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EAN : 9782253174936
600 pages
Le Livre de Poche (30/04/2014)
3.78/5   318 notes
Résumé :
Alice, 80 ans, s’apprête à vivre un dernier été dans le Maine, avant de céder la maison familiale. Cette demeure est chargée d’histoire : depuis plus de trente ans, chaque année, Alice y a passé ses vacances avec ses filles et l’ensemble de sa famille. Toute son existence de jeune immigrée irlandaise peut se lire sur ces murs, à l’exception de ce secret douloureux qui la ronge depuis de nombreuses années.
Ce dernier été sera celui des tensions et des explicat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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Les fêtes approchent, et avec elles le rassemblement des familles, l'inévitable repas chez Mamy avec les frères, les belles-soeurs, les cousines, et toute la smala.
Ce roman ne se passe pas à la Noël, mais en juin. Nous ne sommes pas dans une chaumière au coin du feu de bois qui pétille, avec une bonne tasse de chocolat chaud, mais au bord de la mer, dans le Maine. Nature luxuriante, paysages de toute beauté, bois de pins, cottage familial.
Mais la famille est bien là, d'autant plus qu'il s'agit d'une famille issue d'immigrés irlandais, donc à première vue, soudée.
A commencer par Alice, l'octogénaire propriétaire du cottage et de l'immense terrain, plage incluse. Veuve depuis un certain nombre d'années, elle accueille chaque année ses 3 enfants flanqués eux-mêmes de leur progéniture. Depuis que ceux-ci ont grandi, les enfants se sont partagés les périodes de vacances : juin pour Kathleen, l'ainée fantasque et bordélique, ancienne alcoolique et tenant une ferme de vers de terre de l'autre côté du pays ; juillet pour Pat et Ann Marie, les « parfaits- en- tous- points » ; août pour Clare qui, à vrai dire, prend de plus en plus ses distances.

Je m'arrête là dans la description de la famille tentaculaire et génératrice de problèmes en tout genre. Je vous dis juste que nous nous partageons, de 4 en 4 chapitres, les points de vue d'Alice, de Kathleen, d'Ann Marie (cinquantenaires toutes deux) et de Maggie, jeune trentenaire, la fille de Kathleen. Bien des frictions vont avoir lieu, en n'excluant pas le rôle de l'Eglise catholique, de l'alcoolisme, des souvenirs qui plombent une vie, de l'amour difficile, ô combien, et des relations mère-fille.

Même si les caractères s'entrechoquent, si la culpabilité rôde de toutes parts, et que les conflits n'attendent qu'une occasion pour éclater, je me suis un peu ennuyée, sauf à partir des sept huitièmes du roman, à peu près. Pourtant, c'est intéressant de suivre la condition des femmes à travers les générations, leurs pensées intimes, leurs petites vengeances et leurs attachements indéfectibles. La vie n'est jamais un long fleuve tranquille, pour personne, je pense, et ici encore moins.
Mais je répète, l'ennui rôdait, car je n'ai pas trouvé que le style était particulier ni saupoudré d'humour – ou alors, à de rares occasions - .
N'empêche que ce petit voyage dans le Maine ne m'a pas déplu outre mesure, ne fût-ce que parce que j'aime découvrir une autre manière de vivre (les Irlandais immigrés dans le Maine, c'est plutôt folklorique) et que les relations mère-fille m'intéressent toujours au plus haut point.

Alors, si vous voulez passer de bonnes fêtes, je vous conseille de vous inspirer de ce roman, ou pas...
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Famille nombreuse, famille heureuse ?
Ce n'est pas la tribu Kellehan qui va m'en convaincre.
Sous son vernis de veuve octogénaire coquette et respectable, Alice Kellehan est une femme de caractère qui a des idées bien arrêtées sur tout et mène la vie dure à ses proches - ses trois enfants, ses six petits-enfants, ses trois arrières-petits-enfants et tous les "rapportés". Elle entretient des relations houleuses avec ses deux filles quinquagénaires (notamment avec l'aînée dont elle désapprouve ouvertement le mode de vie) et n'est jamais avare de la petite pique bien vacharde qui ratatine le moral. Le courant passe mieux avec Ann Marie, son unique belle-fille, mais il faut dire que celle-ci, modèle de patience et d'abnégation, fait énormément d'efforts pour supporter la vieille garce et se plier à ses caprices. D'autres membres de la famille préfèrent quant à eux éviter Alice - instinct de survie.

