AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,64

sur 4694 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Maus, c'est l'histoire de Vladek Spiegelman, soldat juif polonais fait prisonnier de guerre par les allemands en 39, qui réussit par miracle à retourner dans sa ville de Sosnowiec et y retrouve sa femme avant de connaître avec elle un long calvaire : traque, confinement dans le ghetto, rafles et déportations auxquelles ils parviennent à échapper sur le fil. Pensant trouver une porte de sortie en Hongrie, ils sont arrêtés dans le train suite à une dénonciation et transférés à Auschwitz, où, comme l'annonce le titre du tome deux, « c'est là que les ennuis ont commencé ».

Art Spiegelman a recueilli le témoignage de son père. Il dit l'horreur, la perte absolue de liberté et d'espoir, les coups, les privations, la faim, la certitude de ne pas ressortir vivant des camps. Il dit l'amour qui aide à tenir, la malice, l'opportunisme et surtout la chance et le hasard qui ont permis la survie du couple. Ce premier niveau du récit aurait suffit à faire de Maus une oeuvre poignante, mais l'auteur va plus loin, et c'est ce qui fait toute la différence. le fils relate les moments passés avec son père lorsqu'il enregistre son histoire. Il dresse le portrait « au présent » et sans complaisance d'un vieil homme malade, tyrannique, raciste, empêtré dans des querelles sans fin avec sa seconde épouse et d'une avarice sordide le faisant ressembler à la caricature du juif que se plaisent à entretenir les antisémites.

Cette description à première vue ambiguë met mal à l'aise le dessinateur lui-même, mais elle donne une dimension supplémentaire et une profondeur incroyable au propos. Maus restitue à la fois la parole du père et le travail du fils. A un moment, la compagne d'Art déclare : « D'une certaine manière, il n'a pas survécu. » Et c'est exactement ça je crois, tant l'évocation de la Shoah permet de découvrir les racines tragiques de la personnalité difficile du père et témoigne de l'impact psychologique de l'holocauste sur les survivants et leur descendance. Art précise d'emblée qu'il s'entend mal avec son géniteur, il se montre rongé par la mauvaise conscience d'être né après guerre, après la disparition en 1943 de Richieu, son « frère-fantôme ». Son père et lui souffrent de stigmates ayant marqué à jamais leur famille (stigmates encore plus profonds depuis le suicide de la mère en 1968).

Graphiquement, sobriété et économie de moyens dominent. La métaphore animale délivre d'un réalisme pesant et renforce l'expressivité dans la mesure où victimes (souris) et bourreaux (chats) sont immédiatement identifiables.

Maus est un chef d'oeuvre qui dépasse largement les frontières de la BD. Ni dénonciation explicite, ni réflexion sur l'Histoire (même si l'horreur du génocide occupe une place centrale), c'est surtout et avant tout la retranscription fidèle d'une expérience et d'une mémoire individuelle. Mais c'est également une façon aussi unique qu'exceptionnelle de dessiner l'indicible.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          260
Quelques auteurs arrivent à raconter et même parfois à dessiner l'indicible.
C'est le cas de Primo-Levi (“Si c'est un homme”) et de Keiji Nakazawa ("Gen d'Hiroshima").
Pourquoi “Maus” ? J'en avais entendu parler à de nombreuses reprises et il est souvent comparé à Gen d'Hiroshima.
Il lui est cependant très différent. Nous sommes dans Maus dans un récit d'adulte pour des adultes.
Il apporte aussi un autre éclairage par rapport à Primo Lévi. Il aborde aussi la survie dans les camps.
Mais il décrit assez bien la lente descente aux enfers des Juifs d'Europe. J'ai mesuré tous ces renoncements, ces pertes matérielles et humaines, ces brimades subies, cette peur qui vous fait “éviter le pire” aujourd'hui, cette famille qui part en morceau pour à la fin se retrouver quand même au fond des enfers. C'est cette descente qui fait la force de l'oeuvre. Par quel chemin sont-ils passés pour ce retrouver là ? Cette bande dessinée y apporte une réponse.

