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EAN : 9782207119013
320 pages
Denoël (03/05/2018)
3.47/5   44 notes
Résumé :
– Voilà un moment que je t’observe. Tu es insensé. L’éternité à laquelle tu aspires, tu ne la trouveras jamais. Abandonne! Ta quête est vouée à l’échec.
– Non! Je refuse que mon corps redevienne poussière. Non! Je veux continuer à contempler la lumière, je veux encore m’enivrer des splendeurs de la vie! Je veux vivre!
Alors le vieux sage murmura :
– Très bien, je vais te révéler un secret. Il existe une plante. Une plante qui vit ici, au fond de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une fois encore, grâce à son immense vie d'écrivain, Gilbert Sinoué a su en même temps m'instruire et me faire rêver.
Entre réalité et légende, j'ai découvert le royaume des Deux-mers, le Dilmoun d'hier, le Bahreïn d'aujourd'hui.
Sur cette ile dotée de sources souterraines abondantes on peut observer le « Shajarat al-Hayat », l'arbre de vie. On peut y trouver les plus belles perles du monde dans les eaux les plus limpides. On y apprend que c'est la résidence de Ziusudra, le seul survivant du déluge et enfin, réaliser que cet endroit est le vestige du jardin d'Eden.
« Où avait-il lu ces propos ? Les réalités sont périssables, seules les légendes survivent, comme l'âme après le corps, comme le parfum dans le sillage d'une femme. »

Je suis pourtant parti bien loin il y a 3000 ans avec Yakine afin de sauver Isha sa femme malade, chercher l'éternité dans la plante au fond des eaux et je n'ai trouvé que le plaisir de m'extraire un instant de ce présent anxiogène où les voisins Qatari climatisent le désert et poussent le ballon un peu trop loin. Autres temps, autre moeurs !

J'ai apprécié l'alternance de l'histoire de la civilisation Dilmounite avec les chapitres concernant les recherches des archéologues depuis le 19ème siècle qui ont découvert les tumuli de Bahreïn et décrivent l'ile comme une nécropole sacrée qui garde tous ses secrets.

Entre rêve et réalité, entre passé et présent, cette incursion fait du bien même si parfois le ton est un peu trop bienveillant, le roi Sariel trop aimable, Nazil son conseiller trop fidèle et Oser le fils du pécheur de perles un peu trop lisse.
Tout est parfois tellement beau que cela parait irréel.

« Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie. »

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Dilmoun, Bahreïn ou le Royaume des Deux Mers.
C'est étrange comme je fus emportée par des courants ascendants descendants et m'attardant en discordance, un peu à contre sens lors de fréquents allers-retours dans le temps. Mais qu'importe les noeuds je filais en pleine mer avec Tsurah et son fils, les pêcheurs de perles et le sage docteur Yakine. Celui-là qui trouva au fond des eaux la fleur de l'immortalité aux reflets d'argent. Tandis qu'à terre sont les tumulus et vestiges parmi lesquels résida peut-être le dernier survivant du déluge.
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Gilbert Sinoué, le Royaume des Deux-Mers - 2018

« À Dilmoun convergent les légendes et la réalité, la vie éternelle et la mort, la grande et la petite histoire. En deux mots : le rêve. »

Dilmoun, 3000 ans avant notre ère ! Et peut-être la plus vieille civilisation !
C'est dans ce temps et ce lieu que se situe le très beau roman de Sinoué. On y découvre les pêcheurs de perles, le médecin Yakine et sa femme Isha, tous très attachants grâce à la plume sensible de l'auteur.

