AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sidonie Van Den Dries (Traducteur)
EAN : 9782878270778
230 pages
Rackham (23/11/2005)
3.24/5   21 notes
Résumé :
" Je les entends ricaner. Ceux qui veulent ma peau. Ils disent que c'est un reconditionnement éhonté de mon œuvre, déjà si souvent reconditionnée. Ils ont tout vu dans War Junkie, ou dans Plein feu sur un génie nommé Joe Sacco. Et ils vous diront que ça ne vaut pas un travail plus explicitement politique, comme Palestine ou Gorazde. Ou bien que mon œuvre politique est une escroquerie, et que ce recueil est encore plus ignoble. Je les entends envoyer leurs mails et s... >Voir plus
Que lire après Journal d'un défaitisteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce journal d'un défaitiste est en fait un recueil de bande-dessinées publiées par Joe Sacco entre 1987 et 1992. Il est à moitié constitué d'histoires autobiographiques dans la veine des BD undergrounds nord-américaines (looser, misère sexuelle, satire du conservatisme, etc…) et à moitié de récits plus didactiques sur la guerre et en particulier les bombardements massifs. Les deux se mélangent parfois, comme lorsque l'auteur raconte les souvenirs de sa mère durant la deuxième guerre mondiale. Il y a une dizaine de parties, et presque toutes ont des sujets et des styles différents ; différents dans le dessin mais aussi dans l'écriture. La cinquième partie par exemple, nommée Une expérience répugnante, est aussi intéressante pour ses dessins que pour le texte en vis-à-vis qui manifeste un véritable travail d'écriture. Il semblerait qu'à partir du milieu des années 90 Joe Sacco ait abandonné le côté underground et se soit davantage tourné vers le reportage de guerre en bande-dessinée. Je ne sais pas ce que valent ses reportages sur la Palestine ou la Bosnie (très partisans d'après ce que j'ai compris), mais en tout cas, on peut voir dans le Journal d'un défaitiste que Joe Sacco avait, dès les années 80, une solide culture et une vraie volonté de se documenter. Personnellement, la sixième partie m'a beaucoup amusé. Elle est titrée Voyage au bout de la bibliothèque et fait un état des lieux plutôt judicieux de la lecture aujourd'hui. Dans cette bibliothèque les lecteurs se jettent comme des morts-de-faim sur les derniers best-sellers, alors que les Tolstoï et Zola sont abandonnés dans une vieille cave humide. Entre les mémés-à-thé assoiffées d'histoires sanglantes, les post-adolescents boutonneux qui découvrent de grandes allégories humanistes dans des histoires de martiennes à gros tétons, et les sempiternelles histoires indigentes pour jeunes filles en fleur… il ne manque plus que quelques scènes de masturbations publiques et collectives et on aura une vision à peu près correcte de l'affligeante blogosphère dite littéraire qui sévit actuellement sur internet. « Bah, au moins ils lisent ». Je ne sais pas si Joe Sacco est un génie de la BD - ainsi qu'il le prétend lui-même - en tout cas il sait très bien occuper l'espace avec ses dessins, rechercher des plans improbables en plongée ou contre-plongée et parsemer ses dessins de détails assez bien vus. le mélange des petits soucis quotidiens, mesquins et comiques avec les massacres de la guerre du golfe et la fascination qu'elle a pu entraîner sur les téléspectateurs rend plus que mal à l'aise et, pour cette raison, met le doigt là où ça fait mal.
Commenter  J’apprécie          00
Je poursuis ma découverte de Joe Sacco. Dans "Journal d'un défaitiste", oeuvre autobiographique, nous suivons l'auteur dans son quotidien : son travail de dessinateur avec les multiples projets qui jalonnent sa vie professionnelle, allant du suivi d'un groupe de rock dans les années 1970 à la création de tee-shirt contre la guerre du Golfe de 1991. Tout paraît embrouillé, mais ce choix d'une absence de linéarité narrative permet une immersion totale dans l'univers de l'artiste et ses préoccupations essentielles. La première de toutes étant celle de la guerre, de ce besoin de destruction et de domination qui forge l'homme dès son plus jeune âge. Il n'y a qu'à voir le visage rayonnant d'un bambin quand il vient juste d'écrabouiller un beau château de sable… Un plaisir de détruire qui a pris des proportions désastreuses depuis que les progrès technologiques ont permis, à partir des années 1930 et les raids aériens sur Guernica, la pratique massive du bombardement. Cette nouvelle barbarie a fait basculer le statut des habitants des pays en guerre. de simples civils non impliqués, ils se sont retrouvés combattants, au même rang que les soldats des armées régulières ou des milices armées. Ainsi, ils devenaient des cibles faciles, car très nombreuses, non protégées et aisément repérables.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On sent parfois la merde longtemps avant qu'elle ne sorte du trou du cul de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Joe Sacco (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joe Sacco
La Petroleuse présente la bd BUT I LIKE IT (LE ROCK ET MOI) Joe Sacco (Futuropolis - 2018 - 138 p. 20 x 27 cm - Cartonné) Dispo/Available here: https://www.la-petroleuse.com/fr/bandes-dessinees/5166-livre-but-i-like-joe-sacco.html
"1988, Portland, Oregon. Joe va prendre l'avion. Son vieux pote depuis le lycée, Gerry, chanteur des Miracle Workers, lui a dit qu'il pourrait être de la tournée en Europe, s'il vient vendre des T-shirt les soirs de concert. Ce qui motive Joe, c'est plutôt de faire une BD au sujet de la tournée. Ça change des affiches qu'il dessine pour eux... Quand Joe rejoint le groupe, Gerry lui dit qu'en fait, il n'y aura pas de place dans le tour bus... Ça tombe mal, Joe a tout plaqué : préavis pour son job, remise des clés d'appartement. Et voilà son bizutage, c'était une blague !!! Il embarque finalement en compagnie du reste du line-up, Robert, Matt et Hutch. Direction Amsterdam. le vol est sans encombre, les mecs se bourrent la gueule à la bière. Cependant, le look rock-star torchée, ça ne passe pas trop bien à la douane hollandaise, qui embarque Matt à deux grammes cinq. Contrôle de passeport, pas de billet retour, 31 $ en poche..."
Audio: Miracle Workers (Love Has No Time) 1985
+ Lire la suite
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (39) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5241 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}