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3,65

sur 228 notes
Minuscule livre autobiographique , .
L'auteur a dix-sept ans , des parents permissifs, un petit ami, de bons résultats scolaires, l'univers des possibles est infini.
Et puis, l'insouciance, la malchance ?, engendre la grossesse.
L'auteur revient sur l'avortement , comment elle l'a vécu, comment elle a vécu,avant, après , les conséquences . Ce que ça a bouleversé en elle.

Ce livre est un exutoire. Il est tendre, sans soubresaut, plein de délicatesse.Il permet à l'être perdu de devenir immortel. Trente ans après les faits, l'auteure peut enfin s'exprimer.
J'ai beaucoup aimé , touché par l'histoire vécue en tant que père.

J'ai beaucoup aimé la vision de l'avortement à travers le temps qui aurait pu être développée mais on sortait de l'intime et ce n'était pas le but. J'ai beaucoup aimé la façon d'assumer , j'ai beaucoup aimé le papa, j'ai beaucoup aimé le message adressé aux femmes qui l'ont vécu.
J'ai beaucoup aimé.
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C'est un récit autobiographique court mais très chargé en émotion et en finesse psychologique.
L'auteur , à l'instar d'Annie Ernaux à qui elle rend hommage ici, raconte comment elle a dû subir un avortement à l'âge de 17 ans, pendant l'année 1984, juste au moment où elle passait le bac.
Le contexte était très différent de celui qu'avait vécu Annie Ernaux qui parlait d'un événement similaire mais survenu, lui, en 1964, à l'époque où avorter était encore illégal.
Le mérite de ce livre est avant tout de rappeler que les conquêtes "féministes" peuvent être fragiles et qu'il faut être vigilant pour veiller à ce que certains droits soient maintenus.
L'héroïne du livre vit dans un milieu aisé, "intellectuel", "progressiste", ouvert et tolérant. Elle avait librement accès à la contraception et cependant, un "accident" est survenu.
Que deviendraient ses projets d'avenir, de faire Sciences Po, de devenir une journaliste réputée, si elle gardait le bébé?
D'emblée la décision est prise: il faut interrompre la grossesse.
Même si ses parents jouent un rôle non négligeable d'appui et d'écoute, le ressenti reste douloureux.
Longtemps après, ce "bébé" non né laissera des traces dans la mémoire et la conscience de l'héroïne. Inconsciemment elle lui parlera en l'appelant "l'absent".
Le fait de donner une identité, même incomplète à ce bébé non né, est vraiment émouvant à mon sens.
C'est un beau livre courageux et qui traite d'un sujet encore difficile avec beaucoup de délicatesse.
C'est le premier livre de Colombe Schneck que je lis mais je pense qu'il y en aura d'autres...
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Dix-sept ans, c'est l'âge qu'a Colombe Schneck quand elle avorte. A l'époque, elle n'était qu'une jeune fille pleine d'insouciance, de liberté. Elle a pris la bonne décision, sans regrets et pourtant, le temps passe et rappelle toujours ce petit acte qui sur le moment lui paraissait insignifiant. Cette petite graine qui aurait pu être quelqu'un, une personne. Ce témoignage qui en rappelle d'autres, n'est ni une diatribe contre l'avortement ni son contraire mais un rappel sur une décision qui doit être mûrement réfléchie. Simplet et touchant.
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Voici un récit autobiographique concis, sec, sobre, sans fioritures ni pathos, vrai, simple, un texte épuré, déchirant, riche d'émotions .....
Colombe a dix sept ans, des parents médecins qui votent à gauche. Ils la choient, la gâtent, la respectent, l'entourent ,ne lui refusent rien.
Elle est insouciante, impertinente, trés libre sexuellement.
A l'instar d'Annie Ernaux à qui elle rend hommage, elle nous conte comment elle a dû subir un avortement l'année de son bac.
Physiquement, elle n'a pas souffert, ce fut une opération silencieuse, glacée,....
Cette confession intime n'est en rien un apitoiement sur soi, au contraire trente ans après, elle n'éprouve ni remords , ni regrets.
Elle rend hommage à l'enfant qu'elle n'a pas eu , elle est consciente que cette absence qui l'accompagne depuis près de trente ans......cette décision lui a permis d'être la femme et la mére qu'elle est aujourd'hui. Elle nous rappelle avec pudeur que le geste d'avorter n'est ni banal, ni anodin.
Un court récit touchant et émouvant !
J'avais lu : Val de Grâce en 2008 avec bonheur!j'ai découvert cet ouvrage presque par hasard......
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Dix minutes, c'est ce qu'il aura fallu à Colombe Schneck pour coucher sur le papier des pensées qui auront mis trente ans pour arriver à maturation.

« J'ai dix-sept ans et j'ai un amant. Je ne suis pas amoureuse, mais j'ai un amant ».

