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sur 1415 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je reste mitigée en achevant cette conférence sur l'existentialisme donnée par Sartre en réponse aux critiques qui lui étaient faites. Trop peu connaisseuse de sa philosophie et de la philosophie en général, l'ouvrage ne m'ayant pas marqué, je ne m'aventurerai pas à remettre en cause ce grand esprit.
Cependant, je trouve bien triste que le hasard tienne dans la pensée existentialiste si peu de place comme élément déterminant de nos vies. Ou bien le hasard serait-il partie prenante de la pensée existentialiste en tant que choix de ne pas s'engager? Mais je m'embarque là dans quelque chose d'un peu... capilotracté... car Sartre a bien précisé que l'existentialisme était une philosophie de l'action, et se soumettre au hasard, bien que cela fasse un bien fou de temps en temps, c'est rester passif face à sa responsabilité d'homme libre. Après tout pourquoi pas? Car si un quelconque dieu ne nous conditionne pas, nous sommes tout de même un brin conditionnés, en société, par l'acte d'autrui et, il faut bien l'avouer, par le hasard et la nature.
C'est probablement une conséquence de la vulgarisation que Sartre a choisi pour clarifier et établir des distinctions de la pensée existentialiste auprès de l'élite et de la "non-élite" (l'esprit du professeur remonte ici et est d'ailleurs efficace dans l'ensemble...), mais j'ai l'impression qu'il prône un contrôle parfait de nos vies que je trouve un peu dommage. C'est en tout cas la prinicpale objection que j'ai à faire (si tant est qu'elle soit valable au vu de la vulgarisation de cette pensée).
Néanmoins, on ne peut effectivement nier, après avoir lu cet Existentialisme est un humanisme, que cette pensée est profondément optimiste, puisque l'homme possède toujours la possibilité de choisir et est hors de tout déterminisme. Paradoxalement, si je suis très attirée par la puissance du hasard, je suis aussi séduite par cette idée, qui est en fait bien rassurante.
En bref, je ne suis pas une grande existentialiste, mais (et je n'en suis pas fière) j'y pioche ce qui m'arrange dans le sens où ça m'arrange étant donné que je n'ai pas tout compris dans les moindres détails. Comme moults petites gens de la vile roture, probablement...
Les romans basés sur cette pensée sont peut-être des compléments efficaces qui permettent de prendre position à partir de cas concrets. La Nausée, principalement, pourrait donc être un bon moyen de l'appréhender autrement.
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« L'existentialisme est un humanisme »…
CQFD, est-on tenté de dire à la lecture ce petit essai, retranscription d'une conférence prononcée par Jean-Pail Sartre à Paris en octobre 1945, afin de répondre à ses nombreux détracteurs suite à la parution de « L'être et le néant » en 1943.
Une conférence que Boris Vian décrira dans « L'Écume des jours » comme un joyeux bazar : bousculades, chaises cassées, dames en pâmoison, Sartre obligé de jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'à l'estrade.

Déterminisme où liberté ? Sartre a tranché quand il déclare « l'homme est condamné à être libre », mais n'est-ce pas un peu simpliste de nier de cette façon la part, variable certes d'un individu à l'autre, de déterminisme qui participe à faire de nous ce que nous sommes ?

Une lecture édifiante, mais tout de même, à la manière de Guika (membre Babélio), je reprendrais bien un peu de Camus, moi…
A moins que je ne reprenne une bonne part de Koestler qui définit deux courants dans l'être : un courant déterministe qui pousse l'homme à l'intégration au groupe, et un courant lié à son libre arbitre qui pousse l'homme à l'affirmation de soi ; le juste équilibre des deux courants étant garant d'harmonie…

Las, quoiqu'on en pense, l'existentialisme était né ce jour d'octobre 1945, et Jean-Paul Sartre et le Castor vont rapidement devenir la coqueluche de toute une génération.

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Que ça me plaise ou non, la lecture de ce petit essai m'était obligatoire, de par l'épreuve du BAC que je dois passer en fin d'année. de ce fait, j'ai eu le plaisir de retrouver Jean-Paul Sartre dans un autre style littéraire, complètement différent de sa nouvelle le mur lue il y a de çà quelques années.

La première chose que l'on remarque à la vue de cet ouvrage, c'est la taille exceptionnellement mince de l'essai. Un essai bref, justifié dans le sens où Jean-Paul Sartre n'a pas écrit, au sens propre, ce livre, mais l'a énoncé lors d'une conférence réalisée en 1945 à Paris. La seconde chose qui nous frappe particulièrement, c'est le titre équivoque, étrange et alambiqué de l'ouvrage, évoquant à la fois une énormité de choses simples et futiles, mais si peu de choses, souvent complexifiées et condensés. Cet essai philosophique, comme toute bonne oeuvre philosophique qui se mérite, nous amène au questionnement, à la découverte de soi, des autres, et du monde, à la compréhension de la vie en général, et de l'Homme.

