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EAN : 9782848654348
109 pages
Sarbacane (04/05/2011)
3.28/5   30 notes
Résumé :
Par un judicieux système d'allers-retours, un enfant retranscrit l’histoire de ses parents : ils ont vingt ans quand ils se rencontrent, ils s'aiment, mais vivent à Berlin-Est au début
des années 80...
Bien qu’issus de familles socialistes « modèles » ils vont peu à peu, entre absurdité du régime, harcèlement de la Stasi et découverte des disques des Rolling Stones rapportés de Berlin-Ouest, changer leur regard sur le monde qui les entoure et se transf... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est par un jeu d'aller-retour que le jeune narrateur (Simon Schwartz lui-même) nous conte le parcours personnel et familial de ses parents qui se sont rencontrés lors de leurs études, sous la bannière du National Socialisme en RDA, au début des années 80. Une utopie de fraternité que ses parents vont petit à petit contester, ce qui va changer leur regard sur le monde, pour enfin demander leur sortie du territoire.
On y découvre l'espionnage et le harcèlement incessants dont ils ont été les victimes par la Stasi. On s'étonne de leur découverte des Rolling-Stones et du monde musical venu de l'Ouest. On découvre les réactions des grands-parents maternels et paternels face à leur choix.
Bref, tout ceci est un vrai témoignage sur une époque révolue mais qui continue de questionner le lecteur sur d'autres entités politiques tout aussi répressives.

Une BD en noir et blanc, au décor rigide et organisé de quatre cases sur chaque page, comme pour ne pas dépasser le cadre strict de l'ancienne RDA.

Une BD pour s'intéresser aux deux entités allemandes avant la chute du mur de Berlin, peu détaillée car basée sur les souvenirs d'enfance de l'auteur, mais qui est parfaite pour une première ébauche.
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Ce récit autobiographique est touchant et bien illustré avec ces personnages aux grands yeux un peu perdus. Après la couverture, la suite du dessin est en noir et blanc. J'aurais préféré en couleur.
Ce n'est pas le dénuement matériel mais l'oppression du régime de l'est qui va pousser cette famille à passer à l'ouest. Pourtant cette doctrine socialiste avait sûrement de bons principes mais on retient malheureusement que la doctrine ne tolérait pas la liberté d'expression.
Les jours et les semaines qui précèdent le passage à l'ouest mettent cette famille à l'épreuve d'un terrible système d'intimidation et le tout est conté avec beaucoup de pudeur et de réserve, ce qui est peut-être une seconde nature pour toutes les personnes candidates à l'exil et qui devaient supporter cette pression.
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J'éprouve toujours de la peine par rapport à ces personnes qui sont obligés de quitter un état dictatorial communiste avec leur famille pour être simplement en sécurité. Chaque être humain devrait pouvoir vivre en toute quiétude sans avoir peur du gouvernement qui dirige un pays.

C'est un nouveau témoignage d'une famille ayant du quitter la RDA pour la RFA en pleine guerre froide qui nous est raconté par l'auteur Simon Schwartz. Evidemment, les détails seront assez glaçants pour cette famille qui souhaitait tout simplement vivre paisiblement. La STASI et les dénonciations calomnieuses ainsi que le regard des autres feront le travail d'émancipation.

Le graphisme assez épuré n'est pas du tout mon genre car assez austère à l'image de ce pays ayant appartenu au bloc de l'Est. le ton choisi sonne juste pour donner une authenticité à ce récit.

Au final, on se dit qu'on est bien de ce côté-ci et qu'on plaint ceux qui étaient en face.
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Malheureusement épuisée en francais, cette très bonne BD illustre combien des familles ont été divisées physiquement par le mur de Berlin, mais aussi déchirées par des convictions opposées. En effet, tout le monde ne rêvait pas de vivre à l'Ouest. Les grands-parents paternels de Simon Schwartz adhéraient ainsi totalement à l'idéal antifasciste de la RDA. Lorsque leur fils prend ses distances avec la doctrine est-allemande et décide de s'installer à Berlin-Ouest, ils n'arrivent pas à l'accepter et coupent les ponts. Une décision qui peut sembler incompréhensible et que l'auteur va justement chercher à (s')expliquer.
Si je ne suis pas très sensible au style de dessin employé dans cet album, je dois reconnaître qu'il convient parfaitement à l'histoire et au contexte qu'il dépeint. le choix du noir et blanc (seule la couverture est en couleurs), les personnages aux contours très marqués et la disposition rigide des cases restituent bien l'idée de contrainte et de séparation, sans empêcher l'émotion. de l'autre côté est le récit d'une vie à l'Est et d'un passage à l'Ouest, mais aussi de liens familiaux directement victimes de l'Histoire. Un témoignage sensible et éclairant.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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L'auteur est né en 1983 en Allemagne de l'Est. Ses parents, des intellectuels, cherchent depuis des années à rejoindre l'Ouest. Pourquoi ce choix ? Ils aiment leur pays, mais peu à peu la difficulté de vivre là-bas, les amis qui partent, les parents qui soient sont d'accord soit ne comprennent pas cette décision... L'époque est troublée et la décision difficile à prendre. C'est le quotidien pendant toutes ces années que raconte l'auteur dans cette BD.

Le trait simple, presque basique, et le dessin en noir et blanc, donnent un aspect sévère à ce récit. Toutefois ils restituent aussi l'angoisse de l'époque et les tergiversations des allemands de l'Est. Une BD intéressante sur un sujet peu traité sur ce support (à ma connaissance...)
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critiques presse (2)
BDGest
18 juin 2011
À l’instar de "Trop n’est pas assez" et de "Haarman le boucher de Hanovre", "De l’autre côté" s’inscrit dans le mouvement d’une bande dessinée allemande en plein foisonnement, exigeante sur le fond, variée sur la forme.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
16 juin 2011
Amené par un trait très simple, un peu trop basique parfois, le récit n’est toutefois pas sans profondeur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Y a pas d'au-revoir pour les traîtres !
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