Enfin … le dernier volume des aventures de Varg Veum publié en France est enfin arrivé dans mes mains !
La sortie en poche n'est pas prévue et le grand format était peu disponible en occasion.
Mes recherches ont enfin abouties et je suis ravie de retrouver mon détective norvégien favori, toujours aussi dépressif et aussi alcoolique… quoi que … ça s'arrange, Solak veille sur lui et la consommation d'aquavit est fort réduite !
Nous voici donc à Bergen … la ville de la pluie (1).
L'intrigue démarre doucement …
Un peu gênée par des remarques déplacées … qualité de la traduction ? … qualité de l'écriture ? Certaines expressions restent obscures : « novembre est le frère gris parmi les mois » ou « j'enregistrai tous les numéros dans mon terminal » …
Petit à petit les personnages prennent leur place, et nous invitent à quitter Bergen ce qui est très rare pour l'auteur, un petit tour vers Stavanger et même dans une région qui n'existe pas, le tout pour remonter le temps et chercher comme dans tout bon roman nordique, l'explication du présent dans les faits du passé.
Un petit clin d'oeil en passant à
Jacques Brel avec une chanson « le moribond » (2) pour nous aider à résoudre l'énigme d'une disparition.
Le dénouement proposé est un beau retournement de situation qui nécessite d'aller jusqu'aux dernières lignes … alors test ADN ou pas ?
(1)
La ville bénéficie d'un climat océanique tempéré. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers ne sont pas trop froids et les étés sont doux.
Bergen est surnommée la ville de la pluie ou la Seattle européenne, bien qu'avec 150 jours de précipitations supérieures à 0,25 mm, Seatle se rapproche plus des conditions de fréquence pluviométrique mensuelle de la Galice en Espagne ... de plus, les précipitations annuelles moyennes ne s'élèvent qu'à 950 mm à Seattle, alors qu'à Bergen, ce ne sont pas moins de 2 250 mm qui s'y abattent. Les plus fortes pluies enregistrées à Bergen en une seule journée ont cumulé 192,2 mm. Plus récemment, entre le 29 octobre 2006 et le 21 janvier 2007, Bergen a connu 85 jours consécutifs de pluie. Avec ses 240 jours de précipitations supérieures à 0,1 mm, peu de villes de basse altitude et de plus de 100.000 habitants parviennent à une fréquence aussi élevée... Jusqu'à récemment il y avait dans certaines rues des distributeurs de parapluies, totalement inutiles, étant donné qu'en raison du vent, ceux-ci se brisent et remplissent les poubelles de la ville. Une blague est bien connue des Bergenois : un touriste demande à un enfant si la pluie s'arrête quelquefois de tomber à Bergen ; « Je ne sais pas, je n'ai que huit ans » répondit celui-ci. Un dicton local dit aussi que « tous les Norvégiens naissent des skis aux pieds sauf les habitants de Bergen, qui naissent un parapluie à la main. », mais que cependant seuls les touristes utilisent des parapluies… les locaux ont transigé depuis longtemps et sortent en veste de pluie et bottes en caoutchouc. S'il pleut autant à Bergen, c'est parce que la ville est entourée de montagnes : les nuages venus de l'océan se brisent et se vident sur la ville.
(2)
Paroles de la chanson le Moribond par
Jacques Brel
Adieu l'Émile, je t'aimais bien
Adieu l'Émile, je t'aimais bien, tu sais
On a chanté les mêmes vins
On a chanté les mêmes filles
On a chanté les mêmes chagrins
Adieu l'Émile, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu qu't'es bon comme du pain blanc
Je sais qu'tu prendras soin de ma femme
Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?
Adieu curé, je t'aimais bien
Adieu curé, je t'aimais bien, tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port
Adieu curé, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu qu't'étais son confident
Je sais qu'tu prendras soin de ma femme
Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?
Adieu l'Antoine, j't'aimais pas bien
Adieu l'Antoine, j't'aimais pas bien, tu sais
J'en crève de crever aujourd'hui
Alors que toi tu es bien vivant
Et même plus solide que l'ennui
Adieu l'Antoine, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, la paix dans l'âme
Car vu que t'étais son amant
Je sais qu'tu prendras soin d'ma femme
Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou ?
Adieu ma femme, je t'aimais bien
Adieu ma femme, je t'aimais bien, tu sais
Mais je prends l'train pour le Bon Dieu
Je prends le train qu'avant le tien
Mais on prend tous le train qu'on peut
Adieu ma femme, je vais mourir
C'est dur de mourir au printemps, tu sais
Mais j'pars aux fleurs, les yeux fermés, ma femme
Car vu qu'j'les ai fermés souvent
Je sais qu'tu prendras soin d'mon âme
Et j'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
J'veux qu'on s'amuse comme des fous
J'veux qu'on rie
J'veux qu'on danse
Quand c'est qu'on m'mettra dans le trou ?