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sur 4449 notes
A 30 ans passés, il était temps d'enfin accoster sur cette Ile au trésor de Stevenson ! Et pour une première traversée, pourquoi pas prendre le large par le biais de cette nouvelle traduction signée Jean-Jacques Greif, pour les éditions Tristram ?

N'ayant pas lu le texte dans ses précédentes traductions, je ne peux donc pas vraiment juger du saut qualitatif vanté dans la presse ici et là ; toujours est-il que la langue, à la fois respectueuse du vocabulaire du XIXe siècle et du style de l'auteur, rend bien les différents niveaux d'expression, de Jim Hawkins dans la narration, du docteur, du sieur, et des pirates pour la plupart illettrés dans les dialogues - et à cet égard, on comprend vite que le roublard Long John Silver en a plus que ses camarades dans la caboche. C'est d'ailleurs ce que soulignent les commentateurs de cette nouvelle traduction : les pirates ont enfin la gouaille qui leur manquait, bien présente dans la VO !

Du côté de l'histoire, bien qu'ayant plus de deux fois l'âge du jeune Hawkins désormais, je me suis laissé entraîner avec un grand plaisir dans cette histoire de trésor racontée à hauteur d'ado. Il faut dire que le rythme y est plus que soutenu (parfois l'action est même un peu trop rapide, et on a le droit à un "je ne vais pas vous raconter en détail..." de la part du narrateur, alors que justement on aurait aimé en savoir un peu plus), et que la vie humaine y a peu de prix. En trois mots, c'est trépidant, vif et diablement efficace.

Alors si comme moi vous voulez (re)découvrir ce livre de Stevenson, je ne peux que vous conseiller cette version. Et comme dirait Long John Silver : "Tu peux miser là d'sus !"
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Le grand classique de R. L. Stéveson dans une édition des Deux Coqs d'or , mythique édition des années 60-70 .
La couverture donne vraiment envie de lire ce livre , on y voit un coffre au trésor , un pirate avec une jambe de bois , un navire lointain et un jeune aventurier prêt à vivre l'aventure de sa vie .
Passionnant .
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L'île au Trésor, c'est un récit d'aventure, de rhum, de pirates et de chasse au trésor, et il nous est conté par ceux qui l'ont vécu, Jimmy Hawkins et le docteur Livesey.
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Quand cette histoire commence, en 1782, Jimmy est un jeune garçon, fils des tenanciers de l'auberge de l'Amiral Benbow. C'est ici qu'il fait la rencontre d'un vieux marin, probablement davantage pirate que marin, buveur de rhum, chanteur à ses heures et mauvais payeur. A la mort de ce dernier, Jim et ses compagnons, découvrent une carte au trésor, à l'intérieur d'un « papier scellé de plusieurs cachets de cire. » C'est ainsi que le squire Trelawney, le docteur Livesey et le jeune Jim embarquent à bord d'un « des plus fins voiliers d'Angleterre », l'Hispaniola, à la recherche de l'île inconnue. Mais le voyage sera plus mouvementé qu'ils ne l'imaginaient, et ils apprendront, à leurs dépens, l'importance de bien choisir son équipage…
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J'ai beaucoup aimé le personnage de Jim, à l'esprit aventureux et rusé. le jeune garçon joue un rôle important dans la réussite de cette expédition, et se retrouve souvent dans des situations à la fois périlleuses et inespérées.
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Le maître coq, incarné par Long John Silver, est un autre personnage très intéressant du roman. Il cache sa roublardise sous une apparence sympathique, renforcée par sa béquille et la présence de son perroquet.
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La plume de Stevenson est magique et les expressions absolument savoureuses. Ces mots désuets qui font le charme de ce récit, nous plongent à merveille dans l'imaginaire de la piraterie.
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L'île au Trésor est un roman rythmé, riche en péripéties, une véritable réussite de la littérature jeunesse, à lire et à relire.
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Ma chronique complète est sur le blog.
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L'île au trésor ? Classique d'enfance, vous voulez le lire depuis des mois ? Vous hésitez ? Mais lisez le, pardi ! Centre de tous les romans d'aventure, vous y trouverez le monde des pirates du 17ème siècle, mais aussi celui de Jim Hawkins, qui cherche désespérément à arrêter ces flibustiers.

Un étonnant hasard fut à l'origine de ce livre : le beau-fils de Stevenson, en 1881, dessinait la carte d'une île, Stevenson l'aperçut et vint l'aider à rajouter des noms qui figurent aussi dans le livre (comme la colline de la Longue-Vue). Et avec le crayon de son fils, il inscrivit dans le cadre en haut à droite L'île au trésor. L'inspiration naquit alors.

