Résumé : 1942, Joseph a 7 ans lorsqu'il est séparé de ses parents et confié au Père Pons, un homme simple et juste qui ne se contente pas de sauver des vies. Tel Noé, il s'est imposé un devoir de préservation.
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Mon avis : Ce court roman traite de la Shoah mais également du sort et ressenti des enfants juifs lors de cette période.
Pour cela, l'auteur s'est inspiré de Pierre Perelmuter : un enfant caché et d'un Juste parmi les Nations : l'Abbé André de Namur. Cet Abbé était très actif dans la protection des Juifs et des enfants durant la 2nde guerre mondiale et il avait un grand respect pour la liberté religieuse de chacun.
Ces enfants ont dû se détacher, se cacher, oublier leur identité, enfouir leurs souvenirs heureux devenus douloureux dans l'absence de ceux qu'ils aiment sans savoir si un retour à la vie d'avant sera possible.
L'après guerre n'est pas forcément plus simple. Après avoir vécu un véritable traumatisme, se rajoute parfois le deuil. Et s'ils ont la chance de retrouver de la famille, le retour n'a pas été évident non plus, d'un coup retrouver une identité qu'ils devaient taire et oublier pour survivre et cette souffrance qui n'a pas été reconnue car une fois la guerre finie, on s'attendait à quoi ? Qu'à ce seul énoncé, ils retrouvent toute leur innocence d'avant-guerre.
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C'est le premier roman que je lis d'
Eric-Emmanuel Schmitt et je comprends mieux l'engouement qu'il y a pour cet auteur. Son style d'écriture est fluide avec des phrases relativement courtes agrémentées d'un vocabulaire riche et soutenu permettant tout de même une compréhension immédiate.
Je recommande cette lecture qui se lit relativement vite en partie due à son format (120 pages).