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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1674, Entgen Luijten, une veuve âgée de 74 ans vivant à Limbricht, près de Sittard, se retrouve accusée de sorcellerie. Dénoncée par des voisins, qu'elle a pourtant régulièrement aidés grâce à sa grande connaissance de la nature et des plantes, elle se retrouve enfermée dans un cachot froid et humide en attendant son procès… et les séances de torture visant à lui arracher une confession avant de finir sur le bûcher !

Ce roman néerlandais proposé dans la nouvelle collection « Les ailleurs » des éditions Charleston est une biographie romancée basée sur un procès qui a effectivement eu lieu et dont tous les documents ont été conservés dans leur intégralité. Un récit factuel qui démontre à quel point il était facile de se retrouver accusé de sorcellerie à l'époque, sans véritable échappatoire possible…

« La Sorcière de Limbricht » invite d'un part à suivre ce procès totalement inéquitable, ainsi que tous les moyens que l'Inquisition mettait à disposition afin de ne donner aucune chance à ces femmes fortes que la société cherchait à éliminer. À coups de flash-backs, il partage d'autre part les souvenirs de cette femme qui croupit sur le sol froid d'un donjon en attendant le terrible sort qui lui sera réservé. Des retours en arrière qui permettent de découvrir une femme indépendante qui cultive en écoutant les signes de la nature, qui soigne en utilisant des plantes, mais qui se mêle également de politique et de commerce en négociant régulièrement à la place de son mari. Une indépendance et un franc-parler qui sont malheureusement mal vus à l'époque… surtout lorsqu'on se retrouve veuve, sans la protection d'un homme !

« La Sorcière de Limbricht » n'est donc pas uniquement une chasse aux sorcières, mais surtout un hommage au courage de ces féministes avant l'heure. Des femmes libres et autonomes, qui font peur car elles menacent la société patriarcale et la foi chrétienne. Des femmes qui se retrouvent du coup persécutées, poursuivies, accusées de sorcellerie, puis brûlées devant tout le monde. Un féminicide comme il en existe encore dans certains pays et qu'il faut combattre à tout prix !
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J'ai tout d'abord trouvé la couverture de ce livre plutôt très belle et bien entendu le titre et la quatrième de couverture m'ont encore plus convaincue.

Car il s'agit ici d'une histoire vraie de Entgen Luijten accusé de sorcellerie car elle connait quelques plantes pour aider à soigner notamment des animaux tels que les vaches, les voisins de celle-ci lui demande donc de temps en temps de l'aide, mais malheureusement elle ne peut pas sauver des animaux en fin de vie.

Entgen Luijten vit également seule ce qui à cette époque est plus que mal vue d'être indépendante sans homme à ses côtés.

Nous suivons donc ici son enfermement dans une geôle et une partie de son procès sur des éléments au final plus que futile ou l'issue au torture est couru d'avance car si on succombe aux tortures ont est déclaré innocent mais mort et si on y résiste on est déclaré coupable est donc tué, d'où l'efficacité de ce type de procès avec au bout une issue fatale à chaque cas.

J'aurai aimé que ce récit soit plus long pour me plonger encore plus dans la vie de cette femme et à cette époque mais cependant j'ai beaucoup aimé suivre ce récit.
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Dans le cadre du retour en grâce de la figure de la sorcière, cette biographie romancée d'Entgen Luitjen, la dernière femme condamnée en tant que sorcière aux Pays-Bas en 1674, rend hommage à toutes ces femmes fortes et combatives qui ont été condamnées au bûcher par l'inquisition.

Ce portrait nous présente une jeune femme discrète mais déterminée, découvrant son corps et sa sensualité assez tardivement puisqu'elle avait la charge des enfants de sa mère et s'était jusque sa rencontre avec Jacob, effacée derrière ses responsabilités.
Elle découvre alors sa sexualité et se montre entreprenante avec son mari qui est d'une nature plus passive. le couple est complémentaire, mais certains regardent d'un mauvais oeil cette femme active qui se mêle de commerce et négocie à la place de son mari.
"Méfiez-vous des femmes au caractère autoritaire, nous prêchait-on à l'Église, des femmes à la conduite lascive ou à l'apparence séduisante, des femmes capables d'opérer des prodiges inexplicables et des femmes qui ont le vent en poupe malgré tous les malheurs qui nous frappent. Ce sont les femmes qui attirent sur nous les calamités de Lucifer. "

Une femme qui réussit attire bien des jalousies, surtout lorsqu'elle se mêle également de politique. Elle participe aux réunions qui remettent en cause les pouvoirs du seigneur et encourage son mari à se révolter et à participer aux combats.

Et troisième témoignage à charge, elle a appris de sa grand-mère à utiliser les plantes pour soigner, à écouter la nature pour anticiper, à cultiver la terre pour qu'elle soit féconde. Ces connaissances inquiètent car elles lui donnent un pouvoir que seuls les hommes devraient détenir.

