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3,78

sur 948 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bien qu'adepte et imprégné de la culture GB et de son humour, j'avais du mal à trouver dans la littérature britannique, l'équivalent de films ou de séries (des Monty Python à The Office, en passant par Mr Bean ou Little Britain...) humoristiques avec des personnages très marqués, qui déclenchent de francs fou-rires !!
Voilà chose faite avec la découverte de cet auteur et de ce roman, 1er tome d'une série de 5, consacré au personnage de Wilt.
Qui est Wilt ? C'est un professeur de culture générale dans un lycée d'apprentis anglais, qui se distingue surtout par son flegme mais qui n''en pense pas moins pour autant... C'est aussi un homme marié qui, lorsqu'il se penche sur sa vie maritale, ne peut que constater le décalage de plus en plus grandissant entre lui et son épouse, Eva..., femme pour le moins lunatique, un brin matérialiste et très influençable...
Alors, certes, il existe des solutions relativement orthodoxes face à ce constat d'incompatibilités, comme le divorce par exemple...
Non, pour Wilt, un seul remède, se débarrasser de sa femme en la tuant ! C'est une façon un peu hérétique, certes, mais qui a l'avantage d'être le point de départ d'une cascade d'événements truculents et d'une avalanche d'humour !!!
On trouve en effet dans cette histoire tous les ingrédients de l'humour britannique, en tout cas celui que nous autres français adorons !! ... L'absurde tout d'abord, où comment, à partir d'une situation de départ moyennement drôle, l'auteur parvient, tel l'effet domino, à étirer son histoire sans limites mais tout en restant cohérent et en multipliant les situations drôles. Autre caractéristique de cet humour qui découle de cet enchaînement de situations gaguesques, un impact visuel très fort .
Mais il ne faut pas pour autant tirer rapidement la conclusion d'une vaste farce à la Mr Bean... Les dialogues sont également savoureux, avec quelques passages crus, tout de même, mais avec un sens aigu de la répartie. D'où un décalage entre des personnages, réagissant au 1er degré et d'autres avec davantage de subtilité...
Pour rester en ligne avec ce qui définit l'humour anglais dans ce roman, il faut aussi saluer la galerie de personnages variés et un peu tous, à leur manière, azimutés... un couple soi-disant libéré, une nympho, un prof à l'humour un peu lourdingue... et puis surtout une Poupée Gonflable, qui pour moi est un personnage à part entière dans ce roman ! Je ne vous en dis pas plus !! Il fallait réussir cette prouesse tout de même !!
Autre conseil (que de lire ce roman bien sûr), prenez garde des lieux ou des moments où vous le lisez... Les fou-rires soudains pourraient vous mettre dans des situations un peu embarrassantes !!
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un excellent moment de lecture à rire aux larmes dans le train... je ne souviens encore de la mine étonnée des passagers qui me regardaient du coin de l'oeil ...l'un d'eux m'a même demandé ce que je lisais :)un grand moment hilarant .... en plus très bien écrit.... à recommander à tous ceux qui ont le moral en berne
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L'art de l'auteur : décortiquer une aventure dont le résumé peut tenir en 5 lignes. Il en fait un livre drôlissime, où on visualise avec délice des scènes totalement délirantes.
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J'ai adoré ce livre parce que je me suis franchement bidonné en le lisant à me faire mal aux cotes, surtout le passage avec la poupée gonflable qui est retrouvée par des ouvriers.

Prenez un homme d'une quarantaine d'années totalement frustré par un travail qui l'emmerde profondément. Donner cours à des adolescents stupides nous dit-il et qui plus est n'est pas considéré par ses collègues. Prenez ce même homme qui s'ennuie dans sa vie et lorsqu'il rentre chez lui, fait face à une femme déchainée souffrant surement d'une névrose hystérique quelconque. Voila Wilt ! Notre beau vieux Wilt qui part comme un cheval allant à l'abattoir. Une vie monotone, las de beaucoup de choses. Wilt ne rêve de qu'une chose, se débarrasser de sa femme. Cette bonne vieille femme qui lui pourrit l'existence depuis trop longtemps. Et voici comment commence les périples de Wilt. Ce personnage so british et flegmatique comme je les aime.

