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L'échiquier du mal (Denoël) tome 1 sur 4

Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782207600504
318 pages
Denoël (21/04/1995)
4.2/5   251 notes
Résumé :
Ils ont le Talent.
Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l'histoire. Sans eux le nazisme n'aurait peut-être jamais existé, et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n'auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux une guerre sans merci, selon des règles emprunt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Livre fantastique (dans tous les sens du terme), L'Echiquier du mal fait partie de ces grands moments de lecture intensive : deux tomes, une histoire qui vous entraine à travers le temps entre la dernière guerre et 1980, dans de nombreuses contrées (Etats-Unis, Allemagne, Israël, Mexique), une flopée de personnages. Des rebondissements quasi permanents avec des moments phares comme l'assaut de Germantown, l'intrusion dans la maison de Charleston, le final sur Dolmann Island. C'est quasi cinématographique. D'ailleurs très étonnant qu'il n'y ait as eu d'adaptation.
L'histoire ? Celle d'un Talent qui permet à certaines personnes de manipuler la conscience et les actes de leurs voisins. Ces gens quasi immortels sont également des pervers sadiques jouant avec la vie des personnes dont ils investissent le cerveau et le corps. Cette fois ils décident de retourner ce jeu contre l'une de leurs congénères. Acculée cette femme âgée et jusque là bien tranquille retrouve le goût de la manipulation et se terre dans une maison de Germantown en jouant avec ses habitants pour la protéger. La traque pour la retrouver s'organise entre les hommes de Talents et un chasseur de Nazis, persuadé d'avoir été manipulé psychiquement dans un camp de concentration en 1942. C'est musclé. Très musclé.
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Dan Simmons reprend un thème assez classique celui des « vampires psychiques » .Ces personnes ont un pouvoir psy qui leur permet de prendre le contrôle d'une ou plusieurs personnes et de les plier à leur volonté . Pour certains , sadisme et sexe mais pour d'autres le pouvoir. Il y mêle une intrigue à la Ludlum , où un groupe de ces mutants vise la maîtrise du monde mais sont aussi en rivalité entre eux . Face à ce pouvoir un petit groupe qui réuni suite à une série de meurtres inexplicables,un rescapé de la Shoah , un jeune afro-américaine et un flic intègre .C'est rythmé,haletant ,on passe du point de vue des victimes à celui des manipulateurs avec des aperçus sur l'histoire contemporaine .Bonne lecture.
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Ce roman fantastique, parcourt un mélange de genres (thriller, d'action, d'espionnage) dont l'intrigue débute simplement avec l'histoire d'un juif rescapé du camp d'extermination de Chełmno en 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant près de quarante ans, il traque sans relâche son tortionnaire nazi de l'époque, l'Oberst, disparu sans laisser de traces après la guerre. Puis, au mois de décembre 1980, une série de meurtres inexpliqués à Charleston en Caroline du Sud remet Saul sur la piste de son ancien bourreau. L'histoire devient comme suspendue par l'entremêlement de divers personnages aussi dissemblables les uns des autres, et l'apparition de plus en plus nette d'une sorte d'humain mutant, les vampires psychiques qui maitrisent un pouvoir destructeur.
La trame est complexe, le suspens est maintenu jusqu'à la fin, et on prie pour que jamais cela ne se réalise tant vous êtes plongé dans un univers si véridique et possible!
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Bon, pas facile d'être exhaustif sur un pavé de ce genre (1200 pages). Un thriller fantastique horrifique assez virtuose. La grande force du récit ce sont ses personnages, bons ou méchants. Ils sont passionnants à suivre pour la plupart. Les chapitres s'enchaînent et on ne peut plus s'arrêter de lire.

Pour faire un résumé grossier du livre, Saul Laski, un Juif rescapé du camp d'extermination de Chełmno en 1942 traque sans relâche son tortionnaire nazi de l'époque, l'Oberst, qui a utilisé sur lui des pouvoir psychiques. Dans les années 80, une série de meurtres inexpliqués à Charleston en Caroline du Sud remet Saul sur la piste de son ancien bourreau. Pendant ce temps là d'autre "vampire psychique" joue a des jeux destructeurs grâce à leurs pouvoirs, et comme souvent quand il y a trop de puissant, il y a confrontation.