Maus est un dialogue entre Art et son père Vladek qui est sorti vivant de la Shoah. Il n'évacue pas la difficulté de sa relation difficile avec lui.
Vladek de son côté n'évacue pas les choix incertains et souvent à l'issue fatale qu'il a du faire durant toutes ces années. Des choix terribles au milieu d'un océan d'hostilité et de mort. Tout le monde cherche à échapper à cette souricière, mais faut-il se cacher ? faire confiance ? s'enfuir ? … Tout ça pour arriver vers ce non-choix ultime : Auschwitz.

“Souricière” est bien le terme approprié les Juifs sont représentés en souris, les Allemands en chats et les Polonais en cochons. Cette représentation animalière enlève un peu de force au propos. Mais il faut reconnaitre que je ne sais pas comment Art aurait pu dessiner autrement un récit aussi fort et dramatique.

Je comprends un peu mieux les réactions des Juifs aux haines actuelles. Ils ont, à mon modeste avis, peur de reconnaitre dans cette haine un chemin qui peut mener vers la même issue fatale.

Une lecture indispensable qui est comme “Si c'est un homme” dépourvue de haine.
Commenter  J’apprécie          261
Voilà un album que je voulais découvrir depuis longtemps mais je n'osais pas, ayant trop lu sur les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale…

Peur aussi de ne retrouver qu'une resucée de ce que je connaissais déjà (tout en sachant que l'on ne saura jamais tout).

Peur de replonger dans les cauchemars qui naquirent lors d'anciennes lectures qui furent traumatisantes, peur de me redemander "Qu'est-ce que moi j'aurais fait ?" et peur en imaginant que tout pourrait recommencer un jour…

Mes craintes étaient justifiées ET injustifiées…

Injustifiées car l'auteur réussi un tour de force en nous parlant avec justesse d'un épisode terrible de notre époque tout en lui donnant une autre vision, si je puis m'exprimer de la sorte.

Par autre vision, j'entends bien entendu le fait qu'il ait dessiné les nazis sous les traits de chats et les juifs sous les traits de souris, ce qui donne au récit une autre dimension, sans en enlever l'horreur, mais avec une autre approche puisqu'il raconte l'histoire d'un fils (l'auteur), arrachant le récit de la bouche de son père, rescapé d'un camp.

Un récit dans le récit qui permet de reprendre un peu d'oxygène dans cette enquête qui est terriblement émouvante mais qui jamais ne sombre dans le pathos.

Vladek, le père d'Artie est un personnage à part, un homme qui a gardé ses manies de tout récupérer qu'il avait acquises au camp, ainsi que celle de faire des économies de tout. Il est exaspérant, son fils en à marre et ne sait plus comment faire avec lui.

Le récit du père comprendra sa rencontre avec la future mère d'Artie, la montée du nazisme, les privations, la spoliation, les séparations, les soi-disant « mise au vert » des plus âgés…

Quand aux craintes, elles furent justifiées dans le sens où on a beau connaître l'Histoire, on la redécouvre toujours sous un autre jour, avec tout son cortège d'horreurs, dont celui de devenir bien souvent égoïste, de ne penser qu'à sauver sa peau et de laisser tomber ses anciens amis, ses voisins, ses membres de sa famille…

Malgré tout, certains font preuve de courage et d'abnégation pour aider les autres ou bien peuvent évoluer dans le bon ou le mauvais sens durant les années de privation (d'où mon éternelle question sur ce que moi j'aurais fait moi, sur mon comportement en de pareilles circonstances)…

Tout cela est bien décrit dans cet album et le fait d'utiliser l'anthropomorphisme donne une certaine atmosphère au récit et le rend encore plus fort, je trouve.

L'auteur nous raconte l'histoire de son père, sans fustiger les uns, sans excuser les autres. Son père explique, il excuse même certains, leur pardonnant leurs abandon. C'est grand…

Et au travers de l'histoire que Vladek raconte à son fils, c'est aussi une histoire vraie qui se déroule sous nos yeux, celle des horreurs qui ont eu lieu, cette déshumanisation d'un peuple et de million d'êtres humains qui ne s'en sont pas sorti.

Une histoire forte, émouvante, un autre regard, et une mise en image de l'indicible. Un album que je relirai dans quelques temps afin de bien n'imprégner du récit et de vérifier que je n'ai rien raté.

