Moi qui exècre l'étalage de la vie des people, je me demande encore pourquoi j'ai emprunté ce livre. Pour autant j'avoue avoir pris du plaisir à découvrir les coulisses du pouvoir, à travers le regard des compagnes des présidents de la cinquième république. Sans être voyeuriste, l'auteur nous fait pénétrer dans l'intimité de ces 10 femmes et m'a fait prendre conscience que l'Élysée n'est une sinécure ni pour le président ni pour sa compagne.
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Mais Anne-Aymone ne se consolera pas dans les bras d’un autre, comme Danielle Mitterand. Elle ne fera pas payer, sur le tard, ses infidélités à son mari comme Bernadette Chirac. Elle ne claquera pas la porte de l’Elysée comme Cécilia Sarkozy. Elle n’est pas, elle ne sera jamais une rebelle. C’est une femme de devoir.
Le maintien du lien familial pour ses enfants, leur éducation, leur équilibre prime à ses yeux..
Elle* n’est pas l’épouse d’un président inaugurateur de chrysanthèmes - c’est ainsi que son mari définissait ses prédécesseurs de la IVe -, elle est la femme de César.
* Yvonne de Gaulle
Dans un avenir plus ou moins proche, une femme sera élue à la tête de notre pays. Comment appellera-t-on son mari ? Le Premier homme ? La présidente, elle sera alors réellement devenue la Première dame de France.
Si Yvonne* souffre d’être aussi peu libre de ses mouvements, elle ne se pose pas de questions existentielles sur son rôle. Ce n’est pas elle qui dirait « je ne veux pas être une potiche ». Elle a été élevée comme les jeunes filles de bonne famille l’étaient alors. Son avenir était tracé : fonder un foyer, tenir une maison, élevée des enfants. Toute son éducation m’a conduite à assurer la double fonction d’épouse et de mère dans le strict respect de la morale chrétienne.
* Yvonne de Gaulle
Contrairement à Yvonne de Gaulle elle* ne s’est jamais cachée derrière son mari, elle n’a pas vécu dans son ombre, mais à son côté, en pleine lumière.
Georges Pompidou est fier de sa femme.À Matignon depuis 1962, il lui a fait une place de choix dans son dispositif de communication. Ensemble, Georges et Claude ont affiché l’image d’un coupe moderne, décomplexé, heureux de vivre. Ce qui n’a pas manqué d’agacer le général de Gaulle, pour qui le pouvoir était une ascèse.
* Claude Pompidou