C'est en femme âgée qu'elle fera connaissance avec le cachot et le procès pour sorcellerie. Sur dénonciation par des voisins envieux, elle sera incarcérée, interrogée, examinée et torturée sans jamais reconnaître une quelconque culpabilité, ni accuser d'autres femmes comme on le lui demande. D'une incroyable résistance, elle fait le récit de sa vie de femme par la plume de Susan Smit.

La lecture est agréable, d'autant que la plume de l'auteure est limpide et parfois poétique pour décrire sa proximité avec la nature.
Dans la postface, elle présente sa démarche de recherche et sa fascination pour ces femmes "qui n'obéissaient ni au prêtre, ni à l'epoux et pourvoyaient à leur propre subsistance."
On sait avec Mona Chollet que les sorcières furent les premières féministes et que les chasses aux sorcières n'étaient rien d'autre qu'un ignoble féminicide. Susan Smit cite ainsi" le marteau des Sorcières ", cet ouvrage qui servait à prononcer les condamnations :" Une femme qui pense par elle-même a le mal à l'esprit ".
Cette biographie est le portrait symbolique de toutes ces femmes qui eurent la prétention de penser par elles-mêmes et qui furent exterminées pour cette seule raison.







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Mon avis sur "La sorcière de Limbricht" est bon malgré tout. L'histoire rappelle "Un bûcher sous la neige" de Susan Fletcher, avec des femmes accusées de sorcellerie pour leur connaissance des simples. Cependant, le manque d'émotion et la froideur des personnages m'ont laissé sur ma faim. Malgré cela, le récit m'a interpellé et j'ai eu envie de défendre Entgen. le côté historique est bien documenté, mais la psychologie des personnages est un peu clinique. En résumé, une lecture instructive mais qui manque de passion. Je lui donne ★★★,5/5. Et pour citer l'auteure : "Le manque ne s'impose pas car l'imagination, à condition qu'elle soit détaillée et précise, est un assouvissement en soi."
Ma chronique complète :


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Encore un livre sur les sorcières, où en tout cas, sur les femmes libres, différentes, accusées de sorcellerie. le roman démarre directement sur l'arrestation de Entgen, accusée de sorcellerie. Elle est emprisonnée en attente de son jugement et on alterne entre les étapes de son "procès" et les souvenirs qu'elle déroule et où on apprend à la connaître, ainsi que sa famille, le village, le seigneur dont elle dépend. Cette histoire est inspirée de faits réels, l'autrice a consulté le dossier du procès de son héroïne pour écrire ce roman. Entgen est un personnage intéressant, complexe, forte mais surtout pleine d'intuition, très liée à la nature, savante à sa façon, à l'écoute des phénomènes naturels et de leur influence sur les récoltes par exemple. Elle est aussi très indépendante des hommes et de la religion, et c'est ce qui causera sa perte.
J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui illustre encore une fois l'oppression des femmes dans L Histoire.
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Malgré son thème peu réjouissant, cette lecture fut une belle découverte, et intéressante car je ne connaissais pas l'époque des procès des sorcières, du moins pas aux Pays-Bas, même si au final, il n'y a rien de différent d'un pays à un autre…Mais c'est surtout découvrir le récit d'Entgen qui rend cette lecture plaisante et agréable. On évolue dans la campagne néerlandaise au fil des saisons et des années, la vie ne diffère pas beaucoup des autres pays mais Entgen, l'anticonformiste, nous livre une vision libérée de cette époque, de la religion et des conséquences des actes de cette dernière sur la vie quotidienne.
A bien des égards, ce roman me rappelle beaucoup « Un bûcher sous la neige » de Susan Fletcher, qui est l'un de mes romans favoris. le personnage est également enfermé en prison dans l'attente de son procès pour sorcellerie et nous livre son témoignage, le récit de sa vie, à travers ses conversations avec le prêtre/pasteur censé assurer sa défense, et qui prend peu à peu parti pour l'accusée. On aurait pu croire que ce récit serait un copié collé mais fort heureusement, Corrag et Entgen n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre. Tandis que l'une est innocente dans son caractère et vit en recluse dans sa forêt, Entgen est forte et a conscience que ses actes sont réprimés, mais elle se fiche des autres et se bat pour sa liberté et sa tranquillité. Des événements marquants de sa vie la pousseront peu à peu à se couper du monde, ce qui en fera rapidement une paria dans sa communauté malgré que tous se serviront à un moment de son savoir en médecine douce pour soigner leurs maux, une belle hypocrisie, qui encore une fois, mènera à une issue peu favorable aux esprits libres de l'époque…Un beau récit, bâti sur une histoire vraie et de vraies sources qui permettent d'en apprendre toujours plus sur les moeurs des sociétés de l'époque, sur les traitements infligés aux accusés et sur le déroulement des procès et jugements qui n'en été finalement jamais…
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En refermant ce roman j'ai envie de dire merci à toutes ces femmes qui se sont battues corps et âmes pour nos droits et nos valeurs. Merci à toutes ces femmes qui ont eu le courage car c'est grâce à elles qu'aujourd'hui nous n'avons pas peur d'exister.
Le droit des femmes est malheureusement, encore aujourd'hui, trop souvent remis en question. Et nous devrons toujours nous battre, prouver ... Alors n'oublions pas tout ce chemin parcouru, n'oublions pas Entgen !