Wilt, c'est beaucoup d'ironie, de sarcasmes, de non sens et d'auto-dérision et qui au fond, brossent la société dans certaines de ses valeurs et questionnement; ce qui nous font des passages décapants, hilarants et surtout très très noir comme un bon café serré. Tout y passe, le milieux bourgeois, les théorises révolutionnaristes américaines, l'enseignement et le monde des adolescents. Tout y passe et rien n'est épargné. Quelques petits coups de scalpel par ici et par là et hop le tour est joué. La satire est en place et soit on y prend gout soit on y est vite dégouté. Wilt sait comment noyer le poisson ou du moins comment faire dégonfler la poupée.

J'ai passé un très bon moment à la lecture de cet opus de Tom Sharpe dont, j'ai lu par la suite le tome 2. C'est à la mort de l'auteur que j'ai appris qu'il existait un tome 5.

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Tom Sharpe est un auteur anglo saxon complétement givré, un fou total, et Wilt va faire travaillé vos zygomatiques à vous décrocher la machoire.
Un délire hilarant, ou Sharpe nous emmène dans des histoires impensables d'une drôlerie incroyable. Wilt et son épouse sont d'or et déjà au Panthéon des personnages de roman les plus barrés de la littérature.Sharpe brosse les portraits de ces compatriotes avec une jubilation juvénile ou l'absurde et les gags s'enchainent à un rythme éffrénés. Un gentleman farceur, iconoclaste qui s'amuse comme un garnement. Féroce, percutant et grandiose.
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L'univers de Tom Sharpe, malheureusement disparu, est à prendre ou à laisser. Décapant, absurde, loufoque, hilarant, méchant, désopilant, mais une morale en acier : les méchants périssent par là où ils ont péché. Et cela donne des scènes d'un burlesque que l'auteur nous laisse imaginer et je l'en remercie. Car il faut imaginer, voir, vivre Wilt s'emberlificoter avec sa poupée gonflable. Et le style de Tom Sharpe permet tout. Un régal.
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Wilt
Traduction : François Dupuigrenet-Desroussilles

De temps à autre, alors qu'on en désespérait, on découvre un humoriste authentique et force est de reconnaître que nombre d'entre eux sont d'origine anglo-saxonne.
Bien qu'il ait enseigné en Afrique du Sud où il devint persona non grata parce qu'il avait osé fustiger l'apartheid, Tom Sharpe ne fait pas exception à la règle. Et j'ai eu la joie de le découvrir car j'avoue, à ma grande honte, avoir tout ignoré de lui jusqu'ici.
En deux jours, j'ai dévoré "Wilt1" qui, je l'ai appris depuis, constitue le premier opus d'une série consacrée à Henry et Eva Wilt, couple qu'il convient de compter parmi ses relations lorsque le lecteur qui s'agite en chacun de nous chancelle sous le poids des soucis matériels.
En dépit de son titre un peu bizarre, ce livre n'a rien à voir avec la SF. Pour être franche, il n'a pas non plus grand chose à voir avec l'éternelle bonne humeur de P.G. Wodehouse ou même avec Evlyn Waugh. Il ne saurait non plus se targuer de ce raffinement dans la formule cynique qui demeure à jamais l'apanage d'Oscar Wilde aux temps de sa splendeur.
Sa partie à Sharpe, c'est l'humour noir appliqué à la vie quotidienne, en l'espèce celle d'un petit professeur exploité par le collège technique qui l'emploie, parfois agressé par les "apprentis" (Viande 1 - Gaz 2 - Plâtre 3) auxquels il tente d'inculquer les beautés de la littérature anglaise, plus ou moins méprisé par son épouse et dont la vie sexuelle et sociale se résume à un énorme zéro pointé.
Pour se remonter le moral, Wilt sort son chien, Clem. Et pendant la promenade de l'animal, le maître fantasme le meurtre de son épouse. D'ailleurs, à l'issue d'une énième querelle avec Eva, Henry passerait volontiers à l'acte si Eva ne le quittait pour se réfugier auprès de Sally, une nouvelle relation qui, pour certaines raisons, tient beaucoup à ce que les Wilt divorcent.
Du coup, notre héros s'en prend à Judy, la poupée gonflable que, après des péripéties que je vous laisse découvrir, Eva lui a laissée en guise de cadeau d'adieu. Et comme il a bu pas mal de gin, lui vient l'idée absurde d'habiller Judy avec la garde-robe d'Eva, de lui mettre une perruque pour parfaire la ressemblance et puis de s'en aller la jeter dans un puits, sur le chantier de rénovation ouvert dans son collège.
Le lendemain, arrive la bétonneuse et tout ne serait plus qu'un mauvais souvenir si l'un des ouvriers n'apercevait Judy qu'il prend bien entendu pour un vrai cadavre. La Police fait alors son apparition en la personne de l'inspecteur Flynt - que Sharpe n'a vraiment pas gâté ...
La suite et la fin dans ce roman où l'on rit de bon coeur et sans remords même si l'humour qui le porte est sans complaisance. Seule condition : apprécier l'humour noir. ;o)
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Mon avis : Après réflexion, je crois que je n'avais jamais lu cet auteur puis j'ai croisé ce titre à rallonge qui m'a tout de suite plu. Je n'ai pas été déçue, c'est un coup de coeur, c'est excellent, loufoque, décalé à souhait ...

