Un peu déçue par ce roman qui est en réalité une longue analyse philosophique sur l'adultère. Comment cela a pu se produire ? Pourquoi ? Comment doit-on réagir ? Pardonner ou non ? Est-ce réellement possible ? le personnage principal analyse longuement ses réactions, ses sentiments, ses moindres pensées suite à la découverte de l'adultère.
Il s'agit, à mon sens, d'une analyse philosophique plus que d'un roman, c'est intéressant, vraiment, mais ce n'ai pas franchement ce que je recherchais.
J'ai aussi découvert, après l'avoir lu, qu'il s'agissait de la suite du roman Monsieur Sylvestre que je n'avais pas lu préalablement.
Commenter  J’apprécie         130
Je ne sais honnêtement pas trop ce que j'ai pensé de ce roman sur l'infidélité et les ravages de la passion, de la jalousie et de la bêtise humaine.
Sylvestre a 49 ans quand il rencontre Félicie, une trentaine d'années, méprisée par bien des gens pour avoir, plus jeune, mise au monde une enfant hors mariage. Elle n'est au début que la soeur de son ami Jean, une femme dévouée, travailleuse, qu'il admire. Et puis l'amour naît, mais plane comme une ombre la présence du jeune cousin de Félicie, qu'elle a en partie élevé, et que Sylvestre trouve bien familier avec sa fiancée...
Voilà un roman qui vous ferait hésiter à tomber amoureux! Sylvestre, Félicie et Jean, et même la petite chevrière, sont bien à plaindre finalement, et c'est la convoitise du cousin, la jalousie du voisin Sixte, qui mènent au drame. Au passage, je trouve que la quatrième de couverture exagère un peu en présentant cela comme un roman sur l'adultère féminin: l'amant de l'héroïne est tout aussi marié, et lui semble s'en tirer comme un charme, comme si le crime était moins grave de son côté!
L'écriture qui compose ce roman est superbe, mais je dois dire que le thème et son traitement n'a pas toujours bien vieilli.
Commenter  J’apprécie         40
Extrêmement surprise !
Tombée dessus par hasard, au détour d'un rayonnage, un nom célèbre, et un titre intriguant, une histoire de tromperie et de vengeance...
Et même si le début a quelques longueurs, les lecteurs seront très vite récompensés ! Un roman parsemé de délicatesse, sur lequel l'histoire ne s'est malheureusement pas assez arrêtée !
Mais un véritable auteur, demeurera toujours une valeur sûre !
Commenter  J’apprécie         80
la parole est « ce vêtement simple de la pensée, tirant toute son élégance de sa parfaite proportion avec l’idée à exprimer », et qu’en fait d’art « le grand principe est que tout doit servir à l’ornement, mais que tout ce qui est mis exprès pour l’ornement est mauvais. »
L’homme est un agent moral. Quand il n’est pas, en tant qu’individu, responsable de ses pensées et de ses actes, il est susceptible, en tant que membre de l’humanité, de le devenir. L’espèce a été créée perfectible : l’homme est donc virtuellement libre; chaque siècle, chaque heure de son existence ôte une écaille de ses yeux, adoucit une rudesse de son instinct, développe une lumière de sa raison
Nos passions, c'est notre esprit et notre cœur, notre chair et nos os, notre puissance réalisée, l'intensité de notre vie intime manifestée par notre vie physique ; elles aspirent à être partagées, elles le sont, elles agissent, elles deviennent fécondes, elles créent ! Elles créent des œuvres, des actes, des faits accomplis, l'histoire, - des choses belles, l'art - ou bonnes, des idées, des principes, la connaissance du vrai. Elles créent des êtres, des enfants qui naissent de nous intellectuellement ou réellement. Ce ne sont donc pas des songes ni des spectres. Ôtez les passions, l'homme n'existe plus.
Vous me demandez, dit-il en s’adressant à M. et madame ***, ce que j’ai fait, en Suisse, de cinq ans de ma vie dont je ne vous ai jamais parlé,
et qui doivent, selon vous, renfermer un mystère, quelque grand travail ou quelque vive passion.
Vous ne vous trompez pas. C’est le temps de mes plus poignantes émotions et de mon plus rude travail intellectuel.
C’est la crise finale et décisive de ma vie de personnalité, c’est ma plus ardente et ma plus dure expérience, c’est enfin mon dernier amour qui est enseveli dans le mutisme que j’observe à propos de ces cinq années.
Il y avait longtemps que j'aspirais à une vacance d'entière solitude ; ça a toujours été ma fantaisie, peut-être une nécessité de mon caractère. Quand je vis avec mes semblables, ma pensée s'occupe d'eux si exclusivement, soit pour les aider à vivre bien, soit pour comprendre pourquoi ils vivent mal, que j'oublie absolument de vivre pour mon compte. Quand je m'aperçois que j'ai fait pour eux mon possible et que je ne leur suis plus nécessaire, ou, ce qui arrive plus souvent, que je ne leur suis bon à rien, j'éprouve le besoin de vivre avec ce moi intérieur qui s'identifie à la nature et au rêve de la vie dans l'éternel et dans l'infini.
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel !
Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de
George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart,
du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent
s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on
ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la
première fois.
Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont
représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly,
Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor
Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la
Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes
et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes,
hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes
d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de
l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876,
quelques jours avant sa mort.
Les auteurs :
George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps.
Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses
travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
+ Lire la suite