Se repérer parmi tous ces personnages est un peu ardu au début du roman. Mais on se concentre ensuite essentiellement sur quatre femmes, réunies quelques jours dans la superbe résidence secondaire familiale en bord de mer : Alice, sa belle-fille Ann Marie, sa fille aînée Kathleen et la fille de celle-ci, Maggie. Les masques tombent, des failles apparaissent. Pourquoi s'en vouloir autant ? Est-on finalement très différentes les unes des autres ? Et si on faisait des efforts ?

Quelques aventures, des souvenirs émouvants, des dialogues jubilatoires, des portraits qui sonnent juste, des seconds rôles tout aussi réussis. Tout ceci avec beaucoup d'humour et des réflexions pertinentes sur le vieillissement, le veuvage, la famille, l'éducation, la maternité, les relations mère-fille, le couple, les mesquineries entre femmes, la religion, l'alcoolisme...
On peut s'y retrouver et rire (jaune ou franchement) si l'on a soi-même une famille où les femmes sont beaucoup plus nombreuses (et présentes/pesantes) que les hommes.
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L'Irlande est omniprésente dans ce roman, oui tout à fait, ne vous fiez pas au titre. Enfin pour être exacte disons que ce roman est un bout d'Irlande niché au coeur de ce territoire américain qu'est le Maine, état sauvage balayé par le vent et les embruns de l'Atlantique, assailli de touristes l'été, attirés comme des mouches par son côté pittoresque, so old fashioned. Cette terre qui peut sembler inhospitalière est le territoire de quatre générations de femmes, de purs produits de l'immigration irlandaise, 4 femmes au caractère bien trempé, quatre destins que tout oppose, qui s'entrecroisent et s'expriment à travers ce roman, donnant toute l'ampleur de leurs frustrations, de leurs regrets, de leurs rêves et de leurs espoirs. Notre quatuor est dominé par Alice, la matriarche, la granny, coquette et très lunatique, tendance acariâtre. Elle régente sa grande fratrie d'une main de maître, alternant effusions et gestes tendres avec la plus parfaite froideur parfois même cruauté, surtout quand il s'agit de sa fille aînée, Kathleen (55 ans), l'électron libre, la rebelle, celle qui l'a toujours rejetée et ne masque pas la rancoeur accumulée contre cette mère intransigeante un brin castratrice. Et puis il y a Maggie, la fille de Kathleen, la petite-fille trentenaire un peu paumée, en recherche perpétuelle de stabilité, elle qui a connu tant de souffrances avec l'alcoolisme de sa mère et la désintégration du mariage de ses parents. Enceinte d'un bellâtre instable (une sacrée raclure à qui j'ai eu envie de tordre le coup tout du long !), pourtant bien décidée à élever seule son enfant, elle vient se réfugier au coeur de la vaste demeure familiale du Maine, là où elle a connu ses instants de bonheur et d'innocence les plus marquants, protégée au sein du cocon rassurant de la famille. Enfin, nous avons Ann Marie, la belle-fille, parfait exemple de la housewife américaine accomplie, pas un pli sur le chemisier, jamais un mot de travers, jamais d'effusions, toujours sous contrôle, les apparences sont essentielles vous voyez. Femme fidèle, mère dévouée, elle se sent pourtant abandonnée et frustrée car les enfants sont grands, son mari travaille beaucoup, que faire sinon ressasser le passé et faire le bilan de ses choix ?

