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sur 4344 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire d'un homme brillant et bien sous tous rapports : Victor Frankenstein qui, par aveuglement ou peut-être par orgueil, va franchir la ligne rouge.
Après quoi, il sera irrémédiablement lié à sa créature, quoiqu'il fasse. Comment se comportera-t-il avec elle ? Quels seront ses choix ?
Ne vous fiez pas aux apparences, le roman de Frankenstein, écrit par Mary Shelley à même pas 19 ans, ne situe pas la terreur ou la laideur là où l'on pourrait l'attendre. le récit est parfois prévisible mais la narration, sensible, tantôt épistolaire tantôt à la première personne, force l'empathie ou le trouble.
Un roman sensible et fondateur de la science fiction à lire.
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Sur les mers de Glace, aux confins du monde, un capitaine de navire recueille à son bord un homme en piteux état, rongé par un mal indicible. Ce dernier lui conte alors les raisons de sa présence sur ces terres désertiques à l'extrême nord du monde. Un voyage de la Suisse romande au Pôle Nord, en passant par l'Angleterre et l'Irlande -en autre-. Une histoire des plus étrange. À la fois, captivante, terrifiante et tragique.

Éditée pour la toute première fois en 1818, l'histoire Mary Shelley n'a pour autant pas pris une ride. La lecture est simple et fluide. Les protagonistes attachants et repoussants, en même temps. Et c'est dans cette dichotomie des sentiments -pitié et antipathie; compassion et exécration- à l'égard des personnages de Victor Frankenstein et de sa créature que réside toute la force et la beauté du récit de Mary Shelley, à mon humble avis.

C'est une authentique plongée dans les affres de la conscience humaine qui nous ai proposés. Tantôt lumineuse et souvent ténébreuse. Où le poids des actions passées pèse lourd dans la balance du futur et sur le développement de la personnalité des différents personnages.

Considéré comme le roman à l'origine du genre de la science-fiction. Il s'agit indubitablement d'un classique de la littérature anglaise, véritable ode à la différence.

Je recommande tout particulièrement l'édition reliée de Bragelonne. En plus d'être un des rares éditeurs à proposer une traduction de la version originale du Frankenstein de Mary Shelley, la présente édition est agréable à lire et agrémentée de belles illustrations.
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L'histoire même de la genèse de "Frankenstein" pourrait faire l'objet d'une fiction.

Imaginez… Début du XIXème siècle...
Une villa au bord du lac Léman, dans laquelle une pluie incessante retient les hôtes -1816 sera d'ailleurs désignée comme l'année sans été. Et quels hôtes ! Nous avons là un écrivain italo-anglais qui popularisera le thème du vampirisme dans la littérature ; un Lord Byron qui se remet difficilement du divorce qui, compte tenu des rumeurs sur ses pratiques incestueuses et homosexuelles, a été prononcé à ses dépens ; Claire Clairmont, admiratrice et amoureuse dudit Lord, de qui elle est parvenue à tomber enceinte ; Shelley enfin, l'un des plus grands poètes romantiques britanniques, qui vient pour la deuxième fois de prendre la fuite avec une jeune fille de 16 ans -lui-même en a 24- : Mary Godwin. Pour tuer le temps, Byron propose à ses invités d'écrire chacun une "histoire de fantôme".

Il en naitra entre autres "Frankenstein", écrit à cette occasion par celle qui deviendra Mary Shelley.

Le roman est bâti selon le principe des poupées gigognes, les récits s'enchâssant les uns dans les autres pour nous amener peu à peu au coeur du sujet. Cela débute sur un mode épistolaire, avec la correspondance par laquelle un londonien relate à sa soeur les étapes, depuis la Russie, de l'exploration qu'il entreprend vers le pôle Nord en quête d'un nouveau passage maritime. Lors de cette expédition, il recueille à bord un homme parcourant la banquise à traîneau, dont le délitement physique témoigne de l'épuisement ; un seul de ses chiens est par ailleurs encore vivant. Il semble pourtant acharné, quitte à le payer de sa vie, à poursuivre un but mystérieux. Alors que Frankenstein -ainsi se nomme l'inconnu- reprend quelques forces, le capitaine de l'expédition se trouve face à dilemme : malgré les conditions dangereuses que présente la poursuite du voyage pour lui-même et son équipage, il refuse de renoncer, suscitant la colère de ses hommes. Son invité se décide alors à lui raconter son histoire, afin de le prévenir du désastre qui le menace s'il continue dans cette voie.

