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EAN : 9782756104508
141 pages
Léo Scheer (20/08/2014)
4/5   2 notes
Résumé :
En Arabie Saoudite, en Tanzanie, à Abu Dhabi, à Paris, à Strasbourg, au Niger, à Jérusalem et à Cracovie, entre la fin du deuxième millénaire et le début du troisième, une femme de 40 ans, deux générations après Auschwitz, raconte son histoire, ou plutôt notre Histoire.
Le dédale des voyages et des expériences vécues, hétérogènes et éclatées, que traverse la narratrice, nous amène à prendre conscience du poids des origines sur une biographie. Une question tot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce récit inclassable, Sophie Schulze nous parle d'elle, de son identité. Elle nous raconte sous trois angles différents mais qui se rejoignent, ce qui fait l'identité, le poids des origines sur une vie. Dans ce texte oscillant entre philosophie, histoire et poésie, l'auteure nous raconte tout ce qui l'a forgée, ce qui a fait d'elle la personne qu'elle est, une personne qui a dû démêler le vrai du faux dans une histoire familiale trouble.


La première partie du récit intitulée Personnalité juridique, porte sur notre identité légale, notre état civil, incarnée par nos papiers d'identité. Ces papiers si importants, qui si on les perd peuvent nous causer bien des tracas, surtout quand on voyage. L'auteure, ne parvenant pas à se fixer dans un métier précis ni dans une zone géographique, perd un jour ces papiers. Elle en vient à être retenue à l'aéroport n'ayant aucune preuve de qui elle est , de sa nationalité.


Dans la deuxième partie : Personne morale, la narratrice nous raconte ses études de philosophie, s'interrogeant en particulier sur la philosophie du totalitarisme. Puis elle décide de tout arrêter pour devenir juriste, une juriste qui s'occupera des sans-papiers, on revient à la notion d'identité.


Dans la troisième partie, la plus forte et la plus émouvante on retrouve notre auteure en visite à Auschwitz et à Birkenau. Dans cette partie traitée avec émotion et poésie, la poésie pour décrire l'horreur, l'auteure nous révèle qu'elle n'est pas descendante de déporté comme on aurait pu le penser mais qu'elle est la petite fille d'un tortionnaire nazi. Dans cette partie elle se libère de ce poids qu'elle traînait depuis si longtemps.


Sophie Schulze nous livre ici un récit parfois déroutant par sa chronologie parfois aléatoire et par sa construction thématique dans les deux premières parties. On est intrigué par cette voix qui la fustige, qui la malmène en permanence, cette voix intérieure qui ne lui parle qu'en allemand. Un récit déroutant donc mais très émouvant car cette construction qui peut paraître touffue, fait ressortir le poids que l'auteure a sur les épaules, elle porte en elle la culpabilité de son grand-père. Un récit dans lequel il faut entrer mais qui se révèle au final passionnant et émouvant. Dans cet acte de contrition pour des actes qu'elle n'a pas commis, elle se libère du poids de son passé pour prendre en main sa vie.

"Seigneur
Je te promets
de l'avouer
de dire la vérité
de mes origines
Quel que soit ton prix"
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Qui sommes nous? comment prouvez sa nationalité lorsque dans un aéroport vous vous trouvez sans passepot?
L'auteure nous fait partager ses années d'études en philosophie, passage un peu difficile pour une personne comme moi qui n'en a pas fait,
la dernière partie est de l'émotion , de la tristesse, lorsque l'auteur nous narre sa viste à auschwitz et Birkenau, elle relate avec beaucoup d'émois ce qu'elle voit, elle sait que son grand père était un nazi et elle a besoin de demander pardon à tous ces gens morts par sa faute à lui, pour se sentir enfin libérée.
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