AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Mélanie Fazi (Traducteur)
EAN : 9782915549188
352 pages
Bragelonne (27/04/2005)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Jant est le Messager. Il fait partie du Cercle, une assemblée de cinquante immortels au service de l empereur. Mais de ces immortels, et de tous les hommes vivants, il est le seul capable de voler.
Il vole au-dessus d une guerre interminable. L empereur à la tête du Cercle a offert son aide aux humains contre les hordes d Insectes géants qui dévastent le pays depuis des siècles, engloutissant les villes sous leurs nids colossaux, dévorant tout, êtres et chose... >Voir plus
Que lire après L'Année de notre guerreVoir plus
Des tyrans et des rois, tome 1 : Le chacal de Nar par Marco

Des tyrans et des rois

John Marco

3.37★ (231)

3 tomes

Requiem par Joyce

Requiem

Graham Joyce

3.88★ (61)

Monument par Graham

Monument

Ian Graham

3.54★ (129)

L'empire brisé, tome 0 : Le dormeur écorché par Lawrence

L'Empire brisé

Mark Lawrence

3.57★ (1530)

4 tomes

Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je ressorts mitigée quant à ce livre.

J'ai lu la seconde moitié d'une traite, mais le reste...

Disons déjà qu'il m'a fallu 100 page pour me faire au monde, au personnages qui se trainent 2 noms et 2 surnoms chacun, à l'organisation, au races présentes. 100 pages c'est long, surtout relativement à la taille du bouquin, et c'est laborieux.

Une fois que j'ai un peu mieux compris, j'ai quand même toujours été surprise par la direction que prenait le récit. Pour moi, il y a des flash back inutiles, qui tombent un peu comme un cheveux sur la soupe. le passage d'échange épistolaire entre Eclair et Grive, pareil.
Durant un chapitre, l'écriture prend le ton d'un journal de bord "10h50, le campement se fait attaquer". Pourquoi? Puis la narration reprend son cours normal. Mieux déjà.

Et puis Jant me sort par les yeux. Quel connard. La plupart du temps, dans les batailles ou autre, il ne sait que dire "j'ai vu ceci, j'ai vu cela, j'ai vu machin se faire choper la jambe". Mais va donc l'aider!
C'est un égoïste consommé, adultère, drogué, sans aucune loyauté, avec à peine des émotions.
Sa relation avec sa femme est uniquement physique, et quand celle-ci se plaint (que sa ville se soit faite attaquée, moi je comprends qu'elle l'ai en travers), il l'a trouve égoïste, elle, de ne pas faire attention à ses soucis de manque.
Lire un drogué c'est pas top non plus. Quand il est conscient, il est soit en manque, soit il a peur de l'être, soit drogué. Quand il se drogue trop il est inconscient pendant des jours.

L'histoire est un peu décousue, elle part dans tout les sens, des guerres internes. Jant reçoit des ordres, mais à tendance à les exécuter quelques jours après, le temps de suivre quelqu'un en guerre ou quelque chose du genre.

Mais bon, encore une fois, la deuxième moitié est pas mal, avec moins de digressions, plus d'action, et on voit où l'on va.

Par contre la fin m'a déçue encore une fois. Tout s'accélère, et puis ... Boum, tout retombe d'un coup et je trouve pas que le problème des insectes soit définitivement résolus.

Et puis quel interêt de faire une race entière d'humains ailés, s'ils ne peuvent pas voler??????


Commenter  J’apprécie          70
Il y a dans les librairies du monde entier des livres qui patientent en attendant que vous tombiez dessus, et au moment où vous vous décidez enfin à les lire, ils explosent en vous comme l'équivalent magnifique d'une mine antipersonnel. Dans le passé, j'ai connu de telles expériences avec des livres comme « La Cité des Saints et des Fous » de Jeff Vandermeer ou avec « Palimpsest » de Catherynne M. Valente. C'est à nouveau le cas avec « The Year of Our War », une oeuvre d'une imagination pure et d'une audace peu commune.