Bien qu'assez circonspecte au commencement de ma lecture, le style d'écriture de Jean-Paul Sartre s'avère être léger, tout en simplicité, avec quelques nuances qu'il est préférable d'avoir étudiées auparavant. La compréhension est aisée, les métaphores et les exemples sont nombreux, pour donner un meilleur éclairage à la réflexion.

J'attends une plus complète exploration de l'oeuvre en compagnie de mon professeur de philosophie, pour finaliser la critique de L'existentialisme est un humanisme. La couche superficielle du livre a été comprise, ne reste que le fond, à creuser, pour dénicher l'intégralité des évocations philosophique de l'auteur.

En tout cas, la mise en page est originale, et les petites annotations qui quadrillent le texte sont fortement utiles pour une meilleure compréhension globale. J'ai également apprécié le débat final, qui clos intelligemment l'oeuvre.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Alternative à la lecture de l'Etre et le Néant? L'introduction nous met en garde face à cette tentation. Dommage..., car la lecture de l'Existentialisme est un humanisme est aisée!
Pas sûr que je ne succombe pas à la tentation! Mais en effet, comme l'indique son titre, la conférence est un  plaidoyer visant à démontrer l'humanisme  de l'existentialisme, et non un résumé de l'existentialisme.

On y trouvera cependant plusieurs éléments de l'existentialisme, comme le fait de de poser que l'existence précède l'essence: "l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait". Il n'y a pas d'essence, de valeur universelle.
On retrouvera aussi le thème central de la liberté de l'homme ... et donc sa responsabilité.
Autre point: l'importance de l'autre: l'homme ne peut rien être sauf si les autres le reconnaissent comme tel.

Quant à l'humanisme revendiqué, il s'appuie sur des définitions qui m'ont paru bien générales...et/ou peu explicites quant à leur capacité à démontrer que l'existentialisme est un humanisme (ou l'inverse!).
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Compte-rendu d'une conférence donc texte très court et accessible. La jeunesse est entière, c'est pourquoi j'avais adoré ce texte quand je l'avais lu la première fois. Je serais plus nuancée aujourd'hui. J.P Sartre y définit l'existentialisme et répond aux critiques. Pour le philosophe, "l"existence précède l'essence" à l'inverse des Chrétiens ou des philosophes du XVIIIème siècle c'est-à-dire qu'il n'existe pas de nature humaine universelle mais une condition humaine universelle. L'homme est totalement libre, responsable de son destin et ses actes, il est même responsable à travers ses actions de tous les autres hommes.Il est amené à faire des choix sans se référer à des modèles et sans pour autant qu'il existe des choix gratuits. Le déterminisme est qualifié de "mauvaise foi".
L'idée de responsabilité individuelle est séduisante et optimiste. Cependant, sans mettre en avant la fatalité, peut-on totalement faire fi du contexte socio-économique, culturel, de l'époque dans laquelle nous sommes nés, de notre corps ou de notre inconscient ? En outre, l'homme n'a-t-il de réalité que dans ses actes ?
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livre de nouveau conseillé, cette fois-ci plutôt pour la philosophie. Il s'agit de mon premier ouvrage du genre et je suis plutôt fière d'avoir réussi à le lire, même si je n'ai pas compris certains passages.

Je ne vais pas m'étendre sur ce livre car chacun peut avoir une opinion très différente à ce propos et que je ne suis pas encore assez "connaisseuse" pour bien en parler, mais je l'ai trouvé très accessible et bien expliqué, avec une écriture fluide. Dans l'ensemble et de ce que j'ai compris, je suis assez d'accord avec ce que dit Sartre (l'existence précède l'essence...), à part pour certaines exceptions. Je le relirai avec plaisir pour essayer de mieux saisir encore son raisonnement.

le passage le plus flou pour moi est la fin où quelqu'un "l'interroge" à propos de cette théorie, mais dont le but est plutôt de le confondre, ou de lui prouver qu'il a tort. D'une part cet interrogateur a réussi à me perdre avec son raisonnement, mais d'autre part je n'ai pas vraiment aimé cette façon de parler...

Ce fut donc une bonne découverte que j'étudierai avec plaisir l'année prochaine, car je trouve sa théorie intéressante. Néanmoins, je n'ai pas encore de points de comparaison, je ne peux donc pas dire s'il est innovant ou non.

Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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L'existence précède l'essence.

C'est à travers le texte sténographié de l'une de ses conférences que J.P. Sartre tente de donner au public un aperçu juste et cohérent du mouvement philosophique qui l'anime, notamment afin de défendre celui-ci face aux attaques communistes et religieuses qu'il rencontre à l'époque.

