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Après une longue histoire sur la Cour des Hiboux en deux tomes et une année de publication, Batman revient à ses premières amours pour affronter de nouveau le Joker dans un troisième tome dont le titre fait particulièrement référence au volume Un Deuil dans la famille, qui voyait un des Robin se faire violemment tué par le fameux Prince du Rire.

Scott Snyder s'associe ici à James Tynion IV pour ramener le Joker sur le devant de la scène. Déjà, il faut avoir lu Detective Comics #1 pour être au courant des plus récents déboires du Joker à Gotham : avec le concours du Taxidermiste, il s'est séparé de son visage (!!!... !) qui trône désormais au Gotham City Police Département. Drôle de départ, d'autant qu'à peine quelques cases après nous avoir informés de cela, le retour du Prince du Crime est évidemment en marche. Autant dire que le lancement de ce tome est franchement abrupt, notamment après les révélations de la fin du deuxième tome qui ne sont nullement approfondies (voire déjà quasiment oubliées ?) pendant cette aventure.
Greg Capullo apparaît pour certains la seule raison de continuer à lire cette série ; il faut dire qu'il continue d'officier de manière très appliquée aux dessins, tandis que Jock assure les back-ups de chaque épisode qui servent d'interludes au sein de l'histoire. Nous avons ici affaire à un graphisme très violent, servant tout autant, voire plus, le récit que ne le fait le scénario lui-même. Malheureusement, tout cela apparaît trop souvent gratuit : pour faire un énorme rappel à la saga le Deuil dans la famille qui voyait la mort violente du deuxième Robin, Jason Todd, de la main du Joker, Scott Snyder tente de créer des scènes traumatisantes incluant systématiquement toute la Bat-family, mais même si ce n'est évidemment pas mal dialogué, les choix du Joker ne tiennent pas debout, manquant de fondations solides au sein de l'univers des New 52.

À force de revisiter les poncifs du personnage, Scott Snyder commence à se répéter, au point de devoir faire plus violent pour se démarquer. Cet aspect gênant est rattrapé par les dessins d'ambiance de Greg Capullo (attention aux visages, quand même…). Espérons que « Zero Year », l'arc suivant, relancera la machine car ce « Deuil dans la famille » n'est pas très rassurant.
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J'avais décidé d'arrêter cette série au tome 2, guère plus emballé que cela. Mais laulautte a fait un lobbying forcené pour que je lise au moins le troisième opus qui met en scène ce cher clown pas triste et super flippant qu'est le joker. J'ai fini par céder.

Je ne le regrette pas. Ce volume pousse l'horribilitude du personnage presque aux limites de l'acceptable sans vomir. le Joker contrôle le jeu (c'en est un pour lui) avec un niveau de précision qui laisserait penser qu'il a kidnappé et torturé les auteurs. Il a dix-sept coups d'avance sur la police, la Bat-famille et même ses collègues méchants pourtant d'envergure (genre Pingouin ou Sphinx). Il a écrit le « livre dont Batman est le héros » dont toutes les voies sont condamnées à une fin désagréable. Bref, il est le même marionnettiste dingue que Heath Ledger dans le film « The Dark Knight » de Nolan mais avec un design physique dix fois plus affreux (repris d'ailleurs dans la série Gotham).

Rien que le début donne le ton très aigu sur la portée de l'horreur. Il ne fait pas bon être flic à Gotham ; ça ou jeune fille en détresse, on a autant de chance de s'en sortir entier avec un coeur qui bat. Joker déroule son scénario sans un accroc ou presque (Batman a failli croire qu'il avait une chance à un moment, comme Papa Talon avec Maman Talon). Mais curieusement il ne va pas au bout de sa logique. Les auteurs ont dû reprendre le contrôle et penser qu'il fallait des survivants en bonne santé à la fin ; du coup ça cloche un peu en termes de cohérence. Si cela avait été un one-shot je gage que la conclusion aurait été plus funeste encore.

Le plus intéressant est la relation particulière que le Joker et Batman vivent. A mon avis le couple devrait consulter un conseiller matrimonial. Joker, en fait, se plaint que Bat s'est ramolli avec sa petite bande. Il veut le réveiller. L'affrontement est avant tout psychologique entre ces deux-là.

Un beau face à face. Cependant, j'ai quand même préféré la version Joker que Brian Azzarello nous avait offert dans son album dédié au vilain. On pénétrait un peu plus la psyché du dingo, même si c'était par personne interposée.
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Troisième tome de Batman, après l'excellent arc de la cour des hiboux qui se déroulait sur deux tomes. D'ailleurs, cette histoire-ci ne tient que sur le troisième tome, une sorte de One-shot en somme.

