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EAN : 9782204095808
444 pages
Le Cerf (06/10/2011)
4.62/5   8 notes
Résumé :
Vingt-cinq ans après la publication de son livre, Le Génocide franco-français : la Vendée-Vengé, Reynald Secher, grâce à la découverte aux Archives nationales de documents totalement inédits, démontre, preuves à l'appui, que le génocide de la Vendée a bien été conçu, voté et mis en oeuvre personnellement par les membres du Comité de salut public et par la Convention, et que l'armée et l'administration n'ont fait qu'exécuter les ordres. Afin d'échapper à leurs respon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici, à mon avis, un ouvrage majeur pour l'historiographie de notre Révolution Française, ainsi que pour le cours de notre histoire de France. En effet, Reynald Secher, originaire de Vendée et historien reprend ici, point par point, la démonstration qu'il avait déjà déroulée dans son premier ouvrage, publié en 1986, à propos du Génocide Vendéen La Vendée-Vengé : le génocide franco-français, et faisant suite à sa soutenance de Thèse de 1985. Ses découvertes puis sa démonstration, il les a effectuées à partir d'Archives et de registres qu'il a « exhumés » : dans sa commune natale La Chapelle-Basse-Mer située entre Bretagne et Vendée, puis dans l'ensemble des communes de la Vendée militaire, pour finir avec les Archives Nationales et les Archives militaires du fort de Vincennes. Au milieu de l'ouvrage figurent, entre autres, des dessins, des photos, ainsi que les originaux des écrits des principaux protagonistes de l'époque : bourreaux, victimes et témoins de ce Génocide, et également le décret du 1er octobre 1793 qui prescrit l'extermination de tous les Vendéens sans distinction d'âge, de sexe et d'appartenance politique et faisant suite au vote de la loi du 1er août 1793 qui prescrit, elle, l'anéantissement matériel de la Vendée, l'extermination des hommes et la déportation des femmes, vieillards, et des enfants.
Mais en plus, dans ce formidable ouvrage, Reynald Secher, en prouvant le Génocide Vendéen, inaugure le concept de MEMORICIDE.
Qui plus est, il démontre également la matrice « Proto-Totalitaire » que fut ce Génocide pour nombres de « Génocideurs » du 20ème siècle ; dont certains, notamment les Communistes, se revendiquèrent jusque dans les moindres détails de la Terreur Jacobine.Comme toutes les Révolutions, la Révolution Française commença par une Révolution Populaire le 14 juillet 1789, puis dès le 26 août de la même année fut votée la célèbre : Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, pour finir (ou presque) en 1793-1794, avec ceux qui s'étaient revendiqués de cette Déclaration, à savoir la Convention, par l'intermédiaire des membres du Salut Public, et qui votèrent pourtant un « crime légal » (selon l'expression de Reynald Secher) d'État, consistant donc dans l'extermination et l'anéantissement du Peuple Vendéen.
Cet ouvrage fondamental concerne précisément cette dernière partie de la Révolution Française.Le concept et le terme de Génocide furent pensés et inventés par Rafaël Lemkin lors du Tribunal de Nuremberg en 1945, pour caractériser l'inimaginable, le monstrueux Crime contre l'Humanité de : la Shoah.
Dans la définition initiale de Rafaël Lemkin le critère « politique » n'était pas présent, il fut ajouté après la Seconde Guerre Mondiale.
Ce « crime légal » Franco-Français correspond parfaitement aux trois critères du Génocide, reconnus par le Droit International (page 12) : »C'est-à-dire, la conception, ou la réalisation, ou la complicité tant dans la conception que dans la réalisation de l'extermination partielle ou totale d'un groupe humain de type ethnique, ou racial, ou politique, ou religieux. »Quant à la France, elle donne dans son code Pénal, une définition encore plus élargie de la caractérisation du Génocide (page 166) : »Constitue un génocide, le fait, en exécution d'un plan concerté tendant à la destruction d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d'un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre à l'encontre de membres de ce groupe l'un des actes suivants : atteinte volontaire à la vie ; atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique ; soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe ; mesures visant à entraver les naissances ; transfert forcé d'enfants ».
En 1792, les Jacobins commencèrent par réprimer dans une violence inouïe, l'Église et les croyants catholiques. Les Français se retrouvèrent alors confrontés à un système Étatique Liberticide. le Peuple de Vendée, entre autres, se révolta donc légitimement pour défendre ses récents acquis proclamés lors de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. En point d'orgue, c'est la conscription inégalitaire des 300 000 hommes dans l'Armée qui, en mars 1793, déclencha la révolte, comme le synthétisa la comtesse de la Bouëre (page 30) :