"Zahkor" ! (souviens-toi, en hébreu) parce que ce genre d'horreur s'est encore déroulée après (Staline, Mao, dans un autre registre) et continuera encore et encore.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          252
"Maus" est un roman graphique au pouvoir attractif incroyable, qui porte et transmet tout en sobriété une forte charge émotionelle , tout en dardant des pointes d'humour sur la lumière noire de l'horreur.

Lu d'une traite, il m'a évoqué au cours de ma lecture "Tout est illuminé" de J.Safran Foer, sans doute pour le même effet miroir des narrations croisées passé / présent, pour ce même humour, et pour cette capacité à incarner si fortement les victimes de la barbarie nazie et la difficulté à restituer l'innommable.

Au-delà du sujet, on comprend que "Maus" ait reçu le Pulitzer.

Commenter  J’apprécie          230
Lectrices, lecteurs, bonjour !
📗📘📙
Il y a bien longtemps que je n'avais pas fait un petit #souvenirdelecture, et ce sera aujourd'hui avec "Maus", de Art Spiegelman.

Ce roman graphique entremêle deux histoires : celle de l'auteur, fils d'un survivant de la Shoah, qui tente de trouver sa place et de comprendre son rôle dans L Histoire en tant que Juif à la fin du XXème siècle, et celle de son père échappant aux camps de la mort, aux persécutions et aux exterminations dans la Pologne des années 30.
C'est donc à la fois une autobiographie et une biographie, mais aussi un témoignage historique, une transmission de l'histoire de la Shoah d'une génération à une autre.
La particularité de ce roman est le choix graphique des personnages, puisque les Juifs y sont représentés sous forme de souris ("maus" en allemand), les nazis en chats, les Polonais en cochons, etc…

Si le dessin s'avère en lui-même très minimaliste sur le forme, tout le point fort de cette oeuvre multi-récompensée se trouve dans le contenu, le fond, le message ; et l'on s'attache rapidement à ces petites souris, on ne peut s'empêcher de trembler pour elles à chaque page, et on pleure devant tant d'horreurs et d'injustices, et on jette un regard bien différent sur cette période honteuse de l'Histoire, parce qu'on vient de la vivre, non par des dates et des grandes décisions politiques et militaires comme dans les manuels, mais à travers les yeux de simples personnages, vivants et bien humains.
Un livre émotionnellement très dur à lire, très émouvant, et culturellement indispensable.

-Edouard Jhil-
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez !"
➡️Retrouvez-moi aussi sur Facebook et Instagram 😉
Commenter  J’apprécie          210
Ce livre est un vrai coup de poing.
Je l'ai lu le coeur serré et la larme à l'oeil, horrifiée.
Et toujours la même question qui me hante : « Comment des Hommes peuvent-ils faire çà à d'autres Hommes ? »
Le parti pris d'Art Spiegelman de représenter les juifs par des souris et les nazis par des chats fait penser au jeu du " chat et de la souris ". Mais celui-ci est mortel !
Une BD qui m'a profondément marquée et, je pense, durablement.
Commenter  J’apprécie          210
Un ouvrage que l'on peut classer parmi les incontournables de la BD, un sujet atypique dans l'univers de la bande dessinée mais un classique tout de même désormais, à mettre entre toutes les mains !

J'ai mis du temps à sauter le pas car la bande dessinée est avant tout pour moi, synonyme d'aventure, de bonheur, de gaieté. Et oui, biberonnée à Astérix, Tintin, Spirou et autres Schtroumpfs, il m'est souvent difficile de me lancer dans des univers sombres ou trop réalistes. Je suppose que cela m'a fait repousser cette lecture dont le sujet est l'holocauste, à de multiples reprises. Mais je savais que j'y viendrai un jour.
En apercevant dernièrement Maus, dans ma médiathèque, je me suis souvenue d'interdictions de livres aux USA, au Tennessee notamment. Un électrochoc dans ma tête qui m'a fait prendre conscience de l'importance de cette lecture, peut-être pas l'urgence mais ...
D'ailleurs, l'interdiction de Maus dans les écoles avait eu pour conséquence de le porter en tête des ventes aux USA. Là-bas, ils appellent cela l'effet Streisand. Et bien, cela a fonctionné sur moi également. Découvrons Maus, j'ai envie de dire enfin ....!

