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sur 1413 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors là, attention souvenir ! Ma prof de français de lycée ne voyait que par Sartre. Il faut dire que dans les années 80, l'existentialisme était à l'honneur. Elle nous avait presque convaincus du bien fondé de cette philosophie. Je me souviens avoir lu le livre facilement, rapidement et même relu. Ce qui était rare pour un bouquin de philo. Bon ! Il faut bien avouer que quarante ans plus tard, l'existentialisme me laisse un peu perplexe. On n'existe et se réalise uniquement par nos actes. En gros c'est un peu l'idée qu'il m'en reste. Peut-être un peu réducteur mais c'est l'idée. Bien après j'ai lu « Les mains sales ». La notion de la Résistance, du lâche, du salaud… m'ont un peu plus éclairé pour finir avec la vison du philosophe en mai 68. C'est marrant maintenant que j'y pense, notre prof évoquait très peu Camus. Pourtant, il me semble que Camus, existentialiste, a mieux vieilli que Sartre.
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Cette retranscription d'une conférence (donc de la pensée) de Sartre donnée au sortir de la guerre (1945) permet de mettre une signification de première main sur le concept d'existentialisme, ce mot ayant été mis à toutes les sauces depuis. Il s'agissait en effet de proposer à l'homme une vision autonome se sa vie et de ses actes.
J'avais besoin de vérifier, Il s'agissait en effet de proposer à l'homme une vision autonome se sa vie et de ses actes, rapport à ma propre approche de vie, que mes choix relevaient bien de ce mouvement et c'est en rangeant les livres de philosophie de mon fils, qui vient de passer son bac, que je suis tombé sur ce texte fondamental.
Celà dit, et passé les 30 premières pages, qui permettent de saluer la vision de Sartre de manière claire et argumentée, la lecture complète de ce texte devient vite lourde par son insistance démonstrative, sans doute liée aux conflit qu'il a ouvert avec ses amis marxistes.

Quant à l'intervention en fin de conférence de Pierre Naville, penseur marxiste, elle est totalement incompréhensible, mais elle révèle bien l'état d'esprit de certains philosophes marxistes du XXème siècle dont la rhétorique servait souvent à masquer ou même à justifier une forme de pensée totalitaire !
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Selon Sartre, ce n'est pas l'essence (qui on est) qui précède l'existence mais l'existence qui précède l'essence. Nous sommes à l'origine une pâte à modeler informe (et sans âme immortelle) que nos actes et nos choix vont sculpter pour en faire ce que nous sommes.
La bonne nouvelle, c'est que nous sommes libres.
La mauvaise, c'est que nous sommes condamnés à être libre. Nous n'avons pas d'excuse, nous devons prendre nos responsabilités et croire que la volonté est plus forte que les déterministes.
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J'ai lu cet ouvrage à la suite d'un concours ... de circonstances ... Mon stock de romans emportés était épuisé un jour avant la fin de mes vacances... ma fille, en terminale, avait ce petit livre dans ses affaires ... je me suis donc essayé à la philosophie pourtant plutôt éloignée de mes lectures habituelles et sans que je dispose des bases de cette discipline ... Première surprise: ilm'a semblé comprendre quelques éléments ...Deuxième surprise: j'y ai trouvé des choses intéressantes. Les illustrations de Sartre des divers concepts ont facilité la lecture même s'il dit que cela affaiblit la pensée.... L'homme principal acteur de son avenir et de celui de ses congénères et l'abandon des "excuses" (on n'y peut rien, c'est le propre de l'homme de ..., une divinité ou une toute-puissance oppose tout, ...) sont des idées qui me plaisent assez.
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Un livre qui a beaucoup compté dans ma pensée d'adolescente
Je vais le relire avec le regard de la maturité
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« Je voudrais ici défendre l'existentialisme contre un certain nombre de reproches qu'on lui a adressés ». Ainsi débute L'existentialisme est un Humanisme, et sans vouloir vous le dévoiler, celui-ci est bien défendu…

Cet essai est le premier que je lis pour essayer de comprendre la philosophie sartrienne, et il faut dire qu'il a de nombreuses qualités indéniables.

L'auteur nous expose les points essentiels de sa réflexion qui emportent la conviction, de façon accessible.
Chaque idée est imagée de façon concrète, chaque idée à sa suite logique de sorte que nous lecteurs, savants ou profanes, somment éclairés sur un chemin tout tracé jusqu'à la dernière page.
Si je vous dit « l'existence précède l'essence » ou « le sentiment se construit par les actes qu'on fait », cela est bien flou pour un lecteur ignorant, mais avide de connaître la pensée de Sartre (je l'avoue, moi-même).
Mais grâce à des comparaisons et des analogies tel que le fameux coupe papier, ou bien le dilemme du jeune fils (comprendront les lecteurs), les idées se révèlent logiques et compréhensibles.

Ainsi, ce raisonnement est plus que surmontable. Sartre avait compris que la vulgarisation « est une arme de combat ». Cet essai est en quelque sorte le manifeste de sa philosophie, ne l'oublions pas. Une philosophie politisée (en particulier dans la deuxième partie de l'essai), peut-être quand on en aurait pas forcément besoin? Au lecteur de définir sa préférence.

