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3,91

sur 2282 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un bonheur de relire ce petit livre lumineux qui s'apparente à un conte philosophique, même si beaucoup de passages ont été empruntés à des situations réelles. Les relations entre le père Pons et Joseph sont empreintes d'amour, de respect, de tolérance et avec ces deux- là, nous partageons de beaux moments d'humanité , cela fait le plus grand bien.

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C'est un roman historique et une fiction autobiographique que j'ai peut-être encore plus appréciée que Oscar et la dame rose. Il m'a ému aux larmes, même après la première lecture, alors que l'histoire est simple, les sentiments un peu faciles mais je me suis attaché à cet enfant mignon et débrouillard qui survit à la shoah en découvrant le monde. En face de lui, il y a le père Pons, celui qui décide de créer une collection pour sauver les objets de la religion juive, avant leur disparition totale. Il ne sauve pas que des enfants, et c'est ce qui fait la qualité philosophique de ce roman, comparable à d'autres où le thème des justes est souvent traîté.
C'est un roman qui s'inscrit dans le Cycle de l'invisible, qui permet à Schmitt de réfléchir aux religions et à leur rôles sur nos vies. Ici, pas de jugements, mais la nécessité de savoir d'où on vient et où on va. La religion est traîtée avec logique et vérité: ce n'est pas à Dieu de sauver les hommes, ils sont libres.
L'histoire est inspirée de faits réels et Schmitt joue entre les sentiments d'un enfant de dix ans, ses paroles d'adulte, pretextes à réflexion et l'histoire arrangée pour captiver. Ca me donne bien envie d'aller lire les autres.
Je vais bientôt l'étudier avec des 3e, je vais voir si l'émotion que j'ai ressentie à la lecture est transmissible.
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Histoire très émouvante de Joseph, petit juif, caché pendant la seconde guerre mondiale dans un pensionnat catholique.
C'est la personnalité du père Pons qui m'a complètement bouleversée car au lieu d'essayer de convertir Joseph au catholicisme, il le garde en contact avec sa religion. C'est une belle preuve de tolérance .
Ce roman fait partie de ceux qui m'ont le plus ému chez Eric Emmanuel Schmitt avec "Oscar et la dame en rose", "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" où la religion est abordée avec beaucoup de délicatesse, de profondeur et de respect.
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Josephélé !
Le destin l'a sauvé de la déportation .
Ce même destin qui l'a placé entre les mains du Père Pons , un merveilleux curé , ouvert , juste et magnanime : il recueille les enfants juifs et les cache .

Joseph s'intègre vite auprès de ses compagnons de fortune à la Villa Jaune .
Naïf comme une oie blanche , il est fasciné par la messe et le catéchisme .
Il veut être catholique . Il veut être normal , et surtout , ne plus mentir pour préserver sa vie .

Quand on est un poussin , à peine sorti de son nid , que connaît - on à part l'amour de ses parents , l'insouciance et la joie d'exister .
Qu'importe le Paradis lorsqu'on est petit , n'est-il pas , ici , sur Terre .

Son attitude fâche le curé qui incite les enfants à ne pas trop s'engager dans la foi chrétienne ; ne pas renier leur judaïsme .
Le Père Pons décide donc de prendre le petiot sous son aile , et , lui enseigner , en secret , la bible et l'hébreu .