Visuel

Un visuel en noir et blanc, très sobre, avec des animaux en guise de personnages.
Des petites souris blanches représentent les juifs. Les nazis sont des chats et les polonais, des cochons. Procédé de mise à distance réussi, ces petits animaux sont rassurants.
Les dessins sont simples.
Pas de paysages, pas de plans larges, ici on se focalise sur les personnages.
Rien ne vient perturber leur histoire. On ne se raccroche ni aux paysages, absents, ni à de jolies couleurs, absentes.
Les personnages se ressemblent tous un peu. On les reconnaît à leurs attitudes ou paroles. Ainsi, nous sommes entièrement tournés vers le récit. La parole prend une place privilégiée. On lit les petites bulles avec beaucoup d'attention et d'intérêt.
Le visuel est donc très réussi car il allège le sujet tout en gardant une solennité. Il porte le récit et lui donne une grande force émotionnelle.

Scénario

J'ai été surprise. Je ne m'attendais pas à cela. L'auteur ne nous plonge pas directement dans l'enfer des camps, comme je m'y attendais.
Non, il y met beaucoup de distance, prend son temps, se met en scène dans le processus de création de la bande dessinée, et amène le sujet avec délicatesse, douceur, remise en question, doutes et même humour. L'histoire s'installe doucement et oscille entre l'écriture du livre, le monde d'aujourd'hui, art Spiegelman venant rendre visite à son père et écouter son histoire et le récit de ce père, plus jeune, du déporté.
Ce scénario ne bouscule pas le lecteur.
Nous observons en premier lieu une relation père-fils dans tout ce qu'il y a de plus banal. Un père vieillissant et un sacré râleur, pour ne pas dire casse-couilles et face à lui un fils compréhensif mais d'une autre époque, qui essaie avec parfois beaucoup de difficulté, d'extirper le récit d'une vie si douloureuse, et si éloignée du présent qu'elle semble irréelle. le fils, entre exaspération, admiration et culpabilité, essaye tout le long d'exhumer les souvenirs de son père, de les classer afin de livrer un récit cohérent et respectueux.
La vie de Vladek, le père, s'emboîte dans cette histoire première et nous vient petit à petit.

Mon avis

Le récit de la déportation, même si il reste le sujet de l'oeuvre, n'est pas non plus l'unique récit. Il y a une mise à distance visuelle avec des personnages anthropomorphes mais aussi scénaristique avec deux récits imbriqués, au présent et au passé, deux temporalités, celle du fils, la nôtre et celle du récit bouleversant du déporté Vladek. Et ce deuxième récit se tisse au fil des pages, d'abord léger, plein d'amour puis de plus en plus sordide. Avec la répression et l'installation du régime nazi, l'oppression devient grandissante pour finir dans le drame et l'horreur absolue.
L'histoire s'installe lentement et nous avons le temps de nous imprégner des personnages. A leurs côtés, nous vivons les premiers questionnements, les premières incompréhensions et le passage de l'incrédulité à la constatation, de la stupeur à la terreur.
Art Spiegelman a réussi à livrer un témoignage doublement émouvant. En se mettant lui-même en scène, il retranscrit également l'émotion d'un fils. Nous avons donc plus qu'un simple témoignage. Nous avons aussi le récit d'un retour, le dur parcours de réinsertion de ceux qui ont vécu l'enfer et l'impact sur leur famille.
Cette oeuvre est remarquable. Un récit retranscrit avec beaucoup de finesse, de sensibilité, et de sincérité qui fait progresser le lecteur au côté des personnages,au coeur des évènements, sans pour autant le brusquer. L'oppression, telle que Vladek et les siens l'ont vécu, sournoise, galopante, incompréhensible, terrassante, meurtrière.
Une bande dessinée, une "simple"bd peut également, avec beaucoup de justesse offrir un témoignage poignant, bouleversant et infiniment respectueux de la mémoire des victimes des camps.