Des mots qui résument simplement la vie de cette adolescente, fille de dentistes votant à gauche, baignant dans un environnement intellectuel et financier aisé. Des mots qui décrivent l'insouciance, je dirais même l'ignorance de Colombe qui a bénéficié d'une éducation libérale prônant la libre pensée où les droits ont étés plus souvent abordés que les devoirs.

Dix-sept ans et l'avenir devant elle. Elle qui rêve d'aller à l'université, de voyager, de devenir envoyé-spécial à New York pour le compte d'un grand journal, et si l'envie s'en fait sentir de fonder une famille le plus tard possible.

Dix-sept ans et insouciante ou plutôt confiante. Et l'avenir qui lui sourit à elle qui sait qu'il n'y a qu'à souhaiter pour obtenir, qu'il n'y a qu'à rêver pour concrétiser. Tout est simple, tout a toujours été simple comme se faire prescrire la pilule. Une formalité, des conseils qui ennuient et bien vite une contrainte que l'on zappe si on a mieux à faire. Jouer à l'adulte c'est bien, mais pas trop longtemps.

17 ans et maintenant, Vincent et elle peuvent explorer leurs corps, découvrir le plaisir et profiter de leur adolescence. Elle se sent intouchable, elle sait que le mal existe, mais elle sait aussi qu'il ne l'atteint jamais. le sentiment de liberté qui règne sur le début des années 80, conforte celle qui a été arrosée de pensées positives depuis son plus jeune âge dans le fait qu'elle sera actrice de sa vie et non une spectatrice mi-soumise, mi-résignée comme peut l'être sa mère.

Arrive l'impensable puis tout s'enchaine. L'annonce au père qui pensait lui avoir donné toutes les cartes en mains pour qu'elle profite sans risque et à la mère, présente de corps, mais dont l'esprit semble être insondable.

Vient le jour de l'avortement dont seules des bribes resteront ancrées dans la mémoire. Et cet absent, qui trente ans plus tard, se rappelle toujours à celle qui aurait dû être sa mère. Il est là, quelque part, faisant partie de la famille tout en gardant ses distances. Se priver physiquement de sa présence aura été le prix à payer pour rester libre de ses choix et maître de son destin.

Un récit court, trop court même pour un sujet si sensible. Se peut-il que cela soit si facile sur le moment? Un simple, je n'en veux pas, une visite à l'hôpital et la vie reprend son cours. Une erreur de jeunesse dont on évite les conséquences immédiates sans penser à celles qui nous poursuivront peut-être toujours.

Un témoignage poignant d'une femme qui trente ans plus tard donne vie à cet absent au travers de ces quelques pages.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Nous avions parlé de la journaliste et auteur Colombe Schneck l'an passé pour Mai 67, son récit romancé sur Brigite Bardot. Quelques mois à peine après ce beau livre romanesque sur la si contreversée BB, elle revient avec un autre récit (très court, et j'avoue que c'est pour cela que cela a été ma toute première lecture des sorties de début 2015), bien plus personnel.

En effet, dans ce 17 ans, toujours paru chez Grasset, l'auteur confesse dès les premières lignes qu'elle a avorté quand elle avait 17 ans, en 1984 ( elle a donc 48 ans, alors que je l'imaginais bien plus jeune que cela, mais je suis resté avec son image dans arrets sur Images dans laquelle elle intervenait régulièrement et qui date quand même d'une quinzaine d'années) .

Dix-sept ans raconte les circonstances de cet avortement, et plus précisemment comment Colombe Schneck va se découvrir enceinte à un mois du bac et pas question de garder cet enfant qui s'est invité dans son histoire. Elle avorte. Sans culpabilité et sans culpabilisation de son entourage, dans une clinique tout ce qu'il y a de bien.
17 ans s'avère être un fort beau roman, aussi bien d'un point de vue intime que politique. D'un point de vue intime, Colombe Scheck nous montre à quel point cet enfant qui n'est pas né est resté comme un absent pendant très longtemps à côté de la romancière et journaliste, à travers un récit écrit d'une plume pudique et sensible .

Et d'un point de vue politique aussi, parce qu'au début de son récit, l'auteur a eu envie d'écrire Dix-sept ans après avoir lu une interview qu'Annie Ernaux avait donnée à L'Humanité l'an dernier, sur l'avortement clandestin qu'elle avait subi en 1964, dans lequel elle disait que si les femmes ne disent pas qu'elles ont avorté, elles prennent le risque que ce droit disparaisse.

17 ans nous montre ainsi à quel point, quelles que soient les conditions d'un avortement, même si cela se passe a priori de manière presque anecdotique, aucune femme ne peut en sortir indemne et porte en elle toute sa vie ce choix forcément douloureux.