L'univers du récit est une de ses principales qualités. Ces héros éternels, qui vivent dans la peur de voir leur immortalité annulée s'ils ne prouvent pas leur utilité, qui luttent contre des insectes mortellement dangereux et avec lesquels on ne peut pas négocier, forment une toile de fond qui, à la fois, est originale et semble immédiatement classique, comme si l'auteure avait mis le doigt sur un mythe oublié qui parle à notre goût d'universalité.

dfsfds

Dans le roman, la prodigieuse imagination de Steph Swainston est également disponible dans une version plus corsée : le protagoniste, lorsqu'il consomme de la drogue, est transporté dans une dimension parallèle, le Shift, dont il n'est pas sûr si elle existe réellement ou s'il ne s'agit que d'une hallucination. Mélange de Lovecraft et de Lewis Carroll, cet univers bis est peuplé de géants bleus qui utilisent les entrailles de leurs ennemis dans des rituels religieux, d'animaux invisibles qu'on chasse pour leur fourrure qui ne se voit pas ou encore de créatures faites d'amas de vers qui peuvent épouser n'importe quelle forme. Peu d'auteurs jettent autant d'idées sur la plage à la fois, et les amateurs de littérature de l'imaginaire ne peuvent qu'être émerveillés par ce tour de force.

Mais la plus grande qualité du roman est son personnage principal. Jant est d'une humanité désarmante, parfaitement évoquée par l'auteur. Lui qui fait l'admiration de tous et qui est membre d'un tout petit groupe d'individus d'exception doute perpétuellement de ses qualités et croît à la manipulation dès que quelqu'un lui témoigne de l'affection ou de l'estime. Accro à la drogue comme aux femmes, il est animé par une pulsion de mort qui l'aveugle sur son véritable potentiel, bien qu'il ne s'en rende absolument pas compte. Ceux qui auront côtoyé des toxicomanes ou d'autres individus déchirés par leurs contradictions ne pourront qu'admirer la finesse avec laquelle l'auteure dépeint cette figure si familière dans la vie de tous les jours et si rare dans la fantasy.

Steph Swainston pratique une langue libre et gourmande. Libre, parce qu'elle aime s'affranchir des conventions, varie les niveaux de langage, change de temps de verbe si cela sert les scènes qu'elle écrit, avec un abandon jubilatoire. Gourmande, parce qu'elle truffe ses paragraphes d'archaïsmes et de mots rares, qu'elle vous met au défi d'aller chercher dans le dictionnaire et qui contribuent à donner de l'épaisseur à son univers.

Malgré ses qualités, « The Year of Our War » est loin d'être un roman parfait. Sa structure, en particulier, est peu convaincante : le récit met une éternité à se mettre en route, nous laisse entendre que la mort d'un des personnages lui servira de fil rouge dramatique alors qu'il ne s'agit que d'une intrigue secondaire qui finit par s'étioler. L'événement qui occupe le plus de place dans le livre – la rivalité entre deux personnages – a du mal à s'imposer comme le coeur de l'histoire et ne parvient jamais à se connecter aux thèmes centraux du roman. Plusieurs intrigues secondaires vont et viennent, flottent sans attaches ni connexions les unes aux autres, comme des croûtons dans le potage, et l'on finit par suspecter que la plupart d'entre eux ne sont que des amorces d'histoires appelées à être développées dans d'autres livres. Tout cela évoque davantage une série télé bâclée qu'un roman maîtrisé.