« La conscription fut l'étincelle électrique qui déclencha l'insurrection ».

En mars 1793, une insurrection survint donc dans une grande partie de la France et pas seulement en Vendée.

Restituons maintenant succinctement, la chronologie contextuelle dans laquelle fut commis ce Génocide par l'État « Républicain » Jacobin (page 207) :

« Tout d'abord, la Révolution est une rupture définitive dans l'histoire : il y a un avant et un après qui renvoient ses crimes à ceux du XXe siècle et non pas à ceux des siècles antérieurs. le caractère légal de ce génocide est une nouveauté qui l'ancre dans la modernité. Il a, en effet, été voté à une date précise, publié de manière officielle même s'il est évident que la guerre civile s'est prolongée au-delà de ce vote. Cette guerre civile a commencé avec l'insurrection de la Vendée, au mois de mars 1793, pour s'achever avec la défaite militaire des Vendéens à Savenay les 23 et 24 décembre 1793. Parallèlement, la Convention a inauguré le génocide par le vote de la loi du 1er août 1793 qui prescrit l'anéantissement matériel de la Vendée, l'extermination des hommes et la déportation des femmes, des vieillards et des enfants. Elle l'a prolongé avec la loi du 1er octobre 1793 qui prescrit l'extermination de tous les Vendéens sans distinction d'âge, de sexe et d'appartenance politique. Elle l'a achevé avec la chute de Robespierre, le 27 juillet 1794, quand les Conventionnels ont mis fin au génocide. La guerre civile a duré dix mois, le génocide douze mois avec une période de chevauchement de cinq mois qui va du 1er août au 24 décembre 1793. »

Pour le Conventionnel Jean-Baptiste Carrier, co-responsable de ce Génocide, il fallait éradiquer l' »homme ancien » pour édifier l' »homme nouveau ». Au 20ème siècle, ce dogme Génocidaire fut largement repris et mis en application, notamment dans le cadre des régimes Totalitaires Communistes. Voici donc ce que déclarait Carrier à ce sujet (page 42) :

« Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé. »

A cette idéologie exterminatrice, il faut ajouter le fait que, comme la France connaissait une crise économique, des soi-disant « experts scientistes » révolutionnaires « malthusiens », décrétèrent que (page 45) :

« le sol de France ne pouvait nourrir son monde » et qu'il était urgent de se débarrasser d'un excédent de population, « des bouches inutiles, sans quoi il ne peut exister de République (…) ».

D'ailleurs, un jour Carrier se confia à un certain Héron (page 45) :

« Sur la fin d'un dîner, il s'oublia un jour au point de déclarer que, comme d'après la récapitulation, il y avait mille habitants par lieue carré, il était démontré que le sol de la France ne pouvait les nourrir ; qu'en conséquence, il était essentiel de se délivrer de cet excédent de population sans quoi la République ne pouvait exister. Il faudrait commencer par les prêtres, les nobles, les marchands, les banquiers, les négociants qui ne peuvent aimer la République et dans son transport il crie : « Tue ! Tue ! » Dans mon département, nous allions à la chasse aux prêtres. Je n'ai jamais tant ri qu'en voyant la grimace que faisaient ces b… là en mourant. »

