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Citations sur Portnoy et son complexe (125)

Vous avez un système basé sur l'exploitation et l'injustice, foncièrement cruel et inhumain, fermé aux valeurs humaines, et votre travail consiste à donner à ce système l'apparence de la légitimité et de la morale, en agissant comme si les droits humains et la morale pouvaient réellement exister dans cette société-alors que manifestement c'est impossible.
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L'inhibition ne pousse pas sur les arbres, vous savez- il faut de la patience, il faut de la concentration, il faut des parents dévoués et prêts à se sacrifier et un enfant attentif et appliqué pour fabriquer en l'espace de quelques années seulement un être humain vraiment ligoté et trouillotant.
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«La société américaine [...] non seulement sanctionne les relations barbares et injustes entre les hommes, mais encore elle les encourage. Voyons, peut-on le nier? Nier. La rivalité, la compétition, l'envie, la jalousie, tout ce qu'il y a de pernicieux dans le caractère de l'homme est alimenté par le système. Les biens matériels, l'argent, la propriété - c'est d'après ces critères corrompus que vous autres mesurez le bonheur et le succès. Pendant ce temps-là», dit-elle en se perchant, jambes croisées, sur le lit, «de vastes fractions de votre population sont privées du minimum nécessaire à une vie décente. Parce que votre système est basé sur l'exploitation, foncièrement avilissant et injuste.»
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Eh bien, qu'est-ce que tu dis de ça, Amérique des Gentils ?
(p. 317)
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[...] un Juif dont les parents sont vivants est un gamin de quinze ans et restera un gamin de quinze ans jusqu'à leur mort!
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Elle était si profondément ancrée dans ma conscience que, durant ma première année d’école, je crois bien m’être imaginé que chacun de mes professeurs était ma mère déguisée. Lorsque la dernière sonnerie de cloche avait retenti, je galopais vers la maison et tout en courant me demandais si je réussirais à atteindre l'appartement avant qu'elle ait eu le temps de se retransformer en elle-même. Invariablement, à mon arrivée, elle était déjà dans la cuisine en train de préparer mon lait avec des gâteaux secs. Au lieu de m'inciter à renoncer à mes illusions, cette prouesse accroissait simplement mon respect pour ses pouvoirs.
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Quant à moi, jamais je ne m’approcherais de cette piscine, même si on me payait –c’est un bouillon de culture pour la polio et la méningite cérébro-spinale, sans parler des maladies de la peau, du cuir chevelu et du trou de balle –le bruit court même qu’un gosse de Weequahic qui s’était aventuré un jour dans le bain de pieds entre le vestiaire et la piscine était véritablement sorti à l’autre bout sans ongles à ses orteils.
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Docteur Spielvogel, voici mon existence, mon unique existence, et je la vis au milieu d’une farce juive ! Je suis le fils dans cette farce juive. Seulement, ce n’est pas une farce ! Dites-le –moi, je vous en prie, qui nous a handicapés ainsi ? Qui nous a rendus si morbides, si hystériques et si faibles ?
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"Punaisée au dessus de l'évier des Girardi se trouve une image du Christ qui monte en flottant vers les les cieux en chemise de nuit rose. Ce que les êtres humains peuvent être répugnants ! Les Juifs que je méprise pour leur étroitesse d'esprit, pour leur bonne conscience, pour le sentiment d'une incroyable bizarrerie que ces hommes des cavernes que sont les parents et ma famille ont acquis Dieu sait comment de leur supériorité - mais dans le genre clinquant minable, en fait de croyance dont un gorille même aurait honte, alors pas question de faire la pige aux goyim. À quelle espèce de pauvres connards demeurés appartiennent ces gens qui adorent quelqu'un qui, primo, n'a jamais existé et, secundo, si c'était le cas, avec l'allure qu'il a sur cette image, était sans doute la grande Pédale de Palestine. Avec des cheveux coupés à la page, avec un teint de Palmolive - et affublé d'une robe, je me rends compte aujourd'hui, qui doit venir tout droit de chez Fredericks d'Hollywood ! En voilà assez de Dieu et de toute cette pourriture! A bas la religion et cette humanité rampante ! Vive le socialisme et la dignité de l'homme!" (P. 231)
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Mme Nimkin pleurant dans notre cuisine, "Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi nous a-t-il fait ça ?" Vous entendez ? Non pas : qu'avons-nous pu lui faire, oh non jamais ça - pourquoi nous a-t-il fait ça ? A nous ! qui aurions donné nos bras et nos jambes pour qu'il soit heureux, et un grand pianiste de concert par-dessus le marché ! Vraiment, peuvent-ils êtes aveugles à ce point ? Les gens peuvent-ils plonger dans de tels abîmes de stupidité et vivre ? Croyez-vous une chose pareille ? Peuvent-ils être réellement dotés de toute la machinerie complète, un cerveau, une moelle épinière et les quatre ouvertures pour les oreilles et les yeux - un équipement, Mme Nimkin, aussi spectaculaire que la T.V. en couleur - et continuer à traverser l'existence sans que les effleure le moindre soupçon sur les sentiments et les aspirations de quiconque autre qu'eux-mêmes ? Mme Nimkin, pauvre merde, je me souviens de vous, je n'avais que six ans mais je me souviens de vous et ce qui a tué votre Ronald, le futur-pianiste-de-concert, crève les yeux : VOTRE CHIERIE d'EGOISME ET DE STUPIDITE !
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