AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 285 notes
5
41 avis
4
16 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis
Un coup de coeur (malgré quelques longueurs et digressions un peu lourdes).

Je vais être très élogieuse sur ce roman qui m'a coupé le « souffle » avec son univers unique et sa sublime mythologie. Les lecteurs comprendront plus loin de quoi il retourne ;)

Sanderson est l'un des meilleurs auteurs fantasy de ces dernières années. Warbreaker le confirme.

Sa fantasy divertissante et ludique qui s'aventure hors des sentiers battus est un plaisir sans cesse renouvelé.

Ses mythologies sont travaillées, maitrisées, originales, bref : grandioses ! Ce monsieur déborde littéralement d'imagination. J'en veux pour preuve l'idée de génie sur laquelle repose Warbreaker, à savoir la magie chromatique s'exerçant au travers du SOUFFLE et pouvant redonner vie aux morts et vie aux objets rien qu'en puisant dans la force des couleurs (on pourra penser à la mythologie mise en place par Mathieu Gaborit dans son roman Chronique du soupir que j'avais adoré). Une grandiose idée en elle-même mais ce qui me ravit, c'est que le traitement est parfaitement à la hauteur des ambitions suscitées par le sujet du roman. le fond, la forme et l'originalité sont au diapason l'un de l'autre.

La manière dont Brandon Sanderson construit ses univers, au niveau social, politique et religieux, est stupéfiante tant ces sociétés imaginaires fourmillent de poésie et de magie ainsi que d'un luxe de détails savoureux à souhait.

Les personnages sont charismatiques en diable. Je suis tombée sous le charme de Chanteflamme, le dieu rappelé d'entre les morts, un magnifique personnage à la fois drôle, touchant et profond comme on en rencontre rarement mais aussi de Vasher, qui forme un duo très comique avec Saignenuit, son épée très bavarde. le Dieu-Roi m'a fait passer par diverses émotions lui aussi. A commencer par la crainte mais aussi l'impatience de mieux le découvrir. Sans oublier la bande de mercenaires qui aide Vivenna à mettre son plan en action et qui sont très folkloriques dans leur genre eux aussi. Les personnages féminins sont tout aussi passionnants à suivre et à voir évoluer tout au long du récit. Si au départ, ma tendresse allait vers Siri, la soeur cadette, le personnage de Vivenna m'agaçant beaucoup, j'ai changé d'avis en cours de lecture pour finir par m'attacher davantage à elle qu'à Siri. Que dire à part que tous les personnages sont si formidablement complexes et dotés d'une telle profondeur qu'on ne cesse de s'interroger sur eux et de changer constamment d'opinion à leur égard. Ils ne sont pratiquement jamais ce qu'ils semblent être et le lecteur va de surprise en surprise. L'auteur prend un malin plaisir à construire son intrigue sur un tombereau de faux-semblants.

La fin ne m'inspire qu'un seul mot : EPIQUE ! Révélations, trahisons, combats, tortures, débauche de magie… L'auteur a su me surprendre avec brio. Et quel plaisir d'obtenir des réponses satisfaisantes à toutes ses questions.

En dernier lieu, j'ajouterai que le fait que le roman soit un one-shot contribue également à sa réussite et à l'efficacité de l'intrigue, en minimisant les défauts inhérents aux premiers tomes de saga fantasy tout en réduisant les longueurs qu'on peut parfois avoir à subir dans Fils-des-Brumes par exemple. Grâce à cela nous n'avons pas la désagréable sensation que l'auteur « en garde sous le coude » pour les prochains tomes.

