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sur 5342 notes
Il était une fois un jeune homme prénommé Adolf Hitler.
Il est persuadé d'être un peintre de talent.
Il attend le résultat du concours d'entrée à l'Académie des Beaux-Arts.
Le verdict tombe : recalé.

Il était une fois un jeune homme prénommé Adolf H.
Il est persuadé d'être un peintre de talent.
Il attend le résultat du concours d'entrée à l'Académie des Beaux-Arts.
Le verdict tombe : reçu.

Questions :
Que va devenir le premier ? L'histoire, hélas, nous l'a montré.
Que va devenir le second ? L'auteur va l'imaginer.

E.E. Schmitt, en écrivain de talent, va construire, petit à petit, la " personnalité " du futur Führer, de plus en plus détestable.
Il va construire aussi celle de Adolf H. qui, avec ses forces et ses faiblesses humaines mènera une vie " normale "

J'ai été subjuguée par ce livre et par la question qu'il
pose : que serait-il advenu du monde si Adolf Hitler n'avait pas été recalé ?
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Avant de commencer ce roman, j'ai rapidement et naïvement pensé que ça ne servait à rien de romancer la "vraie" partie, celle qu'on connaît tous... Il n'en est rien. Ces deux vies ne se révèlent que l'une à travers l'autre, elles se comparent, se complètent, comme un même jeu de cartes où chaque chapitre recouvre l'autre ; et lorsqu'on referme le roman, on est étonnés que le parcours de ces deux personnages qui n'en étaient qu'un se soient à ce point éloignés l'un de l'autre, on est surpris de s'être attaché à l'autre, celui qui aurait pu, si...
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J'aime beaucoup ces romans où une part de l'écrit est ce qu'il s'est passé et l'autre imaginée à partir de tournants qui n'ont pas eu lieu au cours d'une vie, que nous vivons d'ailleurs tous un jour ou plusieurs fois, et qui orientent des destins différents. Théodore Monod disait que ces moments particuliers de l'existence ne pouvaient être appréhendés qu'après les avoir vécu, en se retournant en arrière, avec la hauteur de vue des années écoulées. D'autres auteurs imaginent des existences totalement fictives, comme 4 3 2 1 de Paul Auster à partir d'évènements anodins de prime abord, Mais ici, c'est le destin du monde entier qui a basculé lors de l'un de ces tournants d'une vie. Et que l'on aime ou pas ce livre, la question posée bouscule, quoi qu'on en pense. On se dit que le monde actuel, que notre propre vie est aussi faite de ces choix, destins, coup du sors, qui font qu'au final, des bonnes décisions sont prises, des erreurs parfois graves sont commises. Et si l'histoire de l'humanité tout entière n'était qu'une suite de virages pris, ou loupés, de ratés et de réussites, jamais complètement contrôlées. de belle réflexion à la clé. Les plus de 400 critiques déposées pour ce livre le démontrent. Cet exercice est pour moi totalement réussi. Dans la part de l'autre, il y a la prise de conscience que nous avons tous au fond de nous, une part d'ignoble qui sommeil...
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La part de l'autre est un roman qui part du principe que notre vie se détermine en fonction des événements ; Eric-Emmanuel Schmitt s'explique à la fin, il pense que Adolf Hitler n'a pas été victime, ni de sa naissance, ni de sa personnalité, mais d'une addition de circonstances…
L'auteur a choisi alors, de mettre côte à côte, les vies de : Adolf Hitler : le dictateur qu'on connaît, et Adolphe Hitler : artiste-peintre épanoui. Les deux destins s'écartent dès l'entrée à l'Académie des Arts et lors de la première guerre mondiale.
Ils sont de même personnalité, et par ce fait, Schmitt développe l'hypothèse que les actes du Führer n'ont pas été guidés par une pathologie mentale, que celui-ci aurait pu avoir un tout autre destin ; et donc, à son image, que chacun d'entre nous est capable de basculer…

Cependant, le livre ne victimise pas non plus Hitler ; en superposant deux vies d'une même personne, il nous fait prendre du recul sur l'Histoire du XXe siècle ; dans la vie d'Adolphe H. on évoque même la probabilité que le premier astronaute ai été Allemand.
Le livre a un goût de “et si…”, il est jouissif car on se plaît souvent à imaginer comment aurait été L Histoire si Napoléon n'avait pas été Empereur, ou si la France n'avait pas vendu la Louisiane aux Etats-Unis… La part de l'autre se prend au jeu, et de façon crédible ; on ne tombe pas dans le burlesque ni dans la parodie.

