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sur 28002 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avoir du nez, c'est être capable de dénicher la lecture qui nous conviendra le mieux. Force est de constater que sur ce coup-là, je n'ai pas eu le nez creux. Je n'ai jamais réussi à adhérer, à pénétrer dans la fiction, à oublier l'auteur derrière les mots. Il y avait pourtant beaucoup d'indicateurs susceptibles de m'inspirer : un sujet original, une foule de lecteurs éclectiques convaincus, notamment de celles ou de ceux dont je tiens le jugement en haute estime, etc.

Dans sa critique, à laquelle je souscris pleinement, le lecteur Carré s'étonne du contraste entre son propre ressenti à propos de l'oeuvre (plutôt médiocre) comparativement à celui de la très large majorité des critiques sur ce site ou ailleurs (plutôt exceptionnel). Je vais même, une fois n'est pas coutume, le citer :

« je me sens bien seul devant l'avalanche de superlatifs concernant le roman de Suskind. Trop d'odeurs, à friser l'overdose, de descriptions, plutôt de perceptions odoriférantes qui m'ont souvent plus irrité que flatté. Bien sûr, l'écriture est remarquable, l'intrigue oppressante et la chute tout bonnement stupéfiante, mais ce Grenouille n'a jamais ne serait-ce qu'une seconde réussit à me passionner, ni dans sa folie, ni dans sa quête : je suis constamment resté en retrait, avec le sentiment de passer à côté d'une évidence pour de nombreux lecteurs »

Pour ma part, je vais aller encore plus loin que lui. Je tique notamment sur ce qu'il nomme « écriture remarquable » car pour moi, l'écriture de ce roman n'est pas ce que j'appelle " remarquable ", car, si elle eût été telle, elle m'aurait embarquée avec elle et c'est l'enthousiasme au coeur que je vous en parlerais. Or, point de cela. D'ailleurs, ce critique écrit juste après « je suis constamment resté en retrait », bon indicateur, selon moi, que l'écriture n'était justement pas " remarquable ", mais bon, ça c'est une autre affaire.

À ce titre, permettez-moi seulement d'invoquer Mario Vargas Llosa, qui écrit dans Lettres à un jeune romancier : « S'il n'est pas si difficile de parler de la cohésion d'un style, c'est une autre paire de manches d'en expliquer le CARACTÈRE NÉCESSAIRE, indispensable pour rendre convaincant un langage romanesque. La meilleure façon de le décrire est peut-être de recourir à son contraire, le style qui échoue dans le récit d'une histoire en maintenant à distance son lecteur, lucide et conscient de LIRE quelque chose d'étranger, non de vivre et de partager l'histoire avec ses personnages. Il y a échec quand le lecteur sent un abîme, que le romancier ne parvient pas à combler dans son écriture, entre ce qu'il raconte et les mots pour le dire. Cette bifurcation, ce dédoublement entre le langage d'une histoire et l'histoire en elle-même annule le pouvoir de persuasion. le lecteur ne croit pas à ce qu'on lui raconte, parce que la maladresse et l'inadéquation de ce style lui font prendre conscience d'une insurmontable césure entre les mots et les faits, une faille par où passent tout l'artifice et l'arbitraire, ces fondements d'une fiction, seulement effacés ou rendus invisibles dans les oeuvres réussies. »

Voilà, nous y sommes : quand je n'y crois plus, c'est fini, on peut plier les gaules plus rien ne mordra à l'hameçon. Et bien, en ce qui me concerne, c'est très rapidement qu'il y a eu disjonction et donc, cela fit globalement flop ! Alors voici un héros — anti-héros, assurément, tellement assurément que Patrick Süskind s'échine à nous le présenter tel, espérant qu'une petite voix en nous nous soufflera : « Bouh ! C'est un méchant, ce gars-là ! Rien n'est bon en lui. Rien à sauver. »

Nous débutons, donc, avec ce héros, qui, dès le stade nourrisson et dès sa première journée de vie possède déjà des intentions machiavéliques et qui, tenez-vous bien, pleure à dessein pour faire condamner sa mère à mort. Personnellement, j'ai eu beau arpenter à deux reprises les longs couloirs d'une maternité, j'ai le sentiment que ce postulat de départ à propos d'un bébé ne fonctionne pas bien. À vous de voir.