Pendant trois ans , Josephélé va se tenir à carreau , à l'abri des rafles , à l'abri de la Gestapo .
Son esprit critique va évoluer à propos de de la religion de ses ancêtres , grâce à son père spirituel .
" _ La religion juive insiste sur le respect , la chrétienne sur l'amour . Or je m'interroge : le respect n'est-il pas plus fondamental que l'amour ? Et plus réalisable aussi ...
Aimer mon ennemi , comme le propose Jésus, et tendre l'autre joue , je trouve ça admirable mais impraticable .
Surtout en ce moment . Tu tendrais ton autre joue à
Hitler , toi ?
_ Jamais !
_ Moi non plus ! Il est vrai que je ne suis pas digne du Christ . Ma vie entière ne me suffira pas pour l'imiter ...
Cependant l'amour peut-il être un devoir ?
Peut-on commander son coeur ? Je ne le crois pas .
Selon les grands rabbins , le respect est supérieur à l'amour . Il est une obligation continue . Ca me semble possible . Je peux respecter ceux que je n'aime pas ou ceux qui m'indiffèrent . Mais les aimer ? D'ailleurs , ai-je autant besoin de les aimer si je les respecte?
C'est difficile , l'amour , on ne peut ni le provoquer , ni le contrôler , ni le contraindre à durer .
Alors que le respect....
Il grattait son crâne lisse .
_ Je me demande si nous , les chrétiens , ne sommes pas seulement des juifs sentimentaux ... ( P. 84-85 ) .

Joseph retrouvera-t-il ses parents ?
Aceptera-t-il la religion juive ?

Autant le sujet est grave , autant l'auteur l'allège par des pirouettes . Son humour fin , ses portraits truculents et drôles ( cf. ma citation concernant Mademoiselle Marcelle ) ainsi que ses tournures de phrases sont de petits soleils .

Une fois encore , Eric-Emmanuel Schmitt m'a bluffée , pâmée , enfiévrée !



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Du 28 mai 1940 - au terme de la campagne des 18 jours - à février 1945, l'armée allemande occupait la Belgique, pour la seconde fois en trente ans.
A partir de l'été 1942, la Solution finale est mise en application dans le pays.

En 1942, la famille du jeune Joseph doit se cacher, l'enfant de sept ans est séparé de ses parents dont il ne connait ni le lieu de fuite, ni le sort ; il est confié à une institution catholique (des membres du clergé catholique - contrairement au Pape et à l'Eglise - condamnèrent l'antisémitisme du Reich et risquèrent leur vie pour protéger des juifs). Pour le garçonnet, être muni de faux papiers ne suffit pas, encore lui faut-il être capable de ne pas se trahir (par un comportement inapproprié, en prononçant un mot yiddish, voire par un accent). le père Pons doit s'occuper de son éducation, et penser à tout, y compris en veillant à séparer ses protégés circoncis (Joseph n'est pas le seul) des autres enfants lors des douches ! Entre le prêtre et l'enfant une solide amitié naît, sous une menace omniprésente.

Ce court roman est narré du point de vue de l'enfant, et le mélange de naïveté et d'audace dont il fait souvent preuve est touchant. Les cogitations du prêtre sont également intéressantes, même si la pharmacienne mécréante fait parfois preuve de plus de bons sens (sur les questions religieuses en tout cas).

La dénonciation de la Shoah à laquelle se livre ici Eric Emmanuel Schmitt ne l'empêche pas de déplorer, en conclusion, la politique d'expansion à laquelle l'Etat d'Israël s'est livré depuis, en Palestine. Il illustre ainsi qu'antisionisme et antisémitisme ne sont pas synonymes, et que le premier n'est pas nécessairement raciste.

- - - - - trouvé (et remis) dans une boîte à livres - - - - -
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Joseph est juif. Sa famille est obligée de fuir. Il est recueilli par un prêtre . Celui-ci tient un pensionnat et cache ainsi des enfants juifs. Une profonde amitié lie le petit Joseph au prêtre qui va bientôt partager ses secrets. Joseph en oublie presque ses parents. La vie n'est pourtant pas simple et comme les héros de cette histoire, on craint souvent la dénonciation. Un magnifique roman.
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Mon premier Eric-Emmanuel Schmitt. J'ai souvent vu et entendu le personnage à la télévision et à la radio. Je suis heureux de le savoir amoureux de Bruxelles et d'être devenu un compatriote. Ce petit livre est donc mon premier et surement pas mon dernier. Il y a cette spontanéité qui ressort dans les expression de l'enfant. Cette logique et cette fulgurance de language dans certaines expressions utilisées, entr'autres par Mlle sacrébleu. Et comme le dit le pêre Ponse "Je commence une collection" A lire vraiment...
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Pour un premier contact avec Éric-Emmanuel Schmitt, l'Enfant de Noé est une très agréable découverte. Une découverte qui pousse à lire bien plus de ce que cet écrivain à succès a précédemment et ultérieurement écrit.