Vous l'aurez compris, je suis conquise.
Lien : http://ladelyrante.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
"Un roman à couper le souffle" dixit M.Moorcock sur la couverture, en effet un superbe livre où Sanderson ré-invente la magie. Finit la théorie élémentale classique de la Fantasy, après l'allomancie place au "Souffle". Un livre renversant de fraicheur dans le paysage d'une Fantasy trop souvent redondante.
Sinon le milieu du bouquin donne l'impression de revivre Elantris avec notamment Siri ressemblant bizarrement a Sarene ... MAis bon on se rend compte rapidement que ce n'est pas le cas.
Du très bon Sanderson !
Commenter  J’apprécie          10
Warbreaker est un roman brillant qui parvient en 500 pages à mettre en place un univers et un système de magie originaux, avec des personnages attachants, une intrigue menée de main de maître, et une plume toujours aussi agréable. Que demander de plus ? Une suite bien sûr !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
Commenter  J’apprécie          50
Quel mélange étonnant et incroyable. Quelle imagination de la part de l'auteur. C'est brillant, bluffant et totalement addictif. Comme toujours, la plume de l'auteur nous entraîne, sans nous laisser de répit. Elle nous rend totalement prisonnier du récit, fluide et vive. Les surprises s'enchaînent, le rythme s'accélère crescendo jusqu'au dénouement final. Je me souviens de Blackwolf me disant qu'à un moment le roman accélérait un peu trop et je comprends tout à fait sa remarque. En effet, vu la richesse du monde crée par Brandon (y'a pas de raison que Olya l'appelle Brandon et pas moi, non mais! :)), il y avait matière à écrire une trilogie de dingue dans la droite lignée de Fils-des-brumes, mais non, toute l'histoire tient en un seul et unique volume. du coup, on se sent parfois un peu frustré, le récit se déroule trop vite, on aimerait en savoir plus sur certains personnages (en particulier Vasher justement). Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on les retrouvera dans une autre aventure. Bientôt ou un peu plus tard ... Parce que créer un tel univers, une telle magie et de tels personnages, juste pour un one-shot, je ne peux pas y croire et donc je croise les doigts pour qu'on les retrouve bientôt car il y a encore bien des choses à dire et à lire à leur sujet et ces choses seront forcément passionnantes.


Une fois de plus Sanderson crée un monde étonnant et original, un système de magie bien à lui et crée des personnages et une ambiance hors du commun. Il est vraiment un des auteurs les plus attendus dans le monde de la Fantasy à juste titre. Chacun de ses romans est toujours une merveilleuse découverte et Warbreaker ne fait pas exception à la règle. Un coup de coeur dès la première page et qui ne s'est pas démenti jusqu'à la dernière.
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          100
[...] Pour conclure, "Warbreaker" de Brandon Sanderson est un vrai plaisir à découvrir, bien écrit, une intrigue prenante, des personnages passionnants. Je vous le conseille vivement, je me suis régalée.
Lien : http://les-lectures-de-mina...
Commenter  J’apprécie          30
En Résumé : J'ai passé un excellent moment avec ce livre à l'intrigue vraiment prenante, palpitante et construite qui nous surprends aux moments où on s'y attends le moins, des personnages denses et attachants, un univers efficace et un système de magie et de religion vraiment originaux et intéressants le tout porté par une plume toujours aussi fluide et efficace. Je reprocherai juste une accélération de l'histoire un peu trop rapide vers la fin et aussi le personnage de Siri qui m'a paru pas vraiment des plus utiles.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Je vous la fait courte : Brandon Sanderson a écrit son bouquin en rendant publiques les différentes versions de travail du livre. À moins de n'avoir particulièrement rien à faire de sa vie, comparer les différentes versions est insipide. Mais Sanderson a eu une idée sympathique : il a également rendu disponible en téléchargement la version finale (celle de l'éditeur) du roman. C'est ce PDF final que j'ai lu.... à reculons. Les 4e de couverture de Sanderson me faisaient autant rêver qu'un bulletin météo sur France 3 Nord-Pas-de-Calais.