Même si j'ai trouvé le temps long au début, tout s'accélère puis on trépide d'impatience de connaître la suite. Les personnages (même ces pirates ingrats) sont attachants, l'île est bien décrite, et l'écriture est sans défaut. le tout est très bien mené, de main maître si je puis me permettre !

"Mais combien n'avait-il pas coûté avant d'être amassé, combien de sang et de larmes, combien de beaux navires envoyés par le fond, combien de braves jetés à la mer, combien de coups de canon, combien de trahisons, de mensonges et de crimes, c'est ce que personne n'aurait pu dire".
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On peut lire ou relire le plus célèbre roman de Stevenson sur le tard, sans déplaisir, bien au contraire ! Même si le héros est un enfant (mais à l'époque, la marine recrutait jeune) la trame a la vigueur d'un bon polar et peut captiver un public plus âgé. le personnage retors de Long John Silver annonce par son ambiguïté Dct Jekyll et Mister Hyde. le système électif retenu par les pirates pour l'élection du Capitaine donne lieu à de réjouissantes manoeuvres électorales. Enfin, on découvre que le roman n'a rien d'un roman maritime. Stevenson résume l'expédition de l'Hispaniola de manière lapidaire : "Je ne relaterai pas en détail ce voyage. Il fut des plus favorisés. le navire se montra excellent, les gens de l'équipage étaient de bons matelots, et le capitaine connaissait à fond son métier". La véritable aventure maritime est celle du jeune héros Jim Hawkins sur son coracle. Un joli mot pour un joli bateau !
Lien : https://diacritiques.blogspo..
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C'est d'abord l'histoire d'un petit garçon qui grandit dans l'Écosse des années 1850 et qui souffre beaucoup de l'humidité ambiante et d'une santé fragile. Solitaire et victime de maladies pulmonaires chroniques, Robert doit renoncer à fréquenter régulièrement l'école et rester confiné à la maison. Pourtant, ces conditions de vie moroses nourrissent une imagination fertile : enfermé dans sa chambre, l'enfant rêve de voyages et d'aventures ; plus grand, ses problèmes de santé motiveront des séjours de cure dépaysants dans le sud de l'Angleterre, puis en France, en Italie, en Autriche et en Allemagne. Robert ne perpétue pas la tradition familiale en devenant ingénieur-concepteur de phares, mais se démarque : il prône le rejet de l'éducation parentale et l'athéisme, devient écrivain et mène une vie de bohème et de voyages qui le conduit dans les Cévennes, puis en Californie où il rejoint celle qu'il aime. L'expédition de deux navires à la recherche d'un trésor pirate sur l'île Cocos lui inspire ce roman d'aventures que nous venons de lire avec beaucoup de plaisir, emmitouflés sous des plaids et au coin du feu…
L'histoire est celle du jeune Jim qui se retrouve par hasard en possession d'une carte qui pourrait bien le mener au fabuleux trésor d'un célèbre pirate. Mais avant cela, il faudra se jouer des individus (pour certains peu recommandables) qui recherchent le trésor, des risques de la navigation sur l'océan et des surprises que réserve l'île au trésor
Stevenson est un conteur hors-pair qui sait mettre tous les effets au service de son intrigue : annonces, multiples rebondissements, scènes d'action ébouriffantes, délégation du récit à plusieurs narrateurs dont les points de vue décalés contribuent à nourrir le doute, insertion de documents comme la correspondance entre les protagonistes, le journal de bord du bateau ou la carte au trésor, découpage des chapitres pour entretenir le suspense… Les péripéties de Jim sont captivantes et le roman a tenu toute la famille en haleine sur 330 pages – difficile d'aller se coucher à la fin d'un chapitre, entre l'excitation de la chasse au trésor et la crainte de ne pas rentrer sauf !
Une mention spéciale doit être faite de l'impassible Docteur Livesey et de son sang-froid incroyable, mais surtout du personnage de Long John Silver, pirate trouble et retors, mais cultivé, élégant, charmeur, éloquent et charismatique, dont on se demande si on doit se laisser aller à le trouver sympathique.
L'écriture de Stevenson est très visuelle et précise, qu'il s'agisse du port, de la topographie de l'île ou du navire dont les recoins sont décrits en exploitant tout le vocabulaire technique disponible. Les garçons, passionnés par l'intrigue, n'ont pas semblé se lasser de cette récurrence de descriptions détaillées et par la nécessité d'expliquer (quand je le pouvais !) de nombreux termes. Néanmoins, il me semble pour cette raison - et peut-être aussi pour la violence des affrontements entre gentilshommes et pirates - que ce roman s'adresse à des lecteurs plus grands et confirmés. En même temps, tous les ingrédients sont vraiment réunis pour faire rêver les enfants d'évasion, d'aventures et de chasse au trésor.
En refermant L'île au trésor, on a l'impression de rentrer d'un voyage à bord de l'Hispaniola, déphasé et ravi d'avoir croisé le chemin de Robert Louis Stevenson – et la fin de son histoire à lui ? Et bien, c'est celle de quelqu'un qui vécut décidément à contre-courant mais dont l'oeuvre et les convictions seront unanimement reconnues comme visionnaires. Après avoir navigué lui-même à travers l'Océan Pacifique, il participa aux luttes contre les colonialismes dans les mers du sud et c'est sur une île des Samoa qu'il rendit l'âme en 1894, à l'âge de 44 ans.
Lien : https://elireblog.wordpress...
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Il y a des livres, comme ça, qui d'emblée font naître les images : soit qu'elles viennent d'elles-mêmes au cours de la lecture, tant le pouvoir évocateur des mots est efficace, soit que les innombrables adaptations ont modelé l'inconscient collectif de façon à imprimer en nous des schémas quasi immuables. Alors oui, pour nous L'Ile au trésor, c'est Long John Silver, le pirate unijambiste, c'est le capitaine Billy Bones scrutant la mer, sa lunette à la main, c'est l'aveugle Pew tâtonnant de sa canne la route devant l'auberge, c'est le chevalier Trelawney, fanfaron et brave homme, c'est le docteur Livesey, sage et toujours de bon conseil, C'est... c'est... c'est...
Je crois bien que L'Ile au trésor est un des livres qui excitent le plus l'imagination. Dès les premières lignes, on est pris dans le tourbillon, l'auteur n'a même pas besoin de nous prendre par la main, nous courons avec lui au devant des aventures, au devant de l'Aventure. Car L'Ile au trésor, c'est évidemment le modèle, le prototype du roman d'aventure : tout y est : un héros jeune (Jim Hawkins) auquel le lecteur peut s'identifier, des personnages sympathiques, bien campés (le chevalier et le docteur), des méchants "plus méchants que méchants" (Chien-Noir, Pew) des personnages ambigus (Billy Bones, Silver), des seconds rôles qui ont leur importance (le capitaine Smollett, Ben Gunn), une chasse au trésor, une expédition à risques, des aventures en mer, des aventures à terre...stop ! N'en jetez plus ! de toutes façons, vous êtes déjà arrivé à la fin du livre, vous n'avez pas vu le temps passer.
L'Ile au trésor parut en 1885 (l'année de la mort de Victor Hugo et de la parution de Germinal). C'était le premier roman de Stevenson, celui qui a établi sa notoriété. Il sera suivi de beaucoup d'autres dont plusieurs chefs-d'oeuvre : L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886), Enlevé ! (1886) et sa suite Catriona (1893) ou encore le Maître de Ballantrae (1889).

