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4,19

sur 28002 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre à la fragrance millésimée.
Cueillez-le, sentez-le, humez-le à vous en étourdir.
Ayez du flair, du nez, du tarin, ne passez pas à coté !
J'ajouterais qu'à ce prix, un tel Parfum, dont l'arôme n'a d'égal que la générosité, en est presque indécent...

La perfection olfactive a un prix et pour ce faire, votre vie, aux yeux de Grenouille, n'en a aucun !
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Je me suis interrogée sur l'intérêt de mettre en ligne une énième critique. Aujourd'hui je l'écris. J'ai découvert ce matin une très belle critique de scoubs ce qui a ravivé certains souvenirs.
J'ai lu ce livre à sa sortie il y a une trentaine d'années. Je ne l'ai pas touché depuis. Deux raisons à cela:
Ce livre est le dernier cadeau que m'a fait ma chère maman, décédée peu de temps après. J'ai commencé cette lecture, embourbée dans le chagrin, le doute, la maladie. Patrick Süskind m'a offert une magnifique parenthèse faite d'évasion, et de sérénité. Dans une bulle on est si bien quand les murs se fissurent autour de soi. Jean-Baptiste Grenouille est bien doté d'un pouvoir magique. J'ai pu le vérifier.
La seconde raison pour laquelle je ne le relirai jamais. Simplement parce que je veux garder ce souvenir intact. La surprise ne sera plus jamais aussi vive. J'étais certainement en demande et ce texte a eu sur moi un effet lénifiant parce que je le voulait ainsi. L'auteur m'a raconté une histoire enveloppante parce que j'avais terriblement froid.


Je fais un commentaire au fil de la plume me basant uniquement sur l'image qui me reste de cette histoire riche, dense et originale. Trente ans après les faits, je me présente à la barre.

Jean Baptiste Grenouille naît et vit ses premières heures entouré des déchets de poisson immondes et odorants.
Dès la première page j'étais au parfum! J'ai senti la force de ce personnage qui loin de perdre son équilibre veut survivre, se différencier et tirer parti de cette situation tellement inconfortable et incroyable. Il veut vivre contre vents et marées. Il se renforce à travers cette épreuve de taille et renforce probablement son odorat à cette occasion. Il est prêt à combattre.


Le lecteur est invité à l'accompagner au fil de ses aventures et de ses voyages. Sa situation matérielle est loin d'être brillante. Elle est même précaire. Il survit. Ce n'est pas un problème. Il ferme les yeux et l'image de ce qui lui manque le plus apparaît. Des fauteuils en velours aux assises confortables le comblent lorsqu'il est assis sur une pierre. Et ça marche....Juste parce qu'il a fermé les yeux. le rêve, l'imagination viennent transformer la réalité pour qu'elle soit non seulement acceptable, mais très jolie. Si tout n'était qu'illusion ? Quel ascendant peut avoir le mental sur nos faiblesses ?


Grenouille, tel un compagnon, exerce son talent dans différents lieux. Je me souviens qu'il fait le bonheur d'un parfumeur en fabricant l'élixir le plus merveilleux, le plus remarquable qui ait existé. le parfumeur s'enrichit considérablement tandis que notre pauvre Grenouille reçoit un salaire misérable. Voilà l'imposture, la cupidité soulignées a grands coups de crayon. Grenouille est-il vraiment exploité? est-il pauvre ? le bonheur de créer, de sentir, de se réaliser, d'exister n'est-il pas suffisant à ses yeux ? Une passion épanouie ne vaut-elle pas une charrette de dollars ?


