La vie psychique de l’homme n’est pas uniquement déterminée par le corps. Nous ne courons pas, sans but, ni direction, d’une sensation à l’autre ; nous n’agissons pas non plus sous l’impulsion d’une excitation quelconque provenant de notre corps ou du monde extérieur. Nous réfléchissons sur nos perceptions et sur nos actions. Ainsi, nous acquérons des connaissances sur les objets de nos actions, et nous apportons de la logique dans notre vie. Nous savons que nous n’accomplirons dignement notre devoir d’homme que si notre connaissance et nos actes sont guidés par des pensées justes. Notre âme se trouve donc placée entre deux nécessités.
Dès lors que l’homme prend conscience des objets qui l’entourent, il les considère par rapport à lui-même ; et il a raison, car toute sa destinée dépend de l’impression favorable ou défavorable qu’ils font sur lui, de l’attrait qu’il trouve à ces objets, ou de la répulsion que ceux-ci lui inspirent, de l’utilité qu’ils peuvent avoir pour lui ou du dommage qu’ils peuvent lui causer. Cette manière toute naturelle de considérer les choses et de les estimer paraît être aussi facile qu’elle est nécessaire, et, pourtant, elle expose l’homme à mille erreurs qui, souvent, le remplissent de confusion et d’amertume.
RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37325 Rudolf Steiner, tout comme Kandinsky, Klee ou encore Beuys furent tout à la foi...