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Élisabeth Guinsbourg (Traducteur)
EAN : 9782070441211
288 pages
Gallimard (16/06/2011)
3.78/5   30 notes
Résumé :
A la fin du Faucheux, Lew Griffin avait décidé de vivre de sa plume.
Lorsque commence Papillon de nuit, La Verne, ancienne prostituée de grande classe, sa meilleure amie et son grand amour, est morte et sa fille, Alouette, a disparu dans une de ces impasses à junkies. Or Alouette a eu un bébé prématuré qui est en train de mourir dans sa couveuse à l’hôpital... Lew Griffin décide de partir à la recherche de la jeune femme. Sa quête va le ramener dans le Sud pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Impressionné par le « Drive » de Nicolas Winding Refn avec le ténébreux Ryan Gosling, je voulais découvrir l'univers de James Sallis, l'auteur du roman c'est chose faite.
Louisiane de nos jours. Lewis est écrivain, professeur d'université ou il enseigne la littérature française. Mais avant cette carte de visite plutôt flatteuse, il était dans une autre vie, détective privé, pilier de bar plus souvent qu'a son tour, avec une propension à régler tout conflit avec ces poings. Il est contacté justement après la mort de la Verne (l'amour de sa vie) pour retrouver Alouette toxico notoire qui s'est envolée (Rire), en laissant un bébé né grand prématuré dans un hôpital. En mémoire de la Verne, le brave Lew reprend du service, alors que Clare une autre femme réapparait dans sa vie.
Les puristes des polars durs, aux montées d'adrénaline savamment dosées, seront certainement surpris par la narration, car il faut avouer que l'intrigue est plutôt un prétexte, pour mettre en lumière le parcours atypique de son héros, le ton est volontairement décalé, les réflexions sur la vie de Lew le véritable coeur du roman. Et de ce côté-là rien à redire, Sallis c'est rendre attachant et sympathique ce type un peu revenu de tout qui n'hésite pas à jouer des poings et de sa corpulence lorsqu'on le chatouille un peu trop. Mais j'avoue que côté suspense l'encéphalogramme est plutôt plat. Un polar certes mais pas au sens où on l'entend habituellement. J'ai bien aimé, à vous de voir.

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Ce qu'il y a de bien chez Sallis c'est que ces romans ne sont pas de simples objets en téte de gondole au supermarché .
Il y a une telle richesse dans l'écriture chez lui que l'on ne peut le voir comme un producteur frénétique .
Cet opus le confirme .
Cette plongée dans un passé difficile s'avére riche en émotions , sans jamais sombrer dans le glauque .
Il y a une profondeur psychologique rare dans cet opus qui surprend à l'époque du produit basique généralisé .
On découvre une nouvelle facette de Sallis , et cela fait du bien .
Il se renouvelle , tout en maintenant une qualité d'écriture indéniable .
Ce qu'il y a de bien avec lui c'est qu'on à la certitude de ne jamais étre décu par l'un de ces livres .
Celui ci plonge dans un passé douloureux , sans jamais tomber dans le glauque ou le sordide .
Il faut absolument que Sallis soit découvert par un plus grand nombre de lecteurs , il le mérite largement !
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Ce que j'apprécie dans l'oeuvre de James Sallis (oui, je parle d'oeuvre, et non simplement de romans), c'est que l'auteur a vraiment conçu les romans qui mettent en scène Lew Griffin comme un ensemble, et non comme un empilement de romans, utilisant le privé/garde du corps/romancier comme personnage principal.
Lew n'est plus le jeune homme bagarreur du Frelon noir, mais un romancier, un enseignant qui aime la littérature française et transmet sa passion à ses étudiants. Il est surtout un homme, avec un passé qu'il assume, des erreurs qu'il a commise, comme celle de perdre La Verne, qui fut l'amour de sa vie. Elle est morte, et ceux qui l'ont aimé la pleurent. Si nous étions dans un mélo, elle emporterait son secret dans sa tombe. Ce livre se veut au plus près du réel, et le lecteur découvre, comme Lew, qu'elle a eu une fille, Alouette. Pas de mélo, vous dis-je, mais la stricte réalité : avec beaucoup d'argent et d'avocat, on peut séparer définitivement une mère de son enfant. Et son cas ne semble pas isolé. Pas de leçon de morale non plus, juste, en filigrane, le fait que l'argent ne fait pas tout et que personne ne peut décider pour quelqu'un ce qui est bien, ou pas. Et Alouette de disparaître, laissant derrière elle un bébé prématuré. J'oubliai : Alouette est une junkie, et son bébé n'est qu'un enfant de plus dans ce qui devrait être un service de grand prématuré, mais se révèle être un mouroir pour ces bébés littéralement abandonnés par leurs parents.
Il en faut du talent pour ne pas verser dans la sensiblerie, dans la leçon de morale. James Sallis nous montre des parents dépassés, des enfants à la dérive, des couples qui ne savent pas ce qu'ils veulent et qui se rendent compte trop tard qu'ils ont fait les mauvais choix. La misère, qui n'est pas seulement matérielle, n'est jamais très loin, et Lew, qui n'hésite jamais à payer de sa personne, ne dira pas le contraire.
Après cette seconde lecture, je reste persuadée que James Sallis est un auteur à découvrir absolument.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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C'est loin d'être une nouveauté puisque ce roman est paru aux Etats Unis en 1993 et a fait l'objet d'une traduction française en 2000. Il fait partie d'une série mettant en scène le détective privé afro-américain Lewis Griffin cumulant également les fonctions de professeur de littérature française et d'écrivain. Basé à la Nouvelle Orléans , Lew traîne derrière lui un passé douloureux - constitué de déboires sentimentaux et familiaux assortis d'une dépendance à l'alcool - et d'un présent fait de solitude et de résilience. Il peut néanmoins sur l'amitié et le soutien de deux amis de confiance : Don, policier afro-américain et Richard , assistant social gay. Dans cet épisode, il retourne dans le sud profond de son enfance, à la recherche de la fille adolescente d'une de ses ex-compagnes, égarée dans les bas-fonds où se concentrent les junkies. Ce récit dépeint avec empathie l'univers des laissés-pour-compte de cette partie de l'Amérique, univers empreint de malchance , de discrimination raciale, d'abandon et de violence , avec une bande son résolument blues.
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Sortant d'un nième thriller écrit par un auteur de guide de voyages, je me dis que chacun devrait rester dans son domaine de compétences.