Plus le livre s'allonge, et plus les deux destins s'éloignent : pendant que Adolf Hitler est isolé dans son bunker, cerné de toutes part, plus paranoïaque et dépressif que jamais, son négatif Adolphe H. est devenu quelqu'un de jovial et talentueux…
C'est grâce à ce recul, que ce roman m'a touché. Eric-Emmanuel Schmitt n'a pas eu a chercher loin son sujet, il a fait simple, et il l'a fait bien.
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Message pour E.E.Schmitt lui-même :
Petit lecteur que je suis, lisant un roman minimum par semaine dont plusieurs de vos ouvrages comme "Oscar et la dame rose ", je vous félicite d'avoir écrit ces 503 pages sur Hitler.
J'ai pleuré en dernière page pour "Oscar et la dame rose" mais ici je suis surpris par votre éloquance , description , descriptifs de ce personnage maléfique, diabolique que fut Adolph Hitler.
Vousn dicrivez le personnages sous deux aspects, à partir de ses dix-neuf ans d'âge, l'un ayant réussi à l'Académie de peinture de Vienne, l'autre n'ayant pas réussi. Deux personnes différents et les mêmes pourtant : Adolf H. et Hitler. Tous les deux passent durant quatre années la premières guerrre mondiale dans les tranchées, formidables descriptions des faits. Après la guerre les deux personnages évoluent de façons différentes.
vous, m'avez beaucoup appris sur Hitler, et fait comprendre que les faits aidant, chacun de nous pourrait fort malheureusement devenir un personnage tel que Adolf Hitler : il savait parler avec les bons mots au bon moment et jouir de la foule ( les gens sont bêtes, ignards, esprit grégaire fort malheureusement) pour les inciter à suivre ses idées.
On ne peut qu'espérer que de telles personnalités n'apparaissent plus dans le futur.
Un tout grand bravo d'avoir su décrire si bien Adolf Hitler et ce roman qui se lit si facilement était si bien raconté. Je n'ai pas pleuré, mais votre roman restera dans ma mémoire. Sincères félicitations !
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Qu'aurait-il fallu pour qu'un tyran sanguinaire devienne un peintre ? Un peu plus de talent ou de chance en étant reçu à l'école des beaux-arts, mais surtout un peu plus de contacts avec des personnes positives et ouvertes. Psychologie simpliste ou caricature diront certains ...peut-être ... Mais le jeu du livre était bien de faire vivre deux personnages aux personnalités et aux vies fortement divergentes. J'ai trouvé très intéressant ce roman où on passe sans arrêt de Adolf H à Hitler et j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
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Une uchronie sur Hitler, D'Éric-Emmanuel Schmitt ? Trois bonnes raisons pour moi, de lire ce livre.
On suit, en parallèle, la destinée de Hitler et celle d'Adolf H., un Adolf, qui dans une histoire parallèle aurait été accepté à l'école des beaux arts de Vienne. Evidemment l'Histoire en est bouleversée.
J'ai aimé le passage d'une destinée à l'autre. J'ai aimé les détails historiques quand il raconte Hitler et j'ai aimé l'imagination de Schmitt quand il raconte une possibilité d'un autre Adolf.
J'aime le style de Schmitt et son humour. Un très bon moment de lecture.
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La psychologie des personnalités monstrueuses nous fascine suffisamment pour que nous souhaitions comprendre mieux à quel moment leur structure psychique a commencé à disjoncter.
 
EES a eu une bien originale idée de lier dans son roman deux destins, ceux de deux Adolf Hitler, celui qui a été reçu aux beaux-arts de Vienne et le recalé.

Hélas, très vite, l'absence de démarquation entre les deux personnages dans le texte complique sérieusement le suivi de leurs différents  destins. Assez rapidement ça devient brouillon, obscur.

Deuxième "hélas", le style, l'écriture, la progression narrative...
C'est long, c'est lourd, assez vite, j'ai trouvé cela soporifique, très ennuyeux, car ce qui était malin au départ a viré au bout de quelques dizaines de pages,  pour moi, en une narration - somnifère.

Ça m'arrive souvent avec EES, que je le lise, que je l'écoute parler,  il me fait la plupart du temps le même effet, à savoir m'intéresser quelques instants, ensuite m'agacer,  puis m'endormir profondément.

Je crois que c'est avant tout une question de forme : il me semble que quelques éléments spatio-temporels, et un rythme autre, auraient  permis à mes humbles neurones de suivre mieux les chemins de vie des deux Hitler.

