Chronique des dragons oubliés est parus également en première partie de
Shaggartha qui contient deux romans :
Chronique des dragons oubliés et Un monde sans mana.
Cette première partie est la seule à avoir un semblant d'intérêt.
L'oeuvre appartient à un courant de fantasy fantaisiste, destiné à des lecteurs tout justes pubescents et dont le niveau de littérature propulse l'auteur de Conan au rang des candidats sérieux pour un Nobel.
La trame est conventionelle : une entité maléfique veut prendre le contrôle du monde, une compagnie est créée pour la combattre.
L'originalité (la seule ?) du bouquin est la composition hautement improbable de cette compagnie.
la suite est cousue de fil blanc : les héros rencontrent des locaux, ils sont menacés des pires sévices (viol, émasculation, pal, esclavage, pendaison, ...), au bout de quelques péripéties, ils flanquent une patée aux-dits locaux qui s'applatissent, meurent ou deviennent leurs alliés.
Le tout est prétexte à déshabiller les filles (et les mecs aussi), à les réduire à l'état d'esclaves sexuels, à assouvir les fantasmes de pré-ados boutonneux, et à satisfaire le besoin de toute puissance du lecteur.
Entre une nymphe portant une tunique pour tout vêtement, une vierge qui s'appelle Marie (et destinée à avoir le privilège d'avoir un enfant d'un roi!) et un noir bâti comme un étalon, les méchants n'ont qu'a bien se tenir.
Qu'est ce qui sauve un ouvrage dont 10% grand maximum est susceptible d'être protégé par le droit d'auteur tant les scènes sont des scènes-à-faire ?
Et bien, une écriture limpide, une sollicitation quasi nulle des cellules grises, bref un super bouquin détendant entre des lectures plus coriaces...