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Jasna Samic (Autre)Gérard Adam (Traducteur)
EAN : 9782807002586
332 pages
M.E.O Editions (21/11/2020)
2.9/5   5 notes
Résumé :
Part 1. Mira, violoniste bosnienne, est surprise en France par l'éclatement de la guerre dans son pays. Tandis que ses concitoyens réfugiés tirent habilement profit de l'engouement pour leur cause, elle, peu douée pour la manipulation, survit plutôt mal que bien.
Part 2. Depuis la vie difficile de sa grand-mère Emina, fille de bey et de kadi, jusqu'à sa carrière de musicienne, la saga familiale et les amours de Mira.
Part 3. Après la guerre, Mira revie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je suis une fervente lectrice de l'écrivaine Jasna Samic depuis très longtemps. J'ai lu presque tous ses livres en bosnien, et je viens de terminer son quatrième roman publié en français, après avoir lu: Portrait de Balthazar, le givre et la cendre, Les contrées des âmes errantes, de même que son beau recueil de poésie « Dans le lit d'un rêve », tous publiés chez son éditeur, MEO de Bruxelles.
Chambre avec vue sur l'océan, qui vient de paraître chez MEO, traduit cette fois-ci par l'auteur et Gérard Adam, est un ouvrage conçu comme une trilogie, ou plus précisément, comme une composition musicale en trois mouvements. Je le vois personnellement comme un livre consacré entièrement à la souffrance, à la douleur, à l'impuissance et à la révolte, ainsi qu'à la mort et à la guerre, car tout cela est omniprésent dans ce roman, comme cela a été présent dans ce pays situé au coeur-même de l'Europe. C'est là que la barbarie a de nouveau triomphé à la fin du XXème siècle, malgré le fameux ‘Plus jamais ça'! Or c'est de la Bosnie qu'il s'agit, ainsi que de Sarajevo, ville natale de l'auteure et la capitale meurtrie de son pays d'origine. Toutefois, c'est aussi un roman d'amour, de passion, d'amitié, de résilience... Présenté aussi comme un ouvrage anti-lyrique, antiromantique et antipoétique, je me permets d'ajouter que c'est aussi un roman plein d'esprit et très drôle.
La scène du roman s'ouvre, dans sa première partie, sur un décor luxueux d'une station balnéaire mondaine au Sud de la France, où le personnage principal, Mira passe ses vacances grâce à l'hospitalité d'un ami, et où elle voudrait oublier la tragédie dans laquelle sombre son pays et une grande partie de sa famille, restée dans la Sarajevo, assiégée par les extrémistes serbes. Mira et son mari ne sont pas des réfugiés, ils sont arrivés à Paris avant la guerre, tous deux musiciens aux carrières brisées à cause de la guerre. Son mari colle des affiches pour une association de musiciens, pour survivre. Obsédée par ses problèmes existentiels, Mira fait des rencontres qui lui semblent prometteuses, mais qui rarement aboutissent aux fins fructueuses. Certaines personnes sont très ennuyeuses, et irrite non seulement notre héroïne mais aussi nous lecteurs.
La guerre en Bosnie fait rage. Mira est à la fois très touchée par la tragédie de sa ville et de la maladie de sa tante, de même qu'abasourdie et énervée par le comportement parfois très grotesque, pour ne pas dire indécent, de ses ex-compatriotes dont certains sont ambitieux, hautains, ou même voleurs. le chagrin l'envahit au point qu'elle donne à peine ses cours de piano. Elle est constamment entre la réalité et le rêve.
Elle voudrait fuir tout. Mais où ? Sur ces pensées s'achèvera au demeurant la première partie du livre: « Fuir ? … Dans le rêve, dis-tu ? Mais les portes du rêve sont closes. Il n'y a plus de place. Rien que l'infini étendue d'azur. La paix céleste parsemée de fleurs bleues. Au loin. Par la fenêtre. »
La deuxième partie, intitulée « La Maison de Satan », nous transporte en Bosnie du début du siècle et nous fait voyager jusqu'aux années 90, quand la guerre des Balkans éclate et Mira se retrouve avec son mari et son fils à Paris. Nous y découvrons la saga familiale de Mira, à travers son enfance, sa jeunesse, ses études, ses ami(e)s, ses amours, et son coup de foudre pour un pianiste cubain, dont Mira est si éprise et inspire tant la narratrice que le lecteur aussi se délecte de ces pages, avec le désir qu'ils ne se terminent jamais.
Préoccupée par la réalité de son pays, Mira s'interrogeait souvent sur Dieu en tant que phénomène humain, ce Dieu Unique au nom duquel tout le monde s'entretue.
Elle-même trouve le diable plus intéressent et complexe que le Créateur. La rencontre avec Satan lui semble presque tangible au moment où la guerre éclate, et sa tante tombe malade, alors qu'elle est maintenant loin d'eux, en tant que musicienne à succès et boursière du gouvernement français.
Une fois l'accord de paix de Dayton signé, les routes vers sa ville s'ouvrirent, mais il était trop tard pour certaines rencontres. « J'en ai assez de la vie d'errance, une vie temporaire, je m'ennuie d'être loin de moi-même, loin des miens », se dira-t-elle en pensant à la lettre de Stephan Zweig avant son suicide.
La troisième partie du livre, « A l'Ombre de la porte de l'Enfer », est pourtant la plus sombre, la plus douloureuse, la plus dramatique, et aussi la plus poétique, surtout au début de cette partie. Arrivée à Sarajevo, confuse, Mira observe sa ville « transformée en cimetière vivant ». Elle ne voit que les morts, persuadée qu'il est impossible d'écrire sur la tristesse, On ne peut écrire qu'un poème. Ou composer un requiem. Où qu'elle pose son regard, c'est la désolation. Maintenant que les obus se sont tus, c'est le chaos qui y règne. Elle est devenue une étrangère dans sa propre ville. Pas de justice dans cette ville martyre. Et la vérité dans tout cela ? Il n'y a pas de vérité non plus. Mira est contrainte d'accepter des accusations de ses compatriotes de ne jamais comprendre ce qu'est une guerre, car elle ne l'a pas vécue personnellement.