Ensuite sa première nourrice le prend en grippe et devinez pourquoi ? Parce qu'il n'a pas d'odeur. Vous conviendrez qu'en matière de péché capital et de motif d'exécration, on a déjà connu pire, surtout à l'époque où s'ancre la narration : le XVIIIème siècle. Pour ma part, et à l'instar de cet illustre empereur romain, Vespasien, j'aurais tendance à incliner vers la proposition qui affirme que l'argent n'a pas d'odeur, et que, précisément, s'il n'y a pas d'odeur, nul n'aura tendance à refuser de l'argent, d'où qu'il vienne, surtout si l'on en manque, comme cela semble le cas de cette brave nourrice. Deuxième anicroche, en ce qui me concerne, quant au pouvoir de persuasion de l'oeuvre.

Poursuivons : le sort de l'infortuné Grenouille échoira à la très monolithique et très antipathique Mme Gaillard, qui, comme par hasard, a perdu le sens de l'odorat d'un malencontreux coup sur le nez. Elle sera parfaitement inhumaine et glaciale durant toute la jeunesse du héros. Bon, là encore, qu'une femme puisse élever un enfant, même pour de l'argent, pendant une dizaine d'années, sans qu'aucune espèce de relation ne se noue entre eux, désolée Monsieur Süskind, je n'y crois pas : cela ne s'accorde en rien avec ce que je connais de l'humain.

Et puis, Grenouille prend de l'âge, son sens du tarin s'aiguise, se façonne, se développe jusqu'à atteindre des performances que même un ours ou un coati, pourtant figurant parmi les plus fins naseaux qu'on connaisse dans le règne animal, n'arriveraient pas à égaler. Ici, c'est la cohérence proprement biologique qui est mise à mal, mais admettons, admettons, s'il faut admettre, admettons.

Le voilà, ce méchant, méchant Grenouille, qui échoue chez Grimal, un tanneur, puis, par un hasard vraiment hasardeux se retrouve au contact d'un parfumeur, lequel parfumeur, par un autre hasard hasardeux se trouve n'avoir pas de nez, ce qui, pour un parfumeur de cette époque-là, est pour le moins inattendu. Et donc ce parfumeur aux sens altérés trouve le moyen de se faire rétrocéder l'apprenti-tanneur macrosmate. Et bien, croyez-moi si vous voulez, Paf ! Grimal, le patron tanneur prit sa dernière biture le soir même et ne profita jamais de sa jolie plus-value. C'est tout de même pas de bol, convenez-en.

Que dire du parfumeur au nez taquin, Baldini, qui, à l'orée de la fortune et de la gloire remportée grâce aux talents olfactifs du méchant, méchant Grenouille, se fait, Plouf ! emporter sa demeure, Blam ! comme ça, corps et biens, Flouf ! on n'en parlera plus, par un vilain, vilain effondrement de pont sur la Seine. Aïe, aïe, aïe ! Il porte vraiment la poisse ce satané Grenouille, moi je vous le dis !

Mais jouons le jeu jusqu'au bout, laissons à cette écriture l'opportunité de nous séduire et/ou de nous convaincre. Certes, Patrick Süskind a écrit son livre en allemand et il pouvait certes supposer que pour un public germanophone pas nécessairement francophone les jeux de mots malingres et les clins d'oeil appuyés, ça passerait. Certes, certes, mais tout de même, de vous à moi, quand je lis après une réplique du héros " coassa Grenouille ", j'ai envie de refermer le bouquin, car trop, vraiment, c'est trop.

Ensuite, vient l'épineux épisode de la grotte. Certains s'amusent à passer sept ans au Tibet, mais notre Jean-Baptiste Grenouille décide, lui, de passer sept ans dans le Cantal, au creux d'un boyau étroit et sombre comme la mort, dans la solitude minérale la plus totale. Sachant que les sept années en question correspondent à la période de vie du héros allant de 18 à 25 ans, âge où, c'est bien connu, tous les jeunes hommes hétérosexuels torturés d'hormones n'aspirent qu'à vivre reclus dans un étroit boyau de basalte loin de toute espèce de présence féminine ou même seulement humaine. Bon, bon, bon… voilà qui est pour le moins singulier et toujours hautement crédible à mes yeux.

Oups ! J'ai oublié de vous dire ! Savez-vous ce qu'il fait le méchant, méchant héros quand il est encore à Paris et qu'il sent une odeur subtile, délicieuse entre toutes, une senteur comme il en a toujours rêvé ? Eh bien dès qu'il trouve la jeune fille — car la fragrance en question appartient, bien entendu, à une jeune femme, belle et délicate de surcroît, parce qu'une grosse et moche ne peut pas sentir bon, c'est bien connu — dès qu'il trouve la jeune fille, donc, du haut de ses treize/quatorze ans (si j'ai bien compris) que fait-il ? Il la tue, en toute logique, puisque sans quoi il ne serait pas le méchant, méchant Grenouille qu'on attend. CQFD. Alors moi je m'interroge : Pourquoi tuerait-il l'unique porteuse du seul parfum qui le ravit dans tout Paris, lui qui est si sensible aux exhalaisons ? Ça ne me paraît décidément pas tenir debout. Je veux bien beaucoup de choses, mais là, d'après mes concepts, ça cloche, donc impossible pour moi d'adhérer au propos.