Une histoire qui peut décevoir si on en attend trop et si on se laisse embarquer par la tornade médiatique qu'il y a eu autour du retour du Joker. Mais franchement, cet arc est quand même rudement bien écrit. Snyder nous offre une vision du Joker qui n'est pas si nouvelle que ça (au delà du physique), c'est même assez transitionnel dans son déroulement et ça n'en est pas moins très efficace. En fait j'ai l'impression que j'adhère totalement au style de Scott Snyder que je retrouve avec plaisir dans American Vampire.

Ce qui est vraiment nouveau et intéressant est le traitement de la relation entre Batman et le Joker, qui est clairement le point fort de cette histoire. Ce n'est pas un arc explosif qui va laisser des séquelles mais quelque chose de beaucoup plus fin, qui réinstalle un nouveau statut-quo dans la relation entre les deux ennemis jurés. Greg Capullo est toujours au top et nous offre un Joker effrayant, notamment avec son visage découpé qui fait froid dans le dos.

Une mention spéciale au niveau de l'horreur dans la scène du repas de la Bat-family, lorsque ceux-ci découvrent avec horreur les plats qui leur sont servis. Je n'en dirait pas plus, mais ceux qui ont terminés ce troisième tome savent de quoi je parle.
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« La méchanceté des fous est moins à craindre que la folie des méchants ». Cette citation d'Adolphe d'Houdetot illustre parfaitement ce troisième volet des aventures de notre cher Batou des familles sauce DC Renaissance. Avertissement toutefois, en Babélionaute prévenant que je suis je me vois dans l'obligation de vous mettre en garde si vous êtes particulièrement sensible à la conjecture lugubre actuelle : n'envisagez pas cette lecture.

Scott Snyder continue de tisser une diabolique intrigue dédaléenne en recyclant une énième fois l'antagonisme avec le Joker. En soi l'exercice est habilement orchestré et savoureux à suivre, notamment grâce à une construction linéaire préférable à celle en deux parties scindées du précédent opus dont la seconde pâtissait d'un intérêt amoindri. le bouquet final, même s'il n'atteint pas le paroxysme convoité et n'achève pas parfaitement le sillon entamé par ses aînés, offre un plaisant moment de tension empreint d'une noirceur très prononcée.

Seule ombre à ce tableau pourtant si prometteur, l'auteur a tendance à trop tirer sur la corde scénaristique et se perdre dans des dialogues prolixes censés être au service de la confrontation mythique de la chauve-souris avec son ennemi juré le plus emblématique alors qu'au final, ils desservent l'oeuvre qui perd alors en intensité. L'intention de vouloir égaler The Killing Joke – prétendre surpasser l'éminent travail d'Alan Moore serait perçu comme présomptueux – est louable mais tomber dans la surenchère était le risque majeur et l'écrivain n'y échappe malheureusement pas.

Côté dessins en revanche, la qualité ne cesse de gagner en irrégularité depuis le second tome. Jock fait preuve d'un coup de crayon imprécis qui, de par son parti pris audacieux, ne fera pas l'unanimité. Greg Capullo, de son côté, délaisse parfois sa patte graphique pourtant si gracieuse, afin d'essayer d'harmoniser son univers visuel à celui de son compère. le résultat est hétéroclite avec une cohérence esthétique parfois confuse.

Sans atteindre la puissance des piliers originels de l'univers Batman, cet arc contemporain se révèle agréable à découvrir et insuffle un nouveau souffle à la sphère de Gotham sans pour autant la dépoussiérer. Bienvenue dans l'antre de la folie.
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WAHOU! C'est probablement le Batman le plus sombre et le plus dérangeant que j'ai lu. le Joker est tellement flippant qu'on ose à peine le regarder et qu'on tourne les pages en tremblant.
Un véritable cauchemar sadique et grinçant qui transcende l'ennemi juré de Batman et le ré-invente, encore plus dément et cruel qu'avant.