En définitive, un classique si vous voulez en savoir plus sur la philosophie, la politique, mais aussi et surtout votre vie, votre avenir et vos choix, car « aucune morale générale ne peut vous indiquer ce qu'il y a à faire » et si cet essai apprend quelque chose, c'est certainement que nous sommes maîtres et responsables de nos décisions, notre destinée. « En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés ». Car le désespoir n'est autre que probabilités et le monde est probabilités.
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Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un livre de philosophie ! Exercice néanmoins intéressant.
Le format du discours m'a convenu , j'ai trouvé que les idées étaient globalement exprimées clairement.
Sur le fond ,je ne vais pas me lancer dans une critique profonde de ce courant philosophique. Il me plaît car il met la responsabilité de l'homme au centre. Néanmoins, il me semble oublier des pans entiers de l'humanité : soumission à un régime, mécanismes psychologiques, pressions sociales etc. Je serai intéressée de savoir à quel point ce courant est imprégné de la seconde guerre mondiale. Il semble en effet que Sartre cherche à ne trouver aucune excuse pour les personnes ayant collaboré. Ce qui peut clairement se comprendre...
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"L'existence précède l'essence", c'est une claque au christianisme qui selon moi aurait fait de Sartre un pendard quelques siècles plus tôt.

Nous existons avant de définir ce que nous sommes en tant qu'humain et nous existons sans aucune raison et sans aucun but si ce n'est celui qu'on se fixera après l'existence.

Aucun dieu ne décide préalablement avant que nous soyons de qui nous serons, aucun déterminisme n'existe. L'homme est donc condamné a être libre.

Philosophie réaliste selon moi jusqu'à un certain point ou elle devient au contraire trop abstraite : La question de l'angoisse face à une trop grande liberté, le concept de mauvaise foi, le choix personnel engage l'humanité entière…

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Un très bon endroit pour débuter avec Sartre. À travers des phrases limpides, justement utilisés et concises, l'on est introduit aux idées de Sartre sur l'existentialisme, un concept controversé, en ce sens que de nombreux philosophes s'en font une idée divergente de celle des autres. C'est néanmoins avec la définition que Sartre établit dans cet essai que l'existentialisme tel qu'on le connait aujourd'hui est défini. Je recommande donc cette lecture, qui est sans doute la moins ardu de ce philosophe, si l'on ne prend pas en compte ses prétentions artistique.
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Dans l'existentialisme est un humanisme, Jean Paul Sartre nous offre de manière courte, tout en restant précis, une introduction à ses principales thèses existentialistes.

Il parvient, en peu de pages, à démontrer en quoi consiste l'existentialisme, mais également à répondre aux différentes contradictions qui lui sont apporté et qui ont été explicitées dans l'exergue de son essai. En peu de pages, il réussit, grâce à des phrases courtes mais marquantes, à expliquer sa pensée. Il nous dit tout d'abord que « L'existence précède l'essence », et que l'humain n'a pas été pensé, mais qu'il doit se penser et se construire lui-même. Il atteste que « l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait », en somme, il n'est que son projet, ses actes. Il est donc libre, mais responsable de ce qu'il fait. Nous serons donc responsable de l'entièreté de notre vie, qui est en somme, l'entièreté de nos actes. L'homme est « condamné à être libre », mais cette responsabilité, ne plaît pas à ceux qui préfèrent se trouver des excuses, les sortes de Candide, qui nous explique que les choses sont comme elles sont et que ce n'est pas de leur faute. le refus de sa propre responsabilité qui implique ainsi l'humanité toute entière est désignée par Sartre comme de la mauvaise foi.
L'existentialisme est donc une philosophie d'action et d'actes. Sartre démontrera par des exemples que choisir notre prisme de morale n'est que parole, et que dans le concret, les morales ne peuvent pas correspondre toujours à la réalité. Seul l'existentialisme, seul les actes définiront la morale. Ce n'est pas vous qui vous laissez guider par la morale, mais vous qui définissez cette morale par les actes. Il nous explique que le lâche n'est pas lâche car il a un tempérament de lâche, mais bien, car il a agit en lâche, et les actes sont notre responsabilité ; le lâche est responsable de ses actes de lâcheté. Dès lors, on peut comprendre pourquoi de nombreuses personnes sont effrayées de cette responsabilité et préfèrent trouver refuge dans le déterminisme ou autres croyances. de plus, Sartre atteste que ceux qui décident de ne pas choisir, choisissent aussi. Ceux qui demandent aux autres de choisir pour eux, choisissent en réalité également. Personne ne peut donc échapper à sa responsabilité .

L'existentialisme est donc, par essence une philosophie humaniste car la responsabilité de l'homme est au centre de tout. Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'action de l'homme est la plus importante ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'homme n'est pas maître de son destin, mais est son propre destin ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie ou personne ne décide de ce que l'homme sera, hormis lui-même ? Quoi de plus humaniste enfin qu'une philosophie où l'homme n'est jamais une fin en soi, car l'homme se construit perpétuellement ?

Ainsi, l'existentialisme est un humanisme répond selon moi parfaitement aux questions posées, aux contradictions sur la philosophie Sartrienne. Toutefois, on pourra revenir sur certaines digressions, notamment sur la condition humaine, qui sont tellement dans l'idée que cela s'éloigne d'une philosophie d'actes. On pourra aussi reprocher le manque de réelles transitions, ce qui nous amène à penser que cet essai manque de structure. Nous avons l'impression que tout est lâché d'un coup, sans réel cheminement logique, ce qui donne une impression d'un essai alambiquée et qui s'égare parfois. de surcroît, le dialogue à la fin ne mène selon moi, pas à grand-chose. Des montagnes de paragraphes pour n'en extraite que des petites roches.
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