Ce qui est admirable chez cet homme, c'est son approche technique de la magie. Il invente un système de magie (dans le cas présent, une histoire de Souffles qui sont transférables d'un être à l'autre) puis en fait découler fort logiquement un décor qui met en scène les particularités de son système. C'est une approche très soigneuse, très rôlistique. Un personnage qui obtient X Souffles atteint tel niveau de pouvoir qui lui permet précisément de déclencher tel pouvoir. C'est tellement précis qu'on a plus l'impression de lire un livre de règles novélisé qu'un roman. Mais bon, Sanderson n'écrit pas pour la ménagère esseulée, il sait précisément qui est son public-cible : les rôlistes à poil dure. Il a tellement l'amour des systèmes bien foutus qu'il va même jusqu'à offrir en annexes les règles exactes de son système de magie. Si bien que l'on termine son livre et que l'on peut pratiquement se lancer dans une partie de jeu de rôles. Presque, parce que ce n'est pas un système de jeu complet, c'est juste une explication chiffrée de la magie.

Et l'histoire ? Oh, un truc simple : deux royaumes qui menacent d'en venir aux mains. L'un (d'inspiration protestante façon "Toute ostentation est mauvaise") a promis à son voisin (une théocratie où certains hommes ressuscitent pour devenir des dieux temporaires) d'envoyer une princesse pour respecter un vieux pacte. le roi n'envoie pas la bonne princesse, ce qui va entraîner un mic-mac politique avec toujours l'idée d'une guerre qui pèse comme une épée de Damoclès. En fait, le récit met de l'avant une princesse un peu gourdasse mais énergique qui va apprendre à la dure ce qu'est la géopolitique en débarquant dans un royaume qu'elle a appris à détester depuis toujours. On suit également sa frangine, celle qui devait se marier au Roi-Dieu voisin, qui se lance à corps perdu dans une tentative de sauvetage de sa petite soeur. Accessoirement, on regarde aller un personnage solitaire qui bidouille de la magie et manie une épée intelligente. Ah oui, le récit met aussi en scène un dieu local qui passe son temps à jouer au con. Ils se croisent bien évidemment tous à mesure que l'intrigue avance jusqu'au happy end prévisible.

Disons que Sanderson est plus doué avec les systèmes de magie que pour raconter les histoires. Je suis arrivé malgré tout à m'intéresser à la perte de l'innocence de la jeune princesse plongée dans un système de valeurs qui lui est étranger. Les vicissitudes de sa grande soeur m'ont laissé de glace. le dieu qui cache son jeu sous des dehors de crétins nihilistes était plaisant à suivre. le mystérieux magicien avec l'épée qui parle, par contre, j'ai détesté. Surtout qu'il sert finalement à boucler l'histoire d'une manière très grossière. le bouquin met progressivement la table pour raconter le conflit entre les deux royaumes, pour expliquer comment fonctionne la théocratie. C'est pas extraordinaire, mais ça allait. Sauf qu'à la fin, l'histoire s'accélère à la va-vite pour bâcler le final en deux coups de cuillère à pot. C'est frustrant. Sanderson est un peu un éjaculateur précoce, d'un point de vue littéraire. On commence à peine à se mettre dans le bain que lui termine sa petite affaire dans son coin sans se soucier de son partenaire.

Bon, pendant que j'y suis, je vais y aller d'une remarque plus générale : les apostrophes dans les noms fantasy. C'est nul. Pire, c'est un tue-l'amour. Moi des noms de bled comme T'Telir, ça me fait décrocher. Et comme en plus l'auteur ne décrit pas du tout la cité en question (alors que toute l'histoire se déroule en ses murs), ça donne vraiment l'impression que ce sont des décors de carton-pâte, des noms créés en tapant au pif sur son clavier puis jetés au hasard sur une carte moche dessinée par le petit frère d'un cousin spécialisé dans le Crayola.

