L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde

Nombreuses adaptations cinématographiques, références innombrables dans la littérature, la télévision, les bandes dessinées, les jeux vidéos, multiples bibliographies, maintes chansons portant son nom, L'Etrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde n'a plus à être présenté. Comme tant d'autres oeuvres, on le classe sans hésiter parmi les classiques dont l'influence se fait encore ressentir aujourd'hui.

Je retrouve ce livre comme on retrouve un vieil ami. On a beau le connaître par coeur et déceler les traces de son passage dans notre époque, le parcourir à nouveau le temps d'une journée est un rassurant baume au coeur. Comme si l'on voulait vérifier qu'il n'a pas disparu en laissant place à un étranger...
Lien : https://chezmayyubo.blogspot..

Un grand classique à lire et à relire !
Pourquoi ? parce que l'histoire est courte et directe (une centaine de pages tout au plus), sans chichi , on est dans l'action du début jusqu'à la fin du bouquin et on est captivé par la narration intrigante au possible qui nous mène avec génie jusqu'au dénouement final.
L'histoire s'appréciera avec une lecture premier degré mais également avec un sens plus imagé et métaphorique dont il faut en comprendre la morale.
Je conseille donc cette lecture à tous publics.

Une formidable histoire sur l'origine et la fascination du mal. Un très grand classique de la littérature mondiale qui demeure pour moi une référence absolue.

excellent

Comme pour Frankenstein, l'histoire est très célèbre, mais le livre va bien au-delà du simple aspect horrifique ou fantastique. Stevenson y explore la folie née de nos pulsions intérieures bridées par l'éducation et la civilisation. Il traite également de l'hybris de l'homme moderne qui place la nouveauté, le changement avant une réflexion morale. Il évoque ainsi, à travers la folie du docteur, les conséquences tant individuelles, que pour la société, d'une déconnexion entre la science et la conscience.
une oeuvre courte, mais fondamentale.

L'histoire est d'abord celle de M. Utterson, un notaire ma foi respectable qui, lors d'une promenade entend le récit d'un accident. Un soir, alors qu'un passant se promenait, il arrive à l'angle d'une rue et voit courir deux personnes l'une vers l'autre, chacune longeant la même maison. D'un côté, une petite fille revient de chez le médecin qu'elle a appelé pour qu'il vienne chez elle, de l'autre un homme dont nul ne sait donner une description précise. Ils se heurtent et l'homme piétine la fillette, créant une émeute. Pour calmer la foule, il propose de donner de l'argent aux parents de la petite fille et les gens l'accompagnent jusqu'à une maison… que Utterson reconnaît comme celle de son ami le docteur Jekyll. Dès lors, il va chercher à comprendre comment ce M. Hyde peut ainsi disposer de la demeure du docteur et de son argent. Cette étrange maison possède deux entrées, l'une principale et l'autre vers une ruelle assez sordide, celle qu'utilise Hyde.

Progressivement, on suit le fil de ses recherches et surtout, on assise à la détérioration de l'état de santé de Jekyll. J'ai beaucoup aimé le fait que Hyde ne soit pas simplement « un mauvais côté » de Jekyll mais qu'il ait véritablement une personnalité. Il est un personnage à part entière et nullement un pendant de Jekyll. D'autre part, on a pu lire que Jekyll et Hyde sont une sorte d'illustration du combat entre le bien et le mal qui s'opère en chacun d'entre nous mais dans le texte, on comprend bien que ce n'est pas le bien et le mal mais plutôt le « ça » et le « moi », privés de censure. Hyde est une force brute privée des règles qui régissent la société dans laquelle Jekyll évolue. Il suit ses instincts, ses envies et les vices auxquels le docteur Jekyll ne peut céder de par sa position dans l'échelle sociale. On s'en rend aussi compte justement par le cercle de ses amis. Au début du texte, on comprend que Jekyll est un homme populaire et surtout d'une grande gentillesse. À mon sens, il a une image vraiment très lisse et quand on songe à l'époque à laquelle a été écrit le roman, évidemment, on se doute que les libertés des uns et des autres étaient bien plus restreintes qu'aujourd'hui. Hyde ne tue pas, ne frappe pas par stratégie ou pur vice, il le fait parce que c'est ce que son instinct lui dicte.