Intercalés à cette fiction, des chapitres savants sur les chercheurs et les archéologues qui se sont intéressés à cette civilisation. Ces entractes plairont aux amoureux de l'Histoire, sans doute. J'avoue, pour ma part, les avoir lus rapidement, trop prise que j'étais par la quête des personnages. Très beau livre !
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Un livre atypique, entre roman et livre d'anthropologie. Gilbert Sinoué nous propose de découvrir une des plus ancienne civilisation du monde : Dilmoun sur l'ile de Bahreïn. Il nous la raconte à travers la vie de plusieurs personnages : Yakine, le médecin, Tsurah et son fils Oser, pêcheurs de perle, Hourabi, l'exorciste fanatique, Sariel le roi. Il nous raconte la vie des habitants, le commerce, les croyances et c'est plutôt intéressant. Des chapitres font un saut dans notre période contemporaine et on découvre successivement les personnages qui ont étudiés l'ile et révélé petit à petit cette civilisation. On fait la connaissance de plusieurs archéologues. Un livre découverte agréable à lire et à faire partager.
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Un très beau roman, au style simple et épuré. L'histoire se déroule à Bahrein, lors de la civilisation Dilmoun, aujourd'hui disparue et surtout oubliée. le royaume doit faire face à l'instabilité politique de ses voisins tandis que Yakine tente de sauver sa bien-aimé Isha d'une maladie mortelle.
L'atout de ce livre réside dans les chapitres intermédiaires relatant, de façon assez cocasse, la découverte récente de la civilisation Dilmoun. Cela permet d'aérer le roman et de relier le récit à l'île de Bahrein et au découverte successive de sa civilisation perdue.
Une belle et agréable lecture de vacances
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
….. Soudain résonna un étrange chant récitatif entonné par un petit homme d’une quarantaine d’années.
Les yeux mi-clos, il articulait les paroles comme autant de mots sacrés. Presque aussitôt, ses compagnons lui répondirent par un air languissant, lancinant, qui rappelait la cadence du bateau sur les vagues.
Ils s’accompagnaient de claquements de mains, alors que l’un d’entre eux marquait le rythme en frappant sur une jarre vide comme on tape sur un tambour.
Les paroles évoquaient la vie quotidienne des marins, les dangers et des implorations aux dieux afin qu’ils leur accordent leur protection.
Ces chants aux pouvoirs hors du commun encourageaient les marins à accomplir leurs différentes tâches : lorsqu’il fallait ramer, faute de vent, ou hisser la voile, ou au moment de ramener l’ancre. Il y avait quelque chose de si fascinant dans ces modulations, de si envoûtant, que même le ciel là-haut ne pouvait rester insensible.
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... Lorsque, quelques instants plus tard, le cheikh présenta l’animal à Durand, il prit conscience très vite que la monte n’avait rien de commun avec celle d’un cheval.
D’abord, il fallait coucher la bête pour pouvoir se hisser dessus. Et même dans cette position ; il était encore fort haut.
L’enfourcher comme un cheval se révélait impossible, ou alors il eût fallu sauter en selle avec une prestesse d’acrobate.
On devait donc glisser le pied gauche dans un étrier et enjamber du pied droit.

À peine Durand s’était-il installé que le chameau chercha à se relever sur-le-champ.
Si le guide ne l’avait retenu par le licou, l’Anglais se serait retrouvé les quatre fers en l’air.
Une autre épreuve l’attendait.
Il ignorait que le chameau, à la différence de tous les autres animaux, avait la fâcheuse habitude de redresser d’abord ses jambes de derrière l’une après l’autre. Ce qui rejeta Durand tout en avant de la selle.
Et lorsque l’animal releva ensuite son train de devant, il bascula tout aussi violemment en arrière ….
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Réunis.
Ils étaient réunis dans leur descente sous les eaux cristallines. La profondeur ne dépassait guère trois brasses.
Une fois leurs pieds posés sur le fond, Tsurah attira Oser contre lui et l’enlaça.
Autour d’eux, autour d’un décor magique d’algues et de coraux, dansaient des poissons aux couleurs si variées qu’on eût juré que les dieux eux-mêmes avaient déversé sur leurs écailles toutes les teintes de l’univers…. L’eau d’une transparence sans égale permettait de voir avec une netteté parfaite.
Si par endroits le bleu dominait, il était rehaussé de touches d’orange, de rouge et de jaune : une estampe naturelle dont les honneurs revenaient sans doute à l’incroyable diversité marine.
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Notre pays est surnommé la terre de l’immortalité.
La mer du dessus et la mer du dessous ne se rencontrent nulle part ailleurs que chez nous.
Et pourtant, les gens y meurent comme dans tous les pays du monde connu.
Pour un être que je sauve, il y en a dix qui meurent. Sur un enfant que je guéris, dix décèdent.
Pourquoi doit-on mourir ? Pourquoi ne vivons-nous pas éternellement ? Quelle est cette mystérieuse fatalité qui frappent les humains, pauvres ou riches, princes ou gens du peuple ?
Il y a tant de choses à accomplir, tant à apprendre alors que nous sommes sur terre le temps d’un battement de paupières…
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Il existe une plante. Une plante qui vit ici, au fond des eaux. Elle a des reflets argentés.
Si l’on ne prend pas garde, elle écorche les mains comme fait la rose.
Si tu parviens à la trouver, alors mange-la et tu obtiendras la vie éternelle.
À peine Gilgamesh eut-il entendu ces mots qu’il s’empressa de se lester de lourdes pierres et plongea …
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