutes sortes de trafics. Personnage redoutable et grotesque à la fois que ce Moussa dit M'Bilal. Il utilise les services d'un jeune Africain, Harry, seul personnage attachant de ce livre, par sa fraîcheur, son goût pour la poésie, son désir de se sortir de cet univers.

Le récit est essentiellement fait par la voix de Sébastien Grimaud, archéologue, spécialiste du Moyen-Orient, à qui les trafiquants vont proposer une partenariat pour expertiser les oeuvres d'art volées sur les sites détruits par Al-Qaïda pour financer le djihad. Sébastien est un homme de soixante-quatre ans, blessé depuis la perte de sa femme, Valentine, suicidée, par sa faute, à l'âge de dix-neuf ans. Depuis, il la recherche dans ses amours avec de toutes jeunes femmes, par exemple Rim, jeune fille mineure tunisienne qu'il finit par avoir envie d'épouser. Jusqu'au moment où il la trouve en situation amoureuse avec le policier Bruno, son ancien élève au cours d'architecture à l'université. Sébastien veut coopérer en apparence avec les revendeurs d'antiquités pour les dénoncer ensuite et protéger les oeuvres.
A la fin du roman, revenu s'installer en Sicile, il emploie une jeune italienne comme femme de ménage et commence à la regarder comme une nouvelle Valentine.

Nous entrons dans les lieux tenus secrets ( « la Villa », vers les Invalides) où travaille la brigade anti-terroriste, à Matignon, dans les locaux de la place Beauvau , dans les arcanes des services secrets et de la politique.

Seuls personnages attachants : Jeannette, ancienne maîtresse de Khadafi, journaliste, qui a découvert les deux jeunes migrants sur une plage de Malte, Habiba et son frère. le frère, tué par les djihadistes sur son lit d'hôpital, Habiba, réfugiée à Paris chez Jeannette et Lambertin, l'ex « premier flic de France » qui a géré les attentats de Paris. Habiba et harry créent un duo de slam HH qui connaît un certain succès.

Le point de départ des violences contre la France : le 8 mai 1945 à Sétif en Algérie. Manifestation des Algériens contre l'occupant français. Début du sentiment de colère et de désir de vengeance, refus des valeurs occidentales, corrompues aux yeux de l'islam.

Des chemins se croisent et se recroisent, les personnages évoluent, se durcissent (notamment les trafiquants, les convertis au djihadisme). Un intéressant éclairage sur les mécanismes du terrorisme, sur le fonctionnement des services anti-terroristes.

Un constant va- et- vient entre Paris, la Tunisie, la Libye, Malte. Un procédé d'écriture par tableaux successifs, assez bien évoqués. des personnages qu'on voit évoluer au fil des pages. Pas de suspens (ce n'est pas un thriller comme l'annonce l'éditeur), une marche assez implacable mais prévisible vers le dénouement.