ATTENTION : Bien que portant le numéro "3", ce tome est un one-shot sans rapport avec l'arc "Cour des Hiboux" qui précède (tomes 1 & 2). Par contre la chronologie du Joker dépend de sa rencontre avec "le Taxidermiste" dans un autre comics (Detective Comics #1 ! merci Dionysos89 ! - comme chez Marvel, on nage dans le flou total sur la continuité...) donc ne zappez pas la préface.
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Un joker odieux, sans émotion, sans limite. Un grand malade qui ne semble plus rien avoir d'humain tant par son apparence que par son mode de réflexion. Il m'a effrayé dès les premières pages et la terreur n'a pas cessé.
J'ai souffert un peu de mon manque de connaissances sur la bat-family et des antécédents entre Batman et le Joker, mais au final, cela n'a pas gâché le plaisir (j'y vois surtout l'occasion d'en découvrir encore plus sur le Chevalier Noir)
J'avais beaucoup aimé la Cour des Hiboux, mais, avec ce 3ème tome, j'ai été littéralement transportée par le scenario de Snyder et le dessin et découpage de Capullo .
Je regrette peut être que la terreur ressentie dès le départ (avec l'attaque du commissariat notamment) n'ait pas été exponentielle, mais j'ai adoré le plan mis en oeuvre par le Joker pour revenir sur le devant de la scène, pour retrouver son ennemi, et l'affronter en duel, sans "oiseaux" piaillant à ses côtés.
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Un Batman noir très très noir et glauque, par moment très gore.
Le Joker m'a fait froid dans le dos, totalement malade et déviant. Trop pour moi par moments.
Un Batman ultra tendu. Un sacré choc.
Ce Batman est à la limite du supportable, à ne pas mettre en toutes les mains.
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Du grand Snyder mais un bémol - ou un soupçon de déception - les certaines limites à la cruauté du Joker qui contrarient ce scénario pour le moins parfait.
Capullo, du grand art. Il fait renaître un Joker dès plus terrifiant qui fait froid dans le dos et retranscrit sans équivoque la détresse de la Bat Famille.
Quant aux interludes je ne retiens que peu de choses tant je n'ai éprouvé que peu de sensations avec les dessins de Joke - contrairement à ceux de Capullo qui n'ont eu de cesse de me faire frémir.
Comme toujours je me suis régalée avec ce formidable duo Snyder/Capullo. Ce tome est sans conteste le meilleur des trois.
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La couverture, avec ce Joker des plus effrayants, regorge de promesses, et le deuil de la famille les tient aisément. le pire ennemi de Batman est de retour, et il est encore plus dérangé qu'auparavant. Il a bien l'intention de faire des dégâts et, il faut bien l'avouer, mon petit coeur a parfois eu du mal à suivre tant le récit est intense.
L'histoire se concentre sur Batman et le Joker, mais d'autres personnages (qui sont présentés au début du tome au cas où vous ne les connaîtriez pas) font leur apparition et ont leur importance. A dire vrai, même si on ne les voit pas tant que ça, on note une nette évolution dans leur relation avec Batman, avec le Joker pour certain.e.s.
Il faut dire que la narration est bien construite, faisant petit à petit augmenter la tension qui est déjà assez élevée dès le début du récit. Les protagonistes sont tendus, les événements sont tendus… Tout est sur le fil du rasoir, on ne sait pas à quel moment tout va basculer ; dans quoi ? On ne sait pas trop, mais c'est malsain, névrotique. En tant que lectrice, je me suis sentie autant piégée que l'homme chauve-souris.

Le deuil de la famille est un très bon tome qui est presque impossible à lâcher tant qu'on ne l'a pas terminé ; la tension est palpable et ce n'est qu'en finissant le récit qu'on peut refermer ce comics, non sans fébrilité. A découvrir d'urgence.
Lien : https://malecturotheque.word..
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3ème tome de Batman New 52. Après s' être défait de la redoutable cour des hiboux qui a donné du fil à retordre à Batman aussi bien psychologiquement que physiquement, le chevalier noir retrouve son pire ennemi de toujours le Joker.

Le clown le plus sadique va cette fois ci élaborer un plan pour pousser Batman à commettre l'irréparable en s'en prenant à la Bat Family.
La relation entre Batman et le Joker à toujours été particulière, déjà dans Killing Joke s'était déjà le cas mais ce jeu du bien entre le mal tel un fil qui relie la chauve souris au clown est clairement bien expliquée dans cette aventure.

Quant aux évènements, on retrouve toute la Bat Family ainsi que des ennemis incontournables de l'univers ( Pingouin, Double Face, Sphinx) qui faut l'avouer ne peuvent rien face au travail psychologique du Joker, ajouter à cela son physique d'écorcher.

Respectant tout les ingrédients classiques de la saga, les auteurs poursuivent avec réussite le renouveau de Chevalier Noir et on attends à ce que les choses continues sur cette lancée.
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