Sartre définit l'existentialisme athée auquel il se range lui-même, comme le fait que tout homme existe avant de pouvoir être défini en une fin, en un avenir. L'Homme se définit lui-même au fil des actions qu'il choisit de suivre. Aucun Dieu, ne pouvant lui insuffler ni lui concevoir préalablement un concept ou mode de vie ; l'Homme n'est rien au début de sa vie ; et il ne fait qu'être qu'en fonction de ce qu'il se choisit d'être.
Partant de rien, Sartre instaure l'idée de projet qui habite chaque homme ; ce projet se construisant à travers chacun et selon sa propre subjectivité.

Tout Homme est pleinement responsable de ses actes, et, partant du principe que chaque acte que commet un Homme ne peut être mal choisi ; Sartre affirme que les actes que décide de réaliser un Homme, sont choisis car il estime que c'est ce qu'il doit être fait par tout autre Homme sur Terre. Ainsi, en agissant pour se façonner lui-même, l'Homme façonne également l'humanité toute entière. L'Homme se construit donc en construisant tous les Hommes avec lui.

Trois thèmes sont alors introduits par Sartre pour décrire les impacts de l'existentialisme sur chaque Homme : l'angoisse, le délaissement et le désespoir.

- L'angoisse :
Face au constat de ce qui est rapporté plus haut, tout Homme se rendant compte de la responsabilité qui l'engage pour lui-même et surtout toute l'humanité ne peut échapper à l'angoisse.
Selon Sartre, réfuter ce sentiment n'est que la représentation simple d'une mauvaise foi, d'un refus de l'irréfutable. Cependant cette angoisse ne s'accompagne en aucun cas d'inaction et de passivité, elle fait partie intégrante de l'action que nous menons, et doit être acceptée par chacun, car elle accompagne la responsabilité qui nous anime tous à travers ces actions et à laquelle nous ne pouvons échapper.

- le délaissement :
Dans la mesure où l'existentialiste affirme que Dieu n'existe pas, l'Homme se sent donc délaissé face à ses propres choix issus de sa propre interprétation des signes qu'il rencontre. Au même titre que l'angoisse à laquelle elle s'accompagne, le délaissement est également une conséquence du fait que l'Homme est entièrement et seul responsable de ses actes.

- le désespoir :
Cette notion réside dans le fait que l'existentialiste ne se borne qu'aux actions que l'Homme lui-même peut interférer en agissant, uniquement de par sa propre volonté ; ce qui définit sa liberté.

L'intersubjectivité est une notion également introduite par Sartre afin de décrire l'importance de l'autre vis à vis des actions de chacun : en agissant, l'autre reflète notre action et demeure ainsi indispensable à notre développement individuel. C'est la réception de nos actions (en bien ou en mal) de l'autre, qui nous fait exister.
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Bien que Sartre soit plus tard revenu sur le fait qu'il considérait ce texte comme un texte philosophique, il n'en est pas moins vrai qu'il a été considéré de la sorte par les générations futures.
L'auteur répond ici aux accusations catholiques, marxistes et communistes en disant que, bien qu'il se présente comme un existentialiste athée, il n'en est pas moins un humaniste. Il s'explique en disant sue, bien qu'il ne croie en aucune religion et ne défende aucune cause ou parti politique en particulier, cela ne fait ps de lui pour autant un être dénué de morale dont l'un des buts principaux n'est pas de venir en aide aux opprimés.
Court ouvrage relativement facile d'accès et agréable à lire !
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Les philosophes et la vulgarisation ? Je t'aime moi non plus. J'arrête de m'acharner à comprendre Sartre, peut être n'y a t-il rien à comprendre tout simplement (ce n'est surement pas le mot le plus adapté, simplement) ?
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Cela faisait quelque temps que j'avais trouvé cet ouvrage dans une braderie, mais il est vrai qu'il prenait la poussière dans ma bibliothèque. Or, il y a peu, je lisais un article mentionnant les travaux de Simone de Beauvoir où il était fait mention de l'existentialisme de Sartre : donc pourquoi pas lire cet ouvrage ?

Ainsi, je me suis lancée sans trop vraiment savoir à quoi m'attendre mais in fine, c'est une lecture assez simple pour de la philosophie. Toutefois, ayant une formation en sociologie, je suis loin - très loin de partager tous les dires de Sartre. Il parle de liberté comme d'une chance mais quid de cette injonction aux choix dont certains agents sociaux ne savent plus quoi faire ? de même, tout est la faute de l'homme. Ok, mais c'est une vision assez libérale et surtout inhérente à une vision des classes supérieures / bourgeoises dont est issue Sartre. Drôle de coïncidence, non ? D'autre part, cela ne fait que renforcer les théories selon lesquelles, il y a une montée de la responsabilisation et de la culpabilisation des individus (Robert Castel à se sujet).

Je dirais donc que c'est un assez bon ouvrage mais qui doit se lire avec un certain recul pour que le lecteur n'est pas son esprit enserré par la pensée de Sartre.
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