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EAN : 9782081333024
235 pages
Flammarion (06/01/2016)
3.56/5   9 notes
Résumé :
"Le début de ma vie au Sénégal, jusqu'à mes sept ans environ, s'est passé dans une relative insouciance. La réalité autour de laquelle, toi, mon père, tu régnais, constituait ce que l'on appelle un monde. Chaque moment du jour et chaque période de l'année obéissait à un emploi du temps cosmique : l'école, les repas, les déplacements, les devoirs, les heures de jeu avec les voisins de mon âge, les week-ends à la plage de N'Gor ou de Popenguine, les grandes vacances e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Les larmes de l'âme ou l'alarme des lames.
A l'orée de la soixantaine, le philosophe biarrot a couché sur le papier sa confession autobiographique. Marqué définitivement à l'âge de dix ans par le décès de son père, Frédéric Dubois, de son véritable patronyme, va tutoyer l'absent ontologique et tenter de recoller les souvenirs dans l'ordre chronologique. Peine jamais perdue, le futur philosophe sans qualité tricotera son histoire familiale avec la légèreté grave de l'outcast taraudé par ses démons émollients nommés lucidité, nihilisme, nostalgie. Bien que l'auteur travaille sa thématique à l'os, rabotant tout pathos, tailladant tout ego, il n'en distille pas moins une émotion souterraine, tenue mais prégnante. La cinquantaine de courts chapitres filent sous une plume déliée. Par la grâce du style, une histoire familiale somme toute banale devient percutante et universelle.
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Ce livre fut une immense déception. Je mets une étoile pour les quelques fulgurances du style. Sinon, ce livre raconte une histoire peu intéressante, à laquelle sont mêlées des considérations psychologiques de bistrot. Cela ne donne pas envie de lire les essais.
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critiques presse (1)
Bibliobs
16 février 2016
Car ce dialogue avec son père mort n’a jamais rendu le fils plus vivant, plus émouvant et, d’une certaine manière, plus enfantin.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un jour, un Basque militant me traita sèchement de Français. J’eus plaisir à révéler à ce type fâché avec l’ironie que j’étais burkinabé. Je lui dis que les Basques n’étaient qu’une peuplade comme les Zoulous, les Corses ou les juifs, tandis que les Burkinabés formaient un vrai peuple, un peuple appelé à un destin historique mondial, à dominer toutes les nations. Je lui prophétisai que le genre humain serait burkinabè, et que, dans un futur proche, la Terre s’appellerait la Planète des hommes intègres.
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Dans les premières années de notre vie, nos affects nouent avec nos expériences et nos souvenirs la trame serrée et indéchirable de notre psychisme. Nos parents s’appliquent à imprimer en nous leurs propres obsessions et regrets afin que nous leur ressemblions davantage sur le plan névrotique que génétique. Freud a raison sur l’essentiel. La personnalité d’un humain se tisse dès l’enfance, sitôt qu’il recueille une hérédité affective. Nos parents ne nous éduquent pas. Ils nous contaminent.
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À vrai dire, ma philosophie était faite dès l’âge de dix ans quand, sans la verbaliser ni la concevoir avec clarté, je compris que rien de ce qui existe n’a d’être. Ta mort fut une révélation. Tout enfant, je te percevais comme une sorte de dieu capable de domestiquer les aléas de l’existence que je devinais brutaux. Avant que tu ne meures, je ne doutais pas que tu avais fait du monde un pays sûr. Tu avais dressé une muraille de Chine autour des lieux où je jouais et, dans les frontières de cet empire paisible, arborant ton blason, je m’apprêtais à traverser la vie assuré de ne pas faire de mauvaises rencontres. Avec ton effondrement, le monde sombra dans la barbarie et le désarroi prit en moi ses quartiers m’obligeant à faire allégeance au hasard, nouveau maître de l’avenir.
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Videos de Frédéric Schiffter (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Schiffter
« Les gens sérieux friands de spéculations philosophiques jugent les aphoristes navrants parce qu'ils y voient des flemmards. Ils n'ont pas tort. La flemme est le ressort de ces penseurs primesautiers qui, fatigués à l'avance de se lancer dans des démonstrations, privilégient un style lapidaire et se reposent sur l'esprit de finesse de leurs lecteurs. Qu'on ne compte pas sur eux pour faire le travail tout seuls. […] Je ne connais pas personnellement Blaise Lesire, alias le Marquis de l'Orée, mais je crois pouvoir affirmer sans grand risque de me tromper que c'est dans son lit qu'il couche sur le papier ses « inscriptions » pendant qu'une amazone somnole à ses côtés, ou bien étendu sur l'herbe pendant que ses amies les chèvres, mutines disciples de Montaigne, laissent leurs pensées aller à sauts et à gambades. Il n'y a qu'un fervent praticien de l'écriture en état d'attention flottante pour réveiller son lecteur en le régalant de remarques lucides. […] » (Frédéric Schiffter)
« Ce devrait être un livre d'où surgiraient des ruisseaux, de la fumée, des calvaires, des musiques de foire, des caravanes pliantes, toutes sortes de lumières et d'horreurs. Ce devrait être un livre plein de vertiges, de femmes nues, de fausses ingénues, de trucs foireux et de ravissantes jeunes tueuses. Ce devrait être un livre que l'on pourrait ouvrir à n'importe quelle page, pour le reprendre ensuite des années plus tard. Ce devrait être un livre paresseux comme un miroir, les odeurs en plus. Ce devrait être la fin de l'homme, espérant le commencement de l'humanité sans jamais y croire vraiment. » (157, Marquis de l'Orée)
« La vieillesse m'apporte un seul et unique avantage : les voix qui me harcelaient en parlant haut et fort se sont peu à peu éloignées. Quant à celle qui persiste, la plus entêtée, je garde espoir de l'anéantir en la couchant sur quelques pages. En refermant rapidement cet opuscule navrant, j'espère atteindre ce plaisir inexprimable d'enfin réussir à écraser l'ennemi. » (1304, Marquis de l'Orée)
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Référence bibliographique : Blaise Lesire, Opuscule Navrant, Édition numérisée par l'auteur.
Bande sonore originale : Mini Vandals - Vespers on the Shore Vespers on the Shore by Mini Vandals is licensed under a CC-BY attribution license.
Site : https://www.youtube.com/channel/UCTdSDPjB1kle7puRKAuHP_g/videos
#BlaiseLesire #OpusculeNavrant #Aphorismes
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