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3,91

sur 4314 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un classique que je suis ravie d'avoir lu !

🌸 Moi qui ne lis jamais de classiques j'appréhendais un peu. le vocabulaire, la syntaxe, les références d'époque …
Mais finalement, pour un livre écrit en 1823, j'ai passé une agréable moment avec une lecture fluide et agréable.

Alors bien sûr, le style de l'époque fait qu'il y a beaucoup de descriptions mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce roman.

💭 À savoir : Mary Shelley avait à peine 18 ans lorsqu'elle a commencé à écrire cet ouvrage.
Une première parution a eu lieu en 1818 de cette histoire en 3 volumes.
Une seconde en 1823 qui regroupait les 3 volumes en 1 avec quelques modifications stylistiques et typographiques faites par son père (c'est de cette version dont il s'agit dans cet exemplaire).
Une dernière parution a eu lieu en 1831 avec de nombreuses modifications, assez majeures semblerait-il, faites par Mary Shelley elle-même.
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J'ai fais d'une pierre deux coups pour ce roman : c'est tout d'abord une lecture de travail car c'est une oeuvre que j'ai choisi d'étudier cette année avec ma classe de 4e en français, et c'est une oeuvre parfaite pour la catégorie « Cangjie : Univers antique dans le contemporain » du challenge Nerdae Antiquae. Univers peut vous semblez un peu exagéré mais sachez qu'il y a beaucoup de références mythologiques et antiques dans ce roman. Mais nous en reparlons un peu plus tard.

First thing first : j'ai passé un bon moment de relecture. J'avais déjà très apprécié ma lecture il y a quelques années et c'est toujours le cas aujourd'hui. J'ai éprouvé beaucoup de compassion pour la Créature, qui souffre de la différence et du rejet que cela lui cause. En revanche, Victor Frankenstein m'a exaspéré au plus haut point ! Je n'avais pas souvenir qu'il était si arrogant et égocentrique, bouffi d'orgueil. Il ne cesse de se lamenter du sort qui s'acharne sur lui alors même qu'il est le seul responsable de ce qui lui arrive. Il blâme la Créature qu'il a créée et qui n'a rien demandé. Je n'ai donc pas su m'attacher à ce personnage, contrairement à la Créature, qui, malgré ses crimes, a su m'émouvoir.

La question de qui est le véritable monstre dans cette histoire se pose alors. Une question de moral, d'éthique, qui traverse tout le roman. J'ai beaucoup aimé ce questionnement qui ne trouve finalement pas réellement de réponse et qui laisse le lecteur à sa réflexion personnelle. La plume de l'autrice met en exergue cette dimension rétrospective qui pousse le lecteur à se poser des questions.

Et bien évidement… la dimension antique ! le titre l'annonce dès le début, ce personnage qu'est Frankenstein s'inspire de la figure mythique de Prométhée, dans son intelligence et le fait de défier le pouvoir divin. En effet, Prométhée vole le feu aux divinités pour favoriser les humains ; Victor Frankenstein crée la vie de manière scientifique, s'arrogeant un pouvoir réservé aux divinités. Mais ce n'est pas la seule référence antique. On peut également y retrouver une réécriture du mythe de Pygmalion et Galatée : Pygmalion, un sculpteur, tombant amoureux de la statue qu'il crée et qui prend vie, là où Frankenstein est pris d'horreur devant sa propre création.
Mais au delà des mythes, Mary Shelley n'hésite pas à montrer son éducation classique en attribuant à Frankenstein des traits typiques des hommes antiques : la réaction de Frankenstein face à la mort de ses proches est typique des héros mythologiques et médiévaux. On retrouve le désespoir, les larmes et l'évanouissement qui sont marqueurs du chagrin des héros et des chevaliers. La référence aux Furies est également évidente sur la fin.

Tout cela pour dire que oui, Mary Shelley n'hésite pas à s'emparer des motifs et des codes de l'Antiquité pour les mêler avec brio à une dimension contemporaine scientifique et nous offrir un questionnement intemporel, qui fait de Frankenstein ou le Prométhée moderne un classique et un fondateur d'un tout nouveau genre à n'en pas douter.
Lien : https://lifeisarealbook.com/..
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Ce roman a été une véritable surprise ! N'étant pas friand des oeuvres que l'on qualifie généralement de classiques, j'avais inconsciemment entretenu le préjugé que la créature était une espèce de zombie décervelé alors qu'en vérité, il m'a surpris plus d'une fois par son éloquence dans ma lecture. Ce sont d'ailleurs les passages où le « démon » s'exprime qui m'ont fait le plus vibrer.

Je suis satisfait d'avoir entrepris cette lecture et je le place numéro un des classiques incontournables que j'ai lu à ce jour.

La seule zone d'ombre que je mentionnerais sont les quelques passages dérangeant (racistes ?) qui m'ont fait tiquer, mais, étant adepte de la séparation entre l'oeuvre et son auteur, j'ai pu mettre ces réserves sur le compte du contexte de l'époque.