Le 5 septembre 1793, la Terreur fut mise à l'ordre du jour par le grand Comité de Salut Public, dit « de l'an II » composé de 12 membres : Billaud-Varenne, Barère, Lindet, Collot d'Herbois, Saint-Just, Couthon, Jean Bon Saint-André, Hérault de Séchelles, Prieur de la Marne, Lazare Carnot, Prieur de la Côte-d'Or et Robespierre qui l'intégra le 27 juillet 1793.
Lénine, en Russie, a lui aussi décrété sa Terreur Rouge Bolchevique (Communiste) un 5 SEPTEMBRE…, 1918. Comme nous le verrons encore plus loin…, le mimétisme Terroriste est d'une précision ahurissante !

A ce stade de la mise en oeuvre du Génocide, il faut stipuler que la loi du 1er octobre 1793, était une loi modificatrice complémentaire remettant à l'ordre du jour : l'article VIII de la loi du 1er août. Tous les Vendéens blancs et bleus confondus, devaient être exterminés (page 60) :

« La Convention nationale compte sur le courage de l'armée de l'Ouest et des généraux qui la commandent pour terminer d'ici le 20 octobre l'exécrable guerre de la Vendée. La reconnaissance nationale attend l'époque du 1er novembre pour décerner des honneurs et des récompenses aux armées et aux généraux qui, dans cette campagne, auront exterminés les brigands. »

Concrètement, l'objectif des Jacobins était donc l'extermination et l'anéantissement des 815 000 habitants résidant sur un territoire de 10 000 km2, d'où la proclamation suivante (page 60) :

« Soldats de la liberté, il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés ; le soldat de la patrie l'exige ; l'impatience du peuple français le commande, son courage doit l'accomplir. »

Entre les lois d'extermination du 1er août et du 1er octobre 1793, il fut décrété également la loi générale du 17 septembre 1793, dite « loi des suspects » destinée à l'extermination de masse.

Le 21 octobre 1793, les représentants du peuple : Bourbotte, Turreau, Choudieu et Francastel lurent un courrier solennel à la tribune de la Convention (page 63) :

« La Convention nationale a voulu que la guerre de la Vendée fût terminée avant la fin du mois d'octobre et nous pouvons lui dire aujourd'hui qu'il n'existe plus de Vendée bien que les rebelles ne soient pas entièrement exterminés ; une solitude profonde règne actuellement dans le pays qu'ils occupaient. On ferait beaucoup de chemin dans ces contrées avant de rencontrer un homme et une chaumière car, à l'exception de Cholet, de Saint-Florent et de quelques petits bourgs où le nombre de patriotes excédait de beaucoup celui des contre-révolutionnaires, nous n'avons laissé derrière nous que des cendres et des monceaux de cadavres : nous allons poursuivre cette horde fugitive et épouvantée partout où elle ira. »

Voici un exemple parmi tant d'autres, d'échange de courrier entre la Convention et les Généraux durant le Génocide, démontrant la haine fanatique que les Conventionnels vouaient au Peuple Vendéen (page 86) :

« 22 frimaire an II (12 décembre 1793),
Au plus ancien général de brigade commandant des deux colonnes détachées de l'armée du nord.
A Rouen,
Vous avez vaincu les satellites des tyrans du nord. Comment ne terrasseriez-vous pas des hordes de brigands. La Patrie l'attend de votre courage et de votre civisme. Elle vous confie le commandement d'une armée Républicaine. Ce fut toujours, ou presque toujours, a faute des chefs qui a décidé la victoire contre nous. Les brigands que vous allez combattre ont été défaits plusieurs fois depuis peu de jours. C'est à vous qu'est réservée la gloire d'achever de les exterminer. Ne vous battez jamais qu'en masse. Combinez vos mouvements autant qu'il vous sera possible avec les autres forces qui doivent seconder vos efforts. Frappez simultanément et frappez sans relâche jusqu'à ce qu'enfin cette race impure soit anéantie. Salut et fraternité.
Billaud-Varenne, Barère. »

