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4,36

sur 6876 notes
Oh Cyrano,
Pourquoi es-tu Cyrano ?
Ah non, zut, c'est erro-nez…
Ça c'est une autre pièce, qui vient d'être détrô-nez !
Mon Cyrano, tes vers et ta poésie mon entraî-nez,
Dans un voyage i-nez-péré !
Toi que rien ne dévaste,
Tu n'es pas né(z) faste,
L'amour a pointé le bout de son nez,
Mais comment le déclarer sans qu'on te rie au nez ?
La beauté resplendissante d'un autre a a-nez-antie,
Tout espoir que le coeur de Roxane te soit acquis.
Tu ne peux briller à côté d'une médaille,
Quand tu n'es qu'un nez-pouvantail !
L'évidence te vient comme le nez au milieu de la figure,
T'allier avec Christian pour devenir sa doublure.
Je n'ai rien de nez-gatif à déclarer,
Puisque rien n'a été nez-gligé.
Sous les traits de Cyrano un chef d'oeuvre est né(z),
J'en suis encore estomaquée!
Bon je vais m'arrêter,
Avant que vous ne piquiez du nez !
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Pépite !
Truculent, osé, humoristique, sublime , la plume d'Edmond Rostand a autant d'élégance et de panache que Cyrano !
Adolescente, il faisait et fait toujours partie de ma garde rapprochée! Par coeur je le connais........grandiloquence, personnage prolixe en la matière, de la passion, bref du panache, cher Cyrano ! ces rimes magnifiques qui fusent comme une partie de ping pong ! Toujours aussi ingénieux dans les effets, ce texte fait des merveilles .. aujourd'hui cette partie du visage fait partie intégrante de banales opérations "self hic" et le bonheur des chirurgiens "esthé Hic ".. Qu'il est loin l'art du bon mot et de la joute oratoire !
Vu et revu au théâtre au festival d'Avignon, c'est toujours énergisant et jubilatoire!
Ses doux mots portés à mon oreille seraient les bienvenus d'un galant sans aucun autre pareil !
Intemporel, l'amour cadet de tous les soucis du monde, fi Cher Cyrano, vous pourriez ici bas converser avec M. Lucchini sans souci ! Roxannnneee !
"Comme une bombe, je tombe de la lune"...et un grand Merci à M. Michalik pour son Edmond !
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Et alors ? Et alors ?
On est de suite plongés dans l'ambiance d'un théâtre parisien en 1640.
Cyrano est un des Cadets de Gascogne de la Compagnie de Carbon. Il a beaucoup de panache et de bravoure.
L'acte I se déroule donc à l'hôtel de Bourgogne, transformé en théâtre. Une pièce très moyenne s'y joue ; un acteur ventripotent et bègue entre en scène. Cyrano se lève et apostrophe l'acteur....
QUESTION : comment vont réagir les spectateurs à la provocation de ce malotru ?
.
Trois hommes sont amoureux de la belle Roxane, actrice.
De Guiche est marié ; Christian est beau ; Cyrano a un nez énorme, mais versifie avec talent.
Cyrano, complexé par son grand nez, est capable de tuer en duel, malgré l'interdiction du Cardinal en 1626, quiconque lui en parle.
Christian, nouveau cadet à la Compagnie, provoque Cyrano sur son nez, sujet sur lequel ce bretteur est très susceptible, mais il a fait la promesse à Roxane de protéger Christian qu'elle aime .
QUESTION : qu'est ce qui va l'emporter chez Cyrano : laver son honneur de l'insulte, ou tenir la promesse à celle qu'il aime, mais qui aime Christian ?
.
Mais il a bon coeur ; il va même, dans l'acte III, caché par la nuit, déclamer des vers sous le balcon de Roxane, ceci pour Christian qui ne sait pas parler aux Dames.
QUESTION : montera-t-il à son balcon comme l'y invite la belle, alors qu'il est horriblement complexé par ce nez ?
QUESTION : qu'est ce qui est plus important pour la femme : le physique de l'homme ou son âme ?
.
Cyrano de Bergerac mérite sa cinquième étoile ! Il y a tellement de rebondissements, tellement d'imprévus, que je suis comme un petit enfant qui lève des yeux tous ronds, et la bouche bée, vers son grand père qui raconte l'histoire... Belle réussite d'Edmond Rostand !
.
De plus, je pêche, encore ici, plusieurs éléments qui me serviront pour "LOUISE"... un peu de patience pour le lire ...
En attendant, youpi ! je dédicace au Cultura de Beauvais le 18 mars !
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Je l'avoue, Cyrano est une de ces pièces qui aNEZanti en moi toute retenue : je peux alterNEZ iNEZpuisablement la plus franche hilarité avec les larmes les plus iNEZpuisables !