Grenouille assassin ? Et pourtant Il m'a été très sympathique jusqu'à la fin ce drôle de personnage. Il tuait des femmes dont il aimait l'odeur après en avoir tiré la substantive moelle. Les brunes, les rousses, les blondes, personne ne lui résistait. J'ai vécu ces meurtres comme un symbole fort : Il gardait de chacune de ses rencontres, de chaque personne qui l'attirait ce qui lui paraissait essentiel.
Ne pouvons nous aussi garder ce qui s'adapte le mieux à ce que l'on aime? le choix, la bonne couleur, le bon endroit, la bonne tournure, le bon mot. Faire de ce point fort un axe central, un pivot, un cadeau, un diamant. Ce diamant ne se monnaye pas. Il se respecte. Il se contemple. Il se conserve. Garder jalousement ce point fort à l'esprit tout comme Grenouille enferme l'essence de ses conquêtes dans une fiole. Garder ce trésor pour aimer plus, pour aimer mieux, pour aimer durablement. Fermer les yeux sur le reste non pas pour rêver cette fois, mais pour garder le meilleur.

Grenouille ne s'occupe plus de l'enveloppe charnelle, de l'apparence. Il jette tout cela.Il tue ce qui n'est pas si important à ses yeux. Il garde l'essence, l'âme, la personnalité. Il tue ce qui est inaccessible et conserve ce qui est à sa portée. Ce qui le concerne. Ce qu'il maîtrise: l'odeur.


L'auteur m'a embaumé de ces flagrances inouïes et j'ai refermé ce livre rassasiée de belles images en me promettant d'essayer d'être un peu plus forte, un peu plus passionnée, de garder précieusement mes plus beaux souvenirs dans des petites fioles pour ne pas qu'ils s'échappent.


Ce conte peut-être lu de différentes manières et le champ est largement ouvert aux nombreuses interprétations possibles. Grenouille horrible assassin, Grenouille maître nez doté d'un pouvoir magique, Grenouille, errant dans l'ombre, la souffrance, le dénuement, Grenouille le mal aimé......


Je viens d'en ouvrir une petite fiole et l'odeur du livre qu'elle dégage n'a rien perdu de sa force et de son enchantement. Elle est intacte. Je me souviens aujourd'hui à quel point j'avais froid. Et je me suis réchauffée dans les bras d'un assassin.
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Voilà un livre aussi étonnant que passionnant, dont la dégustation me fut un rare plaisir.
Süskind emmène le lecteur (si j'ose dire) par le bout du nez. L'obsession et la folie de son héros sans odeur deviennent les nôtres. L'univers olfactif est restitué comme l'arc-en-ciel pour le monde chromatique...et Grenouille explore la partition des parfums, des fragrances qu'il traque sans relâche.
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…191 critiques, très bonne note globale, nombre impressionnant de lecteurs…que dire de plus !

Acte 1, A long time ago, in my bibliothèque far far away, sur les conseils d'amis et avant de découvrir l'aromathérapie( et par extension le monde des parfum), je me procure le livre mais très vite, reporte sa lecture…pour finir par ne plus savoir où je l'ai mis (à mon avis, vexé, le livre ayant une vie propre s'est fait la malle)

Acte 2. Il y a quelques mois, diffusion télé du film le Parfum…subjugué, envouté, conquis…mais où est donc ce fichu livre !

Acte 3. Je rachète le livre (donc selon les lois de la vexation universelle, vais bientôt retrouver mon premier exemplaire) et dévore ce fabuleux bouquin

PPP…non pas pensée positive permanente mais passionnant puissant prenant..pfiou !!!

Voyage entre soufre et encens, entre sordide et magnificence, entre dégout et fascination, entre haine et empathie, entre poésie et ordures, sorte de quête initiatique noire d'un personnage amoral mais attachant, parfois capiteux, parfois éthéré mais toujours envoutant.

Sujet original et traitement du sujet tout aussi original, (fallait oser-et heureusement, il y en a qui osent ! Car, même si, ayant vu le film, je connaissais donc l'histoire et l'épilogue, j'ai vraiment eu la sensation de découvrir cette histoire pour la première fois, avec un nez vierge.

Essai transformé, le Parfum fait désormais partie de mes Very Important Book !!

Fred-Fichetoux-Beg mode smells like teen spirit activé
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Véritable best-seller lors de sa parution il y a une trentaine d'année, le parfum est considéré comme l'un des meilleurs romans de sa génération. L'histoire qu'il raconte est tellement originale et captivante, qu'à l'époque, je l'avais lu d'une traite, comme un thriller, emporté à chaque page par l'envie irrésistible de découvrir la suivante. Libéré de cette frénésie lors de ma relecture, je me suis laissé prendre au charme envoûtant de ce livre sensationnel… – un qualificatif que j'emploie au sens propre...

