Under Grand Hotel, Tome 2

On suit les personnages auxquels le tome I nous a attachés, et la curiosité de savoir ce que l'auteur leur réserve motive le lecteur. A première vue, pour une critique de cette deuxième partie, je n'ai pas trouvé d'éléments nouveaux : le cocktail prison, violence, sexe et haine fonctionne à plein, comme dans la série OZ que j'avais mentionnée précédemment. Cependant le manga s'éloigne de son modèle télévisuel (ou de sa référence) car ici, les issues heureuses ne sont pas impensables (je ne dis pas qu'elles se réalisent et je ne dévoile pas la fin). Donc on n'est pas dans une ambiance de sombre tragédie où un destin contraire s'acharne sur des héros impuissants. Enfin, j'ajouterai qu'on touche ici à la limite du genre : continuer l'histoire, produire d'autres tomes, ce serait s'exposer à la surenchère dans la quantité de meurtres et de viols. Or l'intérêt esthétique d'un manga ne tient pas à la quantité des effets et à leur répétition au risque de la monotonie, mais à leur qualité.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce manga yaoï qui se passe dans le milieu carcéral. J'ai eu un peu de mal avec les graphismes au départ mais au fur et à mesure je les ai trouvés très bien adaptés à l'univers et à l'intrigue. le manga est explicite, hard et violent, tout comme j'aime.

Dans le top 5 de ma mangathèque, cette série (2 tomes en France) fait figure de monstre incontournable dans le genre yaoi. Un essaie plus que transformer pour Mika Sadahiro qui signe ici un manga exceptionnel par la qualité de ses illustrations et une histoire hautement addictive plein de rebondissement. Un cocktail explosif dans le pur jus yaoi comme peu d'auteurs savent les faire.