Je recommande vivement Frankenstein à tous ceux qui cherchent une lecture captivante, empreinte de réflexions profondes sur la nature humaine et les limites de la science.

Univers : 6/10
Personnage : 7/10
Rythme : 8/10
Emotion : 8/10
Style : 5/10
Action : 7/10
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Ce livre n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Je connaissais les grandes ligne de l'histoire et pensais donc lire un récit d'épouvante mais ça tient plus de la psychanalyse, ouin-ouin Victor, ouin-ouin le monstre, c'est ta faute pas la mienne mais un peu quand même. Rien de très effrayant sauf si votre phobie c'est la déprime.

Il n'empêche que j'ai apprécié le roman, notamment l'écriture et les descriptions, très “19ème”.
Et maintenant j'ai envie de visiter la Suisse.
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Je ne connais ni le film, ni l''autrice ni le livre ( qui été écrit à Genève, canton où j'habite (d'ailleurs, il y a une statue du Monstre de Frankenstein érigée à Plainpalais!)

J'ai apprécié ma lecture, mais je pensais naïvement qu'il y aurait davantage d'écrits sur la manière dont Victor Frankenstein a donné vie à son monstre.

J'ai été plutôt surprise, car dans mon esprit, le monstre s'exprimait en "Grrrr," mais ce n'était pas le cas. Il s'exprime très bien verbalement et peut également ressentir des émotions propres aux "vivants" et exprimer ses besoins.

L'écriture est soutenue, et étant écrit en 1818, il est tout à fait normal qu'il soit considéré comme un classique littéraire.

J'ai particulièrement apprécié le fait que Mary Shelley ait été une visionnaire de son époque concernant les femmes et les rôles qu'elles occupent dans ce roman.

En conclusion, c'est une lecture à recommander, bien que peut-être moins marquante pour les lecteurs de 2023 en raison de l'évolution de la littérature et du cinéma depuis sa publication.
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18e siècle. L'anglais Robert Walton rêve d'une grande découverte qui lui apporterait la gloire et la postérité. Il cherche une nouvelle route maritime via le pôle Nord, du côté de la Russie. Il relate son périple en quelques lettres à sa soeur, à Londres. Alors que son navire est pris dans les glaces, il voit passer un homme de stature gigantesque sur un traineau tiré par des chiens. le lendemain matin, un second traineau passe, portant un homme à bout de force. Walton recueille cet homme, Victor Frankenstein, qui après deux jours d'inconscience lui fait le récit des circonstances incroyables qui l'ont mené à poursuivre « un démon » jusque dans ces contrées inhospitalières. La forme est donc un roman épistolaire avec une mise en abyme, le récit d'un récit qui comprend lui-même un récit.
Le mode narratif a un côté agaçant. Victor Frankenstein est un héros falot qui a peu de jugeotte et de courage, et surtout qui se complait dans des lamentations incessantes. Il n'attire clairement pas la sympathie. Sa créature, un géant hideux surdoué et à la force herculéenne, totalement rejeté par les hommes du fait de son aspect, va radicalement transformer sa quête de vie normale en soif de vengeance envers son créateur. Dans les deux cas, les personnages ressassent leur malheur à longueur de pages, c'est pesant.
Roman gothique, romantique, fantastique, qui porte des questions philosophiques et éthiques toujours d'actualité, 200 ans après son écriture (en 1818). La question de ce qui fait l'humanité d'un être, notamment le besoin d'amour, d'estime, de reconnaissance, de vie sociale). La question de la quête absolue de savoir et de science, du sentiment de toute-puissance qui fait perdre la tête, sans anticiper les conséquences des bouleversements engendrés ; puis vient, mais un peu tard, le poids des remords et de la culpabilité. Enfin la question de l'apparence physique, du rejet de la différence, qui connait de nos jours un pic de violence sur les réseaux sociaux chez les ados (des êtres neufs et immatures, comme la créature du roman, en quête d'intégration dans la société humaine).
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Ayant tout juste terminé ma lecture, je suis assez mitigée.

Il y a des passages extrêmement longs, aux descriptions qui ralentissent la lecture me donnant l'impression de lire un pavé. Pourtant, la plume est belle, presque poétique.

Et certains passages sont passionnants, on les dévore, on en veut plus.

Je ne me suis pas attachée plus que cela aux personnages, Walton ne sert qu'à rapporter l'histoire de Frankenstein. Ce dernier n'est qu'un scientifique maudit passant son temps à devenir fou.
Et le monstre...eh bien, j'ai eu pitié pour lui mais rapidement il devient secondaire.

