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EAN : 9782743621766
230 pages
Payot et Rivages (12/01/2011)
3.25/5   12 notes
Résumé :

A quarante-deux ans, Louis Blondel a décidé de suivre une formation pour devenir pompier volontaire à Saint-Romain, petite bourgade du Périgord. Il grimpe à des échelles de vingt mètres de haut, le diamètre des tuyaux et bagues de raccordement n’a plus de secrets pour lui et, surtout, il apprend « la lecture du feu ».

Il voit avec envie ses collègues chevronnés partir en intervention à bord du « VSAB » (le véhicule ambulance) ou du « FPT ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
À Saint-Romain, dans le Périgord, la caserne des pompiers est gérée par une vingtaine de volontaires. Si l'esprit de corps existe bel et bien entre ces hommes, il n'en demeure pas moins qu'ils sont tous différents. de Blondel, la quarantaine, qui fait timidement ses premiers pas chez les pompiers à Peyronie le beau gosse qui en veut, on ne sait pourquoi, à Milou l'idiot du village, en passant par Bogdanovic obnubilé par Dolly Parton ou Kaplan à la recherche de l'âme soeur, chacun vit différemment sa double vie. Et pour certains, la frontière entre leur vie civile et leur vie de pompiers devient dangereusement étroite. C'est le cas de Lescure qui se demande pourquoi son chef ne lui a pas permis de pénétrer dans une maison lors d'une intervention et en conçoit de désagréables soupçons, ou encore de Jaubert qui se pique d'aider un vieux veuf au passé trouble.

Difficile d'écrire un roman noir sur des pompiers volontaires dans un département rural. Et, de fait, Louis Sanders ne tire pas vraiment le fil d'une intrigue même si un final riche en rebondissements et en éclaircissements vient conclure efficacement le récit. Mais si l'intrigue est si fine, c'est que là n'est pas le propos de l'auteur.
Ce que nous montre Sanders, c'est la misère du quotidien dans une campagne française que l'on connaît finalement peu dans la littérature contemporaine, si ce n'est au travers du regard de l'urbain exilé ou des nantis. La Dordogne de Louis Sanders, c'est la vraie vie rurale avec ses secrets bien mal cachés, ses vieux impotents ou alcooliques qui vivent seuls au milieu de leurs excréments, ses jeunes qui se cassent la gueule en bagnole ou en scooter le samedi soir, le célibat, le chômage qui détruit un couple… Et au milieu de tout cela, les pompiers qui assurent un faible lien social et forment un semblant de groupe solidaire. Ou plutôt une société à part. Car la sociabilité n'est pas toujours la solidarité et ne pousse pas forcément à un échange autre que de façade. Et chacun de ses hommes confrontés régulièrement à des morts particulièrement sales et violentes de porter en lui l'indicible… car qui a envie d'entendre ce qu'ils voient ?

Acide, La lecture du feu porte un regard à la fois tendre et sans concession sur cette brigade hétéroclite de volontaires. C'est noir mais cela laisse aussi place à l'humour et à l'espoir. C'est un roman pour le coup réellement atypique porté par une écriture simple et efficace. Un bon livre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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"La Lecture du feu" est l'un des derniers romans écrit par Louis Sanders. Il a connu le succès par "Février", "Un passe-temps pour âmes ignobles" et "Les Naufrageurs". Ici, ils nous emmène dans le Périgord suivre des pompiers volontaires.

La quatrième de couverture laisse penser qu'il s'agit d'un roman policier. Mais ne vous y trompez pas, rien à voir avec un roman policier. Un roman noir certes. En effet, le roman ne respecte pas les codes du genre : pas d'enquêteur, pas de crime (enfin presque) et pas de coupable démasqué. Malgré tout, il y a un certain fil conducteur un peu mystérieux quand Yvon Lescure l'un des pompiers volontaires de Saint-Romain trouve bizarre l'attitude de ses collègues sur une de leur intervention. Il se pose donc des questions et s'il tente bien une sorte d'investigation, celle-ci reste très limitée. En fait, on dirait plutôt la description de crimes mais qui restent impunis car on suit des pompiers pas la police.

Il s'agit donc surtout de chroniques d'interventions de ces pompiers volontaires dans la campagne du Périgord. On découvre le quotidien des pompiers, toute la noirceur et la misère humaine. Comme par exemple, les vieillards abandonnés à eux-mêmes qui ne font plus le ménage chez eux et vivent dans leur merde quand ce n'est pas pire. L'auteur ne nous décrit pas des choses très réjouissantes. Tous les personnages ont plus ou moins le mal de vivre, une bonne partie est alcoolique et l'autre moitié ne croit plus en la vie... Et pourtant, tous ces pompiers continuent jour après jour à aider leurs concitoyens.

J'ai été plutôt surprise par le scénario puisque je m'attendais plutôt à un roman policier/polar, mais je n'ai pas été déçue. J'ai toujours eu envie de lire la suite et de savoir ce qui allait bien pouvoir arriver à la cohorte de pompiers. L'une de mes petites critiques est qu'au départ, on s'y perd pas mal entre tous les personnages... surtout que dans certains paragraphes, l'auteur passe de l'un à l'autre sans crier gare. Cela m'a obligée à relire certaines pages pour être sûre de bien suivre et encore parfois je ne suis pas sûre d'avoir bien compris. Idem pour les abréviations qui ne sont pas expliquées... Désolée mais je ne suis pas pompier ! Heureusement ce défaut s'estompe assez vite passé les 2/3 premiers chapitres. Pour le reste, le style de l'auteur m'a bien plu.

Au final, j'ai plutôt bien aimé. Je le conseille volontiers à tous ceux qui sont fans des romans qui suivent au plus près leurs personnages. Une bonne découverte et je pense que je tenterai la lecture d'autres romans du même auteur.
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Rivages/Noir a publié ce roman en 2010 si je ne me trompe pas, Rivages/Noir, "collection dirigée par François Guérif" (à l'époque), une référence incontestable. Je me suis engagé dans "la lecture du feu" par hasard, après m'être procuré le livre dans un rayon d'occasions. Mon ressenti ? Une probable incompatibilité de mes goûts littéraires ! Cette chronique mettant en scène des pompiers volontaires du Périgord ne m'a pas convaincu. Peut-être parce que j'attendais un roman noir, avec une intrigue "policière" comme on dit, ce qui n'est pas le cas. Pris à contre-pied?
°
La quantité importante de personnages a compliqué ma lecture ; il m'a fallu une centaine de pages pour commencer à les identifier chacun, précisément (au point que j'ai failli établir une fiche les listant !) ; l'ambiance scatologique, ensuite, lourde et appuyée – ça va un moment, comme on dit ; l'ambiance rétro, au point qu'on se croirait dans les années 1950… Jusqu'au final, qui dévoile un (petit) mystère sur un probable assassinat, de façon totalement invraisemblable (pages 219-220). Comment un médecin peut-il diagnostiquer un arrêt cardiaque en examinant le corps d'un homme portant une large blessure au torse (même nettoyée) ? Peut-être est-ce sans importance…
°
Bref ! Je n'aime guère écrire ce type de compte rendu. Une fois n'est pas coutume ; et je sais que le ressenti d'autres lecteurs pourra se révéler très différent. La magie de la lecture (du feu) en quelque sorte !
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J'ai adoré ce livre. On y rentre d'entrée dedans. Certes il y a des sigles. Mais bon. le rendu psychologique logique de cette brigade de pompiers, les secrets de village et l' ambiance sont tops.

Ayant été infirmière, j'ai retrouvé les pensées que l'on peut avoir face à la maladie, la misère sociale humaine, la souffrance et la mort.

C'est mon premier livre de cet écrivain. Il nous avait été indiqué par Christophe Dupuis lors d'un café polar. Ce dernier passionné de polar un peu gore mais là ça va.

Je le conseillerai. Il y a toute une série. Je cours à ma médiathèque pour voir si d'autres livres de lui sont dispos
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car les abréviations foisonnent (presque autant que dans l'Education Nationale) et sont rarement expliquées. Je ne sais d'ailleurs toujours pas ce qu'est le VSAB ou le FPT alors qu'il en question pendant tout le récit (enfin j'ai plus ou moins deviné qu'il s'agissait du gros camion et de la camionnette). Autre problème qui a ajouté à la confusion : les personnages. Multiples, ils sont présentés un à un et l'histoire se focalise sur chacun en alternant. Mais je n'ai pas réussi à retenir qui était qui ! Donc à chaque fois qu'il était question de l'un des protagonistes, je me demandais si c'était celui qui avait fait ci ou celui qui avait dit ça. Bref, il y a eu beaucoup de flou pour moi pendant la lecture.

Toutefois, j'ai beaucoup aimé ce livre ! Ca peut paraître paradoxal, mais [...]
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le titre, un peu mystérieux pour le néophyte, trouve son explication dès la première page du roman. Nous suivons, en même temps que les futurs sapeurs-pompiers volontaires du petit village de Saint-Romain, une formation sur la lecture du feu. Il s'agit, avant de rentrer dans un bâtiment en flammes de déterminer la nature de l'incendie, de le lire pour ne pas être pris au piège.

J'ai dévoré en une soirée ce polar court mais dense. Les interventions se succèdent : accident de la route, personne retrouvée inconsciente, feu de cheminée et le lecteur en vient peu à peu à connaître les pompiers qui constituent la brigade de ce bourg du Périgord. J'ai surtout pris conscience que leur univers est très particulier, mélange de discipline quasi-militaire et de plaisanteries de vestiaire. Ces hommes ordinaires doivent affronter des situations qui elles ne le sont pas. Pris dans l'action, ils agissent avec méthode mais rétrospectivement, ils sont poursuivis par les images horrible, les scènes dramatiques qu'ils ont dû gérer. On ne voit pas impûnement la mort en face si souvent. Les pompiers finissent par développer une carapace et surtout par avoir besoin de se retrouver souvent entre eux pour parler de ce qu'ils vivent. Comment ceux de "l'extérieur" pourraient-ils les comprendre ?

L'auteur nous plonge tour à tour dans la conscience des nouveaux par exemple Louis Blondel, 42 ans, et le besoin de se prouver qu'il peut encore briller aux yeux des autres ou dans celle des plus anciens, Kaplan qui ne trouve pas l'âme soeur tant son métier et sa fonction de pompier l'accaparent.

L'intrigue policière est,elle, un peu mince. Deux anciens sont intervenus un soir pour secourir un vieil homme inconscient et ont empêché un nouveau de pénétrer avec eux dans la maison, faisant fi du règlement. Que s'est-il passé lors de cette intervention de routine ?

Ce petit polar profondément humain m'a beaucoup appris sur l'envers du décor : adieu l'image d'Epinal du camion rouge qui fait pin-pon et du pompier jeune et déterminé ! La réalité est bien plus complexe et met encore plus en avant le courage nécessaire pour répondre toujours présent lorsque le bip sonne dans la maison de ces hommes qui se mettent volontairement au service des autres.

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"Courage et dévouement." Tous ces pompiers sur des assiettes, en statuettes, sur des affiches qui sortaient des flammes en tenant un gosse dans les bras.

Et puis cette autre affiche... il n'avait pas résisté, il avait rapportée chez lui et accrochée dans l'arrière-boutique : un pompier de dos qui regardait un mur de feu. Un effet de trompe-l'oeil sur l'affiche : comme si des flammes dévoraient le papier. Puis ce slogan schmaltzique qu'il adorait : " Allez en enfer checher quelqu'un, revenir avec." p 189
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De toute manière, une ouverture de porte... À tous les coups ça voulait dire un vieux qui dormait et qui ne comprendrait pas pourquoi les pompiers venaient l'emmerder au milieu d'un rêve dans lequel il mangeait un yaourt comme il n'en avait encore jamais goûté.
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Le GRIMP, Groupe de recherche et d'intervention en milieu périlleux, comme le lui avait expliqué l'instructeur pendant le café. Blondel aimait beaucoup ce nom-là, le GRIMP et l'idée lui plaisait aussi.

Mileu périlleux.... aller chercher les cons qui restent coincés au fond des gouffres ou sur un pic en montagne. Les traiter avec patience et générosité, parce que ce sont des amateurs et qu'on est là en pro pour les sauver, et parce qu'on n'a pas peur et qu'on sait ce qu'on fait....p 38
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Au sujet de Nathalie pompier elle-même

Et parce qu'elle était jolie. Ca éveillait en lui des sentiments protecteurs, mais il se demandait parfois, de retour chez lui, si c'étaient là les mots exacts, quand il y repensait. Une fille de dix-sept ans. Deux ans de plus que sa fille aînée... ça revenait comme une litanie, deux ans de plus que sa fille aînée. p 40
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Videos de Louis Sanders (3) Voir plusAjouter une vidéo
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1001libraires.com - le frelon noir 2
Christophe Dupuis, de la librairie Entre-deux-noirs, à Langon (33, vl'a les flics), nous propose un deuxième rendez-vous qui s'adresse à tout le monde sauf aux enfants de chœur. Au sommaire, une rencontre avec l'anglaise Cathi Unsworth pour Le Chanteur, publié aux éditions Rivages, et Louis Sanders, pour La Lecture du feu, également chez Rivages. Christophe Dupuis parviendra-t-il à les faire chanter ?
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