On voit ainsi qu'il aura fallu trente ans pour que Colombe Schneck parvienne à en parler, et ce court et puissant récit permet aussi de rappeler l'importance du combat de Simone Veil qui a imposé la loi Weil en 1974, et qui a permis de rendre possible ce droit pour toutes les femmes, même si le sujet reste férocement intime et peu avouable encore aujourd'hui.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Livre reçu dans le cadre de l'opération "masse critique " de janvier 2015. Merci à Babelio et aux éditions Grasset.

Ce court récit autobiographique a été fort en émotions.
L'histoire de Colombe Schneck, 17 ans en 1984, est celle d'une jeune femme libre, libérée, instruite, entourée... qui vit avec délices et insouciance les débuts de sa vie sexuelle.
de cette insouciance, une grossesse non désirée. Une IVG s'impose donc comme la seule alternative.
Alors pourquoi, malgré le soutien de ses proches, la loi Veil qui lui permet librement ce choix, la honte et les larmes sont-elles toujours là?

L'auteur n'a ni regrets ni remords; elle est consciente que cette décision lui a permis d'être la femme et la mère qu'elle est aujourd'hui.

Un livre qui rappelle et prouve que cette liberté difficilement acquise et régulièrement remise en question n'est sûrement pas l'acte de confort décrit par certains.
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" On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans". Cette citation de Rimbaud m'est revenue à la lecture du titre de ce livre. A dix-sept ans en effet, quelle que soit l'époque à laquelle on vit, on aimerait ne pas avoir à se prendre au sérieux.... Et alors! Pour une jeune fille pourtant avertie et conseillée, la grossesse est un drame et avorter n'est jamais anodin. Dans ce court roman, Colombe Schneck avec infiniment de pudeur et de sincérité, insiste sur la responsabilité dans laquelle est jetée une toute jeune femme lorsqu'il s'agit de prendre une décision. Même si on n'avorte plus clandestinement comme Annie Ernaux en témoigne dans son livre: l'évènement. Même si on a des parents ouverts et compréhensifs.
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J'aime bien Colombe Schneck car même si ce n'est pas de la grande littérature, les sujets qu'elle aborde sont toujours intéressants enfin, ils m'intéressent beaucoup.
Quand j'ai vu son dernier livre « Dix-sept ans », sorti pour la rentrée littéraire de janvier 2015, je me suis dit qu'elle n'avait pas beaucoup travaillé mais je ne regrette pas de l'avoir acheté car il ne m'a pas déçue. Ce qu'elle a à dire, elle le dit.
Même s'il y a peu de pages, elles sont de qualité. Colombe Schneck raconte ce qui s'est passé quand elle était en terminale, l'année 1984. Ce petit livre est donc un essai et non un roman.
Petite fille gâtée, avec des parents bobo parisiens, elle était libre et insouciante. Elle s'est trouvé enceinte et a avorté, seule responsable de ne pas avoir pris sa pilule correctement. Elle n'hésite pas à dire que sa situation était particulière, sans souffrance physique quand elle a fait une IVG mais avec des angoisses qui l'oblige à grandir mais surtout qui montre qu'il n'y a pas d'avortement de confort.
La seule chose qui m'a un peu gênée c'est qu'elle tutoie l'absent qui n'a pourtant jamais été une personne mais c'est sans doute une façon de penser à ce qui s'est passé.
Enfin, elle n'oublie pas de faire référence à Simone Veil qui, 10 ans auparavant, a fait reconnaître le droit à l'interruption volontaire de grossesse en France ainsi qu'à Annie Ernaux qui a vécu l'avortement à une autre époque.

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Ce très court roman autobiographique m'a beaucoup touchée pour diverses raisons , c'est donc un roman personnel et intime. C'est aussi le roman d'une époque, celle de l'insouciance, celle des années 80 et de la liberté, le Sida n'était pas encore là. Alors, qu'elle vit dans un milieu privilégié et qu'elle fait ce qu'elle a envie tout bascule, elle se retrouve enceinte à un mois du Bac et évidemment pas question de le garder.

C'est avec beaucoup de subtilité et de pudeur que l'auteur nous narre son histoire et les conséquences de son choix. Car, il faut être clair aucune femme ne sort indemne de ce choix, aucune femme n'oublie tout à fait cet événement qui l'a touchée dans sa chair et dans son esprit. L'avortement de confort n'existe pas , ce n'est absolument pas un acte banal et anodin.

Elle rappelle le combat de Simone Veil qui a imposé la loi Veil en 1974, et qui a permis de rendre possible ce droit à toutes les femmes.

C'est un livre important qu'il ne faut pas hésiter à mettre entre toutes les mains à partir du collège que ce soit entre celles des filles comme des garçons afin de les sensibiliser .

Un livre émouvant et sans pathos, témoignage important sur un sujet encore vécu comme honteux par de nombreuses femmes.

VERDICT

A lire absolument et à faire lire aux ados , il est court et ne coûte que 10 € c'est donc accessible et permettra d'informer . J'ai beaucoup aimé et est totalement séduite par le style de l'auteur dont j'avais déjà aimé la réparation.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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