Commenter  J’apprécie          200
Tout en étant réaliste et parfaitement documenté, le parti pris de Spiegelman est de représenter les groupes nationaux par diverses espèces d'animaux (les juifs sont des souris, les allemands des chats, les polonais des cochons, les américains des chiens, les français des grenouilles), pourtant cela n'atténue en rien la portée et le réalisme de ce récit construit à partir du témoignage de son père.

Le récit est très habilement mené pour embarquer le lecteur, l'auteur n'hésitant pas à se mettre lui-même en scène dans ses relations, parfois tendues, avec son père.

Les scènes alternent donc entre présent et passé et permettent de mieux cerner la personnalité du père et les séquelles psychologiques de la déportation.

Le dessin très simple, mais riche de détails, focalise l'intérêt du lecteur sur l'histoire et ses personnages.

On est souvent touché et bouleversé par ce récit où l'auteur oscille entre devoir de mémoire et sentiment de culpabilité vis-à-vis de son père. Mais on est aussi terrifié par ce que sa famille a pu subir dans l'horreur des camps de concentration et d'extermination.

Car au-delà du témoignage bouleversant sur les camps et le génocide, cette oeuvre est aussi un magnifique adieu au père représenté dans toutes ses qualités et ses défauts.

Cette bande dessinée biographique est une oeuvre majeure du souvenir dont on ne sort pas indemne.
Commenter  J’apprécie          200
On ne s'habitue jamais tout à fait à l'horreur.
D'ailleurs, sortir de cette lecture est difficile.

Je pensais tout connaître l'histoire de l'holocauste et je me trompais. Filtrée par quelques décennies de consommation débridées et vue par un instrument d'optique aux verres teintés et dépolis afin d'en masquer les détails les plus sordides, elle m'apparaissait édulcorée et sans la même portée… Alors que là, c'est différent.

L'histoire de Vladek Spiegelman - rescapé des camps de la mort – a été racontée et publiée entre 1980 et 1991 par son fils Art Spiegelman, dessinateur de bandes dessinées new-yorkais. Ce pur chef-d'oeuvre se fondait sur les prises de notes et les enregistrements audio qu'avait faits Art lors des longues interviews consenties par son père.
La trame de l'histoire comporte deux niveaux : la vie d'aujourd'hui (les années 80) mettant en lumière les difficiles relations qu'entretiennent le père et le fils, mais aussi celles que Vladek entretient avec son entourage, et le récit qu'il fait de sa vie en Pologne entre les années 1930 et 1945 lors des persécutions et les exterminations. Il raconte en détails sa propre déportation et celle de ses proches. Glaçant !

Le dessin en noir et blanc peut paraître rebutant. Je ne saurais que vous conseiller de tentez l'aventure car vous risquez d'être happé par la force du scénario et d'oublier bien vite ce côté sombre et dérangeant. Art Spiegelman utilisait des techniques novatrices en matière de dessin et de représentation des personnages. le dessin fouillé et minutieux est uniquement réalisé à l'encre noire et apparait très contrasté. L'autre particularité de ce roman graphique est de représenter les personnages par des animaux anthropomorphes. Ainsi les Polonais sont représentés par des cochons, les nazi par des chats, les Juifs par des souris (d'où le titre MAUS qui signifie souris en allemand), les français par des grenouilles.

« Une B.D. pour ne pas oublier. »
Commenter  J’apprécie          200
Cela faisait longtemps que cette BD me faisait de l'oeil et j'ai enfin franchit le pas. J'ai trouvé les graphismes très bien réalisés, un style unique et une histoire très émouvante.
Ce livre nous plonge dans l'holocauste et nous raconte l'histoire de Vladek et de sa famille pendant la seconde guerre mondiale, les ghettos, la déportation au camp de concentration, la marche forcer À découvrir.
Commenter  J’apprécie          200




Lecteurs (11671) Voir plus



Quiz Voir plus

Maus

De quelle nationalité est Vladek Spiegelman ?

Polonais
Français
Allemand

10 questions
118 lecteurs ont répondu
Thème : Maus : Intégrale de Art SpiegelmanCréer un quiz sur ce livre

{* *}