Rien de grave, pas d'événement perturbateur ne viendra bouleverser notre histoire. Et pourtant, vous passeriez à côté d'un beau roman. J Courtney Sullivan nous sert de beaux portraits de femmes, fragiles à leur manière, portés par une écriture subtile et une vraie fluidité et justesse dans les dialogues. J'ai été séduite par ces héroïnes touchantes et attachantes à leur manière (même l'horrible Alice et pourtant quelle vieille carne !), ressentant une véritable empathie vis à vis de leurs états d'âme. Dur d'être une femme, que l'on soit dans les années 40 ou de nos jours. Et puis, j'ai été transportée par les descriptions de ce Maine impétueux. Je me suis vue balayée par le vent marin, arpentant avec les héroïnes les hauteurs verdoyantes, dominant le vaste océan ou encore, emmitouflée dans une couverture, une tasse de thé et des muffins à portée de main. Mais méfiez-vous. Car sous l'apparente tranquillité de ce roman choral, tout est en ébullition, ne demandant qu'à exploser à la surface. Pour clore cette critique (c'est mon côté militant suffragette) je dirais que Maine est un roman de femmes où les hommes en prennent pour leur grade mais c'est pour la bonne cause !
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Juste après avoir lu le premier roman de cet auteur, Les Débutantes, que j'avais peu apprécié, on m'a proposé de recevoir le second texte : Maine. Étant rarement rancunière envers les auteurs, je me suis dit que j'allais lui laisser une deuxième chance ! Je remercie les éditions Fromentin pour cet envoi.

Et mon flair de lectrice ne m'a pas trompée : sans être un chef d'oeuvre, la lecture de Maine fut prenante, intéressante. D'une plume déjà plus affirmée, J. Courtney Sullivan nous plonge dans l'univers de quatre femmes : la grand-mère, la petite fille, la mère, la belle-fille, qui se retrouvent une dernière fois dans leur maison de famille du Maine, et vont mettre à jour les différends d'une vie entière faite de mécontentements, frustrations, incompréhensions mais aussi amour, pardon, et famille.

"Elle n'avait rencontré aucune famille aussi éprise de sa mythologie."

Sans originalité par rapport à son premier texte, l'auteur a opté pour un récit croisé, un chapitre par femmes, qui construit l'histoire d'une famille sur 3 générations de femmes ayant fait des choix différents. Cependant, elle choisit de privilégier la description à l'action des romans à tiroirs qui font les best-sellers de nos jours, ce qui n'est pas rien.

Un plus : cette fois-ci, le féminisme dont elle se prévaut est plus subtil, mieux amené que dans Les Débutantes.

Ni anges ni démons, les personnages sont aussi plus nuancés, dans leurs caractères et dans l'image qu'ils offrent à leur entourage. Entre Anne-Marie, la belle-fille parfaite, trop parfaite ; Kathleen, la mère proche de sa fille, trop proche ; Maggie, la petite-fille, naïve, fragile ; et Alice, la doyenne, dure comme de la pierre ; ces femmes sont bien vivantes et parfaitement dessinées. Au centre de tout : la maternité, et la manière dont elles l'envisagent toutes très différemment, et sur laquelle elles se jugent mutuellement. La parole va leur permettre de s'en sortir, même si tout ne sera pas réglé pour autant …

Bref, une chronique familiale douce-amère qui se lit très bien, agréable, un bon page-turner pour les vacances !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Que reste-t-il de nos lignées ? Forcées de se croiser le temps de vacances mal arrangées, les femmes de la famille Kelleher se donnent un mal fou pour ne rien se dire. On se cache des choses, chez les Kelleher, aux autres, à soi. On est poli à défaut d'être chaleureux. Quant la doyenne annonce qu'à sa mort, la maison de famille reviendra à l'église du village plutôt qu'à ses enfants, l'équilibre fragile des relations familiales tremble sur ses bases.