Dans le parfum, mélange de fresque sociale et de fiction fantastique, tout commence et finit en effet par des odeurs. Elles marquent et différencient tout ce qui existe physiquement : la nature, les hommes, les objets ... Elles reflètent et submergent l'immatériel : les sentiments, les bruits, les pulsions... Et ça ne sent pas toujours la rose ; il est plus souvent question de puanteurs écoeurantes et de remugles peu ragoûtants, que de suaves fragrances.

Le personnage principal, Jean-Baptiste Grenouille, dispose d'un odorat hyper-développé qui lui sert de sens principal dans sa perception du monde, une fonction qui, chez l'homme du commun, est dévolue à la vue et à l'ouïe. Pourquoi pas ! Les parfums, les couleurs et les sons se répondent, écrivait Baudelaire. Cette sensibilité sensorielle exceptionnelle va porter naturellement Grenouille à s'intéresser aux métiers d'élaboration des parfums.

Mais il reste en marge. C'est un être totalement déshérité, tant par la nature que par le contexte social dans lequel il évolue. Ses disgrâces physiques, ses carences mentales et ses handicaps comportementaux le condamnent à une forme d'isolement dans une vie misérable et asservie. Étranger à toute conviction, il n'éprouve de sentiment pour personne, car seules les odeurs lui parlent, si j'ose dire. Et justement, celles de ses congénères lui répugnent. A l'inverse, lui-même ne dégage aucune odeur personnelle, une malédiction supplémentaire qui le rend inexistant aux yeux, ou plutôt aux nez des autres.

En quête d'un sens à sa vie, il entrevoit la confection d'un parfum sublime ; un arôme subtil, le bouquet parfait, qui, quand il s'en aspergerait, susciterait l'amour, le respect et l'admiration des autres... Oui, mais où en trouver les ingrédients de base ? Apparemment, pas d'autre terreau que le corps de jeunes filles vierges très belles !... Au fait, le titre complet du roman est : le parfum, histoire d'un meurtrier...

Une sensibilité perceptive exacerbée, le sentiment douloureux d'être différent et incompris, la volonté irrépressible de s'exprimer à sa façon propre : ne seraient-ce pas des caractéristiques déterminantes de l'artiste, du créateur ?... Et ce serait aussi celles du serial killer ! Observation préoccupante !... Reste la conscience du Bien et du Mal... Affaire aussi de circonstances : le peintre n'a nullement besoin d'ôter la vie à ses modèles...

Un mot sur l'écriture, très particulière, inspirée de la syntaxe de l'allemand, langue originale du roman : rigueur grammaticale sans faille, locutions claires et précises qu'on imagine traduites de mots composés allemands ; cela donne une narration au phrasé rythmé, à la tonalité égale, uniforme, sans être pour autant monotone, car il s'y révèle un fond d'humour décalé réjouissant, même dans les passages les plus sordides et les plus effroyables.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

