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Les enquêtes de Varg Veum, détective... tome 18 sur 18

Alex Fouillet (Traducteur)
EAN : 9782073036483
384 pages
Gallimard (09/11/2023)
3.58/5   30 notes
Résumé :
Varg Veum 19
Le détective Varg Veum reçoit une visite inattendue à son bureau, celle d’une inconnue qui se présente comme sa demi-sœur. Elle a une mission pour lui. Sa filleule, une jeune étudiante de dix-neuf ans, a disparu depuis deux semaines et la police ne prend pas l’affaire au sérieux. Se lançant dans l’enquête, Veum se retrouve rapidement confronté à un club de motards extrêmement violents et à une affaire jamais résolue : un viol particulièrement atr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Enfin … le dernier volume des aventures de Varg Veum publié en France est enfin arrivé dans mes mains !
La sortie en poche n'est pas prévue et le grand format était peu disponible en occasion.
Mes recherches ont enfin abouties et je suis ravie de retrouver mon détective norvégien favori, toujours aussi dépressif et aussi alcoolique… quoi que … ça s'arrange, Solak veille sur lui et la consommation d'aquavit est fort réduite !
Nous voici donc à Bergen … la ville de la pluie (1).
L'intrigue démarre doucement …
Un peu gênée par des remarques déplacées … qualité de la traduction ? … qualité de l'écriture ? Certaines expressions restent obscures : « novembre est le frère gris parmi les mois » ou « j'enregistrai tous les numéros dans mon terminal » …
Petit à petit les personnages prennent leur place, et nous invitent à quitter Bergen ce qui est très rare pour l'auteur, un petit tour vers Stavanger et même dans une région qui n'existe pas, le tout pour remonter le temps et chercher comme dans tout bon roman nordique, l'explication du présent dans les faits du passé.
Un petit clin d'oeil en passant à Jacques Brel avec une chanson « le moribond » (2) pour nous aider à résoudre l'énigme d'une disparition.
Le dénouement proposé est un beau retournement de situation qui nécessite d'aller jusqu'aux dernières lignes … alors test ADN ou pas ?

(1)
La ville bénéficie d'un climat océanique tempéré. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers ne sont pas trop froids et les étés sont doux.
Bergen est surnommée la ville de la pluie ou la Seattle européenne, bien qu'avec 150 jours de précipitations supérieures à 0,25 mm, Seatle se rapproche plus des conditions de fréquence pluviométrique mensuelle de la Galice en Espagne ... de plus, les précipitations annuelles moyennes ne s'élèvent qu'à 950 mm à Seattle, alors qu'à Bergen, ce ne sont pas moins de 2 250 mm qui s'y abattent. Les plus fortes pluies enregistrées à Bergen en une seule journée ont cumulé 192,2 mm. Plus récemment, entre le 29 octobre 2006 et le 21 janvier 2007, Bergen a connu 85 jours consécutifs de pluie. Avec ses 240 jours de précipitations supérieures à 0,1 mm, peu de villes de basse altitude et de plus de 100.000 habitants parviennent à une fréquence aussi élevée... Jusqu'à récemment il y avait dans certaines rues des distributeurs de parapluies, totalement inutiles, étant donné qu'en raison du vent, ceux-ci se brisent et remplissent les poubelles de la ville. Une blague est bien connue des Bergenois : un touriste demande à un enfant si la pluie s'arrête quelquefois de tomber à Bergen ; « Je ne sais pas, je n'ai que huit ans » répondit celui-ci. Un dicton local dit aussi que « tous les Norvégiens naissent des skis aux pieds sauf les habitants de Bergen, qui naissent un parapluie à la main. », mais que cependant seuls les touristes utilisent des parapluies… les locaux ont transigé depuis longtemps et sortent en veste de pluie et bottes en caoutchouc. S'il pleut autant à Bergen, c'est parce que la ville est entourée de montagnes : les nuages venus de l'océan se brisent et se vident sur la ville.

(2)
Paroles de la chanson le Moribond par Jacques Brel
Adieu l'Émile, je t'aimais bien
Adieu l'Émile, je t'aimais bien, tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l'Émile, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu qu't'es bon comme du pain blanc
Je sais qu'tu prendras soin de ma femme

Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?

Adieu curé, je t'aimais bien
Adieu curé, je t'aimais bien, tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu curé, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu qu't'étais son confident
Je sais qu'tu prendras soin de ma femme

Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?

Adieu l'Antoine, j't'aimais pas bien
Adieu l'Antoine, j't'aimais pas bien, tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu que t'étais son amant
Je sais qu'tu prendras soin d'ma femme

Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?

Adieu ma femme, je t'aimais bien
Adieu ma femme, je t'aimais bien, tu sais
Mais je prends l'train pour le Bon Dieu
Je prends le train qu'avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, les yeux fermés, ma femme
Car vu qu'j'les ai fermés souvent
Je sais qu'tu prendras soin d'mon âme

Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans le trou ?
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Pour les visiteurs, Bergen est une paisible ville portuaire de Norvège dont les habitants ferment à peine à clé leurs maisons colorées. Il faut toute l'imagination fertile de Gunnar Staalesen pour en faire le lieu de crimes que son détective vedette Varg Veum cherche à élucider depuis bientôt 45 ans.