Au soir du 26 décembre 1793, le représentant Prieur de la Marne confirma que l'extermination de masse progressait : « Notre armée continue à massacrer et à exterminer les brigands. »
D'ailleurs, le général Westermann le confirma à nouveau au Comité, en ce qui concernait la ville de Savenay (page 90) :

« Il n'y a plus de Vendée, Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins, pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé. Un chef des brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal des logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d'étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. »

Pourtant, malgré toute la détermination de l'État « Républicain » Jacobin, ce dernier se trouva confronté à la difficulté d'exterminer, avec les moyens rudimentaires de l'époque, toute une population de manière « industrielle ».
Alors des essais de nouvelles techniques d'extermination de masse eurent lieux, comme : le gaz, les mines antipersonnelles, l'empoisonnement du pain, des sources d'eau, etc..
On retrouve ce soucis constant chez tous les « Génocideurs » du 20ème siècle, d'anéantir le maximum d'êtres humaines, à moindre coût, et dans un minimum de temps. D'ailleurs, les « techniques » d'extermination de masse Jacobines inspirèrent beaucoup les « Génocideurs » du 20ème siècle.
Mais pour les Jacobins ces essais ne furent pas concluants, car à cette époque la science et la technologie n'étaient pas encore assez développées.
Ils revinrent alors à des moyens plus traditionnels, rudimentaires, mais plus sûrs et ayant fait leurs preuves, comme : la décollation (la guillotine), l'éclatement des crânes, le sabrage, la noyade, l'exécution par balle, etc..
En revanche, ces moyens étaient trop lents et trop coûteux.
Alors, les tests tous azimuts continuaient, comme le décrit Reynald Secher (page 99) :

« Dans cette dimension artisanale, on n'hésite pas à innover en ayant recours, par exemple, à l'éclatement des crânes à coup de crosses, à l'emploi des baïonnettes et des sabres et aux noyades individuelles, par deux ou collectivement par sabordage de bateaux, notamment sur la Loire. Les noyades par couple, appelées « mariages républicains », ont particulièrement amusé leurs organisateurs et marqué les témoins en raison de leur caractère sadique : il s'agit d'unir nus dans des positions obscènes un homme et une femme, de préférence le père et la mère, le frère et la soeur, un curé et une religieuse… avant de les jeter à l'eau. Quant aux noyades en nombre, la procédure est plus longue : on entasse « la cargaison humaine » dans une galiote aménagée de sabords. Une fois au large, on fait voler les planches en éclats, à coups de hache : l'eau gicle de toutes parts et, en quelques instants, le bateau coule et les prisonniers meurent noyés. A défaut, les survivants sont immédiatement sabrés, d'où le mot de « sabrade » inventé par Grandmaison. Afin de couvrir les cris, « les noyeurs affectent de chanter très haut ».

Ces massacres horribles démontrent en plus : l'indifférence totale envers la souffrance d'un être humain, la perversité, la déshumanisation et même le profit que tiraient les bourreaux de leurs victimes, comme l'exprime le témoin Wailly, assistant à l'une de ces noyades (pages 100 et 101) :

« Deux gabares chargées d'individus s'arrêtèrent à un endroit nommé la Prairie-aux-Ducs. Là, moi et mes camarades, nous avons vu le carnage le plus horrible que l'on puisse voir. Plus de 800 individus de tous âges et de tous sexes furent inhumainement noyés et coupés par morceaux. J'entends Fouquet et ses satellites reprocher à quelques-uns d'entre eux qu'ils ne savaient pas donner des coups de sabre et ils leur montraient par leur exemple comment il fallait s'y prendre. Les gabares ne coulaient pas assez vite au fond ; on tirait des coups de fusil sur ceux qui étaient dessus. Les cris horribles de ces malheureuses victimes ne faisaient qu'animer davantage leurs bourreaux. J'observais que tous les individus qu'on a noyés dans cette nuit furent préalablement dépouillés, nus comme la main. En vain, les femmes réclamaient-elles qu'on leur laisse leur chemise ; tout leur fut refusé et elles périrent. Leurs hardes, leurs bijoux, leurs assignats furent la proie de ces anthropophages et ce qu'on aura peine à croire, c'est que ceux qui les avaient ainsi dépouillés vendaient le lendemain matin ces dépouilles au plus offrant. »