La folie et les rêves empenNEZ de panache m'ont toujours étonNEZ , subjuguée, entraîNEZ .. Impossible de résister à ce torrent, à ce NEZvé, à moins d'être NEZ avec un coeur de pierre, d'avoir l'alacrité d'un NEZanderthal, la barbarie d'un NEZrvi…

Cyrano c'est notre double imagiNEZ, notre frère aîNEZ, notre amour forceNEZ…

ImagiNEZ NEZanmoins qu'il faille vivre sans lui : ce ne serait pas une siNEZcure…Faites un NEZsai…NEZgation de la poésie inNEZrente à la vie… NEZant absolu…
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Une oeuvre opulente, foisonnante de renseignements, d'anecdotes. Mais la lire est encore plus enrichissant, plus ludique car cela permet de mieux se replonger dans l'Histoire du XVII e siècle (la Guerre de Trente ans et le siège d'Arras..) , d'avoir plus de temps pour apprécier les références littéraires qui sont pléthores , de savourer le lyrisme verbal, de mieux capter les néologismes fantasques , les jeux de mots truculents , de croiser, retrouver de nombreux personnages illustres, de saliver en découvrant les mets somptueux entreposés dans la boutique de Ragueneau … J'ai fait de très fréquentes pauses pour développer les informations, les précisions données par Rostand , grâce à internet.
Quels puits de science cette pièce !
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Pour moi le héros d'Edmond Rostand se nomme Sorano de Bergerac. J'ai découvert cet immense comédien en 1960 grâce à Claude Barma et à l'ORTF ou la RTF... tout enfant devant le poste de télévision familial en noir et blanc.
L'homme et le personnage, dès le début de l'envoi me touchent.
À la fin de la représentation, leur panache me fait fondre en larmes.
Je n'ai jamais oublié l'extraordinaire Daniel Sorano... disparu en 1962... et ce, en dépit de la truculente démonstration d'un Gérard Depardieu inspiré comme jamais.
Avant de rentrer dans les petites explicitations historiques, mondaines ou techniques de ce chef-d'oeuvre patrimonial, quelques mots encore sur Sorano de Bergerac qui, comme Gérard Philipe dans le costume du Cid, se fera inhumer dans celui de Cyrano... avec son épée mais sans son nez postiche... conservé par sa femme.
Et pour terminer sur celui qui est "mon" Cyrano... en ce soir de 1960, il y avait comme distribution... on dit casting de nos jours ... :
"Françoise Christophe est Roxane, Michel le Royer est Christian de Neuvillette, Jean Topart joue Le Bret, Michel Galabru joue Ragueneau, Philippe Noiret Lignière et Jean Deschamps le Comte de Guiche."
Comment voulez-vous après "ceux-là" que l'on puisse imaginer un autre Ragueneau ou un autre Lignière ?
Cyrano écrit par Edmond Rostand, un écrivain jouissant d'une certaine estime mais sans plus, protégé de Sarah Bernhardt, est une "commande" ou une demande formulée par Coquelin, le Raimu ou le Depardieu de l'époque.
C'est une rupture en cette fin de XIXème siècle avec le théâtre "social" et celui plus boulevardier.
Rostand s'inscrit dans la grande tradition "classique" des pièces en vers et des histoires de cape et d'épée.
Cyrano est un mélange de D'Artagnan, de Don Quichotte... avec quelques accents shakespeariens de Roméo et Juliette.
Le personnage de Cyrano a été inspiré à Rostand par le vrai Savinien Cyrano de Bergerac, "auteur de quelques livres et pièces de théâtre qui ont connu du succès à leur époque. Il avait aussi une réputation de bien profiter de la vie en fréquentant les bars et les cabarets...", né, lui... à Paris... donc pas Gascon.
C'est une des nombreuses libertés prises par Rostand avec L'Histoire.
