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EAN : 9782369812319
80 pages
Rue de Sèvres (20/04/2016)
2.56/5   80 notes
Résumé :
Véritable portrait d’un couple contemporain, cet album traverse les questions éternelles de l’amour et les éternelles questions de son auteur : l’art, la religion, l’amitié.
C'est l'histoire des meilleurs moments de l'amour : ils se rencontrent, se regardent, se parlent des nuits entières, s'aiment sans cesse... il la peint, elle s'amuse à être peinte... et après ?
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai enfin découvert Joann Sfar mais pas avec la bonne bande-dessinée. Tu n'as rien à craindre de moi est un livre surprenant dès le début, nous sommes immiscés dans l'histoire sans rien comprendre. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire mais j'ai voulu laisser sa chance à l'auteur. Malgré de nombreux points négatifs, j'ai aimé l'ode à l'amour et l'ode à l'art qui sont faites ici. La prose est néanmoins impertinente, l'histoire n'est ni originale ni cohérente. Ce livre me paraissait prometteur mais il a été confus du début à la fin, compliqué sous couvert de profondeur. L'auteur nous peint le portrait d'un couple contemporain, le peintre Seabestein idolâtre Mireille Darc, il transpose cette fascination malsaine sur sa petite amie. Ainsi, l'amoureux juif peint son amoureuse mais il ne peut s'empêcher de la toucher, leur histoire d'amour est intente et bien évidemment compliquée. Cependant, j'ai trouvé que la petite amie n'avait pas un grand intérêt sur le point narratif, ses questions et interrogations noient le récit et empêchent les lecteurs d'accrocher au récit. En plus de poser des questions sur l'amour, ce livre s'interroge sur d'autres questions essentielles de la vie : l'art, la religion et l'histoire. GROSSE DECEPTION !
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Seaberstein est peintre et dessinateur. Il est juif. Il est fou amoureux de son amante, qu'il appelle Mireille Darc. « Je le sais que ta vie est précieuse. Si tu me confies ta vie, j'en prendrais soin. Moi aussi, tu sais, j'y tiens beaucoup. À ma vie. Ça ne m'arrive pas tous les matins, de dire : “Voilà, voici ma vie, tout est à toi.” Un jour, je te le dirai même quand tu seras réveillée. » (p. 16) Elle écrit une thèse sur l'épigraphe latine. Elle est belle. Elle aime être regardée. Elle s'en défend. Seaberstein ne sait pas arrêter de la regarder. de la désirer. « J'aime bien regarder quand il m'attend. Je le fais m'attendre tout le temps. Je ne sais pas pourquoi il n'y a qu'avec lui que je suis tout le temps en retard. » (p. 14) Elle accepte de devenir son modèle pour une série de peintures que lui a commandé le musée d'Orsay. Mais comment peindre la femme que l'on adore ? Comment sublimer l'amante au travers du modèle pour en faire un sujet universel ?

Quand Joann Sfar parle du couple, il parle de l'impossibilité de vraiment unir deux êtres qui se trouvent des points communs. « Parfois, je suis perdue. Je ne le reconnais plus, car il a des blessures. Je ne me suis jamais endormie longtemps contre lui. Maintenant, nous vivons ensemble. Il va falloir apprendre. » (p. 19) le couple se crée et ne cesse de s'apprivoiser. Mais les grandes déclarations dureront moins longtemps que les tableaux. Seaberstein, artiste priapique, est touchant parce qu'il est amoureux, et tellement épris que ses pinceaux se taisent : pourquoi peindre pour d'autres quand il a séduit celle qu'il aime ? Mon personnage favori est Protéine, la meilleure et seule amie de Mireille Darc. Cette juive flamboyante se pose beaucoup de questions et comble la vacuité du monde en achetant des chaussures. Elle renvoie sans cesse son amie à son égoïsme et tente de trouver un sens à son existence.

