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sur 4314 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un explorateur anglais navigue vers le pôle quand il sauve in extremis un homme à la dérive sur un bloc de glace.
Le rescapé du nom de Frankenstein semble torturé par un lourd secret quand il décide de se livrer à son sauveteur.
On a tous en tête Frankenstein et sa créature, personnages devenus aussi mythiques que Dracula dans l'univers littéraire et cinématographique.
J'aime cependant ce retour au source et la découverte des textes orignaux fondateurs.

Nous sommes en pleine période du roman gothique anglais, son déclin est proche et les auteurs cherchent à faire évoluer le genre ; transition dont Shelley deviendra emblématique avec ce roman qui a posteriori sera considéré comme la première oeuvre SF.
Dracula n'a pas encore vu le jour et les romanciers s'amusent à faire peur, à soumettre leurs personnages à l'effroi et aux tourments de la folie...

Ici, en s'inspirant des légendes de Golem ou de Prométhée modernisées, un scientifique sous le coup d'une frénésie inconsciente donne la vie à une créature monstrueuse. Regrettant son geste, il s'en détourne jusqu'à ce que le monstre vienne le hanter.

La trame en soit est assez bonne et équilibrée, le thème juste.
Pour moi, lectrice du XIXème siècle, ce qui pêche c'est le récit en lui même.

Sur la forme déjà, les propos rapportés, les différents narrateurs tout s'exprime avec le "je" et le style invariant, ce qui crée des confusions parfois (qui parle ? est-ce du vu ou du rapporté ? etc...)
De plus, Frankenstein, narrateur principal, en proie avec le remords et le chagrin se décrit surtout lui-même ; soit pour expliquer son geste initial, soit pour montrer son désespoir.
La créature, elle, ne vient qu'en second plan, on en sait peu de choses au final, ni sur sa création ni sur son apparence détaillée.

Ensuite, il y a de fortes incohérences qui rendent le tout peu crédible.
Le passage récit de la créature par exemple. Rien que sa manière de s'exprimer, parfaitement égale à celle de son créateur n'est pas plausible, trop humanisante et sonne faux. Tout comme les nombreuses références littéraires évoquées, qu'on survole plus comme un catalogue que comme des éléments de description ou de compréhension.

[...]
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Qui a dit que les adaptations ciné correspondaient rarement au roman ?
Moi la première !
Et on en a ici un exemple flagrant.
A part la création d'un monstre, rien ne correspond entre l'écrit et le visuel.

A part ce détail, j'ai trouvé ce roman fade et sans consistance.
Les descriptions sont longues et pas toujours utiles.
La traversée de tous ces pays m'a prodigieusement ennuyée.

Quant au personnage de Frankenstein, à part se plaindre d'un bout à l'autre, plonger sans cesse dans une mélancolie sans fond, se plaindre toutes les 2 pages et mettre des mois à se remettre d'une frayeur.
Mazette que ce fut ennuyeux !

Que dire de l'auto éducation du monstre ? Elle est incroyable de mystère, d'autant qu'il a plus de jugement philosophique que son scientifique de créateur.

Il faut voir ce roman comme l'initiateur de nos SF et pour cela je comprends qu'il fit sensation à l'époque.
Il faut savoir s'arrêter sur les quelques réflexions que le texte peut engendrer, mais, même si certains points étaient intéressants, je n'ai pas vraiment été fascinée par ce classique.
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Je m'attendais à une histoire pleine d'action, suite aux nombreuses adaptations cinématographiques. J'ai été assez déçue. Ce roman m'a paru bien long. Je me suis accrochée parce que c'est un classique. Les personnages ne sont pas attachants! le monologue du monstre, quand il décrit les journées qu'il passe à épier une famille qu'il aimerait rencontrer et dont il rêve d'être l'ami, m'a semblé interminable!
Le fait que le monstre parle de façon très éduquée m'a un peu perturbée. Il a appris à lire et à écrire parfaitement, rien qu'en observant des gens? Frankenstein n'a pas crée un monstre mais un génie!
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Ouhlala. Un classique qui m'a fait tomber des nues, ça, on peut le dire. Jusqu'au moment de la création du monstre, tout va bien, mais ensuite… une vraie torture de lecture. On classe souvent cet ouvrage en science-fiction, et je dois avouer que j'ai vraiment du mal à comprendre : oui, on crée la vie, mais en dehors de cela, le point central de l'histoire ne me paraît pas vraiment se ranger dans ce genre.

Non, ce que j'y ai surtout vu, c'est une overdose de romantisme anglais : Pourquoi je vis, pourquoi tout le monde est cruel, fais-je partie de la nature, moi, homme créé qui pourtant vit, la nature est si belle, pourquoi suis-je si moche… et j'en passe. le temps que l'on passe à être spectateur des lamentations du monstre m'ont, je dois dire, un peu achevée.

On pourra me rétorquer que c'est justement ce qui fait le mouvement… mais, le romantisme anglais et moi, ça fait deux, et je m'attendais plutôt à lire un ouvrage fantastique. Quant à la course poursuite entre Frankenstein et sa créature : à la fin, je n'en pouvais tout simplement plus.