En variant le ton, Grenouille, - par exemple, tenez :
𝘼𝙜𝙧𝙚𝙨𝙨𝙞𝙛 : « Moi, Monsieur, si comme vous, rue aux Fers j'étais né
Au milieu des poissons puants, il eut fallu que je me lavasse dix fois par jour ! »
𝘼𝙢𝙞𝙘𝙖𝙡 : « Quelle tristesse, votre mère à votre naissance pendue haut et court.
Mon pauvre ami. Vous avez hérité de la corde j'espère ? »
𝘿𝙚𝙨𝙘𝙧𝙞𝙥𝙩𝙞𝙛 : « D'un appendice pareil, c'est certain, on s'en sert
Pour mélanger, mixer, fouetter et battre le beurre »
𝘾𝙪𝙧𝙞𝙚𝙪𝙭 : « Ah bon ? Vous n'aviez pas d'odeur ?
Mettez donc de l'Axe pour faire tomber les donzelles ! »
𝙂𝙧𝙖𝙘𝙞𝙚𝙪𝙭 : « L'onctuosité du lait et la douceur du miel,
La rosée du matin, la délicatesse du jasmin et du narcisse blanc,
La légèreté du coton, la chaleur du cuir et les volutes d'encens,
Toutes ces fragrances enivrantes, vous vous mîtes à sentir »
𝙏𝙧𝙪𝙘𝙪𝙡𝙚𝙣𝙩 : « La crotte puante et la sueur aigre aussi, cela va sans dire ! »
𝙋𝙧𝙚́𝙫𝙚𝙣𝙖𝙣𝙩 : « Pour sauver ce bougre de Baldini, vous lui avez créé
Cette 𝓝𝓾𝓲𝓽 𝓝𝓪𝓹𝓸𝓵𝓲𝓽𝓪𝓲𝓷𝓮. A la poubelle ce piètre 𝓐𝓶𝓸𝓻 𝓮𝓽 𝓟𝓼𝔂𝓬𝓱𝓮́ ! »
𝙏𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 : « A Grasse, cette jolie rousse avait pour elle le soleil et la grâce,
Et au milieu de ce champs de blé, par une belle nuit d'été, de guerre lasse,
Elle finit par rendre son dernier soupir, son joli cou dans vos mains enserré »
𝙋𝙚́𝙙𝙖𝙣𝙩 : « Oui oui... Bien sûr... Vous pouvez évidemment faire de votre nez...
MÔssieur sait extraire de la macération et de l'enfleurage à froid toutes ces odeurs...
Viola odorata, Jasminum polyanthum, Rosa piminellifolia... J'en passe et des meilleures ! »
𝘾𝙖𝙫𝙖𝙡𝙞𝙚𝙧 : « Mais d'un être humain, vous n'en eûtes jamais qu'un coeur cruel
Car à vivre sans odeur corporelle, vous dûtes chercher la fragrance universelle »
𝙀𝙢𝙥𝙝𝙖𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚 : « Une seule goutte sur vous de ce divin breuvage,
Le peuple à vos pieds et Dieu peut bien faire ses bagages ! »

𝙍𝙚𝙨𝙥𝙚𝙘𝙩𝙪𝙚𝙪𝙭 : « Bien sûr, je n'ai ni la verve de Cyrano ni la plume de Rostand,
Mais je vous parle comme je le peux de ce magnifique roman,
Après tant de grandes et belles critiques,
Fallait bien éviter de faire dans l'identique,
Exaltation, volupté, tous les mots sont justes
Un roman que l'on sent autant qu'on le déguste ! »

Et pour terminer,
Avec la tirade des nez,
Laissons donc les vrais mots à Cyrano,
Parodiant Pyrame en un sanglot :
« le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
—Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.
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Le Parfum n'est pas un livre à dévorer mais à snifer.

Je vous fais "Grasse" du résumé, tout le monde en connaît l'essence.
C'est un livre qui laisse son empreinte.
Oui je sais, vous allez dire : c'est facile.
Vous avez raison mais il n'empêche que le parfum de ce livre magistral me poursuit encore, bien des années après sa lecture.

Le destin atypique de Grenouille est une véritable quête d'idéal. Une quête qui exhale parfois des relents de remugle.
Jamais roman sur un serial killer ne fut aussi fascinant et malsain à la fois.


Allez, je ne prolongerai pas cette note (de fond) et vous livrerai plutôt quelques vers de Baudelaire (Les Fleurs du mal) qui devraient donner un peu plus d'arôme à cette petite composition :

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
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"Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. C'est son histoire qu'il s'agit de raconter ici."

L'enfance de cet homme, Jean-Baptiste Grenouille, est une épreuve à laquelle beaucoup auraient succombé. Pas lui, qui possède une force et une résistance hors du commun, mais aussi et surtout un don : un odorat extrêmement développé, comme jamais il n'y en eut en ce bas monde.

Et ce don, il va le développer en grandissant, assimilant toutes les odeurs possibles, s'en faisant un catalogue, une bibliothèque même, accessible à l'envie.