Il faut laisser de côté toute forme de préjugé. Dans ces quelques pages rondement menées, au point où l'on se demande s'il s'agit d'une grande nouvelle ou d'un petit roman, il n'y a guère de place pour le superflu. Pas de perte de temps, pas de clichés, que de la nouveauté et un concentré de bons sentiments. La narration indirecte offre de belles possibilités. Pour ne pas trop en révéler : si le recul de l'adulte se devine, celui de l'enfant prédomine. L'humour est omniprésent, les traits d'esprits ne peuvent que faire rire tant ils sont drôles.
Raconter l'histoire d'un enfant juif caché par un prêtre catholique au sein d'un pensionnat dans une Belgique occupée par l'Allemagne nazie ne s'y prédispose pas vraiment... et pourtant ! Elle touche, elle fait véritablement mal aux côtes, à force de rire. Il fallait oser ! Qui aurait cru qu'une fin sur le sujet puisse faire autant rire ? Vous voilà prévenus…
Les personnages : Joseph (son humour), le Père Pons, Mademoiselle Marcelle sont tous attachants, même si certains ne sont que de passage (les parents). le récit lui se laisse suivre sans peine et laissera dans la mémoire le concept de la collection.

Ce livre mérite d'être connu et peut être fier de son succès. Imaginer une leçon d'humanité de cette façon, témoigner d'une originalité et d'une inventivité d'autant plus percutante que tant de livres ont déjà été écrits sur le sujet méritent de retenir notre attention. Tant de livres, vraiment ? du moins, ce constat était valable avant cette découverte….
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"Au cours des siècles, l'histoire des peuples n'est qu'une leçon de mutuelle tolérance" Emile Zola.

Avec l'enfant de Noé, Eric Emmanuel Schmitt a rédigé , comme à son habitude, un véritable hymne à la tolérance et à la bienveillance.

Joseph, petit garçon juif belge, va être recueilli et caché dans l'orphelinat "la villa jaune" dirigé par le père Pons. Ces deux êtres de confession différente vont se découvrir et devenir complémentaires tout au long de ce récit. Ensemble, ils vont approfondir et découvrir respectivement la chrétienté et le judaïsme.

A la lecture de ce roman, il n'est pas possible de ne pas penser aux romans : mon ami Frédéric et un sac de billes ou au film : Au revoir les enfants.

Comme dans son roman "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" Eric Emmanuel Schmitt explore les méandres des différentes religions et réussit à faire de ces différences une richesse.

A lire absolument !
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Un merveilleux livre, sur l'histoire d'un jeune juif et d'un prêtre, en 1942, qui vont survivre à cette horrible seconde guerre.
Le jeune Joseph raconte sa vie dès son placement chez des nobles jusqu'à chez le père Pons. Son regard apporte une touche d'humour, d'amour, et de crainte. On voit la guerre et ces horreurs avec son regard d'enfant, c'est irréel, et montre la guerre sous un autre angle.
De plus sa rencontre avec le père Pons, cette belle amitié, leur discussion sur la religion, leur recherche, les amènera à garder cette amitié jusqu'au bout de la guerre et jusqu'à la fin du père Pons.
J'ai lu ce roman d'une traite, une belle histoire, mignonne, et une merveilleuse amitié qui dépassera les horreurs de la guerre et la différence de religion.
Ce livre renferme l'histoire de la guerre, comment des amitiés peuvent naître, et que chaque chose amène à faire des collections pour garder intacte des civilisation que la guerre a exterminé depuis toujours.
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