Car Frankenstein a lui-même payé très cher sa curiosité et son inextinguible soif de découvertes. Dès son plus jeune âge, il a été fasciné par "les secrets du ciel et de la terre" et la science du vivant, obsédé par la cause ultime des mécanismes vitaux. Issu de la bourgeoisie genevoise, il a grandi dans un cocon d'affection familiale, notamment enrichi de l'amour réciproque éprouvé pour Elizabeth, sa soeur adoptive (tiens, je viens de réaliser l'éventuelle -et inconsciente- allusion à la situation de Byron ?), avec laquelle il était acquis pour tous ses proches qu'il se marierait. Sa passion pour les mystères de la génération de la vie le conduit en Allemagne, où il étudie entre autres l'anatomie et la corruption post mortem des corps, s'oubliant dans ses recherches jusqu'à frôler la démence, mais finissant par atteindre son but ultime : conférer la vie à une matière inerte.

Cette victoire est en réalité le début de son enfer.

Il est aussitôt pris de dégoût pour la créature aussi immonde qu'imposante qu'il a créée. Face à ce rejet, le monstre s'enfuit. Lorsque les chemins du monstre et de son créateur se croisent à nouveau, dans la ville natale du scientifique, le premier a assassiné l'un des proches du second. Un acte motivé par la vengeance, ainsi qu'il l'explique à Frankenstein, retraçant alors la triste épopée de son errance depuis sa fuite (souvenez-vous : les poupées gigognes).

Originellement "bienveillant, rayonnant d'amour et d'humanité", il a cherché chez le peu d'humains qu'il a rencontrés une bonté et une compassion que personne n'a voulu lui donner. Cruellement conscient de sa différence, de la monstruosité de son apparence, il a alors compris être condamné au rejet et à la solitude. Être misérable et haï, contraint de vivre caché, c'est aussi une créature torturée par la détresse existentielle suscitée par son absence de passé, par le fait d'être sorti du néant. Seul de son espèce au monde, il est privé de repère pour comprendre ce qu'il est. N'obtenant aucune pitié de la part de son créateur même, il poursuivra sans férir son entreprise de destruction vengeresse, privant Frankenstein de tout ce qui lui est cher, et lui ôtant toute possibilité d'accéder au bonheur et à la tranquillité.

D'un point de vue scientifique, l'intrigue semble peu crédible. Passons sur la méthode permettant de donner naissance au monstre, la manière dont il apprend, par ses seules observations et en trouvant opportunément dans la forêt des livres de Goethe ou de Plutarque à parler, lire, et à comprendre les enjeux relationnels et sentimentaux des êtres humains, lire, parler, prêtant déjà suffisamment à sourire.

On comprend que l'enjeu du roman est ailleurs. Il est d'abord dans la tonalité horrifique (rappelons-nous de la consigne ayant présidé à son écriture) dont le dotent la description de l'enfer vécu par le héros et l'atmosphère gothique qu'installe l'autrice à renforts d'orages nocturnes surplombant les scènes d'affrontement l'opposant à sa créature ou d'évocations d'une nature à la fois grandiose et hostile. Il est par ailleurs dans les questionnements que génère l'existence du monstre -qui suscite presque la pitié chez le lecteur, le rejet horrifié exprimé par Frankenstein appelant à l'inverse la réprobation- quant au destin auquel voue la différence, et quant aux limites éthiques à opposer à la quête toujours plus poussée de la connaissance.

Je suis ravie d'avoir enfin lu ce classique qui m'aura permis de rompre avec les images caricaturales que le cinéma m'avait laissées du monstre de Frankenstein.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Mon avis :
Belle et grande surprise pour moi. J'ai beaucoup aimé ma lecture pourtant remplie de détails. Nous connaissons tous et toutes Frankenstein, certains ont lu l'histoire et d'autres connaissent de nom ou d'un film. C'est long mais c'est intéressant à suivre puisqu'au début nous avons des lettres (d'ailleurs je pensais que le roman était ainsi fait mais non) après quelques pages nous tombons dans un roman / une histoire.

J'ai toujours été intriguée par l'histoire et les connaissances en terme de classique. Je dois dire que je ne suis pas déçue ! le monstre qu'on pense et qu'on dit n'est pas réellement celui qu'on peut croire.

Je trouve cette lecture assez bouleversante.