Au coeur de ce roman-chorale, une maison de famille, havre et pomme de discorde. Home is where the hurt is, si l'on en croit le proverbe et la sagesse des nations est sauve, une fois de plus. Autour de ce lieu-symbole, métaphore vaguement éculée mais toujours de bon goût de ce qu'est la famille dans la littérature contemporaine (impossible d'y rester, impossible de ne pas y revenir), quatre femmes sur trois générations. Alice, la grand-mère, ancienne beauté qui ne se console pas de pas avoir mené la vie qu'elle pensait mériter et le fait payer à sa descendance. Kathleen, la fille rebelle, alcoolique, pseudo-hippie à la vie chaotique qui revient au bercail à reculons. Maggie, la petite-fille trentenaire, qui se prend crapauds pour des princes charmants et se découvre donc enceinte en même temps que célibataire. Anne-Marie, enfin, la belle-soeur, femme au foyer, bonne épouse, bonne-mère, bonne pièce rapportée qui commence à craquer aux coutures. Il y a bien quelques personnages masculins, qui ne brillent pas particulièrement par leur investissement. En large part parce qu'aucun ne se mesure à la figure fédératrice du pater familias, l'époux, père et grand-père idéalisé, disparu bien avant le début du roman. Recette pour un désastre, évidemment…
Deux points relient ces personnages qui n'ont pas grand-chose en commun, à part une lutte incessante avec la place qui leur a été assignée, par la famille, la société en général, leur propre conditions de femmes. Au coeur de tout cela, la maternité qui ne va pas du tout de soi. Malgré de louables efforts, aucune n'est réellement une « bonne mère ». Parce qu'égoïstes, plus ou moins hystériques, ou simplement terrorisées par l'idée d'échouer. de fait, si l'on considère leurs critères, aucun de leurs rejetons n'est une réussite. On serait tenté de prendre fait et cause, de chercher au moins l'empathie, à défaut de l'identification. le propos doux-amer complique la tâche. Pour ma part, j'exclue Alice, personnage insupportable dont on peine à trouver un trait rédempteur. Kathleen pourrait sembler sympathique mais son égoïsme, sa tendance à brandir un peu facilement la carte de l'alcoolique repentie comme si cela la dédouanait de tout par principe annule progressivement tout élan de sympathie. Maggie est un peu falote, on a du mal à imaginer le type de mère qu'elle va devenir même si elle semble pétrie de bonnes intentions. Reste Anne-Marie, insupportable de prime abord, étouffante, corsetée dans son perfectionnisme. Risible, même, dans son obsession pour les maisons de poupées, métaphore on ne peut plus transparente. C'est pourtant par elle que le déclic se fera. Son évolution est à mon sens la plus intéressante, sans pour autant la rendre attrayante. Pitoyable, éventuellement.
Comme pour tout roman de moeurs familial qui se respecte, le lecteur attend le feu d'artifice, la grande scène du II où les protagonistes se balancent à la figure des vérités biens senties et libératrices qui devraient remettre les pendules à l'heure et générer de nouvelles dynamiques. Or, à défaut de grande flambée cathartique, on assiste à une sorte de feu de broussailles. Non parce que la tension achoppe ou que l'auteur s'y prenne mal, mais parce que personne ne sort vraiment de ses gonds. Les éclats de voix tombent à plat, comme pour dire que c'est déjà trop tard, que rien ne va vraiment changer et que les liens vont continuer de se déliter. Il y a bien quelques sauvetages, mais rien de suffisamment drastique pour inverser la vapeur. Cette « moralité » peu enthousiaste en demi-teinte donne au roman les défauts de ses qualités : on ne prend pas réellement part, on n'est pas emporté, ulcéré ou ravi et c'est un peu gênant si l'on considère que le « roman de génération » doit jouer sur les affects. On peut aussi considérer qu'il s'agit ou devrait s'agir d'une satire. le mordant n'y est pas, pas plus que la profondeur de réflexion. Il s'agit juste d'une famille typique de la Nouvelle-Angleterre, de personnages salement humains, avec leurs élans tièdes et leurs petites mesquineries, qui ne savent que se gêner mutuellement, se scruter sans s'intéresser, et condamner, condamner sans cesse. Ajoutons à cela – et je ne sais pas si c'est un fait