Côté écriture, c'est correct, mais le style ne m'a pas spécialement transcendée. En fait, la seule chose que j'ai appréciée dans cet ouvrage, c'est l'image et la place qui sont données à la femme. Car pour le coup, vu l'époque, il me semble que Mary Shelley ne fait pas du tout dans le convenu.

Mais de manière générale, non décidément, Frankenstein n'est pas pour moi. Sûrement a-t-il fait date en étant pionnier de quelque chose. Mais tout ce qui en ressort ne m'a pas du tout parlé, voire m'a plus d'une fois exaspérée.
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Intrigue : 1/5
Plaisir de lecture : 2/5

J'ai longtemps cru que l'histoire de Frankenstein était quasiment identique à celle racontée dans les films (Van Helsing plus particulièrement).
Quelle hérésie me diront les plus grands adorateurs de l'oeuvre originale !

Pour être franc, je me suis forcé à aller au bout de ce livre. Tous les ingrédients étaient réunis pour que je n'accroche pas. Entre le style désuet (totalement compréhensible au vu de l'année d'écriture), l'intrigue extrêmement non-palpitante (il ne se passe pas grand chose pour être honnête) et les idées philosophiques qui se cachent derrière le texte, je suis passé totalement à côté de ce livre.

Cette critique est totalement subjective et entachée d'idées que je me faisais sur la légende de Frankenstein.
À vous de juger maintenant !
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Livre lu en VO
Un classique à lire, même s'il ne s'agit pas de mon point de vue d'un chef d'oeuvre. L'histoire de ce jeune Frankenstein qui créé un monstre qu'il répudiera ne m'a pas vraiment emballée. le narrateur nous perd et se perd lui-même dans des descriptions et des réflexions pseudo philosophiques qui n'en finissent plus. Cela aide, enfin j'ai supposé, à illustrer l'évolution de son état psychologique qui aboutira à l'idée de la création de ce monstre, un soir d'orage alors que la foudre fend en deux un arbre. C'est aussi l'histoire d'une victime de préjugés qui montre que, comme toujours, la 1ère impression est primordiale.
Le livre a commencé à être intéressant quand la parole a été donnée à ce monstre, intelligent et à la recherche de compagnie, qui finit par s'apercevoir que son physique hideux, monstrueux et hors normes fait de lui un paria. Il en voudra alors à son créateur et s'évertuera à lui rendre la vie comme la sienne : invivable. Les sentiments de cet être sont bien décrits et bien illustrés et j'ai ressenti de l'empathie pour ce monstre malgré tout tueur, mais absolument pas pour Frankenstein, égocentrique qui maudit sa création. Bien mal lui en a pris, le maudit sera finalement le créateur.
Livre long, moins quand le monstre est le narrateur mais cela ne dure pas et on le regrette. Mais cela dit, un classique de plus à mon actif, il fallait le lire, c'est fait. Et j'ai été fière de découvrir que le lieu de l'action est ma belle région de la Yaute (Chamonix et le Mont Blanc pour être plus précise), et sa voisine genevoise.
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En route vers un personnage devenu mythique à travers les arts, j'ai nommé la créature de Frankenstein, née sous la plume de Mary Shelley. Dans ma petite ambition de me structurer un peu plus et d'élargir ma culture des classiques, je ne pouvais décemment pas faire l'impasse sur cette oeuvre, même si, il faut bien l'admettre, mes attentes n'ont pas été comblées.

La forme du roman est assez particulière puisqu'essentiellement composée de récit type carnet de bord voire même de récit épistolaire en première partie. Cette histoire fantastique et peut-être parfois fantasmée, est le témoignage – la confession - de Victor Frankenstein, ledit créateur, retranscrit par un jeune capitaine anglais Walton, commandant une expédition au Pôle Nord et ayant recueilli le mystérieux homme à cette occasion. Un scientifique tourmenté et mutique, guettant inlassablement la banquise et les horizons glacés à la recherche d'une ombre, celle de son ancien compagnon, qu'il traque, en vain.

Son hôte s'épanche sur la raison et les valeurs humanistes sacrifiées sur l'autel de ses rêves de gloire et ambitions scientifiques. Sur le désir de dépasser largement toutes les frontières et limites connues à ce jour – de siéger quelques instants à la place du Tout Puissant. L'auteur ne se contente pas seulement de nous raconter ce conte diabolique, cette rencontre inédite entre Victor et ce qu'il engendrera, mais nous relate un long et trainant exposé de sa vie en général. Ainsi, nous apprendrons que très tôt, Frankenstein était un gamin possédé du brûlant désir de pénétrer les secrets de la nature. Un apprentissage libre qui n'a connu que peu de cadre et de repères le menant rapidement vers les sciences occultes et fantasmagoriques. Une fascination irrationnelle qui le conduira, on le sait, à commettre l'impensable et à sa perte. En effet, une fois sa créature animée, le jeune scientifique, n'ayant plus le contrôle de la situation, jettera bien vite sa responsabilité au trou et n'assumera aucune des futures conséquences de sa narcissique expérience, préférant ignorer la brèche entre la vie et la mort qu'il venait de profaner.