J'espère que ce livre beau et fort réveillera la curiosité chez tous ceux qui aiment découvrir des différentes cultures, coutumes et religions, car justement, le roman parle de ces différences - cette source de richesse, qui est aussi, hélas, une cause constante de division et de guerres.
Sadzida
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Sur la couverture, un bandeau m'interpelle : "traduit du Bosnien" je connaissais le Serbo-Croate, pas le bosnien, voilà une nouvelle langue pour une nouvelle nation. Je n'ai pas fini avec les langues apparentées, voici qu'on parle aussi ékavien en ex-Yougoslavie (Croatie et Serbie).

L'adjectif "bosnien" est préféré à "bosniaque" . "Bosnien" : de Bosnie. "Bosniaque" musulman de Bosnie.  le bosnien s'écrit généralement avec l'alphabet latin (comme le Croate) mais il existe des textes en graphie arabe. ll va falloir que je me familiarise avec toutes ces subtilités!

Autre sujet d'étonnement : le titre : Une Chambre avec vue sur l'océan - bizarre pour la Bosnie qui est enclavée et plus proche de l'Adriatique que d'un océan. Retournons le livre! le 4ème de couverture me donne une indication : Chambre avec vue sur l'océan est le titre de la première partie du roman. Ce 4ème de couverture est particulièrement réussi et alléchant. L'histoire s'ouvre à Saint Jean-de-Luz, face à l'océan. Nous ne partirons pas tout de suite pour les Balkans! 

Je suis un peu déçue! La première partie du livre se déroule en France où la narratrice -  violoniste - est réfugiée avec son jeune fils et son mari tandis que la guerre fait rage à Sarajevo. 150 pages plutôt ennuyeuses dans le milieu des Bosniens, des humanitaires, des politiques et diplomates gravitant autour du conflit. Galas de bienfaisance, intrigues, galères pour monter des projets humanitaires, rencontres au bar de l'Hôtel Meurice, ou serrage de pince avec Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville.   Snobinards assez imbuvables. Mira, la violoniste, tente de monter un "concert visuel" , elle paraphrase  abondamment Cioran, Thomas Mann, ou Wittgenstein. Si je ne m'étais pas engagée auprès de Babélio à fournir une critique, j'aurais fermé le livre et cherché une lecture plus passionnante.

J'aurais eu tort d'abandonner le pensum parce que le livre II: LA MAISON DE SATAN conduit le lecteur à Sarajevo . Changement de décor, de personnages : C'est l'histoire de la famille de Mira. Emina, la grand-mère est fille de bey, belle, cultivée, mariée à un riche avocat. Zina et Dzana, les filles d'Emina,  font aussi de beaux mariages, Zina épouse un musicien renommé, Dzana un médecin. La Yougoslavie communiste les dépouille d'une partie de leur fortune mais Zina donnera une bonne éducation à son fils et sa fille, Mira. J'ai bien aimé l'histoire de Mira, musicienne libre et séduisante, ses amours, son voyage à Cuba.  Je me suis attachée à elle. Pourquoi la Maison de Satan? 