Ce n'est pas un coup de coeur mais c'était vraiment une belle lecture.
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Il m'a fallut trouver le bon moment pour lire ce classique de la literature. Il est vrai que celui là me faisait envie depuis plusieurs années mais, je ne sais pas pourquoi, je n'avais pas pris la décision de commencer avec sa lecture.
Bref, le moment est venu est je ne suis pas déçu!
il faut l'avouer, au départ j'étais un peu perdu. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais!
Je pensais qu'il y aurait plus de science fiction et de terreur dans l'ouvrage. Mais c'est plutôt par sa plume et par les profondes dialogues des personnages que cette histoire restera dans mon petit coeur pour toujours.
Merci Mary Shelley.
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Victor Frankenstein, un jeune savant, décide de quitter sa Suisse natale pour étudier la chimie en Allemagne.
Dans son laboratoire, il découvre le secret qui permet de donner la vie à la matière inerte.
C'est au terme d'un travail acharné et solitaire qu'il donne vie à une monstrueuse créature à l'hideuse apparence humaine.
Epouvanté par l'éveil de la créature, Victor croit sombrer dans la folie, cloué au lit pendant plusieurs mois par une fièvre démente, veillé par son fidèle ami Clerval.

C'est en rentrant au pays, anéanti par la nouvelle du meurtre de son petit frère Charles, qu'il retrouve la trace de sa création.
Assailli par un sombre pressentiment, Victor doit se rendre à l'évidence; la terrifiante créature est terriblement malfaisante, répandant la mort et le malheur dans les pas de son créateur.
Alors qu'il arpente les montagnes, la créature abhorrée se présente enfin à lui. N'aspirant qu'à la reconnaissance de son Dieu, elle se livre à coeur ouvert au récit de son existence.
Surhumaine de par sa taille gigantesque et sa résistance physique, la créature l'est aussi par son intelligence, sa finesse d'esprit et sa sensibilité. Après s'être laissé émouvoir, Victor découvre avec horreur qu'il est le meurtrier de son petit frère bien-aimé.

Le maître ou l'esclave ? Les rôles semblent s'inverser pour Victor qui réalise avec horreur que la créature n'a d'autre dessein que d'assouvir son projet de destruction sur lui et ses proches, animé désormais par la désir de vengeance.
S'engage alors entre les deux ennemis un duel impitoyable aux confins de la Terre, dont chacun pressent le funeste dénouement.

Du créateur ou de la créature, qui est le (la) plus à blâmer ?
Frankenstein, qui s'est substitué à Dieu en créant et en lâchant dans le monde une abomination sans penser aux conséquences terribles pour la race humaine ?
Ou
L'être misérable, qui abandonné à son sort, n'a eu d'autre choix que d'apprendre à survivre dans un environnement hostile. Alors qu'à l'origine, son coeur gonflé d'espoir n'aspirait qu'à l'amour et au partage, il fut cruellement rejeté par les humains qui ne lui ont témoigné que du dégoût. Condamné à un exil forcé, voué à une solitude éternelle, son âme s'est remplie de haine.

J'ai découvert avec plaisir ce classique dont l'histoire me fascine depuis l'enfance. J'ai par ailleurs toujours cru que Frankenstein était le nom de la créature et non du scientifique. Ce texte qui date de 1818 a été écrit par une jeune femme anglaise, Mary Shelley, à qui il faut reconnaître l'incroyable talent d'avoir créé un des premiers romans de science-fiction. Je vous recommande ce roman fantastique qui vous fera frissonner d'horreur jusqu'au bout !
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Voilà, enfin, je l'ai lu. Ou presque. Je l'ai écouté sur Audible.
A défaut d'être dans ma PAL, ce classique était dans mes intentions de lecture depuis... 10 ans ou peut-être plus.
J'avais adoré le vieux film avec Boris Karloff que j'avais vu au Ciné Club quand j'étais petite. J'avais enchaîné avec la fiancée de Frankenstein (bien moins réussi mais tout de même).
Il m'a fallu quelques années pour savoir que le film était tiré d'un roman. Et ensuite, il m'a fallu quelques dizaines d'années pour passer le cap et m'attaquer à la lecture.
J'ai beaucoup aimé. Mais je pense que ce n'est pas le type d'oeuvre qui convient à un format audio.
Beaucoup d'introspection, beaucoup de dialogues si longs parfois que l'on a impression d'être dans un monologue.
Bref, j'ai aimé l'histoire (très différente du film) mais pour vraiment apprécier le texte, il faudra que je le lise. Bref, un bon 4 étoiles audio.
Je recommande donc l'audio pour ceux qui, comme c'était mon cas, rechigne à acheter le bouquin et à se lancer dans ce phénomène.
Pour les autres, je vous recommande la lecture papier (ou numérique). Vous fabriquerez vos voix.
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Tout le monde connaît le monstre de Frankenstein... Mais qui peut réellement raconter son histoire ? Je me suis rendue compte en lisant ce roman que je découvrais l'histoire de Victor Frankenstein et de sa créature que l'on imagine souvent comme un monstre mauvais. En fait, c'est l'histoire de l'humanité qu'aborde Mary Shelley dans ce roman.