Epoque faste pour le roman d'aventures anglais en cette fin du XIXème siècle et début du XXème (fin de l'époque victorienne, et époque edwardienne) : Robert-Louis Stevenson, mais aussi Rudyard Kipling (L'Homme qui voulut être roi - 1888, le Livre de la jungle - 1899, Kim - 1901, Capitaines courageux - 1903), Henry Rider Haggard (Les Mines du roi Salomon - 1885, She - 1887) Arthur Conan Doyle (Une étude en rouge, première aventure de Sherlock Holmes - 1887, Les Exploits du Brigadier Gérard - 1896, le Monde perdu - 1912) A.E.W. Mason (Les Quatre plumes blanches - 1902) ou encore Joseph Conrad (Le Nègre du Narcisse - 1897, Lord Jim - 1900, Typhon - 1903) pour ne citer que quelques auteurs et quelques oeuvres - incontournables.
Depuis sa parution, l'Ile au trésor a été catalogué comme un roman d'aventure destiné à la jeunesse. Mais on peut y voir aussi un roman d'initiation, comment Jim quitte l'enfance pour l'âge adulte, sous un double patronage, l'un bienveillant (le docteur Livesey), l'autre plus malsain (Long John Silver)
En tous cas un roman qui n'a pas fini de nous faire rêver...
"Pièces de huit ! Pièces de huit"