Notons qu'à l'exception de Roxane... qui est une "fiction" aux emprunts familiaux et autres, les personnages qui entourent le Cyrano de Rostand sont, théâtralisés, des proches du Cyrano né plus de deux siècles avant son illustre transposition rostandesque.
C'est une pièce en cinq actes qui, en dehors de ses vers célébrissimes, offre cette singularité d'être une sorte d'ode à la nourriture.
Il n'est pas un seul acte où cet élément majeur dans l'oeuvre ne soit présent... en abondance ( acte 2 avec Ragueneau )... ou en manque... ( acte 4 au siège d'Arras )... ou dans les duels : - Où vais-je te larder, dindon ? ( Acte 1 )
Je ne vais pas refaire le résumé connu de tous de cette pièce qui valut une gloire immédiate et oppressante à son auteur... juste me contenter d'évoquer quelques moments forts du "mythe".
Je ferai l'impasse sur la tirade du nez que je connais, comme beaucoup, par coeur.
Je me limiterai en matière de tirade à mentionner une que j'adore et que j'appelle "la tirade des non, merci !" et qui se clôt par ce vers inouï et sublime : " Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !"
Et puis, je vous proposerai quelques passages privilégiés.
- Parce que ?
-Parce...
Que je n'ai pas d'argent !
- Comment ! le sac d'écus ?...
-Pension paternelle, en un jour, tu vécus !
- Pour vivre tout un mois, alors ?...
- Rien ne me reste.
- Jeter ce sac, quelle sottise !
- Mais quel geste !...
Je continue le partage.
-Lequel ?
- Mais le plus simple, de beaucoup
J'ai décidé d'être admirable en tout, pour tout !
Vous en voulez encore, j'en suis persuadé.
- Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède.
Encore ?
Alors, quelques calembours dont la pièce ne manque pas.
-Si vous sentiez mon nez, Monsieur, entre vos doigts,
Il jaillirait du lait !
- Hein ? du lait ?...
- de la Voie
Lactée !...
....
- L'autre Ourse est trop petite encor pour qu'elle morde.
....
- J'ai traversé la Lyre en cassant une corde !
L'avant dernier... vers.
- Mon tortil de baron pour un peu de Chester !
Et enfin :
- Mais aussi que diable allait-il faire,
Mais que diable allait-il faire en cette galère ?...
Philosophe, physicien,
Rimeur, bretteur, musicien,
Et voyageur aérien,
Grand riposteur du tac au tac,
Amant aussi - pas pour son bien ! -
Ci-gît Hercule-Savinien
De Cyrano de Bergerac
Qui fut tout, et qui ne fut rien...
J'aime cette immersion dans cet univers que Rostand a su rendre exaltant, héroïque, chevaleresque, touchant, émouvant, tendre, drôle, truculent, spirituel et terriblement attachant.
Chaque relecture de Cyrano est un plaisir chaque fois renouvelé.
Chaque relecture est un rappel ou une ou plusieurs découvertes.
Cyrano et son panache, tout comme Don Quichotte, D'Artagnan, Roméo... ne sont pas prêts de quitter la scène... car l'immortalité ne cesse de les bisser.
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Quelle magnifique pièce dont je ne connaissais que le nom et pour laquelle j'avais tout à découvrir. L'histoire de Cyrano et de son amour pour Roxane est très touchante, parfois drôle et parfois tragique. le texte surtout est magique, ces vers, ces dialogues, je suis complètement tombée sous le charme du verbe et de la verve de Cyrano et de son grand nez.
Que dire de plus sur ce grand classique sans trop en dire pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette pièce? Pas grand chose en fait, si ce n'est que si on ne connaît pas encore cette oeuvre du patrimoine littéraire français c'est une faute a réparer. Quel que soit son niveau scolaire ou littéraire, rien ne devrait vous empêcher d'accéder à ce texte vivant et indispensable.
Je n'avais plus lu de pièces de théâtre depuis des années, je pense que j'ai réussi mon retour et que Cyrano m'a rendu mon engouement pour ce genre littéraire.