J'ai vraiment apprécié le fait que le point du vu change au fil des chapitres, chaque chapitre suit un ou plusieurs personnages, puis d'autre, et ainsi de suite. Ça ressemble à un grand puzzle dont se place les pièces petit à petit (surtout dans le premier "tome"). Les rebondissements s'enchaînent à un rythme élevé, un vrai page-turner. Pour chipoter je dirais qu'il appuie un peu trop ce coté là, en finissant une bonne moitié de ses chapitres par un rebondissement inattendu, ou une séquence de suspense, pour partir ailleurs au chapitre suivant sans avoir tout dit. Dans le but évidement de nous tenir en haleine. Il y a de l'action, une certaine réflexion sur le "mal", de l'humour, du sexe, du gore et plein d'autre chose.

Ce que je trouve assez fort dans ce livre c'est de m'avoir donner de l'empathie pour des.. monstres. Les parties avec l'irascible, vieux jeu, raciste, folle, psychopathe, etc.. Melanie Fuller, sont juste savoureux. Et on en vient à ne pas vouloir qu'elle meurt.. Ces chapitres sont aussi différent des autres car ils sont les seuls qui sont racontés à la première personne (par la Melanie donc) et qui n'ont pas de date en début de chapitre, car ils sont un peu "hors du temps". Pas dans le sens propre bien sûr, mais ils servent surtout à expliquer ce qui se passe pour les autres "héros". En plus de faire avancer la propre histoire de la Melanie qui du début à la fin ne comprend rien à tous les enjeux et les choses qui se passent autour d'elle.

Evidemment le livre est très noir, carrément dur quand il prend en toile de fond la Shoah (effet histoire avec un grand H oblige). Les actes sont parfois crus, Simmons n'est pas le genre à faire de compromis quand il faut faire du malsain. le fait qu'on suive des méchants (et c'est peu de le dire) une bonne moitié du livre accentue forcement le coté noir du bouquin.

