Ce livre de
Georges Simenon sans
Maigret est un drame psychologique plus qu'un polar même s'il y a du suspense dans "
La fuite de Monsieur Monde", mais ce qui est remarquable c'est d'abord son écriture très imagée.
Nous sommes le 13 janvier et c'est l'anniversaire de Monsieur Monde, il a 48 ans. Il dirige les établissements Monde, commissions et exportations, dont les bureaux et dépôts sont situés rue Montorgueil à Paris, il est marié, a une fille et un garçon d'un premier lit. Apparemment c'est un bourgeois qui a tout pour être heureux.
Seulement voilà, personne ne pense à son anniversaire et la communication avec ses proches est difficile. Alors, il va faire une chose inattendue. Il décide de tout quitter à Paris et prends
le train, un peu par hasard pour Marseille après s'être rasé la barbe et changé de costume.
Il a envie de vivre comme un homme normal. Il a envie d'observer
les autres pour mieux se trouver en devenant Désiré Clouet.
On s'attend à ce qui lui arrive des aventures extraordinaires. Et bien pas vraiment, il va côtoyer des personnes glauques et d'autres attachantes durant quelques temps et se retrouver dans des milieux pas toujours fréquentables. C'est ainsi qu'à Nice il retrouve sa première femme.
C'est pour Marseille que j'ai lu ce livre (la ville est très bien décrite d'ailleurs) mais Monsieur Monde n'y reste pas longtemps. Alors si toute la première partie est haletante, la deuxième partie qui se passe à Nice est moins bien, d'autant plus que les femmes ont toujours le mauvais rôle.
Ceci dit, tenter de comprendre la psychologie masculine dans les années 40, ça devait être plutôt rare.