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Je ne sais pas pourquoi mais pendant le confinement j'ai eu envie de relire quelques livres lus dans mon adolescence. Après ma relecture de « Orgueil et préjugés », une autre relecture avec « Cyrano de Bergerac ». Il n'y a pas grand-chose à dire d'une telle relecture. Je ne vais pas revenir sur la beauté enchanteresse de la langue. Sublime, magnifique ! Mais cette relecture m'a permis de constater que le texte n'est pas le seul tour de force de la pièce. Lors de cette relecture, j'ai été frappée par le prodige réalisé par Rostand concernant le personnage de Christian. Sous la plume d'un auteur moins talentueux, Christian n'aurait été qu'un bellâtre insipide qu'il aurait été facile de détester. Rostand en fait un personnage très émouvant et attachant. Son amour envers Roxane, si sincère et total, est très touchant et ce même s'il ne sait pas l'exprimer d'aussi belle façon que Cyrano. A aucun moment on ne ressent de la détestation envers Christian. Bien sûr on regrette que Roxane et Cyrano ne puissent être réunis mais jamais on ne souhaite le malheur de Christian.

« Cyrano » c'est un texte que je n'ai pas fini de lire et relire. Je pense qu'à chaque lecture, je pourrais y trouver autre chose, une autre merveille, un autre miracle d'écriture.

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C'est les yeux plein d'eau que je viens de suite écrire ces quelques mots ! Mais comment puis-je rendre hommage à cette si grande oeuvre avec mes mots… un beau problème ! Je ne connaissais de ce texte que la scène du balcon… et j'avais en tête qu'un très vague souvenir de Depardieu en Cyrano, et l'impression que j'en gardais n'était pas des plus enthousiasme. Je remercie grandement une copine dévoileuse d'avoir proposé le thème Cape et Épées pour le Multi-Défis 2017, sans quoi, je n'aurais probablement jamais mis le nez dans ce bouquin.
Un bouquin, que dis-je !!! Une oeuvre majeure du 19e siècle !!! Un chef d'oeuvre ! Un texte éblouissant, émouvant, prenant. Une histoire d'amour des plus tragiques ! le genre de texte qu'on ne laisse plus, une fois la première phrase lue. Et avec de l'action en plus, comme un petit bonus. Vraiment les mots de Rostand enveloppent, nous prennent au coeur, nous font fondre, et nous amènent complétement ailleurs. On se retrouve plongé dans ce Paris des mousquetaires, on vit le siège d'Arras avec les personnages, on peut sentir le bon pain, la bonne chair, on entend les coups d'épées et on sent la faim au ventre… C'est un voyage magnifique et triste… On voudrait tant, dans ce jardin du cloître, que les mots de Cyrano ne s'éteignent jamais. Qu'il nous parle encore et encore d'amour, qu'il nous dise la gazette des petites et grandes gens… Sa verve, son intelligence, sa poésie vont me manquer.
Une pièce majeure à lire et relire encore !!!
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Magnifique, il n'y a pas de mot assez fort, assez puissant, pour donner son sentiment.
Les vers se déroulent au fil des pages et, veut-on les retenir qu'ils s'échappent déjà et s'en vont gentiment vivre leur vie.
Et ce ne sont plus des mots mais des gâteries qui s'écoulent de ces bouches fleuries.
Et le coeur est bien là, toujours à fleur de peau, toujours aux bords des lèvres, pour donner le ton, pour donner le la.
Mais que c'est beau, ces mots qui descendent vite mais qui peinent à monter ; ces mots qui tranchent dans le vif mais qui polissent l'émoi ; ces mots qui se noient dans l'ombre mais qui touchent la lumineuse clarté ; ces mots toujours qui jamais ne font défaut mais qui butent parfois tant le coeur est gros ; ces mots de l'amour par procuration qui sont tellement vrais qu'on ne les dit qu'une fois.
Enfin, je l'ai lu, et ce ne sera pas la dernière fois. Et si la tirade du nez m'était connue, que de répétitions avec les enfants lors de travaux scolaires, le reste, ma foi, restait toujours dans l'ombre. Mais quelle erreur quand on y pense que de ne retenir que ce nez finalement alors que ce coeur déborde et se répand tout du long d'un amour sans réserve. Tudieu, j'en pleure encore...

Et c'est tellement difficile de quitter un tel texte qu'il me faut sur le champ écrire une petite bafouille pour le résumer ;-)

Une pièce de théâtre me direz-vous, c'est un peu court !
Une biographie donc, il y en a un peu mais pas assez ;
Une longue tirade, mais non, c'est juste celle du nez ;
Une symphonie joyeuse où les sons riment avec toujours...
Une affaire de gascons, palsambleu vous en êtes très loin ;
Une petite poésie, que nenni, une grande j'en suis témoin ;
Une pantalonnade alors, qui percute et vaut le détour...
Une comédie, allons, allons, c'est trop vulgaire ;
Une tragédie, on pleure allez, ça ne va pas plaire !
Une histoire de coeur palpitant où juste prime l'Amour :-)
Une tragi-comédie romantique, que de qualificatifs,
Un texte magnifique, sublime, enfin les superlatifs !
Une romance où inséparables sont Amour et Toujours…
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