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WAW! Que dire de plus que WAW?! Super histoire! Je n'en reviens pas! J'ai passé des nuits et des jours a lire ce livre et Je ne pouvais pas m'en détacher tellement Je l'ai aimé! Franchement Je vous le conseille! N'hésitez pas a le lire! Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne journée!
A bientot!
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Je suis étonnée de ne voir que 187 critiques sur ce classique. Alors voici la 188ème !
J'avais déjà lu ce roman il y a quelques années, alors que j'étais déjà "très adulte", je me souvenais très bien du début, de ce premier chapitre à l'ambiance sombre. Mais je dois avouer que je reste m'étais bien sortie de la tête... peut-être l'avais je lu trop vite...
Depuis j'ai lu des BD faisant référence à ce roman, et faute de bien me souvenir de ce récit, j'étais un peu frustrée de ne pas forcément bien appréciée toute les subtilités de ces dérivés. J'avais donc remis ce roman dans la PAL, qui est déjà énorme.
C'est donc la sélection de mon club de lecture qui m'a enfin secouée pour le reprendre en main.
Malheureusement, je n'ai pas pris un grand plaisir à cette relecture. Ce fut l'occasion de me remémorer tout ce que j'avais oublié : presque tout en fait. J'espère que cette fois je m'en souviendrai un peu mieux. Mais rien ne me poussais à reprendre le livre pour connaitre la suite.
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La faute à l'avalanche de livres qui ne cesse de croître et d'encombrer ma table de nuit, mon lit et le dessous de mon lit, j'ai passé quelques temps sans prendre de nouvelles du jeune Jim Hawkins. Ici, ça se compterait même en années.
Puisqu'il faut noter les livres, et bien que je trouve toujours délicat de discerner ce qu'on évalue, je conserve les cinq étoiles depuis longtemps attribuées.
Lorsque j'ai lu ce roman pour la première fois, j'avais dix ou onze ans. L'amiral Bembow et la fameuse litanie de l'aveugle battant le pavé, tout me paraissait authentique et bien meilleur que n'importe quel film ou série qui traitaient de la piraterie. J'étais le jeune Jim et moi aussi, je craignais Silver autant qu'il me fascinait. En fait, dans l'esprit de Stevenson qui destinait l'île au trésor à son jeune neveu (en fait, le fils de sa femme), je tombais pile dans la cible. Oh, bien entendu, à l'époque je n'avais que faire du style, du narrateur et de la concordance de l'action. Non, je voulais découvrir le trésor et mater la mutinerie. le roman faisait absolument sens pour moi.

Maintenant que je lis à nouveau, mon regard, élargi, se porte autant sur le roman de Stevenson que sur le Moonfleet de Falkner ou l'Ancre de miséricorde de Mac Orlan. J'ai la vue plus large même si, autant l'avouer, je vois moins bien. Pour autant je peux plus facilement juger des qualités littéraires indéniables de l'Île au trésor.
Comme je l'expliquais, il y a d'abord ce coup de génie, cette immersion franche et totale dans l'histoire puisque nous la vivons par les yeux du jeune Jim Hawkins. Il est aussi naîf que le lecteur et même si étonnamment courageux pour son âge, ses nombreuses bévues font avancer le récit et renforce sa position dans l'histoire.
J'imagine que des cohortes d'universitaires ont déjà disserté sur le sujet et je n'ai pas grand chose de plus à dire, sinon que l'immersion opère dès les premières pages. Celles-ci sont d'ailleurs indéniablement les meilleures du roman. Je parlais de l'aveugle, Pew, mais il y a aussi l'ouverture du coffre, le vieux capitaine Billy Bones et son addiction au rhum, la tache noire ! La situation de huis-clos où l'on sent l'Amiral Bembow vibrer sous la pression de la piraterie. La première partie est magnifique.
Mon regard de presque quarantenaire oppose un autre sentiment à la suite du roman que je trouve plus décousue et dont on dirait presque qu'elle a été écrite au fil des mots, à mesure que l'intrigue faisait sens dans la tête de Stevenson. Je me garderais bien de dire qu'elle est vacillante ! Non, elle se tient, mais aurait gagné à être plus massive dans certains passages : notamment le voyage en mer complètement éclipsé ou le récit de Ben Gumm un peu expédié.

Pour le reste, l'Île au trésor reste un fameux roman d'aventure auquel peu de livres peuvent se targuer de rivaliser en terme de forme et de contenu. Bien entendu, des yeux adolescents sont préférables à qui voudrait en profiter pleinement.
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