Cela ne suffit pas à gâcher le roman, dont les qualités sont si criantes qu'elles triomphent de tous ces défauts. The Year of Our War est à mettre entre les mains de toutes celles et ceux pour qui ce label des « littératures de l'imaginaire » n'est pas un vain mot, puisqu'on a ici affaire à une oeuvre de littérature de haute tenue, parcourue d'un imaginaire extraordinaire.
Lien : https://julienhirtauteur.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Je vais être honnéte j'ai stopper ma lecture aux bout de 150 pages, je ne comprend rien a se monde que l'auteur essai de nous faire voir, je n'arrive pas une seul seconde a imaginé les décors, les insectes, ni même les tenus que peuvent porté les hommes, je n'est pas était transporté dans se livre, de plus j'ai beaucoup de mal avec se héros complément drogué en décalage complet a la réalité. Je recommencerais ma lecture un jour et je modifierais peut être cette avis mitigé.
Commenter  J’apprécie          00
L'Année de notre guerre est un roman de Fantasy Weird de Steph Swainston, qui décrit une guerre séculaire de l'humanité contre des Insectes géants qui envahissent et phagocytent ses terres. Les peuples humains sont aidés par l'Empereur San et son Cercle d'immortels qui représentent l'excellence dans un domaine tel que l'archerie, la marine, ou le transport de messages.
C'est justement le Messager du Cercle, Jant Shira, surnommé Comète, que l'on suit, à la première personne. Jant, tout comme les autres Membres du Cercle, est loin d'être exemplaire et souffre d'une addiction à une drogue, le cat, contre laquelle il doit lutter, mais qui peut l'envoyer dans un autre monde, la cité d'Epsilon, en cas d'overdose.
Les querelles internes des Eszai montrent que même des immortels restent humains, comme le montrent leurs sentiments et leurs ambitions.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman, et j'espère que ses suites seront un jour traduites !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La lueur de la lampe transformait son corps en masse compacte et sombre à l’intérieur de la robe diaphane. J’ai arraché mon attention à la courbe de ses seins. Le monde cesse-t-il jamais de vous troubler, quand les meurtrières ont des seins superbes ?
Commenter  J’apprécie          100
Je me méfiais d’Ata ; son esprit nous différenciait. Je suis intelligent, mais bien moins calculateur. Ma meilleure stratégie consiste à ne pas rester dans les parages. Son esprit ressemble à un piège d’acier : on est soit dedans, soit dehors. Ceux qui se retrouvent pris au milieu quand il se referme d’un coup se font généralement coupé en deux.
Commenter  J’apprécie          60
Ça peut sembler curieux, mais je l’aime surtout pour sa voix. Elle exhale des mots arrondis pareils à la vapeur capiteuse du vin chaud ou du cacao, des volutes de mots glacés au brandy et nappés d’accents sirupeux. J’aime les langues, et mon souhait le plus cher est de me voir confire et préserver à jamais dans la voix traînante de Sterne. Je la fixais avec affection, réchauffé par le rayon de soleil solitaire. Elle portait une robe crème, fanée, aux manches longues, essentiellement faite de dentelle. Légère, élégante, délicate, elle évoquait un glaçage sur le divan chocolat. C’est la dame qui j’ai choisi de rendre immortelle, la fille qui représente, pour moi, ce qu’il y a de mieux au monde. La plus douce de toutes, sans exception. Elle s’est mise à faire tournoyer le parasol caramel, fière de mon attention, comme une enfant. Elle avait les cheveux sombres et la peau couleur cassonade, chaude et veloutée. Un maquillage subtil soulignait ses traits, les lèvres d’une nuance de rouge tirant presque sur le brun, comme le sherry ; ses yeux étaient champagne, café, réglisse.
Commenter  J’apprécie          10
- Jant, c’est pas une dépendance, c’est une tentative de suicide.
- En fait, j’ai beaucoup de raison de continuer à vivre.
- Jant, tu t’es injecté une dose pratiqu’ment pure.
- Parce qu’impure, ce serait moins dangereux ?
- P’têt que l’éternité, c’est une triste façon d’fuir l’immortalité.
- D’accord, dans le temps j’appelais une overdose "l'éternité". Mais, ces jours-ci, c’est seulement l’oubli.
Commenter  J’apprécie          40
J'étais ravi de rester seul, jusqu’à ce que j'entende d'autres gens s'amuser, m'obligeant à me comparer à eux. Sans la présence d'autres gens je ne me sentirais pas seul.
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : drogueVoir plus

Autres livres de Steph Swainston (1) Voir plus

Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..