Au final, c'est une histoire sympathique mais avec de sacrés longueurs.
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Qui ne connaît pas ce classique de la science fiction ?
Je plaide coupable. Je n'avais jamais lu ce texte ou vu une adaptation cinématographique. J'avais quand même l'image d'un colosse vert avec un écrou dans la tête, mais cela s'arrêtait là.
J'ai donc découvert avec plaisir ce récit, qui déjà à ma grande surprise est écrit par une femme.

Victor Frankenstein, scientifique genevois, a donné vie à une créature surhumaine, mais celle-ci sème la terreur autour d'elle...

J'avoue avoir été quelques fois perdue pendant le récit, avec des passages assez décousus.
La création de la créature, que je pensais être le coeur du récit, est rapidement éludée pour laisser place à cette menace et aux troubles qui vont envahir Frankenstein. Ce dernier est assez agaçant avec ses changements d'avis et son manque de lucidité sur son avenir et celui de sa famille.

Pour un petit livre, le rythme est assez lent avec beaucoup de longueurs et de répétitions.
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Cette lecture fut oh combien intéressante, à défaut d'être passionnante (et voici que la manière d'écrire de l'époque a déteint sur moi. Oups).

Pour apprécier cette oeuvre, il faut avant tout la replacer dans son époque. Ce fut le cas dans l'édition de 1976 que j'ai lue, avec une biographie de Mary Shelley en guise d'introduction. Cette jeune fille de 19 ans à l'époque de l'écriture, femme d'un poète, est impressionnante de maitrise. Elle manie très bien les mots, et sait évoquer des images très vivantes dans l'esprit du lecteur.

Ce qui m'amène au premier point ; le style d'écriture.

Frankenstein est un roman ancien, écrit en 1818. La langue est très différente de celle d'aujourd'hui, forcément. Pourtant je me suis rapidement laissée portée par le rythme des mots et des phrases.

Ca m'a beaucoup rappelé les lectures de classiques du lycée (Zola, Hugo...). le roman est cependant bien plus accessible ! Pas de paragraphes entiers de descriptions : l'écriture est bien plus directe, avec quelques beaux passages.

L'intrigue en elle même est plutôt simple. J'ai d'ailleurs été très surprise par un point : la création de la créature est en fait très rapide! Ce n'est qu'un point du roman, expédié en quelques lignes et qui arrive assez tôt. le reste est centré sur les conséquences de cette création, aussi bien pour Victor Frankenstein que pour la créature elle même.

Le parti pris m'a étonnée, et c'est cependant bien plus intéressant ainsi. le monstre a des sentiments, comme tout être vivant, et pourtant il est abandonné immédiatement par son créateur.

Pire, celui-ci l'a créé difforme et géant. il ne peut qu'effrayer les êtres humains autour de lui, le condamnant à la solitude. Lui n'aspire pourtant qu'à de la compagnie, comme tout être humain, et il ressent d'ailleurs les mêmes sentiments.

Autant de points qui laissent présager une tragédie. Et c'est ce déroulement de conséquences que l'autrice explore et exploite.

Sur le papier, c'est très réussi, et intelligemment écrit.

Les personnages, et même la créature, ne m'ont pourtant pas directement touchée, ni émue. Je pense que c'est simplement dû au décalage d'époque.

200 ans plus tard, la manière de penser a changé. Ce qui emplissait d'horreur les contemporains de Mary Shelley m'a juste fait hausser un sourcil.

Il faut dire que le thème de la création d'êtres vivants par l'homme est un thème exploré par d'autres depuis. La robotique et l'IA sont des idées implantées et explorées depuis quelques années par les auteurs de SF.

Lire et comprendre la vraie histoire de ce classique, dont chacun connait la figure du monstre de Frankenstein (et créé un raccourci grossier entre le nom du créateur et celui de la créature elle même) a été très intéressant. C'est un court roman dont je recommande la lecture à tous, à partir d'une quinzaine d'années, ne serait-ce que pour connaitre l'oeuvre d'origine.

J'ai apprécié cette lecture, même si elle ne m'a pas suscité d'émotion directe, ni pour le destin des personnages humains, ni pour celui de la créature.
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Peut-on avoir un avis objectif sur une oeuvre éclipsée par le mythe qu'elle a engendré?
Frankenstein a été décliné à toutes les sauces, à tel point que j'avais l'impression de connaître l'histoire sans avoir jamais pris la peine de lire le texte original.
Voilà, c'est fait. Et je suis un peu partagé.
Souvent décrit comme l'un des premiers romans de science-fiction, il demeure que l'intrigue résiste mal à l'épreuve du temps. Bien sûr, la génétique moderne et la médecine permettent des prouesses que le roman préfigure de façon un peu maladroite, mais la tragédie qui découle de la création de Frankenstein est joliment surannée. On sent également le très jeune âge de Shelley quand elle a imaginé cette histoire, les sentiments sont exacerbés et changeants.
Si la lecture était intéressante, à l'instar d'un film bénéficiant d'un énorme battage médiatique, on est souvent un peu déçu lorsqu'enfin on découvre l'oeuvre.
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