Mais certains auteurs aiment faire simple quand on peut faire compliqué.

Histoire de se démarquer ?
 
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La tâche était rude, susceptible d'attirer de vives critiques de toutes parts, voire de jeter une ombre sur la totalité de l'oeuvre littéraire.

Expliquer en quoi Adolf Hitler était un être humain et non pas une créature du diable, non pas une création mystérieuse qui avait pris l'apparence d'un être humain, mais une personne faite de chair, de sang, de pensées, de circonstances et de choix.

Expliquer comment cet être humain avait pu devenir l'un des plus grands criminels de tous les temps, et comment il aurait pu devenir un homme comme un autre, qui aurait affronté ses fantômes.

Se colleter à la réalité barbare qui est en chacun de nous, affleurant plus ou moins à la surface, tenter d'expliquer, de comprendre, pour éviter que cela ne se reproduise.

Se colleter à la réalité du début du 20ème siècle, expliquer la défaite allemande de la 1ère guerre mondiale vécue comme une humiliation, une mutilation, la crise économique qui frappa les pays occidentaux et la misère qui s'ensuivit, la misère psychologique d'un homme, la faiblesse d'un peuple et d'un système démocratique qui hissèrent Hitler au pouvoir.

Pour éviter que cela ne se reproduise ?

Les temps ont changé, me direz-vous. Nous vivons, malgré la crise actuelle qui frappe surtout les plus démunis d'entre nous, un temps - je parle du temps réel - d'avancées démocratiques, de prospérité économique, nous devons régler des problèmes de riches (l'approvisionnement en carburants, l'obésité…). Les temps de la barbarie sont loin derrière nous, les hommes et les femmes qui l'ont vécue sont en train de disparaître, alors à quoi bon ?

C'est tout l'objet du livre justement : en montrant le caractère humain de l'atrocité, Eric-Emmanuel Schmitt nous dit : ce sont des êtres humains, comme vous et moi, qui ont commis les pires atrocités, parce qu'ils ont fait de mauvais choix dans des circonstances difficiles ; soyons attentifs à faire les bons choix, à devenir meilleurs et à le rester.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Eric-Emmanuel Schmitt nous propose de revisiter l'histoire et le futur d'Adolf Hitler en modifiant un événement de sa vie. Si Hitler était entré aux beaux-arts, comment aurait-il évolué? Que se serait-il passé? C'est une possible réponse que l'auteur nous offre tout au long de ce livre incroyable.

A peine ai-je vu le synopsis que j'ai eu envie de plonger dans ce roman. Je souhaitais voir comment le sujet allait être traité, quelles idées il avait eu. Finalement, malgré les avis très positifs d'autres lecteurs, je n'ai pas réussi à complètement accrocher à cette lecture pourtant si prometteuse.

Le récit met en parallèle les deux Hitler le vrai et celui créé par l'auteur. Nous suivons leur parcours en simultané durant tout le livre.

Les passages reprenant la vie d'Hitler m'ont énormément plu. Je les ai dévoré et j'ai apprécié d'en découvrir davantage sur lui, sur son évolution psychologique à faire frémir et sur les événements qui ont marqué sa vie. Je me suis quand même demandée si tous les faits relatés sont historiques ou si une part est romancée. En tout cas, j'ai été subjuguée par la façon dont nous le voyons évoluer et une fois de plus je me suis rendue à quel point n'importe qui pourrait devenir un « Hitler » en herbe.

Par contre, je n'ai pas réussi à accrocher au « clone ». Je l'ai trouvé insignifiant et je n'ai pas été touchée par sa vie, ses joies, ses peines. J'ai trouvé que le personnage n'était au final pratiquement pas mis en lien avec les événements historiques. La première guerre est bien décrite, mais la deuxième est complètement survolée ce que j'ai trouvé plutôt déroutant. J'aurais voulu qu'il s'y arrête davantage pour montrer encore plus les différences entre les deux. En bref, je ne me suis ennuyée durant tout les passages racontant la vie de cet autre Hitler.

Je n'ai pas détesté ce livre. Il m'a fait beaucoup réfléchir et m'a aussi bouleversé plus d'une fois, mais ce n'est pas un coup de coeur car il a trop de failles à mon goût. le style de l'auteur m'a empêché d'entrer immédiatement dans l'histoire et j'ai eu de la peine à m'intéresser au début du récit. Finalement, c'est grâce au côté historique de son roman qu'il a réussi à me passionner et à me garder jusqu'au bout de son histoire.
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