L'histoire est touchante, même si cruelle. Victor Frankenstein nous raconte comment il en est arrivé à créer cette créature, qu'il a répudiée dès sa "naissance" et comment cette création a causé sa perte. On apprend aussi à connaître ladite créature, à la comprendre, au-delà du monstre sanguinaire. Avec la vie, la créature a reçu l'humanité mais ce n'est pas un être humain. Cela résume toute la complexité de sa condition et, cela explique ses actions terribles.

Je ne vous en dit pas trop, je ne veux pas gâcher pour vous cette histoire franchement touchante, du créateur et de sa créature. Je vous conseille fortement de lire ce grand classique et de l'apprivoiser. La lecture a été plutôt lente pour ma part, l'anglais étant ancien et pas toujours évident mais l'histoire n'invite pas à se précipiter.
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De Frankenstein je ne connaissais que le titre et les très grandes lignes de l'histoire. Un homme érudit, passionné de sciences, Victor Frankenstein (et oui Frankenstein n'est pas le nom de la créature mais celui de son créateur…. Mais cela je le savais 🙂 ) se prend pour Dieu et crée un être à qui il donne la vie…. Mais, tout comme l'homme pour Dieu, son oeuvre n'est pas parfaite, loin de là et horrifié par le colosse au visage monstrueux qu'il a créé, il l'abandonne et s'enfuit. le monstre tente de nouer des liens avec ceux qu'il croise mais à sa vue tout le monde prend peur et le rejette. Se prenant d'affection pour une famille vivant isolée, il leur vient anonymement en aide mais finira également par être honni mais découvrira que l'amour existe. de rage devant tant d'incompréhension et d'injustice, il se retournera contre son créateur, Victor Frankenstein (on s'en prend toujours à ses parents quand quelque chose ne va pas…), lui demandera de lui donner une femme telle Eve, avec qui il pourra vivre heureux, loin du monde et des hommes. La promesse que lui fera Victor dans un premier temps et qui ne sera pas tenue aura des conséquences sur ses proches et finira par une course poursuite jusqu'aux territoires glaciaires.

Très grosse surprise pour moi ! J'ai découvert un roman à plusieurs tonalités : dans un premier temps un roman épistolaire entre Robert Walton et sa soeur, celui-ci lui narrant sa rencontre avec Victor Frankenstein qu'il recueille à bord de son voilier (l'action se situe en 17..) celui-ci devenant ensuite le narrateur pour conter les raisons pour lesquelles il a été retrouvé errant sur la banquise à la poursuite de celui qu'il a mis au monde et qui est la source de tous ses tourments.

A la suite d'un assassinat, le roman prend la tournure d'une enquête : qui a tué le frère de Victor, Justine (une servante), accusée du meurtre sera jugée et exécutée, mais n'est-elle pas la première victime collatérale de son oeuvre créatrice ? Puis s'en suit un voyage de plusieurs années à travers pays et mers où les morts se succèdent, châtiments d'un fils envers son père pour de multiples raisons et pour finir par un retour aux lettres de Robert Walton à sa soeur pour l'épilogue.

Publié en 1818, Mary Shelley n'a que 21 ans (1797-1851), ce roman écrit lors d'un séjour en Suisse où elle séjourneMARY SHELLEY PORTRAIT avec celui qu'elle épousera plus tard, Percy Shelley, et Lord Byron (poète) et son épouse Mary ainsi qu'un médecin nommé Polidori. Pour occuper les journées (la météo étant peu clémente) ils décident de se raconter des histoires terrifiantes. Mary Shelley en fera un cauchemar dont elle s'inspirera pour créer Frankenstein .