Surprenant de constater combien le dessin pointu de Sfar est étonnamment sensuel. La page se compose le plus souvent de petites vignettes qui s'enchaînent à une allure folle, mais parfois le dessin prend le temps et s'étale sur la surface, comme un arrêt sur image, une pose travaillée par le modèle. On se perd alors dans l'abîme de la contemplation et on n'en ressort qu'avec la certitude qu'il y a d'autres merveilles à découvrir sur les pages suivantes.
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Une histoire d'amour compliquée qui raconte l'histoire d'un amoureux juif, créatif et compliqué qui peint son amoureuse avec laquelle il vit une histoire d'amour très intense et forcément compliquée. Ce pourrait-être un scénario de Woody Allen, mais c'est une bédé de Joan Sfar. Il faut bien l'avouer, le créateur du Chat du Rabbin, de Petit Vampire et de tout un tas de petits bijoux vient de rater son coup.
« Tu n'as rien à craindre de moi » est un livre confus, exagérément compliqué sous couvert de profondeur, nombriliste au point que le lecteur au bout de quelques pages se fiche complètement du sort de tous les protagonistes.

Dommage, depuis quelques temps, Sfar produit beaucoup, trop peut-être, son talent mérite mieux que ce brouillon égocentrique. Joann prends le temps de réviser ton Woody Allen, de refeuilleter ton Franquin, ton Hergé et ton Reiser et on se retrouve pour la prochaine bédé.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Chaque couple réinvente en permanence sa manière de vivre les sentiments amoureux. Pour Seabeastein et Mireilledarc, c'est par l'angle de la création artistique que l'émotion et le désir affleurent. Lui est peintre et vient de recevoir une commande d'un musée de réaliser un nu. Sa muse quant à elle réalise une thèse d'épigraphie.

Tous deux sont follement épris l'un de l'autre et le désir qu'ils ressentent semble intarissable. Aussi, c'est tout naturellement que Seabearstein demande à Mireille Darc de devenir son modèle. Peindre sa vulve, ses fesses, ses seins sont autant de défis qui renforcent l'excitation du peintre… et de son modèle qui exulte lorsque que son compagnon la contemple. Entretenir le désir, se saisir du moindre prétexte pour parler du sexe sous tous ses aspects, s'adonner aux ébats sexuels et jouir de chaque instant passé sont là les principaux points de ce à quoi ils aspirent. Ils s'aiment et l'Art leur permet de s'épanouir et de jeter les bases de leur relation naissante.

Cet appétit gargantuesque du corps de l'autre supportera-t-il les affres de la vie en couple ? Aidera-t-il ces amants à renouveler perpétuellement la curiosité réciproque dont ils font preuve ?



« Tu n'as rien à craindre de moi », voilà toujours ce que deux jeunes amants se promettent. Enveloppés par la nappe cotonneuse des sentiments, les premiers temps d'une relation amoureuse donnent l'illusion que le couple est invincible. Et à ce moment-là, rien ne semble être en mesure de ternir le plaisir d'être à deux. Chaque couple trouve son crédo, celui créé par Joann Sfar a ceci de curieux qu'il se consolide grâce et avec la « chose » artistique.

L'Art [dans son ensemble, à la fois symbole, processus de création, fonction sociale…] et les sentiments sont enchevêtrés dans le récit de cet album. Dépendants totalement l'un de l'autre, la création nourrit les émotions et leur permet d'être exprimées. En faisant sans cesse appel à des références artistiques, le couple Seabearstein – Mireille Darc donne un sens à l'excitation et au désir ressentis pour le partenaire. Ainsi, ces deux amants font appel à leur connaissance des créations réalisées à différentes époques de l'Histoire, ils se comparent parfois à des oeuvres d'art et notamment aux canons de beauté d'époques révolues. Quelque soit le sujet abordé (la religion – et le judaïsme en particulier -, l'amour, la guerre ou l'amitié), l'expression artistique vient étayer leur propos.