Sachez encore, mes bons amis, qu'à ce moment-là, vous n'êtes qu'au début des incohérences crasses auxquelles l'auteur nous soumet (incohérences crasses selon mes critères, cela va sans dire et n'engage bien sûr que moi). Il vous reste à avaler toute la période Grassoise (ville du parfum s'il en est) qui vaut, elle aussi, son pesant de pétales de rose en terme d'aberrations logiques. de sorte que si fable il y eut, si message ou si symbolique il y eut, elles furent totalement évaporées à mes narines par les insuffisances du reste. Bref, c'est un parfum d'échec sans appel qui se dégage en ce qui me concerne à propos du pouvoir de persuasion et de conviction de cette oeuvre sur la lectrice que je suis (et ça n'engage que moi, je le répète).

Toutefois, ce roman présente, selon moi, des qualités indéniables qui n'ont trait ni à l'intrigue, ni aux personnages qui sont tous, selon mes critères, d'épaisses caricatures, ni au style que je qualifierais de capiteux mais plutôt au fond, c'est-à-dire au terreau informatif que recèle l'oeuvre.

Là, j'avoue sans honte que j'ai été captivée par les passages concernant l'extraction des senteurs et les différents procédés utilisés au cours de l'histoire de la parfumerie. L'auteur a l'immense mérite de mettre l'accent sur des pratiques peu connues et, pour la plupart oubliées à l'époque où il écrivait son roman, sachant, au demeurant, qu'il n'y avait pas d'internet à l'époque et qu'il était très difficile pour monsieur ou madame tout-le-monde d'avoir accès à ce genre d'information dans les années 1980.

Donc, si je dois adresser un coup de chapeau au livre, c'est pour cet aspect-là. le reste, ma foi, me laissera un bien piètre souvenir mais, si vous pensez tout le contraire, prenez garde à ce que la moutarde ne vous monte au nez, car cet avis n'est que mon avis, il a le parfum évanescent des choses qui s'oublient, c'est-à-dire vraiment pas grand-chose.
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Qu'ajouter de plus après 203 critiques je crois sur Babelio ?
Que ça y est, j'y suis enfin, au parfum.
Et que, je me sens bien seul devant l'avalanche de superlatifs concernant le roman de Suskind. Trop d'odeurs, à friser l'overdose, de descriptions, plutôt de perceptions odorisantes qui m'ont souvent plus irrité que flatté. Bien sur, l'écriture est remarquable, l'intrigue oppressante et la chute tout bonnement stupéfiante, mais ce Grenouille n'a jamais ne serais-ce une seconde réussit à me passionner, ni dans sa folie ni dans sa quête, je suis constamment rester en retrait, avec le sentiment de passer à côté d'une évidence pour de nombreux lecteurs : "Le parfum" est inoubliable. Et bien pour moi, c'est sur, mon odorat m'a joué un mauvais tour, car cette fragrance est bien loin du chef d'oeuvre annoncé
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J'ai adoré ce roman que je n'ai lu que parce que mon amie d'enfance "m'y a forcé" . Il est à cent lieux de ce que je lis habituellement. le seul attrait que je lui trouvais au départ, c'est le milieu du parfum et la vie d'un nez exceptionnel.
J'ai tout aimé, le style d'écriture, l'intrigue, les lieux, les descriptions, les personnages, l'époque, l'aspect philosophique, la fin troublante et fantastique ... enfin tout quoi !
La lecture est captivante, le souvenir long et dérangeant, Je le recommande ... et merci à ma copine d'enfance !
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J'ai lu le livre lorsque j'étais en seconde (oui, ça remonte !) et j'en garde encore un souvenir mitigé. Je ne me souviens plus de tous les détails de l'histoire, mais la première chose qui me vient à l'esprit lorsqu'on me parle de ce livre c'est le mot "dégoutant". Je m'explique. Patrick Süskind arrive à vous décrire des scènes, des odeurs avec un réalisme et une minutie incroyable, dérangeante même... J'avoue que certains passages m'ont écoeurée mais dans un bon sens. Je ne connais pas beaucoup d'auteur capable de faire cela, d'être aussi réaliste, aussi pointilleux. Il est même fascinant de voir comment Patrick Süskind a su entrer dans l'esprit de Grenouille, car l'auteur devait vraiment être "proche" de son personnage pour pousser autant la complexité de sa psychologie.