Je ne peux pas dire que j'ai été terrifiée par le récit (ni par le monstre) mais je suis passée par plusieurs états : dans un premier temps j'ai trouvé très présomptueux et lâche ce Victor Frankenstein qui se pense capable, tel le Créateur, de « mettre au monde » un homme pour ensuite l'abandonner à son sort, incapable qu'il est d'assumer son échec (quel pleutre inconscient et immature) malgré ses « connaissances scientifiques » et de livrer à lui-même une créature, tel un nouveau-né, au monde. J'ai été ensuite attendrie par ce Monstre, par sa volonté à aider, à apprendre le langage, les mots, à s'instruire, à éprouver des sentiments et se rapprocher des autres. Certes sa vengeance sera terrible, il sera sans pitié jusqu'à unMARY SHELLEY dénouement digne des grandes tragédies.

Depuis ma lecture et en y repensant je trouve qu'il soulève également bon nombre de thèmes et peut-être même être le symbole universel de la responsabilité de ce que l'homme crées ans toutefois en mesurer toutes les conséquences (bombe atomique par exemple). Un roman gothique qui aborde donc bien des réflexions sur la création, la responsabilité des actes mais également, les apparences (le Monstre n'est jugé que sur son apparence), la vengeance, les remords.

Quelle imagination pour une si jeune fille dont je connaissais l'histoire (j'avais vu il y a quelques temps un très joli film Mary Shelley de Haifaa al Mansour retraçant la génèse de ce roman) et dont l'enfance mais également sa vie a été imprégnée de deuils (mère, enfant, époux).

Je ne pensais pas trouver une écriture aussi fluide et moderne, une construction aussi variée, une réflexion aussi intéressante (et énigmatique) sur le devenir de l'homme, en tant qu'être humain, qu'il ne serait, dans sa forme négative, que le résultat d'avoir été renié par le Créateur et chassé du Paradis (Eve étant, bien entendu, la source de tous ses malheurs….. bon je me calme), devenu capable du mal mais pas de son fait mais par son rejet par son géniteur et les humains. Un roman qui se veut une référence gothique mais que je trouve également très philosophique….

Finalement j'ai eu beaucoup de compassion et de compréhension pour la Créature et compris son désarroi face à un monde qui l'exclut, le rejette alors qu'il ne souhaitait que vivre heureux, amoureux, loin du monde et de ses turpitudes. Et en plus j'aime beaucoup la couverture…..
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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�itation: « Il se passe en moi quelque chose que je ne comprends pas. Je suis industrieux et appliqué dans la vie quotidienne, tel un artisan persévérant et dur à la tâche. Mais il y a aussi un amour du merveilleux, une croyance en ce merveilleux, qui se mêle à tous mes projets et me précipite hors des chemins ordinaires de l'humanité, jusqu'aux mers sauvages et aux rivages vierges que je m'apprête à explorer. »🧋

Je ne pensais vraiment pas que le livre été écrit de cette manière. Probablement, car je n'avais que les souvenirs des films !

Le livre commence par une correspondance entre un capitaine, qui mène une expédition dans le pôle nord et sa soeur. Nous n'avons que les lettres du capitaine.

Après un moment les lettres ce transforment en un récit retranscrit, le récit d'un homme que l'équipage et le capitaine ont sauvé de la mort sur les glaces du pôle nord. Un récit effrayant d'un homme qui a donné vie à une créature immonde, faites de morceaux de corps.

On découvre ainsi comment est née la créature, la vie qu'il a vécu, dans une retranscription dans la retranscription de ce qu'il a raconté à son créateur. Sa seule envie et demande, qui lui a été refusé et la vengeance qui anime le créateur et la créature.

J'ai été un peu déçu, je m'attendais à plus de détails sur la création de la créature, plus de détails sur celle-ci, au final on en sait peu. La créature est un peu créée au pif on dirait. C'était dommage j'aurais appréciée plus de détails, par contre du détail sur les voyages, les paysages et autres trucs dans ce genre on en a à volonté, un peu trop même.

Au final je m'attendais à plus de détails sur le « monstre » et moins sur les paysages, c'était du coup long à lire pour moi, j'y suis allé, car c'est bien de connaître les classiques, mais je m'attendais vraiment à autre chose. En même temps je pense que c'était très bien écrit pour l'époque et le sujet est intéressant ! 🎏
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