Une réalité qui saura – avec encore une fois beaucoup de longueurs et lourdeurs – cruellement se rappeler à son bon souvenir. Face aux crimes qui s'enchaînent et s'abattent frénétiquement sur les gens qu'il compte parmi son entourage proche, Victor ne va pas avoir d'autre choix que celui d'affronter le mal qu'il a enfanté, non seulement à coups de scalpels mais aussi de déni. Car la problématique du monstre est bien celle de l'indifférence et l'exclusion – un être contraint à la solitude pour n'être qu'un simulacre d'humanité, une copie grotesque.

L'auteure nous assomme de passages inutiles, ne servant pas l'intrigue et encore moins son rythme ; les monologues sont interminables et elle ne fait le sacrifice d'aucune description, rompant peu à peu avec la dynamique installée dès les premières pages. Des répétitions et insistances que l'on regrette amèrement au regard de la puissance des thèmes abordés qui sont ceux de la fraternité, la différence et le pouvoir. Les personnages manquent d'épaisseur et de crédibilité, des constats relevés par l'absence de transitions cohérentes et logiques. On a du mal à se saisir du caractère de la créature. Un style qui nuit à l'intention première et agace parfois.

Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Bon Ok c'est un classique de chez classique , un des fondements de la SF , la création d'un personnage mythique.
Pour apprécier je pense qu'il faut vraiment se remettre à l'époque de la publication de ce roman mais alors je n'y suis pas arrivée du tout! Qui suis pour critiquer ce roman aimé et adoré de nombreuses personnes? je vais le faire quand même...

Ce Frankenstein ! Quel personnage d'un mégalo et égocentrisme insupportable.
Le gars crée une créature (on ne sait pas comment ) mais bon il est trop fort et comme il n'assume pas il se casse et laisse sa création dans la nature...
Il ne fait que geindre et gémir tout du long... se plaignant de son pauvre sort . Insupportable je vous dis!
La scène de la nuit de noce était tellement prévisible, mais c'est le seul , nombriliste comme il est, à ne pas comprendre le but de sa '' chose'' . Avec un intellect pareil je me demande comment il a pu réussir à donner la vie à des lambeaux de chair...

Mary Shelley a tout de même réussi à donner vie à l'un des monstres les plus connus de l'imaginaire collectif. Bravo à elle pour cela.
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J'en ressors déçue.
Déjà, sûrement, parce que je m'étais faite une idée de ce qu'était l'histoire du monstre de Frankenstein, très éloignée du roman réel.
Ensuite, parce que l'écriture m'a fatiguée par son style et ses longueurs.
Enfin, parce que mon empathie et le sentiment de révolte que j'aurais pu ressentir pour le monstre ont été étouffés par un narrateur insupportable, impulsif et imbu de lui-même.
Je pense que cette histoire soulève des questionnements très intéressants, mais la forme ne m'as pas donné envie de m'y impliquer plus.
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Mon expérience avec "Frankenstein" de Mary Shelley ne fut malheureusement pas à la hauteur de mes attentes. Tous les narrateurs semblaient parler d'une voix similaire, ce qui rendait difficile de distinguer les différents points de vue. J'avais sincèrement espoir d'apprécier le roman et les questions morales qu'il soulevait, mais je dois avouer ma déception.

Certes, Mary Shelley a été remarquable en tant que pionnière de la science-fiction, et son choix de garder l'acte de création de la créature secret a ajouté une dimension intemporelle au récit. Cependant, j'ai été déconcertée par la présentation du monstre lui-même. Était-il censé être un enfant ou un adulte, compte tenu de la nature de ses composants corporels ? Sa capacité à apprendre rapidement les langues et à comprendre les comportements humains sans instruction préalable était déconcertante et peu plausible.

De plus, étant donné que ce roman a été écrit par la fille d'une militante féministe renommée, j'ai été surprise par l'absence de personnages féminins forts. Les femmes du récit semblaient souvent être des figures passives destinées à souffrir en silence et à rencontrer un destin tragique.

Je ne suis probablement pas la seule seul à avoir cette impression, mais en fin de compte, la créature est le personnage le plus humain de cette histoire. Victor Frankenstein se révèle être un protagoniste insupportable, tandis que le capitaine Walton manque de profondeur et d'utilité narrative.

Il est en effet fascinant d'observer l'évolution de la représentation du monstre de Frankenstein à travers les adaptations cinématographiques et la culture populaire. Bien qu'il ne soit pas nommé dans le livre, il est désormais courant de le désigner par le nom "Frankenstein". L'ironie est que ce nom appartient en réalité à son créateur. Cette méprise persistante renforce l'idée que Victor est le véritable monstre de l'histoire, ayant engendré puis rejeté cette créature sans nom.
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