Puis l'épouvante des témoignages continue… (page 101) :

« Vous voyez ces femmes, ces mères malheureuses précipitées dans les flots avec leurs enfants. L'enfance, l'aimable enfance (…) devient l'objet de la plus incroyable rage. Un crime, que les fureurs de la guerre rendent à peine croyable, est commis dans Nantes armée pour la Patrie. Des enfants de 10, de 5, de 2 ans, des enfants à la mamelle sont massacrés ou noyés. Je vois ces infortunés tendant vers leurs bourreaux leurs bras innocents, leur souriant sur le sein qui les porte et dont un bras féroce les arrache. Je les vois se débattre aux cris de leur mère qui les appelle encore (…). Je vois le fleuve rapporter sur ses bords une femme tenant encore son enfant mort sur son sein, une fille entrelacée autour de sa mère (…). Je passe sur la place où est l'instrument du supplice. Je vois un jeune enfant de 13 ans sur l'échafaud ; il dit à l'exécuteur ce mot déchirant : « Me feras-tu bien du mal ? » Il est lié sur la planche dont la proportion indique à ces barbares que la justice n'y attache par des enfants. Son corps atteint à peine la ligne qui répond à la direction du couteau… Ailleurs (…) ce sont des hommes, des femmes ou des enfants que l'on fusille ou que l'on déchire à coups de sabres et de baïonnettes… ».

Mais couler des bateaux revenait extrêmement cher, alors à Nantes, qui était le plus grand camp d'anéantissement et d'extermination de la Vendée militaire, on décida d'utiliser les bateaux comme espaces d'asphyxie. Reynald Secher et des témoins en font la macabre description (page 102) :

« L'idée est simple et se veut expéditive : on y entasse la « cargaison humaine », on calfeutre les ouvertures et on l'oublie le temps de l'opération comme l'explique Victoire Abraham, femme Pichot, demeurant à la Sècherie, près De Nantes :
« Je vis un jour amener des prisonniers sur des charrettes ; ils venaient de l'entrepôt : on les disposa dans une galiote où on les oublia pendant 48 heures ; on avait eu la précaution de fermer le pont. Lorsqu'il fut ouvert, on trouva soixante malheureux étouffés. On les fit enlever par d'autres prisonniers qu'on venait d'amener. Robin, le sabre à la main, fit jeter ces cadavres dans la Loire. Cette opération finie, il fait mettre à nu tous les prisonniers, hommes, femmes et enfants, on leur lie les mains derrière le dos, on les fait entrer dans un chaland où ils ont noyés ». »

P.S. : Vous pouvez consulter ce commentaire, dans son intégralité, sur mon blog :
Lien : https://communismetotalitari..
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critiques presse (2)
[Les archives publiées par Reynald Secher] sont complétées par les « petits papiers » qui s’écrivaient au Comité de salut public et où l’on retrouve, parmi d’autres, la signature de Robespierre. Et celle du « grand Carnot ».
Lire la critique sur le site : LeSpectacleduMonde
LeMonde
25 novembre 2011
Echapper à la fatalité victimaire pour mieux percevoir, à travers les interprétations concurrentes d'une même idée, la culture de la tradition, dont la portée va de Soljenitsyne aux hussards, du légitimisme social à l'écologie, des films de David Wark Griffith à ceux d'Eric Rohmer. C'est en détournant l'attention de la seule et obsessionnelle Vendée vers d'autres et multiples éclats de Contre-Révolution que ce livre prend toute sa dimension.
Lire la critique sur le site : LeMonde

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