Parlons un peu de l'histoire. Je dois avouer que je n'ai sûrement pas dû apprécier le livre comme il se le doit. 15/16 ans, je ne dirais pas que ce soit le bon âge pour lire un tel livre. Mais dans l'ensemble, l'histoire est incroyable. La psychologie de Grenouille est terrifiante, malsaine, effrayant, abjecte même. Qui aurait cru qu'un tueur en série pourrait utiliser un don comme l'odorat pour tuer. Cela n'est pas forcément très crédible et pourtant ça fonctionne très bien, cela en est même effrayant à souhait. Grenouille passe à la fois pour un anti-héros incompris et aussi comme un monstre sans âme. Est-ce dû à son enfance malheureuse, ou bien est-ce qu'il est juste un psychopathe. Sa complexité est absolument intrigante et passionnante à la fois.

Tout le long du roman, je me souviens avoir ressenti du malêtre car je n'arrivais pas à comprendre comment un tel monstre pouvait exister. J'étais encore jeune, et il faut bien l'avouer très loin de croire que les Hommes pouvaient être aussi cruel envers leurs semblables. Avec le recul, ses actes me paraissent moins insensés, dans le sens où je sais parfaitement que l'horreur se profile à tous les coins de rues. Mais je n'arrive pas à comprendre comment on ne peut pas ressentir un amour vrai, pas morbide ou obsessionnel. Comment est-ce qu'on ne peut pas ressentir juste une once de compassion ? Comment quelqu'un peut être le mal incarné. Et pourtant Grenouille a un don extraordinaire qu'il "salit" du début à la fin.

Attention spoilers !

La fin est d'ailleurs épouvantable, écoeurante. Elle rappelle bien sûr le tout début du roman, la naissance de Grenouille, mais elle a quelque chose de risible en soit. L'homme qui n'avait pas d'odeur et qui cherchait à en trouver une parfaite (pour avoir enfin une identité, et donc exister - voire être parfait selon ses idées), se retrouve dépecé par les criminels des alentours et disparaît complètement... Une fin tragique mais qui a des airs de "tout ça pour ça".

Je n'ai mis que trois étoiles car je n'arrive toujours pas à savoir si j'ai aimé ou pas le livre. J'en garde un souvenir dérangeant et en même temps une curiosité morbide. Mais en tout cas, je conseille ce livre.
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Voici un livre dont à l'issue de la lecture je suis incapable de répondre sincèrement à la question : »Est-ce que je l'ai aimé ? » . Oui, je le reconnais, cette lecture me laisse un sentiment mitigé, car j'ai vraiment été en proie à des sentiments contradictoires.
J'ai oscillé entre fascination et dégoût, complètement déroutée par ce livre que je qualifierais d'inclassable.
En effet, cette accumulation d'odeurs de toutes sortes, mêlée à l'histoire de Jean-Baptiste Grenouille, un homme dépourvu d'odeurs mais affublé d'un nez incomparable et surtout capable de détecter n'importe quelle odeur ou essence de toute matière vivante, m'a un peu déstabilisée.
Il faut dire que Grenouille est tout sauf sympathique, et pas seulement par son aspect physique qui est repoussant, mais son manque d'empathie envers le genre humain n'arrange rien non plus. Comment éprouver ne serait-ce qu'une petite once de sympathie pour ce personnage même s'il est incontestablement doué dans son domaine ?
Le milieu dans lequel il gravite est saturé en odeurs de tous genres et il faut avouer que l'auteur y est allé de tout son coeur jusqu'à l'excès, jusqu'à l‘overdose, en tout cas pour ma part. le Paris du siècle des lumières est un Paris qui ne sent pas vraiment la rose ou la violette il faut le dire. Entre les odeurs d'immondices, de charognes et j'en passe, Patrick Süskind ne nous épargne rien dans ce domaine. Avec ses phrases à rallonges, il m'a cependant obligé à revenir en arrière de temps en temps, histoire de vérifier si je n'avais pas perdu le fil de l'histoire.
Une lecture qui marque, malgré mes impressions contradictoires.


