AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221263655
245 pages
Robert Laffont (04/05/2023)
3.6/5   15 notes
Résumé :
Entre rivalités et transmission, voici l’aventure extraordinaire de nos ancêtres.

Mon nom est Raghad. Du clan des Mahalis.
Tout au long de ma longue vie, j’ai vu des animaux aussi grands que des collines.
Des éléphants sauvages capables de vous broyer le crâne, des félins dont le rugissement pouvait vous exiler au Pays-qui-n’a-pas-de-nom.
J’ai vu des êtres qui nous ressemblaient comme des frères.
Jusqu’au jour où, mystérieu... >Voir plus
Que lire après À l'aube du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Certains livres, qui pourtant s'avèrent être bons et bien écrits, ne parviennent néanmoins pas jusqu'au bout de leur propos.
Un roman peut-il être empêché ?
C'est, je crois, le cas de ce dernier roman de Gilbert Sinoué, "A l'aube du monde" qui est paru en mai 2023 aux éditions "Robert Laffont".
Entre rivalités et transmission, la longue marche du clan des Mahalis les mènera des confins de l'Histoire jusqu'à la porte de l'espace du centre spatial de Taneghisma au Japon ...
Ce roman est agréable à la lecture.
Mais très vite, passées les premières pages, une sorte de gêne, légère au début, s'y installe, comme une sorte de décalage entre le son et l'image.
Question de temps !
Question d'âge !
Certaines parties des dialogues résonnent faussement comme ce mot "semailles" qui arrive tout juste quelques minutes après la première graine plantée.
De plus, le propos n'est pas parvenu à s'arracher des préoccupations et des formes contemporaines à l'auteur du livre ... y sont mêlées des réflexions typiques des temps que nous vivons :
Un enfant, par exemple, demande à son père s'il peut aller jouer ...
Une femme, Larama, a donné son corps pour conserver le feu au clan, et la réflexion postérieure de Kaloum, son homme, écartelé entre l'honneur et le sacrifice, semble déplacée et incongrue.
Et surtout ce que peut en dire postérieurement Sahar, l'ancien du clan, semble contenir en plein une forme de féminisme qui apparaît comme totalement anachronique.
Plus grave, l'odyssée manque de souffle, de force et de corps.
La tribu progresse au fil des des découvertes et des inventions, des émotions premières et des sentiments nouveaux.
C'est souvent bien amené, mais parfois trop vite posé dans le récit.
De plus quelques tableaux reportent la lectrice, le lecteur, presque malgré eux à des références qui portent ombrage à la force de conviction du roman de Gilbert Sinoué :
- le chef des Khazams se nomme Hô comme le chaînon manquent de Picha ...
- le collier de coquillages porté par Kaloum, le chef, est promis à son fils Gam, et l'on ne peut s'empêcher de songer à Rahan, fils de Crâo le sage ...
Il me semble même avoir croisé un personnage dont le nom sonnait quelque peu comme celui de Tounga ...
Au final, si ce roman se lit avec plaisir, il ne tient pas les promesses faites sur la couverture et sur sa quatrième.
Il ne viendra pas faire date, je crois, ni dans le genre où il aura prétendu s'inscrire, ni dans l'oeuvre riche et talentueuse de Gilbert Sinoué ...




Commenter  J’apprécie          561
Gilbert Sinoué m'avait habitué à des récit historiques, ou pseudo, mieux ficelés que cet "à l'aube du monde". Cette histoire commence avec l'homo-sapiens en quête d'autres contrées que le rift africain de ses origines; elle se poursuit, dans une seconde partie du livre, sur les rives du golf persique à une époque plus proche de nous, "1500 ans avant l'ère moderne" nous dit-on.
Cela partait d'une idée plutôt sympathique : permettre à nos ancêtres, plutôt aux ancêtres de ceux qui peuplent l'actuel Émirats d'Arabes Unis où l'histoire se déroule, de tenter de comprendre qu'ils sont les descendants directs de ces hommes échoués là quelques millénaires plus tôt. Comment, pourquoi, se questionner sur pourquoi suis-je ici, etc. Montrer, dans cette quête, la continuité du peuple primitif qui évolue au cours des temps. C'est une facon pour l'auteur de faire découvrir au peuple de l'oasis isolée qu'il existe un autre peuple sur les rives de la mer où l'on pêche des perles, et qu'il y a donc d'autres contrées ailleurs.
Le fil du récit est plutôt bien posé. Mais ce qui m'a déçu, c'est le manque d'imagination qui a  fait défaut à Gilbert Sinoué. C'est parfois un peu vide. La migration des premiers hommes, leurs déconvenues au contact des autres groupes, leurs découvertes et l'apprentissage du feu, entre autre, ont un côté ingénu,  bien loin de tout ce qu'on apprend de nos jour grâce aux recherches sur l'homo-sapiens. Les fréquentes émissions télévisuelles, les livres tels que "Sapiens de Harrari" auraient dû forcer Sinoué à  plus création. On trouve quand même un sursaut dans la deuxième partie, mais sans plus.
Un bon livre dans l'idée, et qui m'avait tenté d'emblée, qui reste globalement pas mal, mais qui n'est pas tout à fait au rendez-vous.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai été très émue par ce court roman qui nous présente en 1ère partie l'épopée d'une tribu d'hommes préhistoriques nomades qui décident un jour de partir plus loin que ce qu'ils ont parcouru jusqu'à présent pour rejoindre une terre fertile en animaux et où la végétation sera plus accueillante (le changement climatique est un souci de tout temps). Je me suis particulièrement attachée au personnage du chef de tribu, Kaloum, à ses questionnements existentiels sur la mort, sur le but de son existence, la decouverte et la maîtrise du feu, de nouvelles techniquesde cgasse et de fabricationdarmes et outils...j'ai aimé suivre les traces de son fils, puis celle de son descendant, dans la seconde partie, quelques cent mille ans plus tard.
Cette histoire est présentée comme un conte dans le prologue, puisqu'évidemment, on ne peut qu'imaginer ce qu'on vécu et ressenti ces premiers hommes. Personnellement, j'ai été embarquée avec eux dans leur périple de vie, c'était beau et émouvant.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Hô est venu à travers la forêt parce que sa tribu est sans feu. Si tu le laisses prendre quelques tisons, nous vous laisserons la vie sauve ...
Commenter  J’apprécie          225

Videos de Gilbert Sinoué (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilbert Sinoué
Payot - Marque Page - Gilbert Sinoué - A l'aube du monde
autres livres classés : histoire de l'humanitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Gandhi en Afrique du Sud : La Nuit de Maritzburg de Gilbert Sinoué

En quelle année Mohandas Karamchand est-il venu en Afrique du Sud pour défendre les intérêts d'une entreprise indienne ?

1885
1893
1896
1914

8 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : La nuit de Maritzburg de Gilbert SinouéCréer un quiz sur ce livre

{* *}