Tragi-comédie écrite vers 1608 «
Périclès » fait partie du cycle des dernières pièces de
William Shakespeare qui mettent toutes en scène de merveilleuses retrouvailles entre parents et enfants. J'ai lu cette pièce de théâtre avant d'aller la voir jouer à la Maison des Arts de Créteil, dans une très mauvaise mise en scène de
Declan Donnellan. Heureusement que je l'avais lu avant car les personnes qui étaient autour de moi n'ont rien compris à cette proposition. Il faut dire que les acteurs jouent trois personnages chacun et que la mer est symbolisée par les murs bleus d'une chambre d'hôpital, ce qui ne me semble pas du tout approprié.
Pourtant ce qui est au coeur de cette pièce, c'est le périlleux voyage que va faire
Périclès, prince de Tyr. Chasser d'Antioche par un tyran incestueux,
Périclès doit braver la colère des flots. Il va perdre sa femme puis sa fille, qu'il croit toutes les deux mortes alors qu'elles ont miraculeusement survécu. Il lui faudra errer longtemps avant de retrouver leurs traces, par un hasard aussi arbitraire que celui qui les avait éloignées de lui. Sur ce chemin semé d'embûches, on croisera des tournois de chevaliers, une marâtre jalouse, un tenancier de bordel au bord de la faillite.
Cette pièce n'est pas la meilleure de
Shakespeare, d'ailleurs elle est peu connue. Mais ce que j'ai aimé c'est qu'on y retrouve sa belle prose poétique et la figure récurrente de la mer tourmentée comme ce pauvre
Périclès. Et puis surtout, ça fini bien.