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J'avoue avoir été assez mitigé à la lecture du parfum. J'ai eu un peu de mal les 50 premières pages à entrer dans cet univers qui je dois dire à plus suscité chez moi le dégout que le plaisir de la lecture. L'environnement odorant, la crasse, la maladie, la misère, tout cela dans une brume aux tonalités fantastiques.
La noirceur du personnage est aussi troublante. On a le sentiment que c'est de son identité qu'il est en quête depuis sa naissance. Il est orphelin, il n'a pas d'odeur, il semble être un fantôme à la recherche d'une enveloppe charnelle qu'il espère trouver en s'imprégnant des autres.
Sans odeur, pas d'existence, pas d'amour, il n'existe pas aux yeux de ses congénères. C'est le parfum qui va lui redonner prise avec les hommes et notamment par le pouvoir qu'il va peu à peu réussir à exercer sur eux en utilisant ses talents grandissant de parfumeur.

D'un autre côté la teneur historique du roman est indéniable, l'auteur arrive à nous plonger au XVIII ème siècle et à transmettre son savoir sur l'extraction des senteurs. Tout ce qui a trait à la parfumerie est très documenté et ce fut pour moi l'occasion de nombreuses découvertes.

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Amusant que ce roman, qui date quand même de la fin des années 80, soit classé comme classique! Effectivement, le style est classique, descriptif, foisonnant de détails et riche en sensations. Jamais un roman n'aura à ce point regorgé d'autant d'odeurs et ça mérite réflexion, car, de mon côté et jusqu'à ce livre, l'odorat était bien le sens que j'avais mis de côté, que je n'estimais pas, qui ne jouait aucun rôle pour moi. Aujourd'hui que j'ai des enfants, je me rends compte combien finalement ce sens est important dès les premiers instants de la vie.

Le Parfum m'a marquée, comme je pense la grande majorité de ceux qui l'ont lu, et c'est déjà beaucoup; il suffit que je l'évoque pour que resurgisse en moi ces ruelles étroites et infectes qui puent le poisson, la maladie et la mort mais aussi les épices et le linge.


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J'ai un peu de mal a aller spontanément vers la lecture de ce livre dit classique, j'ai entendu beaucoup de bien de celui-ci mais le dernier livre classique que j'ai lu Cent Ans de Solitude a été une vraie déception pour moi le mois dernier, du coup je n'étais pas prête a en prendre un nouveau pour lecture.

Oui mais le pioche de ma Pal du mois de Février et le choix de ClaireR a contrecarre mes prévisions car c'est l'un de ses deux choix, je l'ai donc sorti de ma bibliothèque il était tout en bas et au fond donc pas près d'être lu.

Et j'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire de Grenouille, j'ai eu un peu peur au début je l'avoue car à 7 h du matin lire les descriptions de puanteur diverses quand on est dans les transports en commun cela m'a fait un peu étrange. Mais l'on se fait très vite à l'écriture et l'on se fait même happer par celle-ci on a envie de suivre le chemin de Grenouille de son enfance jusqu'à sa fin, de son emploi dans les tanneries, chez un parfumeur, son exil et puis bien sûr sa quête absolu du parfum que dégage l'humain et plus particulièrement les jeunes filles pré pubères qu'ils tuent pour emprisonner leur essence.

Sur fond de polars et de meurtres ce livre aborde également plein d'autres aspects de sa vie et on se laisse très facilement embarqué.

Donc si vous avez d'autres classiques à me conseiller je vous écoute car c'est un genre que j'ai de plus en plus envie d'explorer.
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Roman pour lequel je peine à mettre une étiquette : thriller, philosophie, fantasy, aventure et j'en passe ...
Mais roman au combien intéressant.

Jean-Baptiste Grenouille, jeune parisien perturbé et sans argent, vit au 18ème siècle,

Avec un nez particulièrement développé, passant sa vie à étudier les odeurs, toutes les odeurs,
il ira de parfumeur en parfumeur créant des fragrances qui deviendront réputées avant de quitter la Capitale pour Grasse afin de perfectionner son art.
Un long périple l'attend, durant des années.

Où est le thriller me direz-vous ?
Et bien, en lisant ce roman, vous assisterez à la naissance un tueur psychopathe. le jeune homme assassine des jeunes filles pour capturer leurs odeurs.

Ce roman, riche en vocabulaire, décrit une atmosphère particulièrement opprimante.
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Déjà avec le film j'avais eu beaucoup de mal mais le livre est encore plus laborieux!
Ce roman est un petit bijoux d'écriture, ou les descriptions sont d'une minutie parfaite, ou les odeurs sont décrites à merveille, mais pour moi trop de descriptions tuent le roman. trop de détails qui m'ont étouffé et souvent fait perdre le fil de ma lecture.
Et surtout si les descriptions étaient belles, ou nous faisait rêver ça pourrait passer mais la j'ai souvent été dégoutée et carrément écoeurée par certaines odeurs.
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