A première vue, le scénario semble décousu. Dans les premières pages de l'album, il met en scène deux amants qui évoluent sur des plans parallèles ;ils semblent incapables d'avoir une conversation sensée, ils passent de la Grèce antique au poker, de Mireille Darc à une envie de glace, d'une envie de baiser à celle d'avoir un chien… A ce stade, on se demande où Sfar veut emmener son lecteur ? Est-ce là sa vision des sentiments amoureux ? Conçoit-il le fait que dans un couple, chacun aspire à connaître l'autre de façon grossière ? Que la recherche d'un consensus permettant d'intégrer l'autre dans son quotidien est un point d'achoppement ?

Quoi qu'il en soit, le couple décrit par Joann Sfar a – au début du moins – peu de prises pour se construire. Les amants butinent tandis que l'auteur sélectionne des morceaux choisis de leurs activités, tantôt faisant du shopping tantôt sirotant un verre en bord de mer, tantôt le jour tantôt la nuit, le seul point de rencontre étant ces nombreux moments où ils délaissent l'échange pour laisser parler leurs corps.

Puis, la frivolité s'estompe doucement. A l'instar de la relation amoureuse, le scénario se construit par strates et trouve rapidement son rythme. Les échanges gagnent en cohérence à partir du moment où les personnages s'installent en concubinage. Ils acceptent de se dévoiler davantage et se montrent sous leurs véritables visages. Tantôt taquins, tantôt témoignant d'une profonde sincérité, le lecteur ressent ce désir croissant et constant qu'ils ont l'un de l'autre. Sfar décrit bien cet état de gourmandise à l'égard d'un partenaire, cette envie d'aimer et d'être aimé très forte en débit de relation… et qui se délite trop souvent par la suite. L'auteur montre cette quête de séduction de chaque instant, on sait que les personnages ont conscience qu'ils vivent une période de félicité où la complicité s'installe, les sentiments se consolident et le sexe est une respiration. Joann Sfar suit le mouvement de construction d'un couple, invite le lecteur à les regarder évoluer ensemble, à caler son regard sur l'observation de leur corps car l'essentiel se joue là… dans le regard et le jeu de l'observation. Seabearstein se met à peindre, son amante devient son modèle. Dans cette fiction, le tout est de savoir si ces deux-là jettent finalement des bases solides qui leur permettra de perdurer. Un jeu d'amour et de hasard…
(...)
Lire l'article complet sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/04/13/tu-nas-rien-a-craindre-de-moi-sfar/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Même s'il y a un chat dans ce roman graphique et que le coup de crayon ne nous trompe pas sur le créateur, en l'espèce Joan Sfarr, que la religion juive occupe une grande place dans le récit, on est loin, mais alors très loin du "chat de rabbin".
Un couple et ses questions existentielles ont eu du mal à me retenir jusqu'à la fin.
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critiques presse (1)
Culturebox
24 mai 2016
"Tu n'as rien à craindre de moi" est un album plein d'appétit, comme le sont les commencements de l'amour et les débordements de vitalité après que la mort a rodé (...) Du Sfar entre Bonnard et Godard.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La bite, Seabearstein, est un interrupteur qu'on met sur "on" ou sur "off". Si le désir apparaît, c'est une envie de tout. Et sinon, Seabearstein, c'est le désert de merde.
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« J’aime bien regarder quand il m’attend. Je le fais m’attendre tout le temps. Je ne sais pas pourquoi il n’y a qu’avec lui que je suis tout le temps en retard. » (p. 14)
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Nous prenons beaucoup de risques quand on traverse la route. Parce qu'on se regarde. On titube. On est complètement idiots. Parfois nous devons nous quitter pour quelques heures et c'est une tragédie.
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- Aux deux abrutis qui sont tellement terrifiés d'être seuls qu'ils se mettent à la colle sans même se connaître ?
- T'en sais rien.
- Ça va donner des enfants névrosés, une séparation. Les gosses se sentiront perdus et ils s'inscriront au Front National. Ou dans l'Etat islamique.
- Où vas-tu ?
- Vérifier qu'ils ont des contraceptifs.
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- En l'état de nos observations, la plus intéressante est dans ce flacon noir, pommelé d'un grand D et serti d'un enoorme diamant en plastoque. Cette bouteille est le seul endroit où je t'offrirai un bijou toc.
- offre !
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