La recherche toujours plus poussée de nouvelles senteurs le conduira vers les parfumeurs, dont le grand Guiseppe Baldini, ancienne gloire sur le déclin, mais qui en fera son élève et lui apprendra à distiller et capturer toutes les odeurs ou presque... allant jusqu'à tuer pour capturer la plus formidable d'entre elle... celle de l'amour.

A mon avis :
On ne peut rester insensible à la lecture de ce livre, d'une part à l'écriture superbe, descriptive des odeurs et parfums au point qu'on pourrait presque les sentir nous même, d'autre part à ce personnage, à la fois monstrueux physiquement et humainement, mais malgré tout attachant dans sa quête du parfum parfait et sa détestation de l'odeur des hommes.

Pour ceux qui auraient vu le film du même nom, le scénario en est très proche, voire identique, au bémol près que le personnage principal est sans doute plus lisse et acceptable que le Grenouille de Süskind. On y retrouve néanmoins la plupart des scènes.

Pour les autres, c'est un livre à dévorer, à la fois thriller et conte, dans une ambiance crasseuse du XVIIIème siècle à Paris puis dans la région de Grasse, qui fait régner une atmosphère particulière, liée au mode narratif et au personnage très singulier de Grenouille, à la fois génie et assassin.

Compte tenu du très grand nombre d'avis élogieux et de la notoriété déjà bien établie de ce livre, il ne me parait pas utile d'en faire des caisses, juste vous dire que je partage l'avis du plus grand nombre pour une fois.


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Une véritable claque ce roman. Un chef d'oeuvre. Moi qui suis très réfractaire face aux romans à fortes doses descriptives, je l'ai avalé en deux jours à peine. Impossible de le lacher. « Patrick Süskind» m'a envouté par son écriture tout comme Grenouille l'a fait à son public avec SON parfum.

En fait non, le livre ne se lit pas, il se sent. L'auteur m'a fait redécouvrir un sens que j'avais tendance à négliger. A chaque fois que je relevais la tête du livre, c'était pour essayer de savourer ce magnifique don qu'est l'odorat.

Point troublant : Suis-je le seul à avoir ressenti de la compassion, voir de la complaisance vis-à-vis du monstre qu'est Grenouille ? Ou aurais-je été également contaminé par son parfum ?

Bonne lecture à tous !
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En 1738, naît Jean-Baptiste Grenouille au milieu d'un marché parisien parmi les restes odorants de poissons et de victuailles en tous genres.
Il est confié à plusieurs nourrices pour finalement atterrir chez Madame Gaillard qui le confiera plus tard comme apprenti à un tanneur.
Chaque jour, Jean-Baptiste jouit d'une heure de liberté et il est à la recherche d'odeurs, lui qui en est dépourvu.
Il a un nez extrêmement fin.
Malheureusement, il est alléché par les odeurs des jeunes filles et cela va le transformer en criminel de Paris à Grasse.
Il est engagé comme parfumeur chez Baldini à Paris et permettra à celui-ci de refaire fortune.
Il s'en ira ensuite lentement vers Grasse.
C'est ce matin que ce livre a refait surface dans ma mémoire avec l'émission en podcast de Guillaume Gallienne " Ça peut pas faire de mal". Notre Guillaume mettait tout son coeur dans la lecture du texte choisi et c'était particulièrement réussi.
J'ai donc ressorti le roman que les filles et moi avions lu à sa sortie en 1985 et ensuite, nous avions vu le film très réussi en 2006. Elles étaient bien jeunes, 15 et 16 ans. Il faut dire que la plus jeune était accro à Stephen King et l'aînée avait un penchant pour les films d'horreur au point d'en avoir peur à certains retours de cinéma avec ses copines.
Je me souviendrai toujours de la première fois où j'ai vu le livre. Nous étions en route vers Barcelone et une amie de ma fille avait le livre en main. Elle nous le recommandait vivement. Quelle découverte littéraire et descriptive au niveau des odeurs.De plus, le style inimitable du cruel sarcastique, je ne l'ai plus relu ailleurs.
Un roman unique dont j'ai relu de nombreux extraits cet après-midi.

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