de style ou de traduction – une rare platitude dans l'expression. le roman « glisse », se lit vite, certes, mais stylistiquement parlant, il ne se passe pas grand-chose. À l'exception de quelques scènes amusantes, souvent aux dépens d'Anne-Marie, le roman manque d'humour, ou plutôt ne saisit pas les occasions. On se dit que l'auteur ne cherche pas à capter la bienveillance de son lectorat à l'aide des ressorts traditionnels de la compassion ou du rire contre, il déroule son récit d'une petite voix monotone, en retrait. Et de la même façon que le propos manque de force, le discours, la phrase, à trop s'en tenir au report de petits faits, manquent de rythme. Je ne peux m'empêcher de trouver cela dommage, comme si le roman échappait son objectif, à l'instar de ses personnages.
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critiques presse (2)
LesEchos
30 juillet 2013
Page après page, J. Courtney Sullivan plonge dans le chaudron de la famille Kelleher, dévoilant sous les apparences, la psyché de ces femmes enchaînées les unes aux autres par leurs sentiments, leur culpabilité, leur sens du devoir [...]. « Maine » est un roman léger et profond, drôle et grave à la fois...
Lire la critique sur le site : LesEchos
Telerama
26 juin 2013
Pourquoi ne lâche-t-on pas ce pavé ? Parce que J. Courtney Sullivan y tresse admirablement les fils d'une épopée familiale où chacun se reconnaît [...]. Du pur plaisir épicé d'une piquante intelligence.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Il avait été assez sensé pour ne pas avoir d'enfants, il ne connaissait donc pas cette sensation exaspérante qui consistait à s'inquiéter pour une personne sur laquelle on n'a aucun contrôle. Quelqu'un dont vous êtes responsable et qui, pourtant, n'a pas de comptes à vous rendre.
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Elle fréquenta pas mal d'hommes, ce qui fit d'elle une authentique putain de Babylone aux yeux d'Alice [sa mère] et d'Ann Marie [sa belle-soeur]. Une mère ne pouvait pas avoir de sexualité, Dieu ne le permettait pas. Elle aurait dû se faire poser une ceinture de chasteté et se déclarer en "dépôt de bilan" pour les hommes. Et tant pis si elle n'avait que trente-neuf ans et qu'elle commençait tout juste à vivre sa vie.
(p. 81)
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 Il y avait des aspects de la vie de veuve auxquels elle n'arrivait pas à s'habituer et auxquels elle ne s'habituerait sans doute jamais, même si son mari était mort depuis bientôt dix ans. Elle ne parvenait pas à cuisiner pour une seule personne : elle continuait à vider la boîte entière de spaghettis dans la casserole, à préparer un rôti de deux kilos, qui mettait des heures à cuire, avec des oignons, des pommes de terre et des carottes alors même qu'elle n'aimait pas les légumes. Elle ne s'habituerait jamais au silence qui s'était installé (…)
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Les Kelleher se vantaient de se rassembler à la moindre ébauche de tragédie, qu'il s'agisse d'un pneu crevé ou d'un enterrement. Sans doute était-ce l'un des bons côtés qu'offrait une grande famille, mais Kathleen y voyait surtout le triomphe de l'hypocrisie, comme s'ils essayaient tous de dissimuler les brouilles et les coups bas derrière les petites attentions et les coups de main de circonstance.
(p. 471)
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Plus tard, elle se souvint pourquoi elle avait arrêté de communier [à l'église], quand elle avait douze ans. Elle avait demandé à sa mère pourquoi elle ne se levait pas pour la communion comme tout le monde, et Kathleen lui avait expliqué que les divorcées n'en avaient pas le droit. Maggie était restée assise auprès de sa mère dans un signe hésitant de solidarité.
(p. 251)
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Vidéo de J. Courtney Sullivan
À l'occasion du festival "America" 2022 à Vincennes, J. Courtney Sullivan vous présente son ouvrage "Les affinités sélectives" aux éditions Les Escales.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2622351/j-courtney-sullivan-les-affinites-selectives
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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