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Beaucoup de personnages, beaucoup de lieux, on s'y perd un peu au départ.
Des personnages nombreux, réfugiée, archéologue, diplomates, flics, ado orphelin, chef de guerre, journaliste, directeur financier… Des lieux tout aussi nombreux,  Tunisie, Libye, Malte, Paris et la banlieue parisienne. Les personnages vont se croiser dans les différents lieux pour créer progressivement, à la manière d'un patchwork, une histoire d'argent et de terrorisme, de trafic d'oeuvres d'art et d'amour. La fiction s'apparente à la série " le bureau des légendes ".
Une fois bien entrée dans le déroulement de la fiction, bien concentree pour ne pas me perdre dans le dédale des situations, je me suis laissé emportée par cet tourbillon dans lequel on trouve beaucoup de liens et de références aux problématiques actuelles.  Le terrorisme, les attentats, le développement de la pieuvre djihadiste.
Daniel Rondeau nous emporte des capitales de l'Orient, aux friches urbaines d'une France déboussolée, jusqu'aux confins du désert libyen, en passant par le coeur du pouvoir politique parisien.
Lien : http://troumoulou.over-blog...
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Des personnages, réfugiée, archéologue, diplomates, flics, ado orphelin, chef de guerre, journaliste, directeur financier… Des lieux, en Tunisie, en Libye, à Malte, à Paris et en banlieue parisienne. Les personnages vont se croiser dans les différents lieux pour créer progressivement, à la manière d'un patchwork, une histoire d'argent et de terrorisme, de trafic d'oeuvres d'art et d'amour.
L'auteur paraît extrêmement bien renseigné sur les domaines qu'il aborde, on sent qu'il aime ces terres du Nord de l'Afrique et ses habitants d'hier et d'aujourd'hui.
La langue est simple, journalistique, d'une clarté limpide pour des thèmes complexes que le roman permet d'appréhender plus facilement que l'essai ou l'enquête. L'auteur ne nous perd jamais complètement, malgré l'abondance de personnages. C'est érudit sans jamais être pédant, très intéressant, mais j'ai eu le sentiment malgré tout de rester à la surface des choses. Les personnages principaux (masculins) sont assez fouillés, ils ont une vie privée, des intérêts propres et des raisons que la raison ignore parfois. Les coïncidences de leurs rencontres sont autorisées dans le roman, aux dépends parfois d'un certain réalisme.
Bref, un roman d'une actualité brûlante, assez passionnant même si le terme de thriller utilisé par l'éditeur en quatrième de couverture me semble exagéré.
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Roman choral racontant le parcours de plusieurs personnages entre Libye, Tunisie, Egypte, Malte et France, sur nos sociétés mondialisées qui n'ont plus de repères et qui sont gangrenées par la radicalisation et le terrorisme. Tous ces personnages sont peints avec leur personnalité, leur projet, leurs doutes et leurs problèmes, bref comment ils s'en sortent dans la mondialisation. Désolé d'être encore la personne qui a des problèmes avec la clarté dans les romans, mais cette multiplication des personnages fait que le roman est peu plaisant à lire. On voit passer des gens que l'on confond rapidement les uns avec les autres. Ce sont plus des gens qui passent dans le roman, plutôt que des personnages de roman, que l'on apprend vraiment connaître et avec qui on vit le temps de la lecture d'un roman. Mais c'est sans doute ce qu'a voulu l'auteur. Toutefois, les récits de ces gens sont faits dans un style qui n'est pas désagréable, avec une tonalité intéressante. Ce roman est comme si on regardait les pièces d'un puzzle l'une après l'autre, au lieu d'admirer le puzzle terminé. Et on ne voit pas très bien quel est le lien entre ces récits, ni le fil directeur, si ce n'est le monde mondialisé qui part à la dérive. Ce qui est problématique pour un livre choral. C'est sans doute "la mécanique du chaos" qu'a voulue l'auteur, mais ce n'est pas très agréable à lire.
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On n'est pas loin du compte, mais on n'y est pas. C'est bien écrit, mais quelques clichés viennent abimer l'ouvrage. le thème est d'actualité, l'analyse assez fine, mais les personnages caricaturaux. Ces défauts existent dans un thriller mais ils sont masqués par un rythme et une intensité qui manquent ici. Dommage.
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Difficile de me prononcer. Beaucoup de personnages donc beaucoup d'histoires personnelles et beaucoup de lieux. Très vite je me suis fait une liste en fin de livre pour ne pas m'y perdre. J'étais quand même intéressée par ce mélange argent, politique, religion, maffia. Je n'ai pas lu ce roman sans déplaisir. Un bémol de taille qui m'a beaucoup gênée et que je n'ai pas repéré dans les critiques (1 fois mais pas toutes lues), la relation de Rim, mineure et Grimaud soixantenaire. Dans la législation française ça porte un nom.. Ok il n'est jamais vraiment parlé de sexe entre eux mais pas non plus d'amour filial et il se sent profondément trahi quand elle part avec un autre homme!!!!!. En plus le personnage de RIm me parait inutile ainsi que cette relation qui me choque.
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Compliqué... je suis à la fois d'accord avec les bonnes critiques des autres lecteurs , mais également un peu avec les mauvaises...Donc... j'ai changé d'avis, non pas 3 étoiles et demie mais 2 et demie...
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