En Yougoslavie commençaient à s'éveiller des démons qu'elle n'aurait jamais pu concevoir. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Musicienne, elle sentait les chose par instinct plutôt que par la raison. La politique ne l'intéressait pas plus qu'avant, mais elle avait la conscience qu'il ne s'agissait pas de politique. Quelque chose puait la décomposition, quelque chose impossible à nommer, à qualifier...




Elle repartit pour Paris. A peine y était-elle que le bombardement commença. La ville se mua en enfer. La Maison de Satan

Le livre III  : A L'OMBRE DE LA PORTE DE L'ENFER raconte le retour de Mira à Sarajevo. Retour douloureux  après de décès de sa tante adorée dans une ville en ruines. Retour encore plus douloureux parce qu'elle a perdu sa maison occupée par des réfugiés, presque toutes ses affaires, perdu aussi son poste d'enseignante au Conservatoire. Reproche de tous ceux qui ont souffert le siège de la ville et lui disent qu'"elle ne peut pas comprendre parce qu'elle n'a pas vécu personnellement " ce que les habitants ont vécu terrés dans les caves. Mira veut réintégrer le Conservatoire, elle cherche à se produire en concert, à monter son spectacle. Elle ne trouve que l'hostilité et le soupçon. Tantôt on la soupçonne d'être une islamiste, tantôt d'être une espionne...Beaucoup de choses m'ont échappé. Peut-être certains s'y reconnaîtront mais question ambiance c'est intéressant. 

J'ai été bien sévère avec le début du livre, il faut être franche mais pas forcément désagréable! La deuxième moitié rattrape mon jugement. A lire, si on est patient et si on s'intéresse à la Bosnie. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Je remercie les Editions MEO et Babelio de m'avoir fait découvrir l'auteure Jasna Samic, et son roman "Chambre avec vue sur l'Océan".
J'ai eu envie de lire ce livre à cause de l'originalité de sa structure, conçue sur le modèle d'une composition musicale : trois mouvements pour trois parties, trois parties relatant trois "phases" de la vie de Mira, violoniste bosnienne, dont le point de césure est la guerre en en Bosnie (1ère partie: Mira et sa famille sont en France au début de la guerre, 2ème partie: le passé de Mira ou son histoire familiale, 3ème partie: retour au pays après la guerre).
J'ai été ensuite intriguée par "l'avant propos" dans lequel il est indiqué que l'ouvrage peut sembler lyrique, poétique et romantique. Or, il n'en est rien, il s'agit en réalité d'un ouvrage anti-lyrique, anti romantique et antipoétique".
Le ton est donné! Je m'attendais à une oeuvre transcendante, peut être à la manière d'une oeuvre musicale. Je n'ai pas été transportée par le récit, pas été touchée par les personnages... Je suis restée comme spectatrice "avec vue sur l'Océan".
La première partie m'a profondément ennuyée. Je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteure: ses compatriotes ne comprennent pas Mira, elle est vue comme une fondamentaliste islamiste, alors que la plupart se sert de la guerre en Bosnie pour se faire mousser ou en tirer profit... La deuxième partie est un flashback "éclair" sur l'histoire familiale de Mira et de celle-ci - qui se lit très vite, peut être trop vite, du coup, le lecteur n'est pas transporté par cette saga familiale, dommage...Enfin, la dernière partie est très sombre, douloureuse: Mira revient au pays, mais est rejetée par les siens car elle n'a pas vécue les souffrances de son peuple.
"Étrangère" pour tous à cause de son mode de vie, sa personnalité... Finalement, Mira est "étrangère" du début à la fin du roman, et doit se résoudre à vivre avec...
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Merci aux Editions MEO et à Babelio de m'avoir permis de voyager en Bosnie et de découvrir l'auteure Jasna Samic.
L'étonnant titre "Chambre avec vue sur l'océan" évoque grâce au personnage de Mira, exilée à Paris durant la guerre en Ex-Yougoslavie à la fois sa soif de vivre et de liberté mais aussi sa souffrance d'être loin de ses proches qui vivent un enfer.
Il y est aussi question de la distance qui s'immisce dès lors qu'on vit loin de ses racines. On devient alors un étranger en son propre pays, tout comme on l'est déjà dans son pays d'accueil, incompris et rejeté car non légitime, phénomène d'autant plus exacerbé en période de crise.
De même, la force des rumeurs, les manipulations pour survivre ou prendre le pouvoir y sont bien decrites.
Un roman intéressant dont j'ai encore plus apprécié la deuxième des trois parties.