Bon je pourrais dire 10000 autres choses sur ce livre, mais je ne veux pas spoiler ceux qui le liront, et je vous recommande chaudement de le lire. Incontournable.
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Avec SIMMONS, un nouveau livre c'est toujours une nouvelle aventure. La seule certitude c'est que ce sera noir, sordide...le meilleur de l'homme...dans le genre. Et en même temps dans la noirceur la plus abjecte, pointe toujours la rage de vaincre cette part sombre de l'humanité, le besoin de témoigner aussi, de remettre dans les esprits, s'interdire d'oublier de quoi l'homme est capable et que les héros sont souvent ceux que rien ne prédisposent à l'être, juste des "justes".
Une explication qu'il trouve à la violence brutale et imprévisible d'individu lambda, à la stagnation de l'évolution des peuples, à la ronde des puissants...Nous sommes au sommet de l'évolution, mais il y en a peut être d'autres qui ont réussi eux ,à être au sommet de cette évolution.
Écrit il y a vingt sept ans il est cruellement actuel.
Un "pavé" de 1000 pages qu'on ne peut lâcher, à débuter un week end donc...
Petit plus pour les joueurs d'échec , la fin se vit, se lit, comme une partie ...ou quand le pion se couche il ne se relève pas...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Franz Anton Mesmer avait connu ce phénomène même s'il ne l’avait pas compris. Je soupçonne Mesmer d'avoir eu quelques traces du Talent. Les pseudo-sciences modernes l’ont étudié, lui ont donné un nou¬veau nom, lui ont enlevé une grande partie de son pou¬voir, ont rendu confus son usage et ses origines, mais il reste l'ombre du phénomène décrit par Mesmer. Per¬sonne n'a une idée exacte de ce qu'est un Festin.
La montée de la violence moderne me désespère. Je cède parfois au désespoir, littéralement, à ce gouffre de désespoir profond et sans avenir que Hopkins appelait le putride réconfort. Quand je contemple cet abattoir qu'est devenue l'Amérique, ces papes et ces présidents abattus de façon presque routinière, je me demande s'il existe d'autres personnes douées du Talent ou si la bou¬cherie n'est pas tout simplement devenue un nouvel art de vivre.
Chaque être humain se nourrit de violence, de la démonstration de son pouvoir sur son prochain, mais rares sont ceux qui —comme nous —ont goûté l'ultime pouvoir. Et sans le Talent, rares sont ceux qui connais¬sent le plaisir inégalé du meurtre. Sans le Talent, même ceux qui se nourrissent de la vie ne peuvent savourer le flot d’émotions qui envahit le traqueur et sa proie, l'ex¬tase toute-puissante du traqueur qui a transgressé toutes les règles et tous les châtiments, l'étrange soumission presque sexuelle de la proie dans cette ultime seconde de vérité où toutes ses options sont supprimées, tous ses avenirs déniés, toutes ses possibilités effacées par cette démonstration de pouvoir absolu.
La violence moderne me désespère. Sa nature imper¬sonnelle, son caractère routinier qui l'a rendue acces¬sible au plus grand nombre, me désespèrent. J'avais un poste de télévision, mais je l’ai revendu au plus fort de la guerre du Viêt-Nam. Ces tranches de mort asepti¬sées — que l’oeil de la camera rendait encore plus dis¬tantes — ne signifiaient rien à mes yeux. Mais je pense qu'elles signifiaient quelque chose pour les veaux qui m'entourent. Lorsque la guerre a pris fin, ainsi que sa comptabilité macabre détaillée chaque soir sur les écrans, ils en ont redemandé, encore et encore, et les écrans de cinéma et les rues de cette chère nation mou¬rante leur ont fourni en abondance une provende médiocre. C'est une dépendance que je connais Bien.
Ils ne comprennent rien. Lorsqu'on se contente de l'observer, la mort violente est une tapisserie de souillure, de tristesse et de confusion. Mais pour ceux d’entre nous qui goûtent au Festin, la mort peut être un sacrement.
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Je connaissais bien ce type de femme vaincue par la vie je m'étais moi-même fait passer pour une copie d'Anne Bishop durant ma longue période d'hibernation. C'était un satellite en quête d'un monde autour duquel orbiter. N'importe quel monde ferait l'affaire, à condition qu'il lui épargne la longue ellipse glacée de l'indépendance. Un frère paraplégique était un don de Dieu pour une telle femme; elle aurait pu se consacrer de toute son âme à un mari et à des enfants, mais un frère impotent lui offrait beaucoup plus d'excuses pour éviter les tracas et les obligations inhérents à une vie normale. Toujours prévenantes, toujours effacées, ces femmes sont en fait des monstres d'égoïsme. Pendant qu'elle se répandait en éloges sur son cher disparu de frère, je percevais le fétichisme pervers que lui inspiraient bassinet et chaise roulante, l'admiration qu'elle se vouait à elle-même, qui avait sacrifié pendant plus de trente ans sa vocation d'épouse et de mère pour soigner avec amour un cadavre à peine mobile et constamment puant. Je connaissais bien Anne Bishop : sa vie était un long suicide masturbatoire. En y pensant, j'eus honte d'être du même sexe qu'elle. Souvent, lorsque je rencontre des loques dans son genre, j'ai envie de les forcer à s'enfoncer les deux mains dans la bouche jusqu'à ce qu'elles s'étouffent dans leurs vomissures, et que c'en soit fini.
«Oui, oui, je comprends, dis-je en lui tapotant le bras tandis qu'elle se lamentait sur sa misérable existence. Je comprends ce que vous devez ressentir.
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Quelle est la cause première de la violence chez l'homme ? Quels rôles jouent la violence et la menace dans nos relations quotidiennes ? En essayant de répondre à ces questions, j'espérais naïvement pouvoir expliquer un jour comment un psychopathe de génie comme Adolf Hitler avait pu transformer une des nations les plus civilisées du monde en une machine à tuer obtuse et dénuée de sens moral. J’ai commencé par constater que nombre d'espèces animales possèdent un mécanisme leur permettant d'établir une hiérarchie dominante dans un groupe donné. En général, ce pro¬cessus se déroule sans drame. Même des prédateurs aussi féroces que les loups ou les tigres connaissent des signaux de soumission qui mettent immédiatement fin à tout affrontement violent avant qu'un des membres du groupe ne meure ou ne soit gravement blessé. Mais quid de l’homme ? Sommes-nous, ainsi que certains le supposent, privés de ce genre d'instinct et par conséquent condamnés à faire éternellement la guerre ? Existe-t-il une folie génétique propre à l'espèce humaine ? Je ne le pense pas.
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