Vous l'aurez compris, La sorcière de Limbritch est un récit fort inspiré de faits réels sur la condition des femmes à une époque où notre intelligence était considérée comme de la sorcellerie.

Mais c'est aussi une ode à la nature et à la résilience grâce aux souvenirs de la vie de Entgen qui parcourt ce récit à la double temporalité.
Prisonnière dans un cachot, Entgen ne laissera jamais personne enfermer son esprit !
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Bonjour à tous!

Post lecture terminée #7 / 23

J'ai lu “La sorcière de Limbricht”, de Susan Smit, aux éditions Charleston.

308 pages
Roman historique / Pays bas 17eme siècle / feministe

Un roman historique percutant, qui marque et met en exergue l'injustice dont on ete victime de nombreuses femme, une plume magnifique, une ode à la nature et une double temporalité maitrisé à merveille.

Ce que j'ai pensé de cette lecture…

Nous sommes au Pays Bas, en 1674, Entgen Luijten est arrêtée et enfermée pour sorcellerie, mais le fait qu'elle préfère se recueillir auprès de la nature plutôt qu'à l'église, ou qu'elle connaissent le pouvoir des plantes et l'influence des saisons, ces choses là font-elle d'elle une sorcière au pouvoir diabolique ? C'est ce que pensent les puritains de l'époque.

J'ai eu tellement de compassion pour Entgen, j'ai été subjugué par sa force et par sa capacité à s'évader pour rendre le présent moins difficile, moins oppressant. J'ai été révolté par tant d'injustice, chose que j'ai totalement en horreur.

L'auteur oscille entre passé et présent, entre une plume contemplative et une plume percutante, le style est remarquable, et il vous marque, certains passages m'ont soulevé le coeur, je dois vous avouer que cela n'a pas été une lecture facile pour moi, la dureté de certains événements m'ont bouleversé.

Un roman féministe qui dénonce les pratiques ancestrales et un puritanisme à haute dose, sur une période trop méconnue. de nombreuses choses m'ont littéralement révolté, comment a-t-on pu faire preuve d'autant de violences, d'autant d'ignorance. A travers l'histoire de cette femme d'une force incroyable l'auteure rends hommage à toutes ces femmes qui ont été accusé à tord, qui ont été torturé et exécuté pour le simple fait d'être en accord avec la nature et d'en faire profiter les autres.

Avez vous envie de découvrir ce roman? Cette période vous intéresse t-elle?


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Un très beau récit sur la condition des femmes , un livre captivant un vrai coup de coeur de lecture. Il dénonce ici la bêtise des hommes qui punissent une femme parce qu'ils la croient Sorcière, avec la pression du clergé et de la religion. un récit puissant , une femme qui se bat pour ce qu'elle est. Une magnifique lecture que je conseille vivement. Une histoire vraie bouleversante, inoubliable accusée de sorcellerie alors qu'elle vit en harmonie avec la nature, paisible, elle aide les autres et tout bascule car l'un deux va la dénoncer. Je termine ce livre en admiration pour cette femme combattante. Merci pour cette belle mise en lumière de ces histoires de femmes oubliées.
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Un voyage dans le temps, au XVIIeme siècle, aux Pays-bas, à une époque où une femme qui savait se débrouiller seule était forcément une sorcière. En effet, une femme qui sait se soigner, en utilisant les plantes, la nature et sa valse des saisons a forcément la marque de la bête, elle a pactisé avec le démon.
Alors, si elle se défend, elle ment forcément, d'autant que les voisins et autres gens du village l'accusent de sorcellerie du fait d'une vache morte (qu'elle n'a pas pu sauver à la demande du propriétaire donc elle est forcément responsable de sa mort).

Et puis, il y a le monde féodal et son organisation, le seigneur du bourg doit assoir son autorité… quoi de mieux que le Marteau des sorcières pour traîner en justice des femmes un peu trop libres?

Vous l'aurez compris, un récit à la fois passionnant, révoltant, mais aussi instructif car il nous embarque à une époque où se soigner par les plantes était une nécessité mais aussi mal perçu car la religion était très présente.
Cet ouvrage dresse le portrait édifiant de cette femme qui n'a pas voulu se conformer aux injonctions de son époque et des hommes qui l'accusent en retour de sorcellerie.
Ce récit insuffle de l'angoisse car on peut facilement s'identifier à cette femme et s'imaginer à sa place…
Un récit court mais engagé qui en dit long sur ce que les femmes ont subi et subissent encore aujourd'hui dans une société patriarcale, les injonctions de la bienséance, des diktats de la beauté et dans laquelle une femme trop libre dérange…
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