C'est en effet en 1975 que Gunnar Staalesen, qui n'a alors que 22 ans, se lance dans l'écriture de romans policiers. Son héros Varg Veum, un ancien du service norvégien de la Protection de l'Enfance, 37 ans, et devenu détective privé.

Il a un faible pour l'alcool et se trouve très souvent en conflit avec les femmes qui l'entourent.

ON ne connaissait pas cet auteur qui doit pas mal à l'univers d'un Georges Simenon visiblement.

Dans cette enquête là, sorti récemment en poche, notre cher Varg Veum reçoit la visite de sa soeur ainée qu'il ne connait pas puisque celle-ci a été adoptée à la naissance. En plus de se présenter à lui, elle vient lui confier une enquête.

En effet, sa filleule de dix-neuf ans a disparu sans laisser aucune trace.

L'enquête va vite mener Varg sur plusieurs pistes différentes : un propriétaire un peu "collant", un père absent avec qui la jeune fille aurait pu vouloir renouer, une sordide affaire d'agression datant de plusieurs dizaines d'années...
Le rapprochement avec sa soeur va également lui en apprendre plus sur sa propre famille.

Un sens de atmosphère extraordinaire qui ne compense malheureusement pas certaines longueurs dans le récit Mais vers la fin de son intrigue, le suspens s'accélere, les rebondissement s'accumulent et surtout, " Grande soeur fait partie des romans qu'il faut lire jusqu'au dernier chapitre. Car une belle surprise nous y attend.
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Grande soeur est la dix-huitième enquête du détective Varg Veum traduite en français ou la vingtième dans la chronologie norvégienne. Autant dire que notre homme en a fait du chemin depuis le loup dans la bergerie, seul livre que j'ai eu la chance de lire il y a quelques années. Malgré tout ce roman peut se lire indépendamment des autres sans aucune gêne dans la compréhension.

Veum reçoit la visite de sa soeur ainée qu'il ne connait pas puisque celle-ci a été adoptée à la naissance. En plus de se présenter à lui, elle vient lui confier une enquête. En effet, sa filleule de dix-neuf ans a disparu sans laisser aucune trace.

Comme dans ma précédente lecture, ce que j'aime chez l'auteur, c'est qu'il nous présente l'intrigue pendant une bonne moitié du livre en étudiant toutes les possibilités mais toute semble sans issue, n'aboutissent a rien. On a juste envie de dire à notre détective de lâcher cette affaire qui semble vouée à rester sans solution et puis d'un seul coup tout se débloque et les pièces du puzzle viennent s'emboiter.

J'ai aimé le dénouement, le retournement de situation final qui est complètement inattendu pour le lecteur et qui est juste parfait. Je ne vous en dis pas plus mais méfiez-vous des apparences qui peuvent être trompeuses.

Veum est attachant, un peu secret, bourru, loup solitaire mais c'est un excellent enquêteur. Il fait preuve de beaucoup d'intuition, il a énormément d'expérience après toutes ses années et sait poser les bonnes questions.

J'ai beaucoup aimé redécouvrir Bergen, et cette magnifique région de Norvège, sous la plume de l'auteur. le dépaysement est total et toujours le bienvenu.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Une jeune fille, Emma, a disparu à Bergen. Elle a emmené ses affaires avec elle, et a quitté son appartement en colocation. Elle est injoignable sur son portable. Sa marraine, qui s'occupe d'elle, est inquiète et fait appel à Varg Veum pour la retrouver. Mais personne n'a d'information la concernant, certains en ont sûrement, mais ne veulent rien dire. Et Varg Veum interroge de nombreuses personnes à Bergen, à Haugesund, à Skudeneshavn, à Sand, sans aucun résultat. Son instinct l'amène à déterrer une vieille affaire d'agression d'une jeune fille à Buvik, des dizaines d'année auparavant, mais il ne progresse pas non plus sur ce dossier. C'est Veum qui dit: « Un pas en avant, un pas en arrière, on est bien avancé […] Mais ce sont les détours qui vous apprennent des choses ». Et puis dans ce roman, Veum retrouve par hasard sa demi-soeur (sa grande soeur), Norma. Leur rencontre va engendrer beaucoup d'émotions.