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Jasna Samic est une écrivaine bosnienne, malheureusement trop peu connue chez nous, et à qui nous devons une quantité de livres dont la majeure partie n'a pas été diffusée en français. Une erreur partiellement réparée avec ce présent ouvrage qui a été traduit par Gérard Adam, secondé par Jasma elle-même. « Chambre avec vue sur l'océan » est présenté sous la forme d'un triptyque ou d'une symphonie lyrique en trois mouvements. Un roman qui part du point de vue de Mira, violoniste. On la découvre en France, tandis que son pays entre en guerre et oppose Serbes, Croates et Bosniaques. Un conflit d'une rare atrocité. Comment se situer alors que les repères volent en éclat ? Un flash-back nous fait ensuite découvrir son parcours à travers ses études, sa vie familiale et ses amours. Enfin, lorsqu'elle retourne à Sarajevo, elle marche sur les braises d'une civilisation mise à feu, avec une résurgence des passions, qu'elles soient résilience, haine ou rage. Parce que Bosniaque, on l'assimile directement aux islamistes, mais il n'en est rien, car elle boit de l'alcool, se targue d'une farouche indépendance et vit de son art. Parmi les reproches qui lui sont formulés, on la pointe également du doigt parce qu'elle a vécu les années difficiles en exil, alors que les locaux souffraient. A travers l'histoire d'une femme du XXe siècle, ce récit nous emporte dans la tourmente d'une guerre fratricide, tout en parlant de résilience et de la nécessité de pardonner, afin que pareille boucherie ne se reproduise pas. Naturellement, Jasna Samic s'implique dans la narration, en puisant maints éléments dans ses souvenirs personnels. Un conflit qui a fait plus de cent mille morts, dont énormément de civils. le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a prononcé quatre-vingt-dix condamnations pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité et génocide. Il s'agit du conflit le plus sanglant en Europe depuis la seconde guerre mondiale.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'aimerais bien te décrire notre vie, mais elle est si monotone que ce n'est pas la peine de gaspiller les mots. Ni électricité, ni eau, ni paix. Mais je suppose que l'homme est fait pour s'adapter à tout. Ainsi nous avons perdu l'impression de ne pas vivre normalement. Ce qui nous torture, c'est que nous n'avons de prise sur rien. Nous attendons quelque chose et nous ne savons plus quoi. Le temps passe vite, bien que tout soit vide. Impossible de combler ce vide, tous les jours se ressemblent. Je ne cesse pourtant d'espérer que notre situation change et que, si Dieu le veut, nous nous retrouvions ensemble.
p 111
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Il est préférable que dans la vie certaines choses restent intouchées, qu'on les ressentent seulement. Et qu'elles subsistent dans le souvenir.
p 220
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Elle voudrait fuir tout. Mais où ? Sur ces pensées s'achèvera au demeurant la première partie du livre: « Fuir ? … Dans le rêve, dis-tu ? Mais les portes du rêve sont closes. Il n'y a plus de place. Rien que l'infini étendue d'azur. La paix céleste parsemée de fleurs bleues. Au loin. Par la fenêtre. »
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On rencontre partout nos compatriotes. Nulle part, dans aucune partie de la planète, on ne peut plus se sentir dépaysés.
p 36
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Video de Jasna Samic (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jasna Samic
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=49603&motExact=0&motcle=&mode=AND
TROIS HISTOIRES UN DESTIN
Jasna Samic
Théâtres
Quels sont ces ponts qui nous relient, ces abîmes qui nous séparent ? Un crime mène-t-il vers un autre crime ? Pourquoi se venge-t-on sur un innocent ? Ce ne sont que quelques questions que les trois pièces posent sur ces exilés dans les souvenirs, représentant aussi le thème des trois histoires, liées étroitement, par un événement : la guerre, et faisant allusion à une ville où la vie, l'amour, le malheur et la mort se rencontrent et se confondent encore de nos jours, devenant une et même chose.
Broché

ISBN : 978-2-343-07986-8 ? février 2016 ? 184 pages
Prix éditeur : 18 ? 17,10 ?
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