Ici , c'est un roman noir dont le héros est un écrivain/détective noir . Beaucoup d'appelés et peu d'élus dans ce domaine. Je ne parle pas de l'adjectif mais du substantif bien sûr.
Le vrai écrivain est une race à part.Il a sa propre musique. Celle-ci est bien mélancolique mais très attachante.

Je ne conseillerai pas la lecture de cet ouvrage à toute personne traversant une phase dépressive ou se battant avec son alcoolisme.
Pendant la lecture, évitez aussi d'écouter du blues avec un verre de bourbon en main et au bord d'une falaise.
Remarquez, si vous en êtes là, hein ….

Pour les autres lecteurs aventureux, ce sera une balade nostalgique à la recherche d'une jeune femme perdue dans le sud profond, le tout agrémenté de bagarres
brutales, de digressions sur Raymond Queneau, d'amitiés solides, d'amours perdues et de filiation difficile . Bref le temps qui passe.

Si vous n'êtes pas alléché par cet étrange programme
, c'est que vous n'êtes pas un lecteur curieux et c'est bien dommage.

Mânes de Chester Himes et James Baldwin , ne sortez pas du corps de cet écrivain, vous y avez trouvé un excellent refuge.

Je ne sais pas si lui et Walter Mosley se connaissent et s'apprécient mais, pour moi, ils sont de la même famille des très bons écrivains américains dont la petite musique résonne en moi.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C'est important les noms. Les choses sont ce que nous nommons.
Nommer permet de comprendre.
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Il restait trois doigts de scotch
dans la bouteille qu’elle posa devant moi sur la table basse. Ignorant le verre,
je portai la bouteille à mes lèvres. Ça paraissait plus simple, minimum de
mouvement, minimum de douleur. Je me souvins de O’Carolan qui avait demandé du
whisky écossais sur son lit de mort en disant que ça serait vraiment dommage
pour deux amis si chers de se quitter sans un dernier baiser d’adieu. Je repris
une gorgée.
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- Tu sais ce que je vais faire ? Je vais me traîner jusqu'à la salle de bain, là-bas, au bout du couloir, et me débarbouiller avec de l'eau chaude et du savon. Te bile pas si tu entends des cris, et si je ne suis pas ressorti dans dix minutes, à toi de décider si tu dois appeler l'ambulance ou les pompes funèbres. Pour le moment, je serais bien en peine de te dire si ça sera l'un ou l'autre.
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- Lew Griffin, j'ai entendu parler de toi. On dit que tu étais un vrai dur.
- J'étais tout un tas de chose.
Réplique mot pour mot de "Cry macho" de Clint Eatswood.
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Dostoïevski a dit que nous sommes tous coupables de tout. Et si je n'ai jamais pu accepter les notions chrétiennes de péché et d'expiation, je crois qu'il y a du vrai dans l'idée de karma. Les choses qu'on s'empile dessus, les choses qui nous écrasent. Ou du moins qui nous empêchent d'avancer. ( p 43 )
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Videos de James Sallis (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Sallis
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur du moment.
Bibliographie :
- Les Survivants de Jane Harper (éd. Calmann-Lévy) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18784055-les-survivants-jane-harper-calmann-levy
- Trompe-l'oeil d'Anne Mette Hancock (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19502072-trompe-l-il-roman-anne-mette-hancock-albin-michel
- Sarah Jane de James Sallis (éd. Rivages) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909747-sarah-jane-james-sallis-rivages
- La Consule assassinée de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19623734-la-consule-assassinee-pierre-pouchairet-filatures
- L'Espion français de Cédric Bannel (éd. Robert Laffont) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18782115-l-espion-francais-cedric-bannel-robert-laffont
+ Lire la suite
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