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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce livre récit, nous retrouvons des éclats d'enfance de Marie Sizun. Ces éclats sont des pépites d'émotions pour nous, lecteur et nous ne pouvons qu'éprouver beaucoup de tendresse pour Marie Sizun qui nous offre une fois encore un merveilleux moment de lecture.
Les souvenirs évoqués font parfois sourire mais font souvent un creux dans l'estomac , nous revivons par procuration notre propre enfance, même si tout n'était pas exactement pareil même si l'époque n'est pas tout à fait identique. Nous sommes transportés dans son univers, dans son enfance.
Que Marie Sizun ait eu envie d'écrire ce récit est touchant et n'étonne pas car on a déjà eu dans plusieurs de ces romans des bribes de ce qu'elle a vécu auprès de sa mère et son ressenti semble tellement fort qu'il me semble tout "naturel" qu'elle ait éprouvé le besoin de nous en dévoiler un peu plus.
Merci Madame Sizun pour votre générosité.
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" Ce ne serait pas un roman, mais un récit, à peine un récit, un récit interrompu, fait de fragments..." Voilà comment Marie Sizun nous présente, au tout début, ses " Éclats d'enfance".

Parce que les entrées de Paris sont toutes encombrées, en cette fin de vacances, l'auteure décide de passer par la porte des Lilas, où , petite fille, elle habitait et où elle n'avait jusqu'ici pas eu le courage de retourner.

Elle retrouve quelques odeurs, des bribes de souvenirs mais c'est ensuite chez elle , en suivant sur le plan les rues de son quartier, le 20ème arrondissement, que peu à peu l'enfance ressurgit.

Chaque chapitre est ainsi consacré à un lieu du passé, à des anecdotes souvent révélatrices le symbolisant.

Une enfance d'une tristesse douce, d'une beauté cruelle, que l'on retrouve par touches dans ses romans. Une enfance, parcellaire, vue comme à travers un kaléidoscope, mais dont Marie Sizun rend si bien la résonance, le parfum, la tonalité. La petite fille solitaire, à la mère trop mélancolique, dont le père est parti, nous la voyons parcourir la rue de Belleville ou le passage de Tourelles, nous l'accompagnons dans ses promenades rêveuses, ses pensées déjà pleines de maturité.

L'écriture est particulièrement belle, sensible et fine. En créant une légère distance entre elle et celle qu'elle nomme" L'enfant", l'auteure se réapproprie le passé à sa façon, et surtout écrire ce livre lui a permis de faire la paix avec " ce qui était autrefois intolérable".

" Les tendres et cruels fantômes de l'immeuble de briques rouges, j'ai simplement eu envie de les prendre dans mes bras, de les rassurer, de les réchauffer, de leur redonner vie. Une autre vie"

Je trouve qu'elle y est pleinement parvenue. Un récit fort émouvant, qui éclaire l'oeuvre de l'auteure.
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Séduite par l'écriture de Marie Sizun lorsque j'avais lu "la femme de l'allemand", je vois sur un présentoir de la Médiathèque "éclats d'enfance" qui me fait signe.
Nostalgie, nostalgie et quelle mélancolie douce se dégage de l'évocation de ces instants à la fois infimes et inoubliables de la petite enfance que l'auteure résume par "amour, solitude, effroi".
Un petit air de Modiano dans la litanie des souvenirs rattachés aux rues de Paris, mais la comparaison s'arrête là.
Elle à Paris, moi en province, nous avons connu la vie sans télé, la cour où se rassemble les gosses du quartier, le lait vendu en vrac dans un bidon métallique, la marchande de bonbons dans sa boutique poussiéreuse à deux pas de l'école, la gentille maîtresse que l'on aime et la revêche qui nous fait un peu peur.
Je me demande comment les jeunes générations peuvent percevoir ce roman plein de saveur, eux pour qui le poinçonneur du métro et la plateforme du bus relèvent de la préhistoire
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