La seule chose qui donne un peu de beaume au coeur à Henry, c'est de promener son chien dans les quartiers chics de Londres. Il rêve de gloire, d'un avancement qui ne vient jamais mais surtout comme tous les soirs, ses réflexions vont à comment se débarrasser de sa femme Eva.

Mais tout bascule quand sa femme fait la connaissance de Sally une riche voisine, un peu volage et libérée. Complètement fascinée par cette femme qui semble lui avoir tourné la tête, Eva accepte avec enthousiasme une invitation à un barbecue chez ce couple richissime.

Une réception qui tourne vite à une soirée très libertine, Sally fait rapidement des avances à un Henry bourré complet qui finit par s'évanouir. Frustrée, elle le coince sous la poupée gonflable de son mari . malheureusement Eva le retrouve sous cette horreur.

Sa femme offusquée, blessée, après s'être fait quand même toute la soirée tripoter les fesses par un jeune homme, s'enfuit. Dépité, Henri arrivé chez lui décide de se débarrasser de cette poupée, cela lui fera une expérience quand le jour viendra de se débarrasser de sa femme.

Il part sur le chantier de son collège, échappe la poupée dans le puits de fondation; ne pouvant la récupérer, il rentre chez lui dépité . le lendemain, les ouvriers décident de combler le puits mais quand le béton commence à tomber, c'est le drame !! il y a une femme dessous.

Henry est rapidement accusé du meurtre de sa femme qui pour le coup a véritablement disparu.

Henry est un personnage énorme et fascinant !! J'ai adoré les interrogatoires et le dépit des enquêteurs, ses relations avec ses élèves en tant que professeur en lycée professionnel. Sa façon de se déconnecter de la réalité et de faire comprendre tout et n'importe quoi à ses interlocuteurs.

Après je comprends que certains n'accrochent pas du tout avec cette absurdité par contre moi J'ADORE !!!
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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C'était mon premier Sharpe... Et un peu comme toutes les premières fois, on s'en souvient.

Je me rappelle très nettement les éclats de rire, à me tenir les côtes, à pleurer, à en perdre le souffle et la raison... dans le train et dans le tram.

On a dû me prendre pour un débile mental. Et je n'en avais cure. Car je passais un des meilleurs moments de lecture de ma vie.

L'univers de Tom Sharpe, celui de Wilt donc, est indescriptible. Il est fait d'absurde et de profondeur. Il y a la gaudriole. Les cocasseries, les dégringolades et les quiproquos... le situations sont ubuesques et Wilt a le chic pour s'y enferrer. Mais il y a la réflexion sur la société qui poind toujours pas très loin derrière le propos apparemment superficiel.

Vous vous rappellerez longtemps le premier Tom Sharpe lu.
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Un livre qui m'a fait beaucoup rire et que j'ai énormément adoré. J'ai découvert l'humour anglais.
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