C'est bien écrit, dans le style roman de détective, avec peut-être un peu trop de protagonistes et de noms de lieux norvégiens. À la moitié du récit, on voudrait qu'il se passe enfin quelque chose. Et à ce moment là, Gunnar Staalesen qui connait son métier (Grande soeur est son 20ème roman policier) place deux évènements, assez inattendus, qui relancent l'enquête. Quand Veum fait finalement des pas décisifs, il se met en danger, et le suspens s'installe. Les évènements se précipitent. L'intrigue est particulièrement intelligente, totalement vraisemblable, tout en finesse et sensibilité. Grande soeur fait partie des romans qu'il faut lire jusqu'au dernier chapitre. Une surprise nous y attend. Toujours aussi bon détective, Varg Veum!
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Rencontrer sa demi-soeur à l'âge de 60 ans, voilà qui n'est pas banal.
C'est ce qui arrive à Varg Veum, détective privé. Cette grande soeur, il connaissait son existence mais n'avait jamais cherché à la retrouver.
Qu'à cela ne tienne, c'est elle qui vient à lui car elle a besoin de son aide professionnelle : sa filleule, une jeune étudiante, a disparu sans laisser de traces.

L'enquête va vite mener Varg sur plusieurs pistes différentes : un propriétaire un peu "collant", un père absent avec qui la jeune fille aurait pu vouloir renouer, une sordide affaire d'agression datant de plusieurs dizaines d'années...
Le rapprochement avec sa soeur va également lui en apprendre plus sur sa propre famille.

Avec ce vingtième (si Wiki dit vrai) tome des enquêtes de Varg Veum, j'ai fait connaissance avec un détective obstiné, solitaire, sympathique et pince-sans-rire. Son enquête est minutieuse, posée, réfléchie, mais on n'échappe pas à quelques scènes un peu plus musclées. J'ai beaucoup apprécié cet équilibre entre réflexion et adrénaline.

Et comme toujours dans les polars nordiques, j'ai plongé dans cette atmosphère mi-paisible, mi-inquiétante. J'ai maintenant de fortes envies d'ailleurs, autant vous dire que mon désir de prendre le train Oslo-Bergen est revenu en force !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
À Bergen, novembre est le frère gris parmi les mois. La neige vient plus tard. Le soleil fait une ou deux apparitions. La plupart des jours sont gris, et en général, il pleut. Ce ne sont pas les courtes averses virulentes de l'été; pas les longues chutes de pluie d'octobre qui remplissent les caniveaux et les caves parce que les autorités compétentes n'ont pas évacué à temps les feuilles mortes cette année non plus; et pas non plus les précipitations enjouées du printemps, qui chassent les derniers restes d'hiver et nettoient la ville. En novembre, même la pluie est morose, comme si elle avait voulu être de la neige, comme une adolescente sans repères rêve de devenir danseuse étoile, un jour.
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C'étaient tous deux des gens renfermés, réservés, qui gardaient leurs secrets. L'un de ces secrets - le principal peut-être - venait de quitter mon bureau et me laissait dans une atmosphère de nostalgie et de mélancolie, perdu dans mes souvenirs d'une époque qui ne reviendrait jamais, des souvenirs qui seraient un jour impitoyablement effacés, quand nous qui les préservions aurions disparu. ( p 23 )
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Je n’ai jamais cru aux fantômes. La femme entre deux âges qui vint me voir à mon bureau en cette journée maussade de novembre n’en était d’ailleurs pas un. Mais ce qu’elle avait à me dire ressuscita des choses que j’avais refoulées depuis longtemps, et ouvrit la porte sur un grenier plein de secrets de famille que je n’aurais jamais imaginés. Figé derrière mon bureau, je la dévisageais comme si elle en avait été un, en fin de compte : un fantôme.
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Quand on est au sommet du pont de Karmsund, on passe pile au dessus de la Nordvegen , « la route du nord ». Par temps clair, on peut voir dans toutes les directions, si loin qu’on a l’impression que toute la côte norvégienne se déplie sous soi. C’est ici qu’ils sont arrivés à grand-peine sur la glace, les tout premiers immigrants vers Ultima Thule, vêtus de peaux, gelés et affamés, en chasse des troupeaux mouvants de rennes. Ici que les générations ultérieures arrivèrent dans leurs embarcations rudimentaires, taillées dans des troncs, et munies de rames primitives. Ici qu’ils sont arrivés sous leurs voiles larges, les chefs vikings qui se sont unis contre Harald à la belle chevelure au IXème siècle.
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La longue et étroite Soragada, avec ses maisons en bois bien entretenues, ses hangars et ses docks, vous donnait l’impression d’avoir été renvoyé plusieurs siècles dans le passé, lorsque c’étaient des voiliers et des barques de pêcheurs qui couvraient la mer, et non comme aujourd’hui des cabin-cruisers et de petits canots rapides. Les bancs de harengs avaient cédé la place aux touristes, qui s’attroupaient à la belle saison dans Soragada et ne risquaient que très rarement de se retrouver pendus à sécher ou enfermés dans une boîte hermétique.
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Videos de Gunnar Staalesen (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gunnar Staalesen
Gunnar Staalesen - Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés .A l'occasion du "Festival Polar en cabanes" qui s'est déroulé du 26 au 27 septembre 2015, rencontre avec Gunnar Staalesen autour de son ouvrage "Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés" aux éditions Gaïa. Traduit du norvégien par Alex Fouillet. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/staalesen-gunnar-coeurs-glaces-9782847206289.html Notes de Musique : © Mollat www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mo... Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/Librairi... Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Libra... Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemo... Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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