On assiste aux efforts désespérés de Jekyll pour résister aux assauts de Hyde et aux tentatives de ce dernier pour survivre, devant parfois céder la place au docteur au risque d'être arrêté et tué. Dans ce récit, Utterson -un personnage qu'on ne connaît pas en général- joue le rôle de fil rouge. Il connaît Jekyll, il assiste à sa chute, sa folie, ses angoisses et constate bien que Hyde -au début petit et faible- devient plus fort ; il va se battre pour sauver Jekyll de celui qu'il prend pour un monstre mais est-ce que Jekyll peut vraiment être sauvé de lui-même ? …

Je vous invite à lire ce texte pour répondre à cette question. Il se lit très vite et très facilement, et c'est très agréable de découvrir le texte à l'origine d'un personnage qu'on ne présente plus. Enfin, comme il est tombé dans le domaine public, vous pouvez le trouver dans les fameuses éditions librio à deux euros. Bonne lecture !
Lien : http://lamalleauxlivres.com/..

Comment cerner les deux personnalités d'une seule et même personne? C'est à travers cette enquête où l'on voit différents points de vue que l'on suit les affres du Docteur Jekkyl et de Mister Hyde . On lit ces rapports d'enquête fébrilement, en se demandant comme Jekkyl fera pour se débarrasser de Hyde. Mais peut on se défaire d'une partie de sa personnalité propre? Ou doit on mourir avec ?

Un roman sur l'acceptation de soi, tout simplement, pour moi

Ce livre, je l'ai haït, sans comprendre pourquoi. Puis je l'ai relu. Rues éclairées, mais vides et cauchemardesques. Ambiance de brouillard ponctuée d'étincelles simples et rassurantes (un ami, un verre de vin). Stevenson nous emmène à la suite d'Utterson, (un vieux gars réglo) qui se retrouve à enquêter sur Mr. Hyde, une connaissance d'un de ses amis de longue date, le Dr Jekyll. La suite tout le monde la connait, tout le monde la devine, mais... le coeur de l'histoire est autre part, cachée dans les méandres des rues londoniennes. A lire et à relire au coin du feu, à la Utterson ! (avec un vieil ami et un verre de vieux rouge !), pour frémir de plaisir...

Oeuvre sur le dédoublement, sur le vice et la vertu, l'expérience scientifique panacée de l'humanité dans la culture occidentale…

De fait un conte philosophique à compulser sans modération....

Ce livre fait partie des (trop) nombreux classiques que je n'avais pas encore lu. Et pourtant...il me faisait envie depuis longtemps. de même, je n'avais jamais lu aucun livre de Stevenson, auteur tout de même de l'île au trésor. Pourtant lorsque mon fils est entré dans une lecture plus « experte », c'est l'île au trésor que je lui ai fait découvrir en premier.

Il est étonnant de penser que des livres que l'on ne connaît pas autrement que par leur réputation, marquent les esprits au point d'en arriver à les recommander alors même qu'on ne les a pas lu.

Il était grand temps pour moi de remédier à cet état de fait et de découvrir cet auteur écossais et cette nouvelle.



La nouvelle s'ouvre sur une promenade, dont on apprend qu'elle est hebdomadaire, entre M.Utterson et son cousin M.Enfield. M. Utterson est avoué de profession. le narrateur le dépeint dans ce chapitre comme quelqu'un de renfrogné, de déshumanisé. Or, cet homme n'est pas aussi morne qu'il le paraît. En effet il lutte contre ses penchants naturels qui le portent plutôt vers les plaisirs quotidiens tels qu'aller aux spectacles et boire du bon vin. Il porte beaucoup d'amour aux gens qui l'entourent et le narrateur reconnaît qu'il est le dernier à déserter les gens qui tournent mal.

la suite sur mon blog
Lien : http://uneanneeetplusdelivre..