Vais-je lire d'autres livres de Brandon Sanderson ? Oui (s'ils sont eux aussi gratuits), car c'est un bon technicien. Il a de bonnes idées fantasy (comme son jeu avec les couleurs, qui est simple mais très efficace). Un bon coup d'un soir, quoi. Mais comme il a le lyrisme d'un fonctionnaire de sous-préfecture, il me donne l'impression d'être un Auguste Maquet qui n'a pas rencontré son Alexandre Dumas. Ce n'est pas pour rien qu'il a pris la suite de Robert Jordan sur la Roue du Temps : c'est un bon élève qui peut imiter le style du maître.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          51
Comme Elantris, Warbreaker est un stand-alone, ce qui est déjà une immense qualité en soi. En fait, du propre aveu de l'auteur, les deux livres se correspondent sur plus d'un point, car ils utilisent certains thèmes communs, pour en exploiter des aspects différents, ou laissés de côté dans Elantris. le ton, le style, l'approche, paraîtront familiers aux lecteurs d'Elantris, qui retrouveront ici ce qui leur a plu (ou déplu). Il s'agit d'une intrigue urbaine, centrée sur des individus pris dans des intrigues qui les dépassent, avec en toile de fond un système de magie original.
Hallandra est une cité-Etat flamboyante, située dans sous les tropiques, dirigée par des dieux incarnés, humains morts héroïquement revenus à la vie pour guider leurs concitoyens. Ses visées impérialistes menacent un petit royaume de montagne aux habitants rudes et austères, qui envoient à leur dieu-roi une princesse pour tenter de sauver une paix de plus en plus précaire. le lecteur suit quatre personnages : Lightsong, un dieu du panthéon d'Hallandra, sybarite et désinvolte; Siri, la petite princesse sans éducation qui arrive en ville; sa soeur Vivenna qui fugue pour tenter de la sauver; et Vasher, un anti-héros aux buts mystérieux, magicien plus que capable et doté d'une épée intelligente dont la ressemblance avec Stormbringer de Moorcock n'est pas fortuite.
Le système de magie, parlons-en justement : comme dans tous les romans de Sanderson, celui-ci est une figure central du récit, car il repose sur une cosmologie sophistiquée et est à la base du pouvoir qui permet aux protagonistes d'agir - quand il n'est pas lui-même un enjeu de lutte. Dans Warbreaker, les magiciens usent le "Souffle BioChromatique" qui leur permet d'animer des objets en drainant les couleurs alentours. Sachant que la puissance d'un magicien est liée directement au nombre de Souffles qu'il a stockés, et que chaque homme possède à la base un Souffle, la magie possède un côté vampirique accentué par le fait que les dieux d'Hallandra ont besoin de nouveaux Souffles régulièrement pour survivre. En fait, le coup des couleurs est presque accessoire, juste là pour le côté visuel.
L'autre aspect majeur des romans de Sanderson, c'est le soin à faire de chaque personnage un stéréotype cohérent, incarnation parfaite d'un ensemble de principes et de valeurs dont le récit prouvera la justesse ou non. On a donc la petite princesse insolente, inculte et indocile, qui va apprendre le sens des responsabilités; sa soeur, cultivée, éduquée, mais trop sûre d'elle et pleine de préjugés, qui va finalement s'ouvrir à l'autre et l'altérité; et le sycophante humoriste qui finira politicien responsable capable de mourir pour ses idéaux.

Tout ce que j'ai dit sur Elantris, je pourrais donc le répéter pour Warbreaker. Outre ces stéréotypes et le soin apporté à concevoir un système de magie original, on retrouve les cliffhangers de fin de chapitre, les retournements de situation tarabiscotés, et les personnages prévisibles à force d'être cohérents. de plus, si la première partie (l'exposition) du roman est trop longue, et la deuxième (la résolution) trop courte. Malgré tout, et comme pour Elantris ou Mistborn (1, 2 et 3), Warbreaker impressionne par le travail de l'auteur, sa précision maniaque, et le respect qu'il a du lecteur. Ses quelques défauts ne l'emportent pas sur ses nombreuses qualités, ce qui en fait un excellent choix pour le roman que vous emporterez à la plage.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (731) Voir plus



Quiz Voir plus

Fils des brumes* : L'Empire Ultime

Comment Vin appelle-t-elle sa capacité à influencer les autres gens au début de l'histoire ?

Allomancie
Porte-bonheur
Ferrochimie
Porte-chance
Allomencie

12 questions
83 lecteurs ont répondu
Thème : L'empire ultime, (fils-des-